Coucou
Comme prévu, voici le premier chapitre de cette nouvelle histoire.
J'espère de tout cœur qu'elle vous plaiera.
Merci beaucoup à ma correctrice frimousse30.
DISCLAMER : Ces personnages appartiennent à SM, je ne fais que jouer avec…
Bonne lecture
Je manquais d'air
Il fait froid ici
Pourquoi il fait si froid, si noir?
La dernière chose dont je me souviens c'est ton sourire avant de passer la porte de l'appartement, la façon agaçante, mais tellement mignonne que tu avais à me provoquer en mettant ta petite robe verte... celle là même qui ne faisait pas long feu quand je la voyais sur toi.
Je me souviens de tes derniers mots, un rappel à l'ordre concernant ma chemise à aller chercher au pressing et mon grognement en guise de réponse.
J'aurais dû te dire que je t'aime plus que ma propre vie... mais non, j'ai préféré me rendormir, le visage enfoncé dans ton oreiller, inspirant ta douce odeur jusqu'à en remplir entièrement mes poumons.
Pourquoi ne me rappelais-je plus de rien d'autre? Je suis là, quelque part dans un endroit sombre et humide, l'air y est oppressant et faible... aucun bruit ne me parvient et mes membres sont engourdis.
Je tends le bras sur le côté mais à peine l'ai-je déplacé qu'il heurte une surface plane... de même de l'autre côté.
Mon cœur s'affole. Je remarque que mes pieds aussi sont en contact avec quelque chose. Je commence à suffoquer. Je commence à comprendre mais j'ai peur d'avoir la confirmation... pourtant il le faut.
Je place mes mains au-dessus de mon torse puis me mets à hurler...
Je me redressais brusquement sur mon lit, en sueur et comme d'habitude les larmes coulaient sur mes joues. J'avais du mal à reprendre un rythme de respiration normal. Remontant mes genoux à ma poitrine, je pris son t-shirt favori et le serrais contre moi en pleurant comme un môme.
Cela faisait trois ans et ces cauchemars persistaient encore... tout comme son manque.
La sonnerie de mon réveil retenti et je me forçais à sortir de mon lit pour effacer cette nuit sous une douche brûlante. Une nouvelle journée m'attendait et valait mieux être au mieux de ma forme pour ce qui m'attendait.
Je descendis quarante-cinq minutes plus tard, retrouvant Jasper qui m'attendait devant ma Volvo, un café à la main.
- Dure nuit? M'interrogea-t-il en me dévisageant longuement. Je détestais ça. Jasper et sa manie de lire en vous comme dans un livre. Depuis trois ans il s'était investi la mission de me maintenir à flots... mais à quoi bon?
- Pas envie d'en parler, marmonnais-je en mettant mes lunettes de soleil. Je portais mon gobelet à mes lèvres et avalais une gorgée généreuse de mon café.
- Edward...
- T'as le paquet? Le coupai-je en allumant une cigarette une fois mon réveil liquide avalé.
- Oui... elle nous attend à l'endroit convenu, répondit-il avant de soupirer lourdement.
- Parfait. Concluais-je en jetant ma clope entamée qu'à moitié sur le trottoir et l'écrasant. On y va.
Quelques heures plus tard
- Non mais qu'est-ce que tu as foutu? À cause de toi toute la mission est...
- Ça va je sais, qu'est-ce que tu crois? Et je te rappelle que tu es foutrement mal barré pour critiquer alors je serais toi je me la bouclerais Jazz!
Le ciel commençait à virer au gris ombrageux, signe qu'il allait bientôt se mettre à pleuvoir et à définitivement effacer toutes les traces de son évasion mais je m'en fichais royalement. J'avais merdé une fois de plus et quoi qu'il arrive il allait falloir rendre des comptes.
- Edward est-ce que tu m'écoutes bon sang? S'énerva mon ami en balançant d'un geste brusque le matériel dans le coffre de la Volvo maintenant bien amochée.
- Non. Tu te répète! marmonnais-je en tirant une bouffée de ma cigarette. Maintes fois je m'étais promis d'arrêter ce vice, mais il semblerait qu'à chaque fois mes résolutions tombaient à l'eau. Et là, j'avais grand besoin de quelque chose pour me détendre pour faire face à la suite.
