Note de l'auteur : Je tiens à remercier AzenorFeroceGriffe de traduire cette fiction en français. Je trouve que c'est absolument incroyable que vous faites ça pour moi.
Avertissement : Si vous pensez sérieusement que je pourrais posséder Docteur Who, alors vous etes fou. Est-ce que je ressemble à Steven Moffat ou à la BBC ? Non ? Eh bien, vous ne pouvez pas voir mon visage, alors peut-etre que je suis...Alerte Spoiler ! Je ne le suis pas. :)
Clara émergea, se sentant groggy, comme si elle avait été assommée et traînée quelque part. Elle ouvrit les yeux et jeta un regard autour d'elle, étonnée de se retrouver dans ce qui semblait être le TARDIS...Sauf que c'était différent. Se rappelant comment le TARDIS avait changé d'apparence plusieurs fois durant la vie du Docteur, elle se demanda distraitement s'il était parti et avait changé le décor. Mais ce TARDIS n'était pas seulement différent...Il dégageait une certaine aura sinistre.
Avec un grognement, elle porta une main à son front et ses souvenirs lui revinrent au galop. C'était un mercredi. Elle avait fermement attendu l'arrivée du Docteur dans ses escaliers quand la porte s'était soudainement ouverte. Croyant que c'était son Docteur, elle avait couru vers la porte seulement pour être frappée à la tête avec un objet inconnu. Et s'était finalement réveillée ici.
Elle s'assit et regarda vers la console étrangère pour y voir un homme aux cheveux blonds-blancs piloter le TARDIS avec aisance alors qu'il tapait un rythme à quatre temps sur celle-ci. Encore et encore. Il lui semblait étrangement familier, comme quelqu'un qu'elle avait vu à la télé des années auparavant...Clara toussota et il lui jeta un regard, souriant tel un maniaque. Un frisson parcourut son échine, mélangée à un sentiment qu'elle ne put identifier. « Ah ! Vous êtes réveillée ! Je me demandais combien de temps encore vous alliez dormir. » il lui déclara.
Clara se releva et s'approcha de lui, mais décida de garder ses distances. S'accrochant à la rambarde alors qu'elle le fixait, ses bras croisés. « Vous êtes qui vous ? »
« Ils m'appellent... » Il tourna sur lui-même pour donner plus d'effet et répondit avec plaisir, « Le Maître. »
Clara renifla. « Vous n'espérez pas sérieusement que je vais vous appeler comme ça tout de même ? »
Il pencha la tête, se demandant pourquoi elle n'avait pas plus peur de lui.
« Errrrrr, en fait si. »
Elle ricana. « Y a peu de chances. Ou est le Docteur et qu'avez-vous fait au TARDIS , »
Le Maître laissa échapper un rire sans joie. « Ne soyez pas stupide, petite compagne ! Ceci est mon TARDIS, et je n'ai aucune idée quant à ou est le Docteur. C'est là ou vous intervenez ! »
Clara haussa un sourcil, prétendant qu'elle était seulement ennuyée d'avoir été appelée petite.
« Faites gaffe, Blondie, je suis peut-être petite mais je peux vous décocher un bon coup de poing. »
Il sourit. « Peu importe » dit-il, ignorant sa menace, plutôt amusé par la surprenante jolie fille. Ce qu'il n'avait bien-sur pas remarqué.
Elle roula des yeux, déterminée à ne pas montrer la peur qui grossissait dans le creux de son estomac.
Épongeant ses irritantes mains moites sur sa jupe, elle s'approcha encore et demanda prudemment, « Pourquoi m'avez-vous kidnappée ? Si vous vouliez voir le Docteur, vous n'aviez qu'à attendre qu'il sonne à ma porte. Sa voix trembla un peu, elle toussa pour le cacher.
Le Maître la regarda comme si elle était une idiote et poussa un grand soupir avant d'expliquer ses plans, il semblait apprécier le fait de les lui révéler « Stupide fille, je veux capturer le Docteur, pas partager un thé avec. »
« Oh » lâcha-t-elle, se sentant idiote de ne pas l'avoir réalisé plus tôt. « Je suis l'appât. »
Il acquiesça avec un hochement de tête enthousiaste. « Correct ! Maintenant rendez-vous utile pendant que je trouve une planète sur laquelle coincer notre cher ami. » Il indiqua une porte ouverte qui devait donner sur un couloir.
« Et comment suis-je supposée... » Elle s'arrêta et imita la voix du Maître, « me rendre utile ? » Elle le regarda, se mordant la joue pour ne pas crier.
Il haussa les épaules et la darda d'un regard froid. « J'ai faim. Trouvez la cuisine et faites moi quelque chose à manger. »
Clara expira entre ses dents serrée, peu envieuse d'aider le malade à retrouver ses forces. Au moins, elle pourrait faire un soufflé en essayant de savoir qu'aurez fait le Docteur dans sa situation. Elle acquiesça sèchement et disparut dans le couloir sans regarder en arrière. Elle ne remarqua pas qu'il l'avait regardé partir, une étrange lueur dans les yeux.
Gambadant dans les couloirs du TARDIS, la compagne du Docteur éprouvait des difficultés à trouver la cuisine. Et surtout à ne pas pleurer. Elle releva le menton, imaginant que le Docteur ne la retrouve pas. Elle savait qu'il était capable de la retrouver – Clara avait foi en les capacités du Docteur. Elle espérait seulement qu'il en serait capable sans tomber dans le piège du Maître. Elle ricana pour elle-même. Quel genre de maniaque pouvait porter le nom de «Maître» ? Il était assurément un autre Seigneur du Temps, comme le Docteur... Mais comment s'était-il échappé de l'univers de poche ou était bloquée Gallifrey ? Avait-il seulement été piégé à l'intérieur au départ ?
Clara remua ses méninges, tentant de se rappeler si le Docteur avait un jour mentionné l'existence de cet homme qui avait apparemment des comptes à régler avec lui. Elle s'arrêta un moment et se laissa glisser contre le mur, fermant les yeux. Si elle se concentrait suffisamment, elle pouvait accéder à certains souvenirs de ses échos, égarés dans un coin de son esprit. La tache lui donnait toujours une migraine, mais si un seul de ses échos avait croisé la route de cet homme, ça en valait la peine.
Elle soupira après quelques minutes de recherche, portant une main à son front et souhaitant qu'elle avait de l'aspirine sous la main. Manque de chance. Déterminée à réessayer plus tard, elle se releva et reprit sa recherche de la cuisine. «Ce Maître a intérêt à avoir des œufs et du lait sous la main», gronda -t-elle.
Après dix minutes et quinze salles plus tard, Clara ouvrit la porte d'une adorable et coquette cuisine, qui était bien différente de celle du Docteur. Elle soupira de soulagement. «Enfin», dit-elle, un grand sourire étirant ses lèvres. Elle regarda autour d'elle, en admiration du décor. Malgré elle, elle se sentait heureuse et bien dans cette cuisine, même en sachant le grand pétrin dans lequel elle était dans ce TARDIS qui n'était pas celui du Docteur. Le fait que ces deux TARDIS soient aussi différents mais pourtant si semblables la surprit...Elle se demanda distraitement si le TARDIS du Maître partageait le même mépris que le TARDIS du Docteur avait pour elle.
Ouvrant la porte du frigo en grand, elle sourit à nouveau. Il était plein. Sortant les ingrédients dont elle avait besoin, elle sortit un bol d'un des placards accrochés au mur et commença la préparation de ce qu'elle espérait être le meilleur soufflé qu'elle ait jamais fait.
Ce ne fut pas le cas.
