Voilà ma nouvelle fiction. Elle comporte quatre chapitres.

Bonne lecture !


─ Je suis sûre que tu l'as fait exprès, s'injuria Rachel.

─ Je ne t'ai pas touchée Berry ! Ce n'est pas ma faute si tu ne tiens pas sur tes jambes !

Les éclats de voix alertèrent Sam qui se précipita dans le salon. Il vit alors Santana qui soutenait Rachel. Cette dernière claudiquait, posant le moins possible le pied droit à terre. Il alla à son secours et prit la relève de Santana.

─ Que s'est-il passé ? demanda-t-il.

─ Fanny Brice s'est lamentablement étalée sur scène et bien entendu, c'est de ma faute !

─ Depuis le temps que tu rêves de prendre ma place...

─ Evans fais-la taire ou je te jure que...

─ Je croyais que vous aviez enterré la hache de guerre, répliqua le jeune homme.

Sam souleva Rachel du sol et la déposa sur le canapé. Puis il se tourna vers Santana.

─ Je m'occupe d'elle, dit-il.

─ Tant mieux. Je vais aller répéter. Après tout la première est dans une semaine.

Sur ce, elle tourna les talons et s'en alla.

─ Je vais la tuer ! Je te jure Sam que je vais la tuer, s'écria Rachel en s'apprêtant à se lever.

Toutefois, il l'en empêcha.

─ Tu vas où comme ça ?

─ Chercher de la glace. J'ai une semaine pour me remettre. Je ne la laisserai pas gagner.

─ J'y vais.

Le jeune homme gagna la cuisine et sortit un paquet de légumes congelés.

─ Qu'a dit le médecin ? demanda-t-il en appliquant la source de froid sur la cheville de son amie.

─ Entorse. Je devrais pouvoir assurer la première si mon pied reste immobilisé dans les jours à venir.

─ Tu t'es fait ça comment ?

─ Je dansais quand mon talon a ripé sur le parquet.

─ Donc Santana n'y est pour rien, fit remarquer Sam.

─ Je suis sûre qu'elle a prié tous les dieux possibles et imaginables pour que ça arrive.

─ Quelle mauvais foi !

─ Je sais. C'est juste que je ne me le pardonnerais pas si je loupe la première. Mon rêve est sur le point de devenir réalité mais il risque d'exploser en vol à cause d'une stupide entorse.

La voix de la jeune femme tremblait sous l'effet de l'émotion. Ses yeux se remplirent peu à peu de larmes. Sam s'assit à côtés d'elle et la prit dans ses bras.

─ Tu as une semaine pour te remettre. Pendant sept jours, je serai à tes petits soins et accomplirai le moindre de tes besoins. Tu seras sur scène pour la première. Je te le promets.

─ Non Sam, je ne peux pas t'imposer ça.

─ Tu ne m'imposes rien du tout puisque c'est moi qui te le propose.

─ Au bout de deux jours tu iras te réfugier chez Blaine et Kurt. Je ne voudrais pas perdre mon unique colocataire. D'ailleurs, je me demande comment tu tiens seul avec moi depuis six mois.

─ A ton avis pourquoi j'ai caché tous les couteaux et fourchettes ? J'ai des envies de meurtres parfois. Surtout quand tu fais tes vocalises à six heures du mat'.

─ Eh ! Je croyais que ça ne te dérangeais pas !

─ C'est vrai. Surtout depuis que j'ai découvert les bouchons d'oreilles.

Les deux amis se mirent à rire de bon cœur. Depuis que Sam avait emménagé, ils n'avaient jamais été aussi proches. Il avait pris la place de Kurt qui avait emménagé avec Blaine dans le loft d'en face.

─ Plus sérieusement merci Sam. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.

Elle tendit les bras et le jeune homme vint s'y loger. L'étreinte s'étendit en longueur. Sam se sentit soudain mal à l'aise et rompit le contact. Il se leva du canapé et s'éclaircit la gorge espérant que la jeune femme n'avait pas ressenti son trouble.

─ Si tu as besoin de quelque chose, n'hésite pas, appelle-moi.

Elle lui sourit gentiment et il disparut dans sa chambre. Il revint néanmoins quelques secondes plus tard une couverture dans les bras.

─ Je me suis dit que tu en aurais besoin.

