Bonjour, bonsoir, bonne après-midi ! Voici un petit recueil d'OS qui reprend quelques personnages de Où tout commence sans que ça ne gêne la lecture, puisqu'il peut se lire pour lui même. Ce sont des petits chapitres sur des moments de l'enfance de James et Lily, avant qu'ils n'entrent à Poudlard, donc pas de Sirius, désolééée. Mais Pétunia, Severus, Marlène McKinnon et bien d'autres trouvent ainsi leur place !

Disclaimer : James et Lily, le monde de la magie etc viennent tout droit de l'univers de Joanne Rowling

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Où tout continue

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Les parents de James Potter et Lily Evans sont bien différents, chacun le sait. Mais ils ont cette loyauté, cet amour immense, et parfois cette témérité maladive qui les font agir avant de réfléchir. Ils savent ce qu'ils veulent au fond d'eux, et c'est surtout le bonheur de leurs enfants leur préoccupation principale.

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Chapitre 1 : Premier Noël dont il se souvient (James)

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Noël 1967,

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Le premier Noël dont James Potter se souvient, date de 1967, il avait sept ans trois quarts, et une dent en moins. Il l'avait même perdue dans la journée en se cachant de sa mère qui tenait absolument à lui faire réciter sa troisième déclinaison latine, alors qu'il connaissait à peine sa conjugaison anglaise. Pourquoi lui apprenait-elle le latin ? C'est une autre histoire qu'on racontera plus tard.

Donc il avait sept ans trois quarts et toutes ses dents moins une.

Il avait passé le dernier mois à suivre ses parents sur le Chemin de Traverse pour admirer les vitrines et leur dire ce qu'il voulait pour Noël. Il avait demandé beaucoup trop de choses, et il ne serait pas honnête s'il disait ne pas vouloir recevoir tout ce qu'il leur avait demandé. Mais Mr et Mrs Potter, quoique cédant très facilement aux caprices de leur fils adoré, avaient tout de même un peu plus la tête sur les épaules que lui. A quelques notions près.

Le soir arrivant, son père rentra du Magenmagot, qui avait décidé de fermer ses portes deux heures plus tôt ce 24 décembre. Il en profita pour sortir de sa cachette, la main refermée sur sa dent. On ne parlera pas de sa cachette secrète aujourd'hui, elle n'est pas très importante pour la suite de cette histoire. Mais on finira par y venir, car elle reste un élément important de l'enfance de James Potter.

Bref. Il sortit de sa cachette, dévala les escaliers de la grande Maison des Potter, et arriva dans l'entrée avant sa mère, qui lui fit une tête de reproche en agitant son index sous son nez alors que son père enlevait sa cape et son chapeau d'hiver recouvert de neige.

« Charlus, tu es trempé, ma parole ! s'exclama-t-elle en lui prenant sa cape pour l'accrocher dans la petite pièce à gauche de l'entrée, là où les Potter rangeaient leurs habits et leurs chaussures d'extérieur.

-Belby O'Brian, de la Maintenance Magique, a trouvé opportun de faire neiger dans tous les bureaux pour fêter les repos de Noël. J'ai bien cru qu'Apokalips la lui ferait manger, expliqua le sorcier en se déchaussant. »

James entendit sa mère rire et en fit de même. Quelle idée de faire manger de la neige à quelqu'un !

« Quelle idée, aussi, reprit Dorea Potter, de faire neiger à l'intérieur des bâtiments, dans le hall, à la rigueur…

-Mais le problème n'était pas là, la contredit son mari. »

James et sa mère suivirent Charlus Potter jusqu'au salon. Une fois assis, il prit son fils sur ses genoux, ce qui fit s'élargir d'encore quelques pouces le sourire de James. Il essaya de lui écraser l'épi qui pointait sur son crâne, mais James se dégagea.

« Mes cheveux ne sont pas si désordonnés, n'est-ce pas Dorea ? demanda Charlus en souriant avec dépit.

