Le journal de Tom Jedusor

Chapitre 1 :

Poudlard, 5eme année

Mercredi 24 octobre, 01h30

Cette nuit, j'ai tué. Pourquoi? La cause? La haine, la haine contre mon père, ce moldu qui m'a laissé tomber dès la naissance que je prenais pour quelqu'un de fort ! De ces moldus qui m'ont fourni cette haine. Je suis capable de tuer, moi, Tom Jedusor, 15 ans. Je ne ressens rien dans ces moments là, un vide, le néant. Un geste donne la mort, je suis celui qui l'accomplit. Ce n'est de toutes façons pas une grande perte, un de plus, un de moins... Je les tuerai tous, jusqu'au dernier. Je trouverai des alliés, des esclaves et pas de maître, non, moi, juste moi. Pourtant, ils ne m'ont rien fait, rien qui puisse mériter la mort. Mais si je les tue tous, un seul doit vraiment mourir: mon père. Une fois qu'il sera le dernier, qu'il craindra ma puissance et qu'il me suppliera de lui laisser la vie sauve, je le tuerai. Il n'existe personne qui ne puisse me résister. Sauf une, une seule, Le seul: Albus Dumbledore. IL m'a sorti de l'orphelinat où ma mère m'avait lâchement abandonnée avant de se suicider. IL a du s'imaginer que je lui en serai reconnaissant, il s'est trompé. Dès le premier jour, alors que je n'étais déjà plus innocent, il m'a considéré comme un élève normal, à ma plus grande colère. Tout le monde me craint, même les professeurs qui, eux, voient cette aura puissante qui se dégage de moi. Mais il est puissant et plus que moi, ça, il le sait, il sait tout, je le hais. Alors pour l'empêcher de lire en moi comme dans un livre, j'ai appris l'occlumancie, seul mais je l'ai fait, je n'en aurai jamais douté. Chaque jour, je suis seul, j'ai bien des amis avec qui manger, « m'amuser » mais personne ne me satisfait, personne qui ne me comprenne, personne qui ne m'égal. Je suis le meilleur et je le sais.

En ce moment, je suis seul, seul assit dans la nuit devant une table. Suis-je vraiment seul ? Non car il y a, au deuxième étage, devant la porte 109, un cadavre encore chaud aux yeux remplis de crainte et de désespoir.

Je vais maintenant me coucher en songeant à la peur que va provoquer cette mort.

Mercredi 24 octobre, 7h33

Ca y est, j'ai été réveillé par les hurlements stridents des gamines qui découvrent le corps, une par une. Ca ne me procure aucune joie, je suis toujours vide, peut-être suis-je inhumain ? Tiens, j'entends la voix de ce cher directeur qui est vraisemblablement accompagné (il ne peut rien faire sans lui) du professeur Dumbledore, je sens que la journée s'annonce bien! Je sors pour ne pas éveiller les soupçons en restant enfermé alors qu'il y a agitation dehors…

-bonjour M. le directeur, professeur Dumbledore, quelle est la cause de ce remue-ménage?

Dumbledore me lança un regard pénétrant, il cherchait sûrement à pénétrer mon esprit; je l'en empêche, il lache son regard pour me répondre,

- il s'agit d'un meurtre M. Jedusor !

Je prends une mine choquée mais il sait que je ne le suis pas, mais il n'a aucune preuve, il m'attire à l'écart et me dit,

- M. Jedusor, j'imagine que si vous saviez quelque chose au sujet de ce qui vient de se passer, vous me le diriez?

-Bien sûr M. Dumbledore, lui répondis-je d'une voix mielleuse.

Il n'est pas con mais naïf, j'espère que ça le mènera à sa perte…

Je le quitta donc pour aller déjeuner, je m'assis à côté de Jack, peut-être la seule personne qui me comprenne ne serais-ce qu'un peu! J'en ferais mon bras droit plus tard...

Peu après m'être assis, il me dit tranquillement,

- c'est toi, n'est ce pas?

