Disclamer : Aucun personnage, lieux, ou autre petite merveille tirée des sept tomes de Harry Potter ne m'appartient. Mais ça, tout le monde le sait !


IMPORTANT

* A LIRE AVANT DE COMMENCER *

Cette fic est un peu particulière. Pour ceux qui connaissent « Captive », il s'agit de la période où Jeffrey cohabite seul avec Voldemort et dont vous ne savez rien puisque l'histoire est basé sur la vie de sa mère (Fiona) et qu'elle le laisse à Voldemort lorsqu'elle s'enfuie d'Albanie.

Elle peut être lue indépendamment de Captive car j'ai fait en sorte que le prologue soit un résumé assez complet des circonstances qui ont amené Voldemort et Fiona à se rencontrer. Cela dit, si vous ne la connaissez pas, je vous suggère de la lire au moins du chapitre 29 jusqu'au chapitre 39. Le mieux bien sûr, est de la lire en entier ! Je ne pense pas que vous vous ennuierez, mais bon, je conçois que 58 chapitres en tout ça peut ne pas plaire à tout le monde.

Quand j'ai publié « Captive », j'ai choisi de commencer tous mes chapitres par une citation de gens célèbres en rapport avec le contenu du texte. Pour celle-ci -puisque c'est en quelque sorte la même histoire-, je sélectionnerai plutôt une phrase importante du chapitre concerné.

J'espère que vous ne m'en voudre pas de cette looonnngue explication mais elle était nécessaire. Sur ce…

Bonne lecture !


Ce fils que je n'ai jamais eu

(C'était comme si nous avions conclu un pacte silencieux : sa liberté contre mon illusion d'être père...)

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Prologue

Je marchais sur mes terres. En homme libre et solitaire tel que je l'avais toujours été. Enfin, toujours est un bien grand mot. J'avais tout de même passé 13 ans de ma vie dans la peau d'une créature indéfinissable. Me terrant comme une ombre, me nourrissant de sang de licorne, de venin de serpent. Survivant grâce à la loyauté de quelques sorciers forgés selon mes aspirations, mes rêves, mes espoirs.

Et le jour était arrivé, enfin. Ou l'un deux avait su faire de moi un être reprenant forme humaine. Ou tout au moins, ce qui s'en rapprochait le plus. Ce ne fut pas sans souffrances et sans un combat durement mené contre Harry Potter. S'il avait pu se douter, qu'aujourd'hui, il n'était plus ma principale priorité ! Car durant mon absence, mes partisans n'avaient pas perdu leur temps en tombant par hasard sur ce que je devais qualifier plus tard de joyau. Certains d'entre eux continuaient à oeuvrer dans l'ombre à ma résurrection et ce fut lors de l'une de leurs expéditions qu'ils découvrirent celle qui changea ma vie de façon inattendue. Je devrais même dire, irrémédiable.

Ils s'étaient rendus dans un manoir où résidait un couple de vieux sorciers. Les McAllister étaient connus pour disposer d'une grande fortune que quelques-uns de mes partisans convoitaient pour assurer les revenus nécessaires à financer leurs actions et mon retour. Mais quelle ne fut pas leur surprise d'y trouver également une enfant de quatre ans qui, sous l'effet de l'incompréhension et de la peur, laissait présager qu'elle disposait d'un grand pouvoir ! Celui de maîtriser les quatre éléments.

La clairvoyance de Lucius Malefoy lui fit aussitôt s'emparer de l'enfant pour la mettre en lieu sûr et assurer son éducation de façon à ce qu'elle puisse servir mes desseins le moment venu. Elle fut donc dissimulée au monde magique en attendant d'être en âge de répondre à mes attentes mais, après trop d'erreurs commises, la belle, devenue adulte, leur faussa compagnie, me privant par la même occasion de deux Mangemorts. Mes partisans qui l'avaient élevée s'étaient trouvés démunis face une sorcière qui s'était finalement retournée contre eux. Ils décidèrent de l'envoyer à Poudlard d'une façon plutôt brutale, persuadés que Dumbledore et les enseignants du collège ne verraient pas d'autre solution que de la tuer sur le champ, préférant privilégier la sécurité des élèves plutôt que de prendre le temps d'évaluer le danger. Mais Dumbledore n'avait jamais été du genre à agir sous le coup d'une impulsion et, lorsqu'il comprit que les pouvoirs de la jeune sorcière pouvaient attiser bien des convoitises, il décida de la prendre sous son aile et l'intégrer au monde magique selon ses propres perceptions de notre univers.

Elle fut donc accueillie à Poudlard dont elle ne savait rien et j'apprenais son existence à mon retour. Rien n'aurait pu à cette époque me détourner de ma nouvelle ambition : récupérer celle qui m'était destinée au départ.

Et j'y parvins quelques mois plus tard. Je faisais ainsi la connaissance de Fiona Mandelsen et découvrais une femme au caractère bien trempé, n'hésitant pas à me tenir tête alors que tant d'autres auraient été terrifiés. Mais c'était sans compter la persévérance de Dumbledore et son Ordre qui parvint à libérer une centaine de moldus que j'avais fait prisonniers pour obliger Miss Mandelsen à me seconder et elle m'échappa à l'occasion de ce malheureux coup du sort.