-Ils ne le sont pas autant mais ils sont déjà bien placés dans leur catégorie, concéda sa femme avec un large sourire. Les gènes de ma mère ont accentué le désordre capillaire des Potter, voilà tout, ajouta-t-elle en replaçant l'une de ses mèches folles dans ce qui restait de son chignon.

-Faites comme si j'étais absent, ronchonna James en croisant les bras sur son ventre. Mes cheveux sont très bien comme ils sont.

-Pourtant, ce soir, tu mettras un peu de Lotion Lissenplis, et… le prévint sa mère, mais il la coupa avant qu'elle n'ait fini sa phrase.

-Hors de question ! rugit-il presque en bondissant sur ses pieds.

-James, le reprit sa mère. »

Mais la mention de la Lotion Lissenplis l'avait fait sortir de ses gonds, apparemment, puisqu'il montra les poings et se prépara à se battre.

« James, je n'ai qu'à sortir ma baguette pour t'immobiliser, lui rappela sa mère en souriant. Explique-moi plutôt pourquoi tu la refuses, au lieu de faire le mariole.

-Parce que… commença-t-il en jetant un coup d'œil à son père. Parce que j'ai l'air ridicule avec cette Lotion.

-Mais non, tu n'as pas l'air ridicule, nia sa mère en voulant le prendre dans ses bras.

-Toi, tu n'en mets pas, répliqua-t-il en baissant ses poings.

-Bien sûr que si j'en mettrai ce soir, s'étonna sa mère.

-Mais tu es une fille ! Moi, j'aurais juste l'air ridicule ! s'exaspéra-t-il en s'asseyant à côté de son père sur l'un des canapé pourpre du salon. »

Il posa son visage sur ses poings et soupira. Sa mère était brillante, les Potter recevaient fréquemment d'illustres théoriciens en Sortilège et surtout en Défense Contre les Forces du Mal, il savait qu'elle arriverait à ses fins en deux coups de baguette.

« Camelia se moquera encore de moi, marmonna-t-il en fixant son regard sur l'âtre que le feu remplissait.

-Je me disais aussi, reprit son père avec un regard entendu, que ce n'était pas qu'une question de ridicule.

-Si ! Je vais être ridicule, donc elle se moquera de moi ! renchérit James en relevant la tête avec vivacité.

-Donc l'avis de Camelia compte plus que le mien ? nuança sa mère, ce qui eut le mérite de couper la voix de James.

-Serpentarde, marmonna Charlus en direction de sa femme ce qui fit froncer les sourcils à cette dernière. James tient juste à ce que la jolie Camelia puisse lui dire qu'il est charmant ce soir, sans avoir besoin de lui faire une réflexion sur ses cheveux. Camelia est vraiment gentille avec toi, n'est-ce pas James ? insista Charlus Potter en direction de fils. »

Il eut le plaisir de voir les joues de son fils prendre une délicieuse teinte rouge framboise. Dorea Potter fit un « O » silencieux avec sa bouche, et Charlus un clin d'œil à son fils.

« C'est Marlene qui va être jalouse, le prévint Charlus en riant, ravi de voir son fils soupirer.

-Marlene est comme ma sœur, combien de fois devrai-je te le répéter ? s'exaspéra-t-il en levant ses petits bras au ciel.

-Elle ne semble pas te voir comme son frère, remarqua Dorea en entrant dans le jeu de son mari.

-Vous les adultes, vous comprenez jamais…

-Vous ne comprenez jamais, reprit-elle son fils.

-Vous ne comprenez jamais rien aux enfants, termina-t-il avec un regard noir en direction de sa mère.

-Donc l'avis de Camelia ne compte en rien dans ta décision de te passer de Lotion Lissenplis pour Noël ? releva Dorea Potter avec un sourire vainqueur.

-Maman ! soupira son fils en s'affalant dans le canapé. »

Comme ses deux parents se contentaient de le regarder, il finit par reprendre la parole.

