Jouer avec la vie peut s'avérer très dangereux. Ou pas, tout dépend d'où l'on se place. En tout cas, parmi les larmes et les cris, parmi les peurs et les doutes, se cache un rêve. Alors, tant qu'à faire, il faut essayer de le réaliser.

Bonjour les gens!
Voici la nouvelle version. Les chapitres ont reçu un coup de correction ( il doit en rester quelques unes, pardon! ).
J'avais commandé les Téach's au père Noël mais celui ci a préféré m'apporter une écharpe.

Joyeux Noël à vous!

Et ...Bonne lecture.

Ps: En italique, ce sont les paroles de texte de Tokio Hotel et en gras, c'est un souvenir.

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Chapitre un : Déposer un nom sur l'inconnu

Le soleil se couchait à l'horizon, ses derniers rayons luisaient faiblement dans les dernières ruelles au loin.
Et puis enfin, ils disparurent, teintant l'horizon de rose et d'orange. Je refermais les volets sur ce doux spectacle et tirais les nouvelle journée s'éteignait pour faire place à la belle et ronde lune.
La radio diffusait des tubes en boucle toute la journée et depuis longtemps je ne les entendais plus, ils brisaient le silence de la chambre, peut être aussi ils m'apaisaient.

Et plus que d'ordinaire, ces derniers temps, j'en avais besoin. Trop sensible, trop émotive, trop vulnérable.

« Aïlisan, chérie, on mange ! »

A cet appel, je quittais ma chambre sans oublier d'éteindre le poste. Aujourd'hui encore, le groupe que j'attendais n'avait pas été diffusé.

Ma mère avait préparé un plat de lasagne. Chaque plat qu'elle prépare est un régal, mais je me gardais de tout commentaire. Je n'étais pas expressive du tout, peut être un peu renfermée, et plus encore en ce moment.
Le repas se termina en silence et j'entrepris de débarrasser la table, aidée par mon père. Des habitudes simplement, des réflexes plus que des actes de gentillesse au fond.
Une fois mes tâches accomplies, ma mère m'interpella, me demanda de rester ici pour discuter. Nous étions toutes les deux dans la cuisine, la porte fermée. Je n'avais pas besoin d'un dessin pour comprendre de quoi quel serait le thème du sujet.

« Tu as rendez-vous à quinze heures demain. Je t'ai fait une lettre pour justifier ton absence en cour pour l'école. Tu ne dois pas oublier de prendre ton carnet de santé et ton dossier du précédent entretien. Aïlisan ? Tu m'écoutes ? »

Je sursautais. Non, je ne l'avais pas écoutée, j'essayais d'entendre au travers la porte la radio de mon père. J'étais certaine d'entendre quelques notes qui ne m'étaient pas inconnues.

« Klaus ! Baisse ta radio s'il te plait ! » S'écria ma mère, furieuse.

Je déglutis, et écoutais alors sérieusement son discours sous son regard coléreux, puis une fois qu'elle eut finit le planning du lendemain, je lui souhaitais une bonne soirée, l'embrassais et je fis pareil pour mon père. Il pointa du doigt la radio du doigt, et secoua la tête de droite à gauche avec un sourire.

« Qu'est ce que tu pourrais bien avoir de plus de sa part ? » Me dit-il avec un air sous-entendu.

Je haussais les épaules, glissais ma main sur mon ventre, doucement et avec un grand sourire j'affirmais à mon père qu'un autographe ne serait pas de refus.
Seule dans ma chambre, j'essayais d'ignorer cette faim imaginaire qui me tiraillait en me répétant inlassablement « Tu sors de Table ! Tu viens de manger » Mais non, devant une tarte aux pommes, je me jetterais comme une morte de faim..

M'occuper l'esprit, je devais m'occuper l'esprit. Et une nouvelle fois, j'insérais leur CD dans le poste et me laissais bercer encore. Comme tous les soirs depuis ce soir là.

Ich will nicht störn und ich will aucht nicht zu lange bleiben (Je ne veux pas déranger Et je ne veux pas non plus rester trop longtemps)

Non, effectivement, il n'était pas resté longtemps, pas longtemps du tout même..

Je murmurais les paroles inscrites sur mon cœur, me rappelant chaque seconde de cette soirée unique, exceptionnelle.

An Deiner Seite nur eine Weile (A tes côtés Pour un moment seulement)

La musique battait son plein, les fumigènes remplissaient la pièce et une odeur d'alcool enivraient chaque respiration. Les corps dansaient frénétiquement sur les notes qui défilaient. Tous s'entrechoquaient, se mouvaient, collés l'un à l'autre. Uni dans ce milieu clôt et fiévreux.

L'ambiance changea d'un coup, la musique se stoppa et le DJ prit parole au travers la salle bondée, annonçant leur venue imminente. Proche, imminente, et les battants de la porte s'ouvrirent.