Elle le remercia à nouveau puis il repartit en silence. Assise sur le canapé, le pied reposant sur la table basse, Rachel ne savait pas quoi faire pour s'occuper. Elle avait du mal à rester inactive et ces quelques jours de repos forcé allaient être un véritable calvaire. Elle avait bien envoyé un message à Kurt, malheureusement son ami ne pouvait pas se libérer tout de suite. Elle alluma la télé à la recherche d'un programme à peu près intéressant mais à son grand désarroi ne trouva rien à regarder.

Alors elle décida qu'au lieu de perdre du temps sur ses répétition, elle allait continuer à bosser même si pour le moment, sa présence sur scène était plus qu'incertaine. Elle chercha du regard son cahier de notes mais se souvint qu'il était sur son lit. Elle s'apprêta à appeler Sam mais fut prise de scrupules. Après tout sa chambre n'était qu'à quelques mètres. Ce n'était pas si insurmontable. Repoussant la couverture, elle se mit sur ses pieds ou plus exactement sur son pied valide et commença à boitiller en s'appuyant sur le canapé. Du canapé, elle passa au pouf mais se retrouva bien vite embêtée car elle n'avait plus de meuble d'appui. Dans un équilibre précaire, elle commença à se déplacer à cloche-pied. Elle ne put toutefois pas aller bien loin car deux bras puissants lui entourèrent la taille et elle se retrouva bientôt sur l'épaule de Sam, façon sac à patates. Elle ne chercha même pas à se débattre et attendit patiemment qu'il la repose.

─ Ta chambre ou le canapé ? demanda-t-il.

─ Canapé, répondit-elle en faisant la mou.

Il la déposa avec délicatesse puis prit un air faussement sévère.

─ Tu comptais aller jusqu'où comme ça ? J'ai insisté pour que tu m'appelles mais tu es têtue comme une mule. Tu préfères te bousiller un peu plus la cheville et louper la première ?

Voyant les yeux de la jeune femme briller de larmes, il sut qu'il avait été trop virulent. Il alla s'asseoir à ses côtés.

─ Désolé. Je ne voulais pas être méchant. Pourquoi ne m'as-tu pas appelé ?

─ Je ne veux pas abuser de ta gentillesse. Te demander un verre d'eau, un bouquin...

─ Je suis à ton service jusqu'à ce que tu sois rétablie. Mets-toi ça bien dans le crâne. Si tu as besoin de quelque chose, n'importe quoi, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit fais-le moi savoir. Ok ?

─ Tu es trop bon Sam. Plus la date fatidique se rapproche plus je suis infernale, pourquoi es-tu autant au petit soin avec moi ?

─ Tu es mon amie et je prends soin de mes amis. Et puis je ne voudrais pas être la cause de la déchéance de Fanny Brice.

Elle se pencha vers lui et déposa un baiser sur la joue du jeune homme.

─ De quoi as-tu besoin ?

─ Mon carnet et le livret du spectacle. Ils sont sur mon lit.

Le jeune homme disparut un instant.

─ Tu vas pouvoir te débrouiller sans moi ? demanda-t-il en revenant. Je vais être absent environ une heure tout au plus.

─ Ô mon dieu ! J'avais complètement oublié que tu avais ton rendez-vous à l'agence aujourd'hui. Je suis désolée. Bien sûr que je vais pouvoir me débrouiller et puis Kurt ne devrait pas tarder.

─ Je passerai à la pharmacie après, expliqua-t-il. Et s'il te plaît, ne bouge pas de ce canapé avant que je revienne.

─ Tu ne le sauras pas de toute manière, répliqua Rachel.

─ Très bien. Il me reste deux solutions : soit je t'attache au canapé, soit je reste là. Tu préfères quoi ?

Devant l'air très sérieux de Sam, la jeune femme ne put s'empêcher de pouffer.

─ Ok. Mes fesses sont scellées à ce canapé jusqu'à ton retour. Content ?

─ Oui. A tout à l'heure.

─ Bonne chance. Même si je pense que tu n'en as pas besoin. Je suis sûre que tu vas cartonner. Ils ne peuvent pas laisser passer un mannequin aussi canon.

Sam s'éclipsa en lui offrant un clin d'oeil et Rachel se retrouva seule. Elle commença à relire ses notes et tous les conseils que le directeur artistique lui avait donnée quand son téléphone vibra.

De Kurt : Je suis là dans 5min.

La jeune femme se sentit soulagée. Son meilleur ami était en route. Entre ses répétitions à elle et ses cours à lui, cela faisait des jours qu'ils ne s'étaient pas vu. Juste croisés en coup de vent. Son ami lui manquait.