- Putain, mais t'as quoi aujourd'hui!
J'entendais Jasper vociférer une ribambelle de jurons à mon encontre, mais je ne m'en souciais pas. Les derniers évènements tournaient en boucle dans ma tête et je ne comprenais pas pourquoi je m'étais montré aussi faible.
Flash Back quelques heures plus tôt
Notre cible se trouvait là devant nous, tremblante, assise sur une caisse en bois quelque peu branlante que j'avais déniché devant l'entrepôt désaffecté. Son petit corps se soulevait frénétiquement et avec force au gré de ses sanglots. Jasper avait pris soin de lui bander les yeux dès qu'il l'avait intercepté à la sortie de ses cours ce qui signifiait qu'une fois libérée elle ne saurait en aucun cas nous reconnaître.
Cela faisait déjà quelques minutes que nous restions là devant elle sans esquisser ni geste ni une parole, technique que nous avait enseigné le boss afin de déstabiliser un maximum la cible avant d'entreprendre tout interrogatoire.
Lorsque j'avais su trois jours plus tôt l'identité de la fille, j'avoue avoir songé furtivement à déléguer la tâche à quelqu'un d'autre. Mais cette idée avait disparu tout aussi vite quand j'eus pris connaissance de la mission, mais surtout ce que cela impliquerait par la suite pour moi.
Parfois je me dégoûtais vraiment de ce que j'étais devenu. Mais c'était le seul moyen que j'avais trouvé pour oublier... pour l'oublier... malheureusement jusqu'à maintenant cela s'était avéré être un véritable échec.
J'avançais lentement dans sa direction, faisant claquer sur le béton de la vieille usine les talons de mes nouvelles chaussures italiennes. La fille sursauta dès que le son se répercuta dans la pièce et se figea brusquement, stoppant par là même net ses pleurs.
- Qu'est-ce que vous me voulez? Si c'est une question d'argent vous vous trompez de personne! continua-t-elle avec aplomb. Curieusement, malgré sa peur évidente et compréhensible, cette fille semblait ne pas être du genre à se laisser faire.
Bien. Ça allait être amusant...
Je jetais un coup d'œil à mon coéquipier, constatant qu'il arborait le même sourire que moi en secouant la tête.
Je continuais d'avancer vers elle, toujours sans un mot.
- Vous avez entendu ce que je viens de dire? Mais parlez bon sang! Dites quelque chose! cria-t-elle au bord de l'implosion.
Son corps tremblait au fur et à mesure que j'approchais et j'entendais presque ses dents claquer. Elle essayait de tirer sur ses liens aux poignets et je vis que les cordes commençaient à entailler sa peau fine.
J'arrivais enfin derrière elle et me penchais lentement au-dessus de son épaule jusqu'à ce que mon souffle effleure son cou.
- Où est-elle? Murmurais-je calmement contre son oreille, récoltant au passage un long frisson de sa part.
- Où est qui? Répondit-elle d'une voix fragile et faible. De qui est-ce que vous parlez?
- Tu ne poses pas la bonne question mon cœur, susurrais-je mielleusement. Je vais te raconter une petite histoire, qui j'en suis sûr, t'éclairera certainement sur la situation dans laquelle nous nous trouvons.
- Mec! m'interrompit Jasper sûrement agacé que je n'en vienne pas directement au but. Je lui fis un petit signe de tête, lui intimant de me laisser agir à ma façon. Il soupira lourdement et croisa les bras sur son torse, attendant.
- Très bien donc je reprends. Il y a de cela deux mois, un jeune homme est venu t'aborder. Peu de temps après, il t'a confié un objet, très précieux pour nous, en te disant surement de le planquer pour lui et de ne surtout en parler à personne je me trompe?
Je la voyais tressaillir au fur et à mesure de mes paroles, ses joues perdant le peu de couleurs qu'elles possédaient.
- Je me trompe? Répétais-je en haussant le ton tandis que la jeune fille sursautait.
- Je... je... il...
- Alors, je te le redemande encore une fois... où est-elle ? Tonnais-je en commençant à perdre mon sang-froid.