« Ils sont là! »

Effectivement, ils étaient là. L'atmosphère déjà chaude, bouillit, et les nouveaux arrivants se fondèrent dans la masse dense. Parfois, ils apparaissaient euphorique sur la piste de danse, partageant leurs corps avec trop de filles, trop d'âmes.

Assise au comptoir, trop compressée par la foule énergique, je buvais mon énième verre de Vodka Orange. Les filles ont le droit à la boisson gratuite, autant en profiter !
"
Ich bin da wenn du willstsouffla une voix non loin de mon cou. Je sursautais. Il était juste à côté de moi, ses yeux chocolat, juste là. Je croyais rêver, m'envoler vers d'autres cieux. Et pourtant non, j'étais toujours là, assise sur ce tabouret de bar. Je m'entendais alors lui répondre avec un grand sourire.

« Je te veux pour la nuit » Voilà ce que fièrement je lui murmurais, sur un timbre alcoolisé.
(je suis là si tu veux)

Peut être que je lui avais plut, là, seule au comptoir. Ou peut être que je n'étais que l'objet d'un pari, un enjeu ? Ou alors parmi celles qui ne lui avaient pas sauté dessus, proposé mille et une folie, effectivement, il m'avait bien aimée.

Et la musique valsait encore, je chantonnais avec lui, essayant de me concentrer sur les paroles plutôt que sur des souvenirs.

"Ich bin da. Schau in dich rein dann siehst du mich ganz egal wo du bist„

( Je suis là. Regarde en toi et tu me verras, partout où tu iras)

Oui, en regardant en moi, je te savais présent. Quelle ironie… Non ? Et pourtant, je ne pouvais pas le nier.

La journée qui suivit fut longue. La nuit avait été encore trop courte. Mes journées se noyaient sous des reproches, des réflexions qui n'aident pas à avancer. Heureusement, ma journée fut écourtée et ma meilleure amie m'affirma qu'elle me prendrait les cours pour les heures où je manquais à l'appel.

Je m'empressais de grimper dans la voiture de mes parents alors que la sonnerie rappelait les élèves en cours. La voiture ne traîna pas dans la rue du lycée, le lieu de rendez-vous n'était pas à côté. Ma mère me sourit, éteignit le lecteur et s'arrêta au feu rouge.

« Alors, cette matinée ?

-Comme d'habitude maman ! »

Je n'avais jamais aimé ses questions, et pour la faire taire, je n'avais trouvé qu'une seule solution, mettre la musique. Quand elle vit le boîtier du CD, elle me dit que non, je ne devais pas écouter ça, que c'était absolument ridicule de s'obstiner dans le vide.

« -Si, maman. J'écoute ce que je veux, non ? Et puis au moins, j'ai l'impression d'être moins seule.

-Tu ne peux pas parler d'être seule dans ton cas, Aïlisan ! »

Ma mère n'est pas du genre très diplomate, toujours à plonger les pieds joints dans un plat débordant de soupe.

Il avait bu lui aussi, ça se sentait quand il posait ses lèvres sur les miennes mais beaucoup moins que moi, et il devait être conscient quand il me proposa de passer la nuit dans sa chambre d'hôtel.

Du stehst in meiner Tür. Es ist sonst niemand hier außer dir und mir. Komm doch erstmal rein. Der Rest geht von allein. Und jetzt liegst du hier und ich liege daneben.

(Tu es devant ma porte. Il n'y a personne ici à part toi et moi. Allez, entre maintenant. Tout va bien se passer. Et maintenant tu es couchée ici et je suis à tes côtés).

Reden, n'est ce pas ? Après tout, j'étais fan moi aussi, et j'avais eu l'honneur de me retrouver dans son lit. Il y avait eu quelques mots, effectivement, quelques paroles histoire de garder quelques souvenirs variés. (Parler)

J'avais accepté avec joie sa cannette de RedBull et puis après, nous nous étions embrassés, et pas innocemment il m'avait poussé gentiment vers le lit, et la suite se passe de mot tellement c'était merveilleux. Je n'en étais pas à ma première fois, et lui non plus. Nous savions parfaitement ce que nous faisions… Ou pas.

Der Rest geht von allein. Willkommen im Hotel. Das hab ich schon geklärt. Egal wo wir morgen sind. (Tout va bien se passer. Bienvenue à l'hôtel. J'ai fais le nécessaire… Peu importe où on sera demain.)

L'enveloppe en main, de retour chez mes parents, chez moi, je retrouvais mon père, heureuse de lui annoncer la « bonne » nouvelle. Longtemps, je m'étais posée la question, et puis finalement, je m'étais laissée influencer par mes proches, par tout ceux, qui avec leur sourire me posaient l'éternelle question. Désormais, je leur répondrais avec le sourire « C'est une fille »

Et déjà, je lui avais trouvée un nom. Un peu comme une évidence, une obligation.

Ich will dich nur für eine Nacht und fühl mich gut dabei.

(Je te veux juste pour la nuit, je n'ai pas d'états d'âme)

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Merci pour toutes vos reviews, vous êtes génial(e)s!