─ Livraison de muffins et café glacé pour Mlle Rachel Berry, fit la voix fluette de Kurt.

─ T'es un amour. Tu le sais ça ?

Kurt posa le sachet de gâteaux et les deux cafés sur la table basse et planta deux baisers sur chacune des joues de la brune.

─ Ô mon dieu Rachel ! Tu m'avais dit que tes répét' s'étaient mal passées mais c'est grave à quel point ?

─ Une petite entorse. Si tout va bien vendredi prochain je serai sur scène.

Elle avait beau essayé de se convaincre qu'elle pourrait assurer la première du show, elle avait sérieusement du mal à y croire.

Les deux amis se mirent à discuter pour rattraper le temps perdu, tout en grignotant.

─ Comment tu vas faire si tu ne peux pas bouger ?

─ Sam s'occupe de moi, lui expliqua Rachel.

─ Oh Sam. Et il est où là ?

─ Il avait un rendez-vous avec l'agence de mannequinat. Tu sais, il a passé des tests il y a une semaine, il va savoir s'il est pris ou non. Mais je ne me fais pas de soucis.

─ Il revient quand ?

─ Je ne sais pas. Il doit passer à la pharmacie après. Pour mes anti-inflammatoire.

─ Oh, il passe à la pharmacie.

Rachel observa son ami pour tenter de comprendre ce qu'il n'allait pas.

─ Tu as un problème ? s'enquit-elle.

─ Quoi ? Non.

─ Mais bien sûr. Quelque chose te contrarie.

─ Non. Du tout, nia Kurt.

─ Je te connais depuis un moment Kurt. Tu es contrarié. Tu sais comment je le sais ? Ta voix part dans les aiguës quand tu es préoccupé. C'est Blaine ?

─ Tout va bien avec Blaine.

La jeune femme ne put répondre car son téléphone sonna.

─ Oui? […] Alors ? Dis-moi ! […] T'es pas sympa ! […] Je ne sais pas. Comme tu veux. […] Choisis. Tu sais que je ne suis pas difficile. […] A toute à l'heure.

Elle raccrocha puis se tourna vers Kurt dont le visage s'était fermé.

─ Quoi ? demanda-t-elle un peu sèchement.

─ Sam va bien ? Son rendez-vous s'est bien passé ?

─ Il n'a rien voulu dire. Il appelait juste pour savoir ce que je voulais pour dîner. Italien ou chinois. Mais tu veux peut-être resté manger ? Blaine et toi êtes les bienvenus. J'ai juste à rappeler Sam...

─ Non c'est bon. Blaine et moi sommes pris. Comme ça Sam et toi pourraient dîner tranquillement, en tête à tête.

Le ton inquisiteur employé par son ami déplut fortement à Rachel. Toutefois, elle prit sur elle pour ne pas démarrer au quart de tour.

─ Pourquoi tu prononces le nom de Sam de manière vindicative ? Il s'est passé quelque chose entre vous deux ? Et puis je n'aime pas ce que tu sous-entends lorsque tu parles de Sam et moi !

─ Sam par-ci, Sam par-là. Tu n'as que son nom à la bouche !

─ Mais tu es jaloux ma parole ! Tu es et resteras mon meilleur ami. Sam est mon ami également mais il n'a pas la même place que toi dans mon cœur.

─ Ah non, ça s'est sûr, cracha Kurt.

Rachel fronça les sourcils devant la violence de Kurt. Elle ne l'avait jamais vu comme ça.

─ Je ne sais pas ce que tu imagines, mais Sam et moi sommes amis. Rien de plus.

─ Tu crois vraiment ce que tu dis ? Tes yeux brillent quand tu parles de lui. Et tu devrais te voir quand il est dans la pièce ! Ne me fais pas croire que tu as juste des sentiments amicaux pour lui !

La jeune femme ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit. Elle la referma puis se ressaisit.

─ Tu sais où se trouve la sortie. Je ne te retiens pas ! Tu seras de nouveau le bienvenu quand tu me présenteras tes excuses.

─ Tu te mens à toi-même Rachel. Tu verras que j'ai raison !

Sur ces mots Kurt se dirigea vers la porte. Cette dernière s'ouvrit sur Sam.

─ Salut Kurt !

Ce dernier ne répondit pas et traversa le couloir pour rejoindre son appartement. Stupéfait par le comportement du jeune homme, Sam resta planté sur la paillasson quelques secondes.

