Bienvenu(e) à toi, âme probablement égarée dans les recoins étonnants du net !
C'est une fiction Kaiba/Oc que je propose. Sans prétention. Avec oui oui oui, une véritable Mary-Sue \o/. Et en Français \o/. Et je l'espère pas trop ennuyeuse même si elle l'est quand même un peu. Probablement. Sûrement. Sachant que S.K. apparaît uniquement caché sous un personnage virtuel pendant les premiers chapitres, on risque de frôler le 0 follow, mes futurs non-lecteurs.
Oui, accueillir de potentiels lecteurs est un don que je maîtrise à la perfection.
Bon, s'il reste quelqu'un après cela, bonne lecture de ce prologue, histoire de vous tromper sur la marchandise en vous faisant croire qu'il y a vraiment des Kaiba dans cette histoire ! =D
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Mokuba Kaiba n'était pas facilement impressionnable. La jeunesse de ses 24 ans était largement rattrapée par une enfance particulière (certains psychiatres auraient probablement employé le terme traumatisante, mais il préférait particulière ou originale) passant du statut d'orphelin à enfant de trop dans une maison de riches, à superstar et génie du marketing. Rien que ça. Si on ajoutait les quelques milliards qu'il avait à sa disposition, il était aisé de comprendre qu'il avait vu beaucoup de choses dans sa vie, voire qu'il approchait parfois dangereusement d'un état blasé permanent.
Ça, c'était sans compter sur la présence de Seto Kaiba dans sa vie. Celui qu'il appelait en public « mon frère » et en privé « niisama ». Si la presse et certains soit-disant experts s'extasiaient à dire de Mokuba qu'il était probablement le génie à l'origine d'une si grande révolution qu'était The Realm le plus jeune de tous les temps, celui-ci savait que la réalité était toute autre.
Et si la seule personne pour qui l'arrogant vice-président éprouvait tout ce respect était son frère, c'était aussi peut-être parce qu'il semblait pouvoir ne jamais cesser de le surprendre.
- Je m'en suis donc occupé moi-même, finissait d'ailleurs celui-ci.
- Tu t'en es occupé toi-même, répéta bêtement Mokuba, conscient de sonner plus que jamais comme le petit frère.
- C'est ce que je viens de dire.
Les bras croisés sur le torse en signe de défiance, Seto porta un regard si résolu sur son frère que celui-ci ne sut quoi répondre pendant un moment.
- Tu as codé un algorithme de rencontres virtuelles, dit-il enfin, le plus simplement du monde il l'espérait.
Il se serait presque attendu à voir son frère exploser de rire en le pointant du doigt les lèvres étirées en un « je t'ai bien eu ». Si ça avait été le genre de son frère, s'entend. Sourire n'était pas son genre, alors rire aux éclats, on repasserait.
- C'est ce que je viens de passer un quart d'heure à t'expliquer, oui, renchérit fermement l'ainé, aucune trace d'humour apparent sur son visage fermé.
- Okay, dit-il, hébété.
Son frère avait créé un algorithme permettant de trouver l'âme sœur… Okay.
- C'est tout ?
- Oh j'aurais bien quelques milliers de questions à poser, mais je suis encore sous le choc d'apprendre que tu as codé un algorithme de rencontres virtuelles !
- Oh je te rappelle que ce n'est pas mon idée mais la tienne !
- J'ai dit que développer un monde où des gens avec des affinités pourraient se rencontrer serait un plus. Et j'ai raison, il y a clairement de la place sur le marché des rencontres en ligne.
Seto esquissa un rictus moqueur avant de répondre avec amertume
- Après tout ce n'est pas comme si on était une société de jeux et pas de divertissement grand public pour abrutis déçus par la télévision…
Mokuba soupira pour toute réponse. Ils avaient déjà eu cette discussion des milliards de fois, et ils savaient tous les deux, au fond, qu'ils avaient eu raison d'étendre les services de The Realm. (Même si pour l'un des deux, il fallait chercher vraiment très au fond, sous plusieurs couches de mauvaise foi particulièrement tenaces)
- Je ne m'attendais juste pas à ce que tu prennes ça tellement à cœur que tu décides de le faire toi-même.
- Est-ce que tu as écouté un mot de ce que je t'ai dit ?! Tu sais sur combien de critères ces abrutis pensaient pouvoir juger de la comptabilité de certains individus ? Tu sais à quel point leur première version d'algo était ridicule ? J'ai eu honte d'employer des gens qui prétendent savoir coder et qui osent rendre un truc que je peux même pas qualifier de travail…
- Okay, okay, okay ! J'ai compris, ils étaient nuls, tu es bien meilleur…
Mokuba se disait parfois que ça devait être dur d'être son frère et de trouver tout le monde incroyablement incompétent et stupide. Ils s'étaient déjà disputés des centaines de fois sur le fait que Seto devrait déléguer plus de travail et prendre un peu plus de repos, que ce serait bénéfique autant pour lui que pour ceux qu'ils employaient et qui avaient parfois l'impression d'être pris pour des enfants turbulents malgré leurs recommandations et brillantes études.
- Et donc tu as développé l'algorithme toi-même.
Il n'arrivait pas à s'y faire. Il connaissait parfaitement Seto et son perfectionnisme imparable. Il n'osait pas imaginer le nombre de thèses de psychologie, de sociologie et de il ne savait même pas quels domaines des sciences humaines se finissant en i, qu'il avait du étudier pour arriver à une connaissance du sujet qu'il estimerait suffisante pour se lancer dans le projet. Son frère, que Mokuba soupçonnait parfois fortement d'asexualité ou au moins d'aromantisme, avait du faire des recherches sur « comment trouver la personne idéale ». Il fut soudainement pris d'une irrépressible envie de céder à l'hilarité.
- Je ne vois pas en quoi ça te fait rire, c'est un travail tout à fait complexe que j'ai effectué, dit sèchement Seto.
Oups, son sourire avait du se voir. Mokuba l'effaça le plus rapidement possible et se dit qu'il était temps de clore cette discussion.
- Bien, je me charge de l'implémenter alors, je vais lancer l'équipe de communication dessus et voir avec la tech' quand est-ce qu'on pourra faire la première beta release.
Honnêtement, il était un peu paniqué. Comment est-ce que Seto aurait pu mettre au point quelque chose qui entrait en plein dans le domaine de la romance sans que ça ne se termine en catastrophe ? Il commençait déjà à élaborer des plans pour quand cette tentative deviendrait un échec cuisant et qu'il aurait à gérer des clients mécontents ET la fierté froissée de son frère.
Honnêtement, la deuxième était le pire calvaire de sa vie.
[ * * * ]
Quelques mois plus tard, Mokuba fixait bêtement la stagiaire qui avait été en charge de regrouper et d'analyser les premiers résultats du NoSpeed-Dating.
79% de matchs positifs et de relations durables créés.
C'était mieux que tous les sites de rencontres sur le marché avec un temps moyen avant de trouver la bonne personne deux fois plus court.
Mokuba Kaiba était difficilement impressionnable. Mais il était certain d'une chose, le géni incroyable de son frère ne cesserait jamais d'être sa plus grande source d'admiration.
