Bonjour/bonsoir lecteurs ! Voilà ma dernière fic inspirée par 'Comme t'es belle' de Suarez (paroles en dessous). J'espère qu'elle vous plaira... N'hésitez pas à laisser un petit commentaire, ça fait toujours plaisir, et... Je veux vraiment rentrer dans ta tête, oui toi, le lecteur ;)

Bonne lecture !

IC


[Fais pas ta lumière, ça me fait mal aux yeux / Ferme les paupières, tu nous verras bien mieux / Je t'aime en champ de bataille, les cheveux défaits / Dans un vieux chandail, c'est fou comme tu me plais / je t'aime au naturel, au réveil matin /Les yeux en sommeil, le cœur sans fond de teint / Mais J'aime pas comme t'es belle, ça me fait du mal / T'es bien trop sensuelle en femme fatale / J'aime pas comme t'es belle / Ça me fait du mal / T'es surnaturelle en pas normale / Quand tu fais la belle ça me fait du mal / Je te vois infidèle en femme fatale / J'aime pas comme t'es belle ça me fait du mal / T'es surnaturelle en pas normal /Je t'aime en champ de paille les pieds dans le foin/ En épouvantail /Un verre à la main / Je t'aime mieux en coton /Qu'en string vénitien / Je t'aime en polochon /Plus qu'en baldaquin / Fais tomber le masque / Sois telle que tu es /Laisse devant la glace ton autre reflet / Je t'aime en mélodie / En quelques accords / Pas en symphonie / Mais en corps à corps / Sous mon parapluie / La robe en lambeau / L'hiver dans mon lit / Je t'aime contre ma peau...]


La pluie tombait avec fureur sur New York, transformant les grandes avenues en fleuves tumultueux, et créant un rideau qui offrait de l'intimité aux quelques courageux qui osaient sortir de leurs abris. Parmi les intrépides bravant le déluge, Mac Taylor tentait désespérément d'abriter sa compagne sous son parapluie, un bras autour de sa taille pour la garder au chaud contre lui. De son côté, Jo Danville, blottie contre lui, faisait la moue. Malgré les efforts de Mac pour la garder au sec, elle était complètement trempée, et avait hâte d'arriver chez lui pour se sécher... Ou mieux, se faire sécher. Un sourire malicieux éclaira l'espace d'un instant son visage et une lueur espiègle passa fugacement dans ses yeux. Elle avait beau détester la pluie, celle-ci avait tout de même deux-trois avantages, comme celui d'être étreinte par son amant sur le trajet de retour du travail, pour ne citer que cela. Un frisson remonta sa colonne quand elle sentit une goutte tomber pile entre le col de sa veste en cuir et sa nuque, se glissant entre ses omoplates. La main de Mac la rapprocha un peu plus encore de lui et soudain il la guida en courant jusqu'à l'entrée d'un immeuble susceptible de les abriter un petit moment. Jo le dévisagea avec consternation. Ils étaient trempés jusqu'aux os. A ce point là, leur abri ne servait plus à rien. Elle eut pour seule réponse à son interrogation muette un signe de tête de Mac : une large voiture passa à côté de l'endroit où ils marchaient quelques secondes plus tôt, déplaçant une vague d'eau boueuse qui éclaboussa le trottoir tel un geyser. Le nez de Jo se fronça d'une manière que Mac trouva irrésistible et il posa ses lèvres sur le bord de sa bouche.

« Je hais la pluie ! S'exclama-t-elle en tentant de se faire entendre par-dessus le bruit de la pluie.

Il sourit avec compassion et rangea une mèche de cheveux détrempés derrière l'oreille de Jo. -Rentrons vite nous réchauffer, on va attraper la mort. »

Dix minutes plus tard, Mac posait sa main dans le bas du dos de Jo pour la pousser à l'intérieur de son appartement avant de refermer la porte derrière eux. Elle s'étira comme un chat et tenta de s'extirper de sa veste qui finit par se décoller de sa peau avec un bruit de succion.

« Berk, quel temps de chien ! C'est fini Mac, tu ne me feras plus jamais aller au labo à pieds le matin, même si le soleil brille et que les oiseaux chantent. »

Mac sourit en entendant sa bien-aimée râler contre le temps. Ce matin-là, en effet, rien ne laissait prévoir que le déluge allait s'abattre sur la ville. Le soleil brillait, et il avait voulu profiter du temps et du fait que Jo s'était levée relativement tôt pour partir à pieds. Il ne le regrettait pas encore.

Jo s'aperçut soudain dans le petit miroir de l'entrée et étouffa un cri d'horreur en plaquant ses mains sur sa bouche.

« Mon Dieu Mac ! On dirait un panda ! »

Mac éclata de rire en enlevant à son tour sa veste qu'il accrocha à la paterne avant de passer ses bras autour de sa compagne qui tentait vainement de redonner un semblant de volume à ses cheveux tout en essuyant les traces de son maquillage qui, bien que water-proof, n'avait pas survécu à leur promenade sous l'océan. Il posa son menton sur son épaule et regarda son reflet dans le miroir.

