Chapitre 1 :

La fine silhouette encapuchonnée avançait d'un pas déterminé dans les petites rues tortueuse de l'allée des embrumes. De temps en temps, elle laissait échappé un frisson et portait la main à son visage, comme pour tenter d'apaiser un brusque vertige. Elle grommelait.

- Poudre de cheminette …Poudre de cheminette ! Ils ne m'y reprendront pas de si tôt avec leur poudre de cheminette. Le feu c'est fait pour réchauffer ou pour brûler de trucs mais pas pour voyager.

Elle déboucha enfin sur une rue pour large et mieux éclairée et aperçut le petit panneau « Chemin de Traverse ». Son regard alla lentement de gauche à droite. Quelques sorcier s'attardèrent une seconde sur elle mais se détournèrent bien vite, jugeant qu'il n'était pas prudent de dévisager les inconnus, tard le soir, surtout par les temps qui couraient.

Bon ! Et maintenant qu'est-ce qu'elle devait faire ? Elle avait la tête comme une barrique et elle frissonnait malgré la douceur de ce soir d'Août. Il fallait qu'elle trouve un endroit bien au chaud où elle pourrait se reposer et manger un peu. Mais d'abord il lui fallait de l'argent ! Elle reconnut le drôle de bâtiment qu'on lui avait décrit comme était Gringott, la banque des sorciers. La pancarte écrite en vielles anglaises très stylée, à l'entrée, indiquait que la banque était encore ouverte durant une demi-heure mais elle ne la lut même pas.

Il faisait plus chaud, elle en profita pour desserrer sa cape et se dirigea directement vers le guichet où il était écrit « bureau de change ». Le petit bonhomme passablement moche qui y trônait la toisa d'un air dédaigneux.

- Argent moldu contre argent sorcier, je suppose.

- Non.

- Le contraire alors ?

- Non plus.

- Eh, bien ! Quoi alors ? Vous pensez peut-être que j'ai du temps à perdre ?

Elle plongea sa main dans la poche de son pantalon et en sortit une petite poignée de pierre étincelante. Elle en posa trois sur le guichet, une bleue, un rouge et un verte. Le regard du gnome s'alluma à la vue de ce trésor et il s'empara aussitôt de sa lunette de bijoutier pour en estimer la valeur.

- Hum…Très joli ! Chacune de se pierres vaut bien 10 gallions.

- Vous plaisantez ! Elles en valent au moins quinze.

- Dix !

- Quinze !

- Onze, parce que vous avez l'air d'y tenir.

- Je crois que je vais trouver quelqu'un d'autre pour me les échanger.

- Douze et c'est mon dernier prix.

- Je dis quinze et je m'en vais chercher quelqu'un d'autre. Dit-elle voulant reprendre son bien.

- D'accord ! Vous avez le sens de affaires.

Le gnome empocha les pierres en grommelant et revint quelques minutes plus tard, avec quarante-cinq gallions, après avoir bien sûr déduit les frais de change et de transaction. Ce qui faisait en tout 44 gallions, 5 mornilles et 4 noises. Elle cacha son trouble et rangea le tout dans sa poche.


La « Gargouille gazouillante » était une excellente auberge très chaleureuse où la bièraubeurre et certaine boisson plus revigorantes était généreusement servie. L'encapuchonnée commanda une assiette steak, frite, salade et alla s'installer les plus loin possible du piano dont chaque note rendait son pauvre crâne encore plus douloureux.

- Ca n'a pas l'air d'aller. Dit une voix aimable.

Elle releva la tête et fut surprise par l'allure de son interlocuteur. Celui portait une longue robe couleur lilas sombre et un chapeau assorti, une longue barbe argentée lui tombait jusqu'à milieu du ventre.

- J'ai connu mieux.

- Tu devrais peut-être ôtée ta cape. Tu dois étouffer avec, ici, à moins évidemment que tu ne veuilles à tout prix la gardée.

- Je l'avais complètement oubliée. Répondit-elle défaisant les lacets de sa cape et révélait ainsi qu'elle était habillée comme n'importe quel moldu, d'un simple jean noir et d'un pardessus de sport grisâtre. Elle était très pâle, les yeux cernés, de courtes mèches brunes retombant son front.

- Puis-je m'asseoir en face de vous ?

- Si vous voulez.

Le vieil homme s'installa nonchalamment sur la chaise et appela le serveur pour passer commande d'un thé et d'une part de gâteau.

- Et pour vous, mademoiselle ? Je vous invite.

- Merci mais j'ai déjà passée commande.

- Je peux vous offrir à boire au moins.

- J'avais complètement oublié de commander à boire ! Je veux bien de l'eau pétillante.

- Comment t'appelles-tu ? Dit-il décidant de la tutoyer.

- Je m'appelle Lyna. Et à qui ais-je l'honneur ?

- Je suis le Professeur Dumbledore.

- Professeur Dumbledore ? Enchantée.

- Je sais qui tu es, Lyna.

- Cela m'étonnerait.

