Hey tout le monde!

Je viens ici présenter ma première fic Gintama. J'en ai plusieurs en cours, mais je ne sais pas pourquoi, celle-ci a été écrite si rapidement que je me suis dit que ça valait le coup de la poster tout de suite.

J'ai l'habitude de faire du Gintama de ''base'', si je puis dire, donc centré sur les Yorozuyas, et soit en me concentrant sur le côté triste, soit sur le côté farcesque. Cette fois-ci, je me suis penchée sur quelque chose de complètement différent, le cas de Takasugi, soit le côté vraiment sombre de la série. J'avais jamais beaucoup écrit sur lui, mais c'est un de ces personnages qui me fascinent. Ce n'est très certainement pas mon personnage préféré (je suis amoureuse de Gintoki à jamais), mais c'est vraiment sa relation avec Gintoki qui m'a toujours passionnée. Son côté ''folie'', j'avais très envie de voir ce que ça pouvait donner à l'écrit.

Cette fic est parfois glauque, car la folie est une maladie qui rend illogique, qui fait voir des choses terribles, et dans le cas de Takasugi, forcément que ce n'est au final pas joli. Je mettrais des warnings, de toute façon. Ici, rien à dire. Aussi, j'aurais ma petite explication/analyse de cette fic au dernier chapitre (y en a 6).

Les chapitres sont extrêmement courts, je sais, mais je n'avais pas envie de poster tout d'un coup. Dites vous que cela a beau être court, c'est le genre de fic où il faut pas se contenter de lire, et que les chapitres sont très travaillés.

Cela reste du GinTaka, sans vraiment de happy end, sans peut-être même d'histoire, simplement le point de vue de Takasugi. Disclaimer à mon dieu-gorille tout puissant, Hideaki Sorachi; et pas de bêta lecture sur ce coup-là, je pars à l'aveugle!

Have a good read!


Les papillons de nuit ne savent pas nager


1. Ils devraient cesser de se voiler la face

Son pied s'avança de lui même, et l'autre garçon trébucha, tombant face contre terre. Shinsuke retint le sourire ravi qui menaçait de pousser sur son visage pour à la place garder ses mains dans son kimono, et il s'éloigna en tâchant de bien soulever la poussière quand ses getas tapaient le sol.

Quand il arriva près de la salle de classe depuis laquelle Shouyo-sensei les appelait pour reprendre le cours, il se tourna. Le gars aux cheveux clairs s'était relevé comme si de rien était, et laissa son regard vide sur lui, même quand il atteint lui aussi le pas de la porte.

Pour le reste du cours, il sentit ses yeux dans son dos raidi par la colère.

.

Un son de corde retentit, et Takasugi ouvrit son seul œil encore valide. Il le roula à sa droite, là d'où venait le bruit, et regarda le jeune homme manier le shamisen avec curiosité.

« C'est dingue... Y a bien que les terriens pour fabriquer des trucs aussi inutiles.

– Qu'est-ce que tu fais là? »

Le Yato redressa la tête, les yeux grands ouverts, et répondit honnêtement :

« J'attends que le dîner soit servi.

– Mes quartiers ne sont pas une salle d'attente.

– Hmmm... » se contenta-t-il de répondre, pas vraiment pensif, s'en fichant tout simplement de ce que pouvait bien penser le samouraï de sa présence.

Le bruit de l'eau, allant et venant sans cesse sur la coque, lui monta à la tête. Shinsuke secoua légèrement la tête, puis se leva, et alla arracher l'instrument des mains de Kamui.

« Je dormais.

– Ok.

– Tu m'as réveillé.

– Je vois...

– Et tu as détendu l'une des cordes en jouant avec.

– Ahan. »

Il suffit que sa mâchoire se serre, et son sabre fut sorti en direction du rouquin qui se mit en position de combat, la lueur dans ses yeux devenant immédiatement meurtrière, tout comme son sourire. Le son de sa lame, la respiration du jeune homme, le bruit des embarcadères; tout était trop bruyant, et entrait dans ses oreilles pour creuser ses tympans.

« On est grognon au réveil...?

– Qui sait.

– Ou alors tu faisais un joli rêve? »

Takasugi n'hésita pas à abattre son katana en direction du bras du Yato, qui l'évita facilement, et se retrouva devant la porte, ses mains dans les poches.

« Oho, on dirait que j'ai tapé juste. Enfin, je vais pas m'attarder, sinon je vais vraiment finir par te tuer. Ce qui serait bête. »

Il passa ses mains derrière son crâne, et poussa grand le battant du pied, peu intéressé par le regard à la fois noir et méfiant du terroriste derrière lui.

« Au fait, je me disais... »

Il tourna un quart de son visage en direction de Takasugi.

« Ce samouraï aux cheveux argent... c'est pas juste quelqu'un que tu veux tuer, non? »

La lame siffla, et une mèche rousse tomba au sol, les cheveux s'éparpillant sur le tatami. Kamui ne bougea pas, le sabre à quelques millimètres de sa gorge, croisant le regard sombre du Joui.

« Ahlala... Décidément, aujourd'hui, je tape dans le mille.

– Si tu tiens à ta tête, je te conseille de déguerpir immédiatement. »

Seul un léger rire lui répondit. Des couleurs vives défilèrent dans la pièce à travers la porte en papier, reflet des lumières artificielles des bateaux où diverses filles de joie tentaient vaillamment de rapporter de quoi manger pour le soir.

« Tu sais, je m'en fiche totalement de ton histoire, tout comme de la sienne... Seulement... »

Il attrapa la lame à main nue, et la serra, tout comme le jour de leur rencontre.

« N'ose même pas toucher à ma proie. Tu ne préfères pas savoir de quelle manière je pourrais réagir. »

Le battant se referma devant lui, et Takasugi garda son air sombre, fusillant la porte du regard. Les lumières disparurent. Il ferma sa main quand il sentit, dans son dos, comme depuis de nombreuses années, le regard persistant d'un petit garçon à qui il avait fait un croche-patte.


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