Qu'importe m'étais-je dit. J'envisageais déjà une autre stratégie et mettais au point un plan diabolique. Tuer celle en qui je fondais tous mes espoirs pour la faire renaître ensuite. Mon plan fonctionna à merveille. Le monde magique pleurait celle qui n'était plus et je pus enfin entrevoir l'avenir avec l'intime conviction que je pourrais régner sur le monde.

Cependant, un imprévu vint contrer mes projets et m'imposer la patience. Fiona Mandelsen était enceinte à son arrivée dans mon repaire d'Albanie. Pas plus qu'elle, cet enfant ne devait être exposé au monde de la magie et je décidais de lui laisser vivre une maternité tranquille instaurée dans un climat de confiance pour ne pas commettre l'erreur de la braquer contre mes ambitions.

Et nous regardions ensemble évoluer cet enfant. Je me délectais d'observer cette femme impétueuse et magnifique, pour qui j'avais toujours éprouvé des sentiments profonds tout en ayant conscience, à mon grand désespoir, qu'ils ne mèneraient jamais à rien d'autre qu'une cohabitation cordiale et platonique.

Je fus surpris moi-même de me laisser prendre au jeu de la paternité. Miss Mandelsen ne m'interdisait pas de participer à l'éducation de son fils et je ne pus m'empêcher de faire la comparaison avec ce qu'aurait pu être ma propre enfance. La vie m'avait privé de la douceur d'une mère. Fiona Mandelsen me l'offrait à travers sa chair et son sang. J'allais de surprises en surprises et de regrets en remords de voir à quel point une femme pouvait tout donner à ce qu'elle considérait maintenant comme étant ce qu'elle avait de plus cher.

Mais Lord Voldemort était ce qu'il était et, après d'âpres négociations dès la naissance de l'enfant, nous avions convenu que, lorsqu'il serait en âge de se débrouiller seul, Miss Mandelsen se plierait à ma volonté. Elle n'avait pas le choix. Je lui avais assuré que je ne me servirais jamais de son fils comme d'un objet de chantage, mais elle capitula à la promesse d'envoyer des dizaines de Mangemorts faire le travail à sa place en cas de refus de coopérer. J'organisais donc des excursions durant lesquelles elle se livrait à mes caprices la mort dans l'âme. J'avais besoin d'évaluer l'étendue de ses capacités et lui fit provoquer des inondations, des glissements de terrain, des avalanches, déclencher des incendies et bien d'autres catastrophes nécessitant la maîtrise des quatre éléments.

Dans le même temps, j'aboutissais à cette époque à l'hybridation de créatures, que je dénommais "Gardiens", et j'atteignais peu à peu le but de reconstituer une armée, m'assurant à coup sûr l'invincibilité. Miss Mandelsen en fut consciente et c'est sans doute ce qui la poussa à mettre au point un plan d'évasion.

Mon domaine était entouré d'innombrables protections et jamais je n'aurais pensé qu'elle puisse réussir. Et pourtant elle le fit. Ma négligence avait été de choisir des sorts et incantations indirectement liés à la maîtrise de ses pouvoirs. Si elle put s'en accommoder, ce ne fut pas le cas de son enfant qui ne possédait pas ce don. Quelle ne fut pas ma surprise de voir qu'elle me l'avait laissé !

Plutôt qu'un abandon volontaire, j'ai préféré y voir la précaution de ne pas vouloir mettre son fils en danger. Mais plus encore, elle m'accordait sa confiance et j'en fus stupéfait. C'était comme si nous avions conclu un pacte silencieux : sa liberté contre mon illusion d'être père.

Je me trouvais à compter de ce jour bien démuni, simplement entouré de deux elfes, d'une Mangemort et d'un serviteur à la loyauté douteuse pour élever cet enfant. Il a aujourd'hui 10 ans. Et je vais devoir faire de mon mieux pour être le meilleur père possible de ce fils que je n'ai jamais eu... Jeffrey.


Et voilà pour le prologue. J'espère qu'il vous aura donné envie de connaître la suite !

Quand j'ai écris « Captive », j'ai eu beaucoup de retours positifs sur les personnages que j'ai inventés. Jeffrey (Jefferson, en réalité – prénom qu'a choisi Fiona en mémoire de son propre père), en fait partie. C'est un personnage tortueux, mystérieux, sournois, inquiétant parfois, mais il peut être un vrai petit ange, aussi, et d'une grande loyauté (envers qui ? Bah, j'vais pas l'dire!). Bref, c'est quasiment un petit Voldemort en herbe. Reste à savoir qu'elle est sa véritable nature…

A bientôt pour la suite ! Je ne sais pas encore quel sera mon rythme de publication, tout dépendra de l'accueil et de l'intérêt que vous réserverez à cette histoire.

Bises à tou(te)s !

Volderine