─ C'est quoi son problème ? finit-il par demander en rejoignant Rachel.

─ Surmenage, lança-t-elle. On peut éviter de parler de lui s'il te plaît ? Comment ça s'est passé à l'agence ?

Sam éluda la question et lui montra ce qu'il avait ramener de la pharmacie.

─ Béquilles et crème anti-inflammatoire. Tu vas retrouver un peu de ta liberté de mouvement.

─ Super mais ça ne répond pas à ma question.

─ Tu veux que je te masse la cheville. Sur ton ordonnance, il est marqué qu'il faut en passer trois à quatre fois par jour.

─ Sam ! Ton rendez-vous ?

─ Ta cheville ?

Elle lui tendit le pied qu'il cala sur ses genoux. Il déboucha le tube de crème et commença à la masser avec délicatesse.

─ Maintenant, tu peux répondre ? Tu es pris ou pas ? Je te jure que...

En plein milieu de sa phrase, elle s'arrêta remarquant pour la première fois un détail qui lui avait échappé.

─ J'étais tellement obnubilée par Kurt que je ne t'ai même pas prêté attention. Tu es pris ! C'est super ! Je suis trop contente pour toi Sam. Tu le mérite.

─ Je n'ai rien dis encore.

─ Pas besoin. Cette nouvelle coupe de cheveux, qui te va super bien en passant, parle pour toi. Tu as eu le droit à un relooking parce que tu es le nouveau mannequin de l'agence Q&S.

Un sourire franc se dessina sur les lèvres du blond confirmant la déduction de Rachel.

─ Leur seule condition était qu'on me coupe les cheveux. Et même si je m'étais habitué à avoir les cheveux longs, je me voyais mal refuser.

─ Je suis dégoûtée. J'aurais aimé sortir pour fêter ça avec toi.

─ Un repas à la maison fera parfaitement l'affaire. On sera livré dans une heure.

─ Chinois ou italien ?

─ Surprise.

Sam libéra la cheville de la brune puis alla se laver les mains.

─ En attendant que nos estomacs soient rassasiés, tu ne veux pas m'expliquer ce qu'il s'est passé avec Kurt ?

─ Non.

Haussant les épaules, le jeune homme se dirigea vers la porte coulissante.

─ Eh ! Tu vas où ?

─ Chercher les réponses auprès d'une autre source.

─ S'il te plaît Sam, l'implora-t-elle. N'y va pas. Il a été blessant, méchant et injuste avec moi. Et tu vas sûrement t'en prendre plein la tête si tu vas l'affronter. Maintenant est-ce qu'on peut passer une soirée tranquille sans aborder les sujets qui fâchent et fêter comme il se doit ta réussite ?

─ A vos ordres madame ! Tu me laisses prendre une douche avant ?

Elle acquiesça et il s'enferma dans la salle de bain. En l'attendant, elle décida d'allumer la chaîne hifi afin d'avoir un bruit de fond. Elle se mit à chantonner pour éviter de ressasser les paroles de Kurt. Les minutes passèrent et elle fut bientôt interrompue par quelqu'un frappant à la porte. Elle attrapa ses béquilles mais Sam la devança sortant de sa chambre, uniquement vêtu d'un jean et les cheveux encore humide qu'il épongeait avec une serviette. Il ouvrit la porte au livreur, signa le bon de livraison et lui laissa un pourboire.

─ On peut se mettre à table d'ici cinq minutes si tu veux. Il y a des amuses-gueule et...

Voyant qu'il n'avait pas toute l'attention de la jeune femme, il s'arrêta et claqua des mains.

─ Rachel ?

─ Hein ? Quoi ? dit-elle en sursautant.

─ Je m'habille et on mange après si tu veux.

─ Oui. C'est bien. Faisons ça.

Sam n'ajouta rien et alla finir de se sécher dans sa chambre. Rachel toujours en appui sur ses béquilles secoua la tête vigoureusement. Elle était restée bloquée sur le torse parfaitement dessiné de Sam et en avait perdu le fil de la réalité. Bien malgré elle, les paroles de Kurt lui revinrent en mémoire. Elle souffla exaspérée puis se dirigea vers la table de la cuisine de laquelle se dégageait une odeur alléchante.

Elle découvrit ravie que le jeune homme avait pris ses plats favoris. Il avait même pensé au limoncello.

─ La curiosité vous perdra Mlle Berry, déclara Sam en découvrant la jeune femme le nez dans les plats.