-qui d'autre à ton avis?

-bien joué !

-merci

Nous nous sourions d'un air entendu; il partageait mon avis quant aux moldus... Je ne sais pas pourquoi mais je sais que je peux lui faire confiance, assez pour qu'il ne me balance pas. Nous mangeons donc en silence quand une putain vient nous accoster et nous raconte sa vie, je la coupe

-Madeleine, on ne veut pas de toi ici.

-mais...

- carre-toi, la coupa Jack

Elle partit en courant, les yeux aux bords des larmes. Si elle n'avait pas été aussi moche, l'un de nous deux aurait continué dans la lancée et ça se serait vite finit au lit... Apres ça, elle se serait fait jeter, comme à chaque fois…

Nous pouvons nous permettre d'être sélectif, parce que nous sommes beaux et intelligents à la fois.

Mercredi 24 octobre, 09h20

Cours de soins aux créatures avec la belle et vulnérable Carrie...

Nous entrons dans la salle, en retard comme à notre habitude, les héros savent toujours se faire attendre... Je vois affiché au tableau: Les licornes, quelle stupidité de collégienne, je ne manque pas de lui faire remarquer, ce à quoi elle répond:

- Jedusor, je crois qu'ici personne n'a demandé votre avis, du moins pas moi, allez donc vous asseoir jeune prétentieux

Jeune prétentieux ? Une vengeance s'impose, je lui lance donc un regard noir et lui dit judicieusement,

- Ne reportez pas votre manque d'affection sur vos élèves Carie

Gagné, elle rougit

- Vous aurez une retenue, Jedusor et vous faîtes perdre 30 points à votre maison

Je les regagnerai vite de toute façon!

Jack me regarde, amusé, il adore me voir vanner les gens, il enchaîne donc,

- Dites-moi Carrie, est ce que ce soir, vous pouvez me rejoindre à 8h dans votre bureau ?

Il a l'esprit mal tourné... J'adore, je lui lance un regard, remarquant qu'il avait mon accord, bien qu'il n'en ait pas besoin, il me demande toujours mon avis...

- Je vous demande pardon Stone ? (C'est son nom de famille)

- Vous m'avez bien compris Carrie, vous et moi ce soir dans ma chambre

- Le premier qui me rappelle par mon prénom fera perdre 100 points à sa maison, et pour vous Stone vous aurez la même retenue que Jedusor et vous faites perdre 50 points pour votre impertinence !

mais qu'est ce qu'un ami... Il doit être le seul à ne l'avoir jamais été... A l'orphelinat on avait remarqué mes dons étranges et on me tenais à l'écart des autres enfants… Je ne peux pas savoir ce que c'est. Mais j'imagine que, quand on est prêt à donner sa vie pour quelqu'un, c'est qu'on l'aime, que ce soit par amour ou par amitié (dans ce cas par amitié, je ne suis pas homo!) Mais voila, je n'ai jamais été amoureux, je n'ai peut être jamais été heureux, je n'ai jamais été habité par une joie de vivre tellement intense qu'on pourrait en pleurer, j'imagine que c'est la cause de mes échecs répétitifs au cours des essais de Patronus. Quand je régnerais sur le monde, je ferais de mes premiers alliés les détraqueurs, seuls êtres magiques non humains pouvant m'affecter de quelconque forme, oui, j'ai un point faible, moi Tom Jedusor, 15 ans. J'ai remarqué que c'est la deuxième fois que je dis cette petite phrase qui a tant d'influence sur ces petits collégiens minables. Je pense que je veux m'assurer de mon identité, m'assurer que j'existe encore...

La sonnerie annonçant la fin du cours a retentit. D'un geste froid et conquérant, je sors de la salle, la tête levée et je mets sur mon visage ce masque qui ne laisse transparaître mes émotions. Dieu que la vie est cruelle, je m'appelle tom Jedusor j'ai 15 ans et je suis las, las de vivre...