- Je... je ne l'ai plus... pleura-t-elle de nouveau.
J'allais riposter quand Jasper s'avança rapidement vers nous.
- Bon maintenant ça suffit! C'est fini de jouer maintenant! Assena-t-il d'une voix dure et froide.
Il prit alors fortement les épaules de la jeune fille et la fit se relever tout aussi sec.
- Il y a une chose que tu n'as pas l'air de comprendre chérie, c'est que si tu continues de jouer les amnésiques ou les têtes en l'air, il va falloir que mon pote et moi nous utilisions d'autres méthodes pour avoir ce que nous voulons... et crois-moi mon ange tu ne veux pas que nous les utilisions!
Le ton de mon ami était resté calme et posé, mais si froid que la jeune fille pâlit encore plus si cela était possible et se remit à trembler fortement.
Les méthodes d'interrogatoire de Jasper différaient des miennes. Là où moi j'utilisais la ruse et une certaine séduction, lui était beaucoup plus brute et impatient. C'était principalement pour cette raison que je le prenais avec moi. Personnellement, je n'étais pas sûr que cela fonctionnerait avec elle mais contre toute attente elle parla.
- Je... je l'ai con... confié à... à... une amie, babulutia-t-elle en recommençant à pleurer ce qui me gonfla prodigieusement. Moi qui croyais tout à l'heure qu'elle avait assez de caractère pour nous tenir tête... en fait ce n'était qu'une petite gamine pleurnicheuse.
- Son nom. Exigeais-je
- Je... vous n'allez pas lui faire de mal hein?
- Son nom.
Fin flash Back
La sonnerie d'un téléphone me tira brusquement de mes pensées. À la sonnerie je sus immédiatement que c'était le mien.
C'est pas vrai elle n'avait pas pu s'empêcher d'y toucher. Je soupirais lourdement avant de décrocher.
- Quoi? Râlais-je
- Bonjour à toi aussi mon cœur
- Je ne peux pas trop te parler là... fis-je en jetant un œil à Jasper qui fulminait toujours près de la voiture. Qu'est-ce que tu veux?
- Savoir si tu en as encore pour longtemps, je te rappelle qu'on a une soirée de prévue.
Oh putain j'avais complètement oublié! La soirée de la pré-rentrée universitaire. Le doyen avait convié à une petite réception un petit paquet d'invités, triés sur le volet, les meilleurs paraît-il, afin de vanter les bienfaits que son établissement aurait sur leurs vies futures.
Tu parles! Et bien sûre, ma "petite amie" avait fait des pieds et des mains pour que je l'accompagne. J'avais bien sûr depuis longtemps dépassé le stade des études mais pour me faire bien voir du patron j'avais dû céder aux avances de cette petite gamine capricieuse. Heureusement que physiquement elle était magnifique et au lit... une vraie pro. De ce côté-là je n'avais absolument pas à me plaindre j'avais tiré le gros lot.
Mais c'est tout ce que cette petite pimbêche obtiendrait de moi, le reste appartenait à quelqu'un d'autre...
Je songeais furtivement à ma puce, me demandant ce qu'elle penserait de mon comportement et ce que j'imaginais de sa réaction n'était pas bien joli. J'avais l'horrible impression de la tromper, de la trahir, mais que pouvais-je y faire? J'étais désormais pris dans cet engrenage infernal et tout aussi immoral et dégueulasse qu'était mon comportement, je n'avais encore une fois pas le choix. Cela m'avait valu bien des disputes avec ma famille, ma mère ne me reconnaissait plus et je détestais d'autant plus cette lueur de déception dans ses yeux verts...
Pourtant, c'était tout ce que je méritais. Mon cœur ne m'appartenait plus... il avait disparu en même temps qu'elle... de même que mon âme et étrangement, souffrir et passer de l'autre côté de la barrière m'apaisaient...
Je roulais des yeux et retenant un soupir. Putain!
- C'est bon t'inquiètes pas je serai là, râlais-je
- Où es-tu en ce moment? Je pourrais peut-être venir t'aider à t'habiller?
- Je ne suis pas en ville et je n'ai absolument pas besoin de ton aide, rétorquais-je à peine aimable.
