Titre : Les ailes de la chauve-souris.
Auteur :
Katel Belacqua.
Fandom :
Batman Forever.
Disclaimer :
Joel Schumacher a réalisé ce volet.
Perso et Pairing : Richard 'Dick' Grayson, allusion à Bruce Wayne.
Rating :
T.
Genre :
Hurt/Comfort, Family.
Nombre de mots :
478 mots.
Note de l'auteur :
A Bunny-lapin, qui fête son anniversaire ce jour. Qu'au moins les longues manifestations de ton contentement écrites en travers de mon cahier ne se perdent pas dans l'oubli…

Bonne lecture !


Les ailes de la chauve-souris

La première nuit que Dick passa dans le manoir Wayne, il la passa les yeux ouverts.

Non, il n'avait pas peur. Bien que quiconque aurait été nerveux à l'idée d'être dans un lieu inconnu, à des milliers de kilomètres de son style de vie, dans un endroit où le plus petit rideau coûtait plus que la roulotte du directeur du cirque. Et même si une personne lambda aurait paniqué à l'idée d'être chez un inconnu alors que ses parents et son frère aîné s'étaient tués sous ses yeux, le laissant orphelin, sans ressource et totalement perdu. Et bien qu'il ait eu besoin d'une veilleuse jusqu'à ses sept ans, angoissé par l'obscurité qui régnait dans la roulotte familiale.

Non, Dick Grayson n'avait pas peur.

Qui a peur quand on est un acrobate, qu'on évolue tous les jours à vingt mètres du sol, et parfois sans filet ? Quand on a réussi à faire échouer le plan de ce fou de Double-Face, malgré les risques que cela impliquait de transporter une bombe en-dehors du chapiteau de Gotham City ?

Il était juste… incertain quant à son avenir. Il ne savait pas trop ce qu'il allait devenir. Monsieur Bruce Wayne était un homme généreux pour lui avoir permis de venir ici, et de commencer à parler adoption, mais il ne le connaissait pas. D'apparence respectable, Bruce Wayne avait un petit quelque chose qui faisait que Dick se tenait sur ses gardes en sa présence. Il avait un regard trop sombre, trop sérieux pour quelqu'un de son âge – quel qu'il soit. Dick sentait le poids des deuils, des pertes, qui pesait sur ses épaules. Monsieur Wayne avait évoqué la perte tragique de ses propres parents, disant qu'il le comprenait. Mais qui pouvait le comprendre vraiment, hein ? Lui-même ne se comprenait pas.

La chambre était trop grande, trop confortable, pour que Dick réussisse à y dormir. Les bruits du cirque et de la rue lui manquaient. Ici, c'était plus silencieux qu'un tombeau Alors il s'était levé et avait ouvert en grand les rideaux, laissant l'éclat de la lune éclairer cette chambre inconnue.

Au bout de trois ou quatre heures, lassé, Dick étira les bras et réalisa que leurs ombres apparaissaient sur le mur. Il avait peut-être passé l'âge mais il était en manque d'occupation, d'activité. Il se mit à faire des ombres chinoises. Sa souplesse lui permettait d'innover et son imagination débordante avait besoin de s'exprimer. Tout plutôt que penser à la mort de ses parents.
A un moment, une chauve-souris passa devant la fenêtre et le battement de ses ailes se reproduisit dans la chambre. Dick trouva que c'était la plus cool des ombres chinoises. Et des bêtes tout court.
Sans savoir qu'un jour, et bien des aventures plus tard, ce serait lui, la Chauve-Souris, l'animal protecteur de Gotham. Enfin, l'ombre de son ombre, son éternel comparse, pour être plus exact.

F I N