« Disons qu'elle m'a conforté dans ma pensée première qui était : Je. Déteste. Cette. Potion. ! martela-t-il en se jetant sur les genoux de son père, lequel le chatouilla volontiers. »

Après quelques coups évités habilement, Charlus Potter assit à nouveau son fils sur ses genoux, et lui embrassa le haut du crâne.

« Donc tu ne mettras pas de Lotion Lissenplis ce soir ? récapitula-t-il.

-Non, pas de Lotion Lissenplis ce soir, insista James, satisfait d'avoir fait plier ses parents une fois de plus. A quelle heure partons-nous chez Justus et Dymphna ? demanda-t-il posément en essayant de ne pas sembler trop impatient.

-D'ici une heure ou deux, lui apprit sa mère en jetant un coup d'œil à l'horloge en chêne du salon. Nous laissons le temps à ton père de se préparer, expliqua-t-elle en voyant le visage défait de son fils.

-Je n'en ai que pour une demi-heure, lui indiqua son mari.

-Mais moi, j'ai besoin d'une bonne heure et demie, lui rappela-t-elle.

-Donc c'est toi qu'on attend, Maman, remarqua James en se rappelant qu'il avait toujours sa quenotte dans sa main. Regarde Papa ! s'exclama-t-il soudain en ouvrant le poing sous son nez. »

Il trônait dans sa main gauche une toute petite molaire. Elle était encore un peu rouge de sang. Il ouvrit en même temps la bouche devant ses parents pour leur montrer le trou dans sa dentition. Ceux-ci l'applaudirent avant de l'embrasser là où l'autre ne l'embrassait pas.

« N'oublie pas de la mettre dans la boîte avec les autres, lui rappela sa mère en le voyant monter dans sa chambre.

-Et toi Maman, n'oublie pas de te dépêcher de monter te préparer ! Je ne voudrais pas être en retard chez Dymphna et Justus ! »

Il n'entendit pas la réponse de ses parents, car il était déjà au premier étage de la Maison des Potter. Il jeta un coup d'œil à Kitty, l'elfe de maison de la famille qui faisait un brin de ménage dans le couloir puis reprit son ascension. Il avait tout le deuxième étage rien qu'à lui, même si en théorie, il n'occupait qu'une des cinq chambres, mais personne d'autre que lui ne venait à cette étage de façon habituelle. Il y avait bien son parrain et sa marraine, Oncle Ignatius et Tante Lucretia, qui logeaient dans une des quatre autres chambres lorsqu'ils étaient de passage en Angleterre, ou bien des collègues étrangers de son père. Mais c'était très rare. Même sa Grand-Mère Annabella avait sa chambre au premier étage. James se demanda un instant ce que le père Noël pourrait bien apporter à sa Grand-Mère avant d'entrer dans sa chambre.

Il monta sur sa chaise de chambre pour atteindre la commode sur laquelle une petite boîte en or trônait. Il l'ouvrit consciencieusement et en renversa le contenu. Il compta les quenottes qu'il avait déjà perdues et retrouva le nombre de onze dont il se souvenait.

« Et maintenant, ça fait douze, se murmura-t-il à lui-même. »

Il pensa à Marlene, la fille de Gwendolyn et Graham McKinnon qui n'avait même pas perdu dix dents, et songea qu'il pourrait encore une fois le lui rappeler. Avec un sourire satisfait, il rangea ses trophées dans la petite boîte en or, et descendit de sa chaise.

Qu'allait-il bien pouvoir faire en attendant que ses parents soient prêts ? Il leva les yeux au plafond, et rencontra le dessin du stade de Quidditch de Poudlard que son père avait fait lui-même lorsqu'il était revenu de Poudlard pour ses premières vacances, c'était il y a au moins trente ans.

James s'imagina lorsqu'il serait à Poudlard, avec quelqu'un d'autre que Marlene pour le suivre dans ses bêtises. Marlene, c'était comme sa sœur. Mais Marlene ne prenait pas assez de risques lorsqu'ils faisaient des bêtises, et elle était en admiration devant sa mère, alors elle n'osait jamais désobéir à Dorea Potter. En revanche, Camelia, qui était déjà à Poudlard depuis trois ans, se fichait bien de ce que pouvait penser les autres d'elle. Les deux cousines était si différentes, déjà physiquement mais surtout dans leur attitude !