- Pourquoi ? Parce que toi-même tu l'ignores ?

- Détrompez-vous, je le sais ! Je sais qui je suis, qui j'ai été et qui j'ai choisi de devenir.

- Il y a une telle différence entre les trois ?

- Entre ce que j'ai été et ce que je suis, oui.

Le serveur arriva avec leur commande. Lyna s'attaqua avec appétit à son steak, sous le regard bienveillant de Dumbledore.

- Pourquoi vous me regardez ainsi ?

- Pour rien ! L'appétit de la jeunesse.

- Ouais, un appétit à la mesure de celui légendaire de mes ancêtres.

- Tiens, je n'avais jamais entendu ça à leur sujet.

- Pas ces ancêtres là, abruti.

Albus Dumbledore passa sur le fait qu'il venait de se faire traité d'abruti, sans perdre son sourire ni les petites étincelles de malice dans ses yeux bleus.

- Je suis désolé mais la seule famille que je te connaisse est malheureusement réputés pour des choses bien moins gaies que son amour de la nourriture mais si tu as procédé à des recherches supplémentaires sur ta généalogie, je serai ravi que tu prennes le temps de m'en exposer le résultat.

- C'est ça, moques-toi de moi, abruti ! Ca t'amuse de venir remuer le couteau dans la plaie ? S'écria-t-elle faisant sursauté l'homme assis à la table voisine

- Loin de moi l'idée de vouloir te faire mal ou me moquer de toi, voyons. Dit-il d'une voix désolée, comprenant que le ton qu'il avait employé quelque instant plus tôt n'était pas approprié.

Elle reprit tout bas, se penchant un peu sur la table.

- Oui, je suis de sa progéniture. Il a mit ma mère en cloque mais il n'a rien d'un père…Qu'est-ce que c'est qu'un père dont on ne peut même pas prononcer le nom ?

- Rien ne t'empêcher de prononcer son nom, si tu le veux.

- Dites-moi son nom, son véritable nom.

- Tom Elvis Jedusor.

- C'est classe ! Pourquoi est-ce qu'il a voulu en changer ?

- Trop courant pour lui.

Dumbledore eu une petite mimique voulait dire « Eh, oui ! C'est aussi bête que ça » mais Lyna ne sourit pas, elle dit tristement :

- Ce n'est pas le nom qui fait l'unicité mais ce qu'il désigne. Lyna n'est pas un prénom si rare mais il est unique quand c'est moi qu'il évoque. Des mégalomaniaque psychopathe et tout et tout, il y en a déjà eu d'autres. C'est pas de porter un nom grandiloquent qui va le rentre diffèrent des autres tarés.

- Je me demande comment il aurait réagi, si on lui avait dis ça à l'époque où il a choisi d'adopter ce pseudonyme.

- Il aurait buter le bavard et se serait choisi un nom encore plus mégalomaniaque et ridicule.

- Probable. Tu es sûr que ça va ? Tu n'as pas l'air bien.

- Je suis juste très fatiguée.

- Tu as déjà prévu un endroit pour dormir ?

- Non, je viens juste d'arriver mais j'ai de quoi…

- Laisse-moi te proposer une chambre au chaudron baveur et nous discuterions demain.

XXXX

Neuf ans ! Cela faisait neuf ans qu'elle n'y avait plus pensé ! Mais qu'est-ce qui lui avait pris de revenir ? Quel stupide instinct l'avait poussé à renouer contact avec ses origines ? Elle était pourtant bien chez elle, loin de toutes ces conneries. Mais ce n'était pas en allant se réfugier sur un îlot perdu qu'on résolvait ses problèmes lui avait-on enseigné et elle avait été assez conne que pour écouter celui qui lui disait ça.

Elle se donna une claque sur le front, pour chasser ses mauvaises pensées : Elle savait très bien que le problème n'était pas là, qu'elle serait revenue tôt ou tard. Le problème c'était simplement qu'elle avait oubliées pas mal de chose sur ces lieux, cette monnaie que le gnome lui avait donnée et qu'elle se sentait perdue.

Elle se releva d'un bond et s'exclama bien haut :

- Allons ! Bon ! Tu n'es pas n'importe qui ! Tu t'en sortiras !

- Bel optimisme ! Bravo !

Elle se retourna vers le portrait qui s'était permit ce commentaire. Il avait manqué de lui faire faire une crise cardiaque, le con ! L'homme d'une trentaine d'année lui rendit son regard.

- Chez moi, les tableaux se tiennent à carreaux, sinon on les balance dans la cheminé ou dans les toilettes. Enonça-t-elle lentement avec des yeux qui n'annonçaient rien de bon.

- Bon, je crois que je vais aller voir ailleurs. Répondit le personnage de peinture en disparaissant derrière son cadre.

Lyna l'écouta s'éloigner, en grommelant que cet établissement accueillait des gens vraiment fort susceptible, puis se recouchant.


Euh ! C'est ma première fanfic Harry Potter mais elle me tenait à coeur alors j'aimerais connaître votre avis