Disclaimer : Albator, son équipage, Warius et son équipage, Feydar Zone - appartiennent à leur créateur M. Leiji Matsumoto. Les autres sont à moi.
Bob l'Octodian est une création d'Aerandir Linaewen qui me le prête gentiment.
1.
Le Doyen de la République Indépendante avait reçu un de ses meilleurs capitaines qu'il avait convoqué.
- Alors, comandant Zéro ? Comment avez-vous fait le point ? Car ce pirate, que vous avez côtoyé en ami – de façon intolérable pour notre état-major – a disparu depuis près de cinq ans ! Alors, commandant, quels sont intentions, vos espoirs idiots, le fait qu'on ne peut contrer l'Imperator Zone, surtout depuis le défi débile lancé par ce jeune pirate !
- Il avait des raisons personnelles…
- Et qui auraient dû rester entièrement privées, gronda le Doyen. Maintenant, ce fou furieux d'Imperator va atomiser tout ce qui aura le malheur de croiser sa route, et surtout sur celle le menant à son ennemi borgne et balafré ! Où a-t-il filé, depuis un an à présent, ce fauteur de troubles qui se casse dès qu'il a semé le désordre ? !
- Je l'ignore, Doyen. Je ne suis pas le confident du capitaine de l'Arcadia.
- Il a quand même dû vous faire quelques confidences. Cela se fait entre compagnons de combat, non ?
- Il a besoin d'un équipage. Et il lui faut des alliés face aux troupes de l'Imperator. Il ne reviendra que lorsqu'il aura une solution. Sinon, autant qu'il se suicide tout de suite car à un second affrontement, ceux de Zone ne le louperont pas !
- Les états d'âme de votre étrange ami ne m'importent que dans la mesure où ses envolées rageuses mettent la République en danger ! Nous allons nous défendre, capitaine Zéro. Et de votre ami Pirate si cela s'avérait nécessaire !
- Je suis à vos ordres.
- Mais, je n'attendais pas autre chose, commandant Zéro, sourit le Doyen !
- A vos ordres ! répéta Warius, les joues roses d'émotion.
De retour à l'appartement conjugal, Warius apprécia l'accueil de Marina qui se contenta d'un léger baiser sur sa joue, sa courte jupe voletant agréablement et son parfum embaumant l'air.
- On dirait que ça s'est moins mal passé que tu ne l'imaginais ? glissa-t-elle en remplissant deux verres de thé glacé.
- Le Doyen ne décolère pas, ce qui est normal, vu la situation de tension dans laquelle nous maintiennent les troupes de l'Imperator Zone en verrouillant nos frontières. Heureusement que cela fait des générations que nous avons pris notre autonomie.
- Il t'a interrogé sur Albator ?
- Oui, il se pose autant de questions que moi quant au sort de cet infernal garçon ! rugit Warius en tournant comme un lion en cage dans le salon. J'espère que cet inexpérimenté capitaine menant un surpuissant cuirassé a vraiment eu une idée derrière la tête en provoquant ainsi ce cinglé Imperator… Sinon, on va tous déguster alors que lui s'est cassé sans nul doute à l'autre bout de l'univers !
- L'important est que nous demeurions saufs, fit Marina, sombre. Je n'aimerais pas que nous élevions nos enfants à adopter dans une patrie en guerre.
- Une avancée dans les dossiers aux orphelinats ?
- Non. Le Ministère de l'Enfance hésite encore à confier des enfants à une Mécanoïde aux fluides aquatiques.
- Mais, je suis là, moi ! protesta Warius, vexé !
- Ils sont prudents, insista Marina. Mais je sais que nous finirons par fonder notre famille !
Ses mains flattant les pans de la veste d'uniforme de son époux, Marina tiqua en y sentant un objet dur.
- C'est quoi ?
- L'étui avec mes galons de commandant du Karyu !
- Oh, mon amour ! se réjouit Marina en se jetant dans les bras de son mari.
Sortant sur la petite terrasse de l'appartement Warius fixa les étoiles de la nuit d'encre.
Marina dormait profondément et il n'avait quitté le lit que pour boire une tisane aux fruits en espérant que cela lui ramène le sommeil qui le fuyait.
- Même si tu t'es fait ratatiner, Albator, tu as fait preuve de courage, de folie aussi, et d'espoir également, face aux modèles des Divisions des troupes de l'Imperator Zone. Mais si jamais tu revenais, cela signifierait la guerre et tout le cortège des souffrances… Je crois que je prie pour que jamais tu ne reparaisses, Albator !