James se sentit rougir en pensant à Camelia. Elle avait des yeux si bleus… Dorea disait que Marlene avait les mêmes, mais James n'était pas d'accord. Il y avait quelque chose de plus dans ceux de Camelia. C'était peut-être son teint halé qui les faisait ressortir avec plus de puissance que ceux de Marlene. Et puis, Camelia ne portait pas des robes rose bonbon comme Marlene, alors ça faisait briller ses cheveux.

James rougit un peu plus en se demandant comment une robe pouvait faire briller des cheveux et où il avait tiré cette idée farfelue. Il avait demandé à son père si c'était normal d'avoir des pensées incohérentes comme celles-ci l'autre jour, et Charlus avait répondu, qu'il comprendrait plus tard, après avoir marmonné le mot amour. Mais il voulait comprendre maintenant lui ! Et arrêter de passer pour un idiot devant Camelia, qui était si patiente et si gentille avec lui.

Il soupira. A chaque fois qu'il demandait à ses parents comment ils s'étaient rencontrés, ils lui répondaient toujours quelque chose de différent, comme s'il n'était pas capable de comprendre, à sept ans trois quarts ! L'amour… C'était facile comme mot, l'amour… Mais s'ils ne voulaient pas lui expliquer ce que c'était, il le découvrirait tout seul.

« James ? l'appela la voix de son père. »

James sursauta et se tourna vers lui. Son père avait revêtu une lourde robe de cérémonie pourpre, et il ne doutait pas que sa mère portât la même couleur. Lui aussi il portait cette belle couleur que Godric Gryffondor avait choisi pour les courageux. Un liseré doré soulignait le col et les manchettes de son père, et la chaîne de sa montre en or dépassait de sa poche gauche pour se rattachait à l'un des boutons de sa robe de sorcier. Son père avait relevé légèrement plus haut que d'habitude les bouts de sa moustache brune qui commençait déjà à se teinter de blanc, tout comme ses cheveux noirs.

« Tu rêvais ? lui demanda-t-il en s'asseyant à côté de lui contre l'avant de son lit.

-Je pensais à Camelia, avoua James en faisant la moue. Tu crois qu'elle voudra bien me prêter son cheval à bascule cette année ?

-Je ne vois pas pourquoi elle refuserait. La dernière fois, tu as fait tomber son cheval, c'est normal…

-C'était un accident ! protesta James en se redressant.

-Je le sais bien, James, le rassura son père en se relevant. Mais Camelia a eu peur qu'il soit cassé. C'est un cadeau d'Ulric, son Grand-père. Viens, nous sommes déjà en retard. »

James sauta sur ses deux pieds et devança son père si bien, qu'il arriva avant lui dans l'immense hall d'entrée. Il sauta dans ses chaussures en cuir, enfila sa cape et enroula son écharpe autour de son cou. Son père eut beau essayer de le prendre de vitesse, il n'y avait rien à faire : James était le plus rapide.

« Grand-Mère, je ne t'ai pas entendu rentrer tout à l'heure, s'étonna-t-il en la croisant. »

Mrs Annabella Potter lui tendit son bonnet rouge, qu'il enfila en rechignant.

« J'ai quitté Saint-Mangouste assez tard, je me suis dépêchée de me préparer, lui expliqua-t-elle patiemment. Comment-me trouves-tu ?

-Bleue, lui répliqua son petit-fils avec un sourire moqueur. »

Laquelle leva les yeux au ciel, et réajusta son châle brodé de pierreries.

« Je vais prendre ceci pour un compliment, lui rétorqua-t-elle en vérifiant la position de son large chapeau à bord dorés dans le miroir du vestiaire. Suis-ton père, que je puisse prendre ma cape d'hiver.

-Dis tout de suite que je prends toute la place du vestiaire ! s'outra-t-il.