« C'est mignon les pandas. »

Elle lui jeta un regard assassin et il la serra contre lui. Il aimait la voir au naturel, sans artifice. Le mascara, le crayon, le fond de teint, le baume à lèvre, les bottes à talons, les multiples bijoux, tout ça lui donnait l'impression qu'elle était inaccessible. Quand il la voyait au labo, c'était une femme fatale et sensuelle, et il se demandait ce qu'elle faisait avec un homme comme lui. Le matin au contraire, quand il la trouvait endormie dans son lit, les cheveux ébouriffés après l'amour, le visage dépourvu de tout fond de teint, avec pour seul vêtement le drap dans lequel elle s'était enroulée durant la nuit, le laissant à la merci du froid, là, il la reconnaissait comme sienne, tendre, douce, simple... Normale, parfois même adorablement négligée au réveil avant son premier café. Et c'était dans ces moments là, quand elle était simplement Jo, sa Jo, qu'il mesurait sans maquillage ou faux-semblant à quel point il l'aimait. Il sourit en la voyant là, dans ses bras, le visage lavé se son masque de produits de beauté, les cheveux trempés, les vêtements collés à sa taille fine.

« Mac Taylor, allez vous arrêter de vous moquer de moi et me laisser aller me changer ? » Demanda-t-elle en levant les yeux au ciel.

Il la tourna vers lui, posa un baiser aussi léger qu'une plume sur son front, et la lâcha.

« Je ne voudrais pas que tu attrapes froid. Va donc mettre quelque chose de chaud, je vais faire un thé. »

Elle acquiesça et fila vers la chambre alors qu'il la suivait des yeux. Il aurait voulu la déshabiller, là, sur place, caresser sa peau, l'embrasser ça et là, glisser son nez dans ce creux si tentant entre ses deux clavicules, remonter le long de son cou, poser ses lèvres juste sous son oreille. Elle soupirerait de bien être et s'accrocherait à lui... Il secoua la tête. Elle le rendait fou, mais ce n'était pas le moment de céder à la passion qui menaçait de le consumer, elle tomberait malade par sa faute s'il ne sortait pas de sa rêverie pour lui faire un thé et allumer le chauffage.

Quand Jo revint dans le salon, Mac l'attendait avec une tasse de thé à la main, debout, pour ne pas tremper le sofa. Quand elle leva les yeux vers lui, elle le vit perdu en pleine contemplation, un sourire idiot sur les lèvres, les yeux pleins de tendresse. Elle baissa la tête pour se regarder, et leva un sourcil interrogateur.

« Mac, si un vieux chandail et un bas de pyjama en pilou te mettent dans un tel état d'admiration, je vais devoir prendre ta température. Elle saisit la tasse qu'il lui tendait avec un sourire taquin et embrassa rapidement ses lèvres. Il posa une main sur sa hanche pour la retenir près de lui et l'observa un court moment.
-Cette tenue est terriblement ravageuse. Tu sais, ici, j'aimerais te voir toujours comme ça... Rétorqua-t-il en souriant.
Elle se mordit la lèvre, et il crut voir ses pupilles se dilater.
- Seulement si tu reste en tenue d'Adam quand tu es chez moi... Susurra-t-elle.
Il étouffa un rire qui menaçait d'éclater clairement dans le calme de l'appartement et posa son front contre celui de Jo qui le regardait d'un œil inquisiteur.
- Que fais-tu d'Ellie ? Il y a des règles de bienséance qu'elle ne va peut-être pas nous laisser violer...
Elle grogna.
- Hmm quelle mère indigne je fais... On ne peut tout de même pas l'enfermer dans sa chambre quand tu es à la maison hein ? Demanda-t-elle en faisant la moue. »
Cette remarque arracha un sourire exaspéré à Mac qui la pressa contre lui, collant ses vêtements mouillés à ceux, fraîchement repassés de sa compagne qui tressauta.
« Mac ! Tu es trempé ! Va vite te sécher ou tu vas attraper une pneumonie ! ». Elle le poussa d'une main vers la chambre et il se retourna juste avant de franchir la porte, la saluant d'un salut militaire.

« Yes Ma'am, à vos ordres. ».
Elle soupira. Mac était tellement attentif à ses moindres besoins, ses moindres envies, qu'il s'oubliait souvent en la faisant passer avant lui. Elle sourit en sirotant son thé. Il allait la rendre totalement folle. Quelle idée de rentrer à pieds sous la pluie ? Elle avait attendu toute la journée, comme la femme mûre et raisonnable qu'elle était, de pouvoir glisser ses mains sur son torse, dans son dos, agripper ses épaules en l'embrassant à pleine bouche, et il fallait encore attendre qu'ils soient tout deux secs et réchauffés avant de pouvoir profiter de leur intimité. Elle s'étira. S'il n'était pas changé d'ici trois minutes, c'était décidé, elle allait l'y aider... Et cela prendrait beaucoup plus de temps, pensa-t-elle en prenant sans attendre le chemin de la chambre.