Et voilà un nouveau départ pour la nouvelle année qui s'est annoncée depuis peu. Une nouvelle fiction, une suite à Sleeping-Sun, qui sera beaucoup plus sombre, et plus retirée du monde de Twilight. Cette fois, je m'investirai plus personnellement plutôt que de calquer les procédés de narration employés par Stephenie Meyer (c'est là que je vais faire ressortir mon côté littéraire haha ; je ne suis pas en TL pour rien, voyons. Je ferai tout pour l'écrire jusqu'au bout, même si je sais que tout ce qui m'attend cette année va m'empêcher d'aller fréquemment sur Fanfiction. Je ne peux plus rien garantir concernant la fréquence des mises à jour vu que j'ai assez de choses qui passent bien avant l'écriture et j'en suis désolée. Bon, pour en venir au fait : on retrouve mon héroïne préférée, et nous aurons l'occasion de la voir plus mature, plus évoluée, puisque cette histoire se déroule des années plus tard, après la fin de Sleeping-Sun (sauf dans ce prologue). On constatera également une nouveauté : le récit raconté à la troisième personne du singulier. J'avais envie de varier un peu. L'avantage, c'est que contrairement à mes deux précédentes fictions, nous aurons accès aux pensées de TOUS les personnages qui apparaîtront dans l'histoire, au lieu que tout soit centré sur Anna. N'est-ce pas mieux ? ^^

En espérant que vous continuerez à apprécier à sa juste valeur ce que je vais écrire, et qui durera encore pas mal de mois. Enfin, je pense.

Bonne lecture.


"Recommençons à zero une fois de plus

Pourquoi ne pouvons-nous pas recommencer à zéro ?

Recommençons à zero tout simplement,

Et nous serons bon
Cette fois-ci nous ferons…
Nous ferons les choses bien

C'est notre dernière chance de nous pardonner."

Exogenesis part. III (Redemption), Muse.

Prologue

La nuit était noire et silencieuse. La voiture roulait à plus de cent-quatre-vingt kilomètres heures sur la route déserte, à une heure bien tardive. Elles étaient deux. L'une conduisait, avec un étrange sourire aux lèvres, sereine. Peut-être n'avait-elle plus conscience de ce qu'elle faisait, à moins qu'elle ne fusse atteinte de graves troubles mentaux, tandis que l'autre était cramponnée à son siège, effrayée par la vitesse effarante à laquelle roulait le véhicule. Les deux filles étaient jeunes, bien trop jeunes pour mourir. Et pourtant, elles ne pourraient pas échapper à la mort qui rôdait autour d'elles, à moins que la conductrice ne se calme dans l'immédiat. Un cri de son amie la fit subitement ralentir. Il faisait trop sombre pour qu'elle distingue l'expression que prit le visage de celle qui conduisait. Quand celle-ci prit la parole, sa voix était glaciale.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Tu ne vois pas qu'on va trop vite, Anna ?

- Et alors ? Plus vite on roulera, plus vite nous serons à la maison, répliqua cette dernière.

- Tu es ivre. Tu n'es pas en état de conduire. A mon avis, nous devrions appeler quelqu'un pour qu'il vienne nous chercher. Rien ne presse.

- Parle pour toi. Tu n'es pas plus sobre que moi, de toute façon.

- Tu es folle ! Je ne tiens pas à mourir dans d'atroces souffrances à cause de toi ! Ralentis, s'il te plaît !

Anna ricana. Elle venait de constater à quel point son amie était lucide : elles risquaient de mourir à cause d'elle. Et elle ne faisait rien pour éviter cela. Elle avait la mort dans l'âme, elle voulait en finir, et en cette nuit bien sordide, ce serait inévitable. Tant pis pour son amie, cette idiote n'avait qu'à pas monter en voiture avec elle. Elle enfonça le pied sur l'accélérateur, et observa l'aiguille du compteur monter rapidement. La jeune fille assise à ses côtés poussa un gémissement de frayeur. Bientôt, elle se tairait pour de bon, Anna en était certaine. Cependant, elle n'avait jamais eu l'intention de tuer qui que ce soit. Encore moins son amie la plus chère. Anna avait toujours été une personne qualifiée de "bien", malgré ses penchants suicidaires. Mais cette nuit-là, ceux-ci avaient pris le dessus sur sa conscience, la guidant droit vers la fin. Elle rentrait d'une soirée arrosée avec son amie, et l'alcool ne l'avait certainement pas aidée à aller mieux. Au contraire, son état d'ordinaire mélancolique ces derniers temps s'était empiré à cause de la boisson. Désormais, Anna n'avait plus goût à la vie, pas même pour sauver celle de sa meilleure amie. Mais avec un peu de chance, le trajet se terminerait à cinquante-cinquante : l'une succomberait, l'autre s'en sortirait. Elle espéra qu'elle serait celle qui ne tiendrait pas le choc. Angelic méritait de vivre, tant de belles choses l'attendaient, elle avait tout un avenir tracé devant elle, pleins de projets brillants. Alors que pour Anna, tout était fini. Peu lui importait les réactions qu'auraient ses amis, sa famille, et tout le reste, si jamais elle mourrait. Elle n'avait plus la force de se battre. Elle accéléra au maximum, une dernière fois, arrachant un hurlement à son amie, et lorsqu'elle rencontra un virage, la vitesse était telle qu'elle ne parvint pas à contrôler le volant. La voiture fut précipitée droit devant, puis enchaîna une longue descente dans un fossé en roulant sur elle-même. Le choc fut violent. Tellement violent que la voiture prit feu une fois écrasée. Game Over.

C'était la nuit de ses vingt-ans.