Du coin de l'oeil je vis Jasper qui me faisait signe que c'était l'heure pour nous de décoller. Il ne semblait toujours pas avoir décoléré et je ne pouvais l'en blâmer après tout.
- Écoute Jess, il faut que je te laisse là, repris-je pressé de me débarrasser d'elle. Je te vois ce soir, ponctuais-je en raccrochant immédiatement avant qu'elle n'ait eu le temps de répliquer.
Bon sang!
Je rangeais rapidement mon portable dans la poche intérieure de ma veste et rejoignis Jasper. Il m'attendait déjà du côté passager de la Volvo. Je pris le volant et me mis en route pour Seattle.
- Est-ce que c'est parce qu'elle te la rappelle? Demanda tout à trac Jazz en se tournant vers moi.
Avait-il perdu la raison ainsi que la mémoire? Il n'existait pas plus différentes qu'elles. L'autre pleurnicheuse n'avait absolument rien à voir avec mon bébé... personne ne pouvait soutenir la comparaison. Personne.
- Tu es sûr que tu étais bien présent ? Raillais-je un brin sarcastique et agacé.
- J'essaie simplement de te comprendre, riposta-t-il d'une voix forte.
- On était censé la libérer une fois les informations fournies je te rappelle, c'était ça le plan à la base.
- Ah parce que tu appelles ça des informations toi? ria-t-il nerveusement. Et je ne crois pas avoir entendu le boss nous demander de la libérer...
- On a un nom, répliquais-je ignorant sa remarque. Je savais très bien ce que le boss voulait et honnêtement, je n'aurais pas su dire ce qui m'avait pris de ne pas respecter ses ordres. Il n'y avait aucune logique dans ce que je venais de faire. Je veux dire, ce n'est pas comme si j'avais pitié de cette fille ou autres, je la trouvais au contraire pathétique et insignifiante. Mais ce n'était qu'une gamine après tout...
Je profitais d'un feu rouge et me massais doucement les tempes, ma tête recommençait à bourdonner douloureusement et je n'avais qu'une hâte c'était de rentrer chez moi.
- Oui... bien... c'est super. Et après?
- C'est tout ce qu'on aurait réussi à tirer d'elle crois-moi. Non, mais tu l'as vu? Répliquais-je posément.
Il secoua la tête en riant sous cape. Je savais bien qu'il se retenait fortement de me foutre son poing dans la gueule.
- Et maintenant? Reprit-il
- Maintenant quoi?
- Qu'est-ce qu'on fait?
- Retrouver la fille, concluais-je.
Vingt minutes plus tard, je garais la voiture dans le parking souterrain de la tour Volturi, me demandant comment j'allais pouvoir me justifier auprès de Marcus. Une chose était sûre c'était qu'il n'allait pas me faire de cadeau... une chance qu'il ait trop besoin de moi pour la suite de la mission.
Le temps du retour ayant calmé un peu ses nerfs, Jasper m'accola d'une bourrade dans le dos avant que nous ne prenions l'ascenseur.
- Elles sont dans la même université? Me demanda tout d'un coup Jasper.
- Je suppose, pourquoi?
Il n'eut pas le temps de me répondre, car nous étions arrivés. Mon ami sorti le premier de l'ascenseur.
- Je vais voir Alice, bon courage mec! me lança-t-il en s'éloignant de l'autre côté du couloir où moi je me dirigeais.
Non, mais il n'allait quand même pas me laisser me démerder tout seul, si?
- Hey! Je te rappelle que l'on était deux là-bas au cas où tu l'aurais oublié!
- Oh non non non... sur ce coup-là tu assumes tout seul mec, c'est toi qui as merdé... pas moi!
- Ouais... dis plutôt que ça te démange et que tu ne peux pas attendre... marmonnais-je en me dirigeant vers le bureau de Marcus. Je commençais déjà à l'entendre aboyer comme un chien enragé de là où j'étais. Probablement sur la nouvelle assistante qu'il venait d'engager. Il fallait toujours qu'il fasse ça.
