-RUE BARNETTE !

Quoi ?! Non ! Ce n'était pas possible. Quand allais-je me réveiller ? Pourquoi m'avait-on appelé ? Je n'avais pris qu'un tesserae, mon nom n'était inscrit que DEUX fois dans cette boule où des milliers de papiers étaient entassés. Je me surpris à me pincer pour me réveiller et c'est à ce moment là que je réalisais que tout ça était réel.

Ce qui était réel, c'est que j'allais mourir, j'allais aller dans cette arène et me faire tuer. Jamais aucun enfant de 12 ans n'avait gagné les Hunger Games. J'entendais au loin les huements de la foule. C'était toujours comme ça lorsqu'un gosse de 12 ans était appelé. Je m'avançais vers l'estrade construite pour la Moisson. Je ne me sentais pas bien du tout.

Amanda Huggenkiss me disait d'avancer. Une fois sur scène, elle me prit la main et elle prononça :

-Y-a-t-il un volontaire pour prendre la place de la petite Rue ?

Les huements se firent plus denses et Amanda, l'hôtesse du District 11, ne savait plus comment réagir. Personne ne se porta volontaire, j'allais donc mourir et c'était irrévocable. Ne me sentant plus bien du tout, je vomis sur le cameraman qui me filmait d'en dessous, tant pis pour lui.

Mon hôtesse se sentit gênée et pour rattraper le tout, elle annonça que c'était au tour des garçons. Elle plongea sa main dans la sphère. Elle en sortit le papier, se plaça devant son micro avant d'annoncer :

-TRESH MORROWSON !

Lorsque je le vis, je sus que je n'avais vraiment plus de chances, qu'il avait toutes ses chances d'être le gagnant de la 74eme édition des Hunger Games. Il était très grand et très musclé, il avait l'air d'être un dur. Sa peau était un peu plus foncé que la mienne et ses yeux étaient bruns. Personne ne se porta volontaire, sans doute par-ce-qu'il pouvait gagner ou bien pour la raison normale : personne ne voulait mourir.

-Eh bien, je crois que nous avons nous deux tributs. Serrez-vous la main et n'oubliez pas : « Puisse le sort vous être favorable »

Notre hôtesse nous pris tous les deux et nous emmena à l'hôtel de ville où des Pacificateurs nous conduisirent vers nos suites. C'était magnifique, je n'étais jamais entré dans un endroit où le canapé est neuf et doux. Les rideaux étaient rouges et en velours.

Mais pourquoi ? Pourquoi cette pièce était remplie de choses magnifiques et chers alors que le Discrict 11 mourrait de faim ? Pourquoi ne pas donner à manger à la population plutôt que d'acheter des rideaux de velours ? Par-ce-que le monde était injuste, j'avais beau avoir 12 ans, j'avais déjà compris ceci. La porte s'ouvrit et je vis ma mère en compagnie de mes frères et sœurs, en pleur. Les larmes me montèrent et je me mis à pleurer aussi.

Ma mère m'enlaça et me dit de ne pas pleurer, que j'avais toutes mes chances.

-Non maman, réussis-je à balbutier. Aucun enfant de 12 ans n'a jamais gagné, je le sais aussi bien que toi.

De plus, même si j'avais eu une chance, je n'en avais pas avec les tributs de Carrière, qui s'entraînent jusqu'à leur 18 ans pour gagner ce truc. Je fis un câlin à mes frères et sœurs. Nous nous asseyâmes sur le canapé et j'essayais de profiter de ce dernier moment passé avec eux. Mon cœur se serra lorsqu'un Pacificateur vint pour leur demander de sortir. J'essayais de faire sourire ma petite sœur qui était morte de panique. Je lui disais que j'allais gagner, que c'était possible !Malheureusement, ça ne l'était pas.

Je regardais par la fenêtre le ciel bleu, c'était mes dernières heures, je voulais profiter de tout. La porte se rouvrit et je vis ma meilleure amie rentrer.

-Tracy ! M'exclamais-je avant de lui sauter dessus.

Elle ne refusa pas mon câlin. J'essayais de ne pas pleurer.. pour elle. Tracy devait faire, à peu près, la même taille que moi, mais elle était bien plus jolie. Je la regardais, ce qui faisait sa beauté, c'était ses yeux bleus qui faisait ressortir sa couleur de peau brune. C'était la seule personne du District à avoir les yeux bleus.

-Tu vas beaucoup me manquer, lui dis-je en souriant.

-Toi aussi, me dit-elle avec les larmes aux yeux. Tiens, je t'ai fait un porte-bonheur.

Elle sortit de sa poche un collier tissé avec au bout, une fleur sculpté. C'était tellement beau venant de sa part.

-Oh merci, lui dis-je en l'enlaçant une deuxième fois. Je le garderais toujours sur moi.


Des Reviews? :) La suite bientôt.