Tout était faussement doux ici bas. Il le sentait lorsque cette femme extraordinaire avait un moment d'absence, l'esprit dans une vie qui semblait antérieur. Il le notait dans les regards désespérément perdu d'un policier. Il le regrettait en apercevant les plus infimes rides sur ce visage doux et masculin qui n'en méritait pas. Il s'en mordait les doigts dans les discours accusateurs. Il le vivait dans l'essoufflement quotidien. Il le humait dans l'odeur d'une pâtisserie mangée trop vite pour que cela soit anodin. Il le voyait durant les étreintes qu'il se mettait à apprécier auprès d'une unique personne. Il en aurait pleurer devant le visage maternel toujours anxieux. Il le contournait auprès d'un monde qui se réchauffait sans qu'il n'en ait donné l'autorisation. Il l'entendait dans une démarche à trois pieds. Il s'en réjouissait aussi, souvent, quand cela montait à la tête des gens. Il s'en amusait devant la menace, il s'en pétrifiait lorsque ce n'était pas lui qui était menacé. Il le sauvait en admirant le sourire sincère, celui qui surpassait tout -les rides, les doutes, l'essoufflement, la patience, l'adrénaline, le temps, le danger, l'instant. Il le surmontait en lui souriant à son tour.