Sans prendre la peine de frapper, comme à mon habitude, j'entrai et vins m'asseoir sur son canapé en cuir noir, croisant les jambes, assistant à la fin de la conversation, ce qui ne dérange pas le moins du monde Marcus.
- Maintenant dégagez j'ai à faire et la prochaine fois c'est la porte, je me suis bien fait comprendre? Gronda-t-il fortement en dardant la fille d'un regard noir. Il prit ensuite appui sur son bureau puis se releva.
- Ou... oui... mons...monsieur, trembla t-elle en se levant à la vitesse de l'éclaire de son fauteuil et en filant du bureau sans un regard en arrière.
Marcus s'avachit dans son fauteuil et soupira lourdement. Nous restâmes à nous dévisager sans prononcer une parole pendant plusieurs minutes.
- Qu'est-ce que je risque? Déclarais-je soudain
- Beaucoup, répondit-il d'une voix sombre. Il va falloir que tu m'expliques Edward... c'est plus de fric que tu veux pour pouvoir bien faire ton job? Ou quoi? Bordel!
J'allais prendre la parole, mais il m'arrêta d'une main en me dardant d'un regard glacial. Je me tus immédiatement... pas qu'il me fasse peur, mais il ne valait mieux pas aggraver mon cas.
- Alors, maintenant tu vas te démerder comme tu veux, tu prends qui tu veux avec toi j'en ai rien à foutre... MAIS TU ME RETROUVES CE QUI M'APPARTIENT!
- Elle l'a refilé à une autre fille, répliquais-je pas du tout impressionné par sa petite démonstration d'autorité.
- As-tu son nom au moins?
- Oui. Je posais calmement ma cheville sur mon genou et mon menton sur ma paume droite.
Il leva un sourcil interrogateur en écartant ses mains, paumes vers le haut.
- Eh bien? Qu'est-ce que tu attends? Claqua-t-il.
Je me levais et me dirigeais vers la porte quand il m'arrêta.
- Et je te préviens Edward... que tu te tapes ma fille ou non... si tu me refais un coup pareil je te buterai sans hésiter!
Je me contentai de le dévisager, impassible. Il était étrange de m'apercevoir que ses menaces ne m'atteignaient pas. Pourtant, je savais parfaitement qu'il n'avait pas dit ça pour rien, que je sois le meilleur pour lui ou non n'avait aucune espèce d'importance. On ne doublait pas Marcus Volturi, on ne lui désobéissait pas, ami, famille ou ennemi, sous peine de le payer de sa vie.
- Peu importe, murmurai-je en sortant.
Vingt minutes et une mise au point plus tard, je sortis du bureau de Marcus. J'hésitais à aller vers celui d'Alice pour y retrouver Jasper, mais quelque chose me disait que ce n'était pas vraiment le moment. Je repris donc ma voiture et rentrai chez moi.
J'habitais dans un grand loft, au cœur de Seattle. L'appartement était lumineux, avec énormément d'espaces et de possibilités, mais je n'y avais que posé mes meubles, rien d'autre. Pour moi, il ne servait que d'un endroit où je pouvais dormir et baiser à l'occasion avec Jessica... ou une autre si je trouvais mieux, mais rien d'autre. Je n'avais jamais considéré cet endroit comme " chez moi". " Chez moi" c'était près de mon bébé, autrement dit nulle part.
Je pris une bière dans mon frigo et allais m'installer dans mon bureau. Il me restait un peu de temps avant la soirée de l'université, assez en tout cas pour débuter mes recherches sur cette fille. N'ayant aucune autre information que son nom à disposition, ( à qui la faute), je commençais par l'université et les nouveaux inscrits. L'un de mes gars étant sur place, il m'envoya la liste des élèves dans les minutes qui suivirent l'envoi de mon mail.
Rien. Aucune trace de sa présence. Peut-être alors dans les grades supérieurs...
Je vérifiais chaque grade, chaque classe, et au bout d'une heure mes recherches finirent par payer.
Seconde année de littérature.
Je demandais rapidement à mon contact son dossier complet.
Vérifiant l'heure à ma montre, je jurais fortement... Jessica allait me tuer si j'étais en retard. Non pas que je craignais cela mais c'était grâce à cette " relation" que j'étais dans les bonnes grâces de Marcus et donc que j'avais une certaine liberté de mouvements lors des missions.