-C'est toi qui l'a dit, espèce de filou, s'innocenta Mrs Annabella Potter. »

Il se retint de lui tirer la langue comme sa mère descendait l'escalier, et suivit son père sur le perron de la maison.

« Tu penses que j'aurais le dernier Brossdur, le Brossdur 6 ? demanda James à son père.

-Je pense qu'il y a déjà une dizaine de balais de compétition dans la cabane du jardin et… lui répondit son père en fronçant les sourcils.

-Mais aucun n'est à moi ! soupira James.

-James, j'ai monté ces balais lorsque j'étais Attrapeur au Club de Flaquemare avant ma blessure. Ces balais ont rivalisé lors de compétitions nationales et internationales, rappela Charlus.

-Mais c'était il y a longtemps, soupira James.

-Il y a un Comète 180, c'était le dernier cri en 1937, et ce balai reste l'un des meilleurs, protesta son père.

-Tu ne jures que par les Comètes, le contredit James. Je te soutiens envers et contre tout que les Brossdurs les dépassent maintenant.

-Toi, tu as trop écouté mes discussions avec Graham et Harfang, s'amusa son père. De toute façon, tu es trop jeune pour avoir un tel balai rien qu'à toi, conclue son père en lui prenant la main. »

La porte s'ouvrit à ce moment-là, et sa mère et sa Grand-Mère les poussèrent à avancer. Ils n'eurent qu'à remonter la rue pour arriver devant le Nidouillet, la maison qu'habitaient Dymphna et Justus. Charlus porta James pour qu'il secoue la clochette de l'entrée, et presque immédiatement, Dymphna vint leur ouvrir.

« Joyeux Noël, les salua-t-elle. Êtes-vous là tous les quatre ? Entrez. »

James adorait les cheveux de Dymphna, presque autant que les yeux de Camelia. Dymphna Abbot n'avait hérité qu'à moitié des cheveux sombres et crépus de sa mère. Les siens étaient un peu plus lisses. Ceci ne l'empêchait pas de les coiffer comme sa mère. Mais elle, contrairement à Zafrina Shafiq, y mettait des rajouts plus clairs, et des perles violettes. Sa mère avait dit à James que Dymphna avait toujours porté cette couleur, et James avait précisé que c'était sûrement parce que le violet lui allait bien.

Camelia lui courut dessus presque aussitôt. Il tendit sa cape au premier elfe de maison qu'il vit, et s'empressa de la rejoindre. Camelia avait mis une longue robe bleue, comme ses yeux, et James pensa qu'elle n'aurait pas pu faire mieux.

« Ah petit James ! Tu as tardé, s'exaspéra-t-elle. »

Elle soufflait à pleins poumons, et James s'apprêta à lui demander pourquoi, avant de voir ses sept cousins et cousines se précipitaient sur eux, même Mathias, le dernier frère de Marlene qui avait à peine trois ans.

« Oh non, je n'arrive pas à me débarrasser d'eux, se plaignit Camelia. Viens ! soupira-t-elle en se saisissant de sa main. »

Il la suivit sans se poser de question dans le dédale de la maison de Dymphna et Justus. Il entendit son père l'appeler pour qu'il salue les adultes, mais Camelia lui tenait la main, alors il répliqua qu'il revenait dans quelques minutes. Finalement, elle les mena dans une petite pièce à l'étage, et ferma rapidement la porte derrière elle, avant qu'un de ses cousins ne rappliquent.

« C'est bon, ils sont partis, soupira-t-elle en regardant par le trou de la serrure. J'ai cru que je n'arriverais jamais à m'en débarrasser. Enfin, te voilà ! »

Elle s'assit sur l'un des coussins qui traînait par terre, et James la suivit sans poser de question. Il ne savait pas du tout où il était. Il n'avait jamais vu cette pièce auparavant.

« On est dans ma pièce secrète, tu n'en parleras à personne, d'accord ? s'assura-t-elle.

-Bois de baguette, boule de cristal, si je mens, qu'un Moremplis m'avale ! répliqua James du tac au tac.