─ Tu sais que tu viens de sauver ma soirée Sam Evans ?

Elle ouvrit le frigo et en sortit une bouteille de champagne.

─ On doit fêter ton contrat.

Il sortit deux coupes avant de sabler le champagne.

─ A ta réussite ! trinqua-t-elle.

─ A ton rétablissement rapide et complet !

Ils commencèrent à picorer les amuses-gueule tout en discutant joyeusement. Ils enchaînèrent ensuite sur le plat principal, un succulent risotto aux légumes accompagné d'un vin rouge tout aussi exquis.

La musique qui était restée allumée changea et Rachel pinça des lèvres contrariée. Sam ne manqua pas de constater le changement d'humeur de la jeune femme.

─ Un problème ?

─ J'ai envie de danser. Tu vois cette musique me donne envie de danser, de me défouler et je ne peux pas. Et puis ça me permettrait de faire de la place pour le dessert !

Sam se mit à rire devant la mou boudeuse de son amie. Il se leva, contourna la table et recula la chaise de la brune.

─ M'accorderiez-vous cette danse ? demanda-t-il avec révérence.

─ Tu n'as pas ...Ahhh.

Sam venait de la soulever de sa chaise et la portait comme une mariée. Il commença à se trémousser tant bien que mal au rythme de la musique. Rachel riait aux éclats.

─ Je vais être malade Sam. Repose-moi.

─ Je croyais que tu voulais danser ?

La musique passa du rock à un slow. Les deux amis se jaugèrent du regard quelques secondes.

─ Je veux danser mais le faire bien, expliqua Rachel. Pose-moi au sol.

─ Ton pied...

─ Je sais ce que je fais, dit-elle doucement.

En théorie, elle savait effectivement ce qu'elle faisait mais en pratique c'était une autre histoire.

Avec délicatesse, il la fit glisser au sol. Toutefois, les bras de Rachel restèrent enroulés autour de son cou. Avec précaution la jeune femme hissa son pied valide sur celui de Sam, laissant l'autre en l'air. Le blond resserra son emprise sur la taille de Rachel pour éviter qu'elle tombe.

─Je te fais mal ?

─ Non.

─ Alors mène la danse.

Yeux dans les yeux, ils commencèrent à onduler au rythme envoûtant du slow. La tension était palpable entre eux. Pourtant aucun n'y prêtait vraiment attention. Ou plus exactement, ils préféraient l'ignorer. La chanson se termina et ils mirent un certain temps à s'en apercevoir.

─ Euh..Euh dessert ? proposa Sam en cherchant ses mots.

─ Oui...Oui.

De nouveau, il la prit dans ses bras comme si elle n'était pas plus lourde qu'une plume et la réinstalla sur sa chaise.

Le nez plongé dans leur assiette, ils mangèrent silencieusement leur tiramisu. Rachel ne put s'empêcher de poser les yeux sur Sam à plusieurs reprises. Il le sentit et finit par croiser son regard.

Il haussa un sourcil tout en léchant sa cuillère.

─ J'ai passé une excellente soirée grâce à toi, annonça-t-elle.

─ Moi aussi. Mais ça peut continuer si tu veux ?

─ Tu proposes quoi ?

─ Un film. Celui de ton choix.

─ Tu vas regretter de m'avoir laisser choisir.

Béquilles en main, elle alla jusqu'à l'étagère où elle rangeait ses DVD. Aucun ne l'inspirait.

─ Tu veux pas choisir ? J'ai envie d'un film d'action où tout est détruit et où il faut sauver le monde.

Sam s'approcha d'elle et posa le revers de sa main sur le front de la jeune femme.

─ Non, tu n'as pas de température. Ça va Rachel ?

Elle lui donna un coup de poing dans le bras mais en perdit l'équilibre. Il la stabilisa en la prenant dans ses bras.

─ Va t'asseoir, j'arrive.

Il courut jusqu'à sa chambre et revint victorieux un DVD en main.

─ Go pour Avengers.

Il lança le film et s'assit à côté de Rachel. Au bout de deux heures, il sentit un poids sur son épaule. La tête de la jeune femme reposait tranquillement contre lui. Elle avait les yeux clos et semblait dormir profondément. Sam décida de ne pas la réveiller tout de suite puisqu'il restait seulement vingt minutes de film et remonta la couverture sur elle. Il bailla légèrement et se reconcentra sur les images.


J'attends votre verdict avec impatience. Le prochain chapitre sera publier vendredi.