Je pris une douche rapide, puis mis un jean brut et une chemise blanche dont je relevais les manches aux coudes... ma puce adorait quand je faisais cela... je remis finalement mes manches normalement et dégageais juste mes poignets. Après avoir essayé sans succès de l'ordre dans ma tignasse, je pris le chemin de l'appartement de Jessica.
À peine entré que cette idiote me sauta dessus pour m'embrasser à pleine bouche. Je déviais rapidement mes lèvres des siennes, ne supportant pas l'idée que sa salive se mêle à la mienne. Une seule personne en avait le droit...
- Tu es prête? Lui demandai-je en ôtant ses mains de ma nuque, récoltant au passage une moue boudeuse.
Gamine!
- Ça va, on n'est pas si pressé... sourit-elle en passant son doigt dans l'encolure de ma chemise.
Je claquais ma langue contre mon palais, agacé.
- Jessica, grognai-je.
- C'est bon, c'est bon j'arrive... qu'est-ce que tu peux être désagréable aujourd'hui! se plaignit-elle en allant chercher son étole et son sac sur le comptoir de la cuisine. Je détaillais rapidement au passage sa robe. Elle était vulgaire au possible... une pute n'aurait pas choisi autre chose pour tapiner. Elle me dégoûtait... et pourtant je savais que j'allais la baiser ce soir...
Contradictoire et pathétique... voilà les mots qui me caractérisaient depuis que j'avais perdu mon soleil... je m'enfonçais.
Le chemin jusqu'à l'université de Seattle ma parut durer une éternité. Les babillages de Jessica me gonflaient et dans ces cas-là, je ne me demandais qu'une seule chose, comment lui faire bouffer ses faux seins.
Je repensais au plan que j'avais prévu de mettre en place afin d'approcher la fille. Je pourrais parfaitement me faire passer pour un étudiant malgré mon âge, après tout c'est de plus en plus courant que des personnes ayant dépassées le stade d'étudiant se replongent dans des études tardives, mais un problème de taille risquait d'entacher cette idée... Jessica. Bien que ne suivant pas des études littéraires, elle allait tout de même suivre des cours dans cette université et on risquait donc de se croiser. De plus, bien qu'elle ne sache pas exactement de quoi il retourne, elle sait tout de même que le boulot que je faisais était loin d'être légal.
Cette option était donc exclue, de même que d'envoyer un de mes hommes à ma place. Déjà parce que je n'aimais pas vraiment déléguer. Je ne les tolérais auprès de moi que pour m'assister au besoin, mais jamais je ne les envoyais en première ligne. J'étais le meilleur dans ce que je faisais et il était hors de question que cela change. Seul Jasper parfois pouvait me remplacer mais c'était rare.
La seconde raison était encore et toujours Jessica. Elle connaissait très bien les hommes qui bossaient pour son père et la discrétion était loin d'être une qualité qui la caractérisait.
Donc non.
Je poussais un juron tandis que nous approchions de l'endroit où se déroulait la soirée.
- Edward? Tout va bien chéri? Je te trouve bien grognon aujourd'hui... minauda ma soi-disant petite amie.
- Hum
- Tu as besoin que je te détende? Souria-t-elle en baladant sa main sur ma cuisse.
Je la repoussais sèchement, essayant de me concentrer sur la route, mais cela n'eut pas l'air de l'arrêter, car cette fois elle y alla franchement en reposant sa main sur mon entrejambe.
- Bordel Jess c'est pas le moment là!
- Oh ça va détends-toi chéri, tu vas voir je vais te faire du bien... Elle commença à déboutonner mon jean et à baisser la braguette.
- Mais putain... mais... je t'ai dit non! Je tentais tant bien que mal de virer ses mains baladeuses aux ongles peinturlurés et je quittais momentanément la route des yeux...
Jessica résista quelque peu puis regarda devant-elle avant de hurler.
- EDWARD ATTENTION!
- Quoi? Oh merde!
J'espère vous avoir intriguée avec ce premier chapitre…
Laissez-moi une petite review pour me dire ce que vous en pensez…
Bisous
Odrey