-Tu as retenu ! Parfait ! commenta-t-elle en riant. »

Elle lui montrait quelque chose qu'elle ne semblait avoir montré à personne d'autre. La fierté l'envahit. James se demanda un instant s'il devait lui parler de sa pièce secrète, puis préféra la garder pour lui.

« J'adore mes cousins, hein, reprit-elle, mais ils sont… Comment dire, ils sont pires que du Sorcier Collant, plaisanta-t-elle.

-Marlene, commença-t-il, mais elle le coupa.

-Marlene ça va, mais dès qu'il y Amalia avec elle, je ne peux plus la supporter, commenta-t-elle. »

James ferma les yeux un quart de seconde pour se souvenir que Marlene était la fille de Gweny, la petite sœur de Justus, et Graham, et qu'Amalia était celle de Roderick, le frère de Justus, et Sidonia. Marlene, Amalia et lui avaient le même âge, mais Amalia était insupportable. James était sûre qu'elle irait à Serpentard : elle s'arrangeait toujours pour ne pas être punie pour ses bêtises, et les accusaient eux à sa place.

« Enfin, heureusement que papa et maman ont bien voulu vous inviter, je n'aurais pas tenu sans toi sinon, plaisanta-t-elle. »

Un immense sourire gracia les lèvres de James. C'était Camelia qui s'était arrangée pour qu'ils passent Noël ensemble. C'était un sacré cadeau de Noël, ça. Il ne manquait plus que le Brossdur 6, et tout serait parfait.

« Tiens, j'ai quelque chose pour toi, petit James, lui apprit-t-elle, ses beaux yeux bleus cherchant quelqu'un chose sous une petite table qui traînait dans un coin. Ouvre-le ! »

Elle lui tendait un petit paquet enveloppé de papier rouge et vert. James sentit son cœur se gonfler de joie et ses joues chauffer, mais heureusement, Camelia ne vit rien grâce à la semi-obscurité de la pièce.

Il prit le paquet de mains de son amie, et hésita une seconde avant de l'ouvrir. Finalement, n'y tenant pas, il se dépêcha de dégager le cadeau du papier.

C'était une bougie aussi haute que la taille de sa main. Elle était blanche, et de petites étoiles phosphorescentes s'enroulaient autour en continu. La bougie s'alluma toute seule, et James put découvrir les yeux de Camelia autrement.

« Elle est belle hein ? souffla-t-elle. Je l'ai empruntée du grand arbre de Noël qu'ils mettent dans la Grande Salle à Poudlard juste pour toi, petit James. »

C'était celui-là, le premier Noël dont James se souvenait. Il ne s'en souvenait pas parce qu'il avait finalement eu son Brossdur 6 par sa Grand-Mère, ou parce que sa mère lui avait offert ce jeu de Bavboules rouge et or, ou encore parce que son père et lui avaient fait une course en balai dans le jardin et qu'il l'avait battu. Non, ce n'était pour aucun de ces cadeaux que ce Noël-là l'avait tant marqué, qu'il s'en souvenait encore en janvier 1978, dix ans après la mort prématurée de Camelia, Dymphna et Justus Abbot, sauvagement attaqué par Dolorem Shafiq, le frère de Dymphna qui s'était tourné vers les Forces du Mal et plus tard, vers son Seigneur des Ténèbres.

Ce Noël avait à ce point marqué James parce que Camelia elle-même lui avait offert quelque chose qu'elle avait ramené de Poudlard juste pour lui, qu'elle lui avait montré sa pièce secrète, qu'elle lui parlait comme à un adulte, si ce n'est ce surnom qu'il aimait beaucoup, et qu'elle l'avait invité à passer Noël chez les Abbot, Noël qui était pour lui une fête de famille. C'était plus qu'une amourette, c'était plus que sa grande sœur pour ses yeux d'enfants de sept ans trois quarts.

C'était Camelia et tout l'amour dont on pouvait faire preuve.

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Une première impression ? Dans le prochain chapitre on aura le premier Noël de Lily, à très vite !