Eh oui c'est encore moi ! Je voulais marquer le coup pour mon grand retour ! J'ai à nouveau l'inspiration et c'est un soulagement ! Voici votre troisième cadeau : une nouvelle fic ! J'ai eu cette idée de fic en voyant des SDF avec des animaux sur Paris, notamment celle que j'appelle la dame au chat et celui que j'appelle le monsieur au chien, cela me brise le cœur à chaque fois... J'ai donc décidé d'écrire en prenant en compte leur histoire, rappeler qu'ils existent et que j'espère que l'on trouvera un jour une solution pour eux. Bref dites ce que vous en pensez.
Bonne lecture !
Chapitre 1 : Je te vois.
Derek poussa un juron en tentant de démarrer sa magnifique Camaro, peine perdue ! Celle-ci s'y refuse et d'un geste rageur il sort de sa voiture. Il prit son portable et demanda à sa secrétaire de faire le nécessaire pour que l'on répare son bolide. Il n'attendra pas le dépanneur, non il préféra faire le chemin à pied jusqu'à son chez-lui, cela ne lui ferait qu'une quinzaine de minutes de marche. Il prit soin de fermer son manteau et s'aventura dans le froid des rues de New-York.
Téléphone à la main, il donnait des ordres à l'un de ses employés quand soudain il le vit. Sous le choc, il s'arrêta de marcher pour le regarder. Lui, le jeune homme au regard vide, la main tendue pour recevoir quelques pièces, lui, Stiles. SDF. Le voir le ramena brutalement des années auparavant…
On le surnommait comme ça, Stiles l'intello, toujours la tête dans ses bouquins. Derek lui était le capitaine de basket, célèbre et toujours entouré de sa bande. Ce que Derek appréciait le plus, c'était : emmerder Stiles. Il le faisait tomber, l'insultait… Il savait que Stiles le redoutait, il se sentait puissant, mais l'intello lui tenait malgré tout tête… Son regard plein de rébellion et de défi… Bordel cela faisait tellement enrager Derek…
Il secoua la tête en revenant au présent. Comment Stiles en était arrivé là ? Une culpabilité qui ne datait pas d'hier lui étreignit le cœur. Il remarqua que l'autre main de Stiles était occupée à caresser distraitement la tête d'un chat gris. Il ne sut pas comment, mais il se retrouva à raccrocher son portable et à marcher vers Stiles. Ce dernier ne le remarqua pas tout de suite, tellement habitué à être ignoré, à ne pas être regardé.
Au bout d'un moment, Stiles dut se rendre compte que quelqu'un restait planté là à le regarder. Il sursauta et Derek vit dans son regard de la surprise puis de la colère.
- Derek Hale, lâcha enfin Stiles d'un air dédaigneux.
Derek resta encore un instant silencieux avant de se reprendre.
- Stiles Stilinski à la rue, lui répondit Derek en le regardant de haut en bas.
Stiles avait bien piètre allure, il était recouvert de crasse et ses cheveux auraient mérité une bonne coupe. Il connaissait ce dernier, il refuserait la moindre aide venant de sa part. Pourtant Derek à cet instant voulait l'aider sans vraiment savoir pourquoi. Il ne réfléchit pas vraiment à ce qui se passa ensuite.
-Tu sais Stiles, je peux appeler la fourrière pour ton chat…
Il vit l'affolement se peindre sur le visage fatigué de Stiles. Voilà il venait de viser juste et il se faisait l'effet de redevenir le salaud qu'il était au lycée.
-Tu… tu ne ferais pas ça, bégaya Stiles en prenant contre lui son chat gris.
-Je ne sais pas… ça dépend de toi, lâcha Derek en prenant un air supérieur.
-Tu veux quoi ? cracha Stiles, un tremblement dans la voix.
-Tu m'accompagnes.
-Hein ?!
-Si tu pouvais éviter de garder la bouche ouverte ça m'arrangerait. J'ai dit : tu viens avec moi.
-Je… je… tu n'as pas le droit, va te faire…
-Je connais le numéro de la fourrière, le coupa Derek en brandissant son portable d'un air sûr.
-Tu n'oserais pas !
-Tu as oublié ce dont j'étais capable ?
-Salaud… marmonna Stiles en se levant et en mettant avec douceur son chat dans une cage ainsi que de prendre son sac à dos.
Derek sourit, il avait réussi à le faire bouger. Stiles le foudroya du regard mais le suivit de peur qu'il ne mette sa menace à exécution.
-Où m'emmènes-tu ?
-Chez moi.
-Pourquoi ?!
-Tu veux que j'appelle la fourrière ?
Stiles le fusilla du regard et se tut. Mais cela ne dura pas.
-Tu veux quoi de moi ? demanda-t-il méfiant et en colère.
Derek leva les yeux au ciel. Stiles croyait quoi ? Qu'il allait profiter de lui ? Ne pouvait-il pas penser qu'il faisait cela pour l'aider tout simplement ? Non, Derek voulait surtout se racheter… Se racheter de ce qu'il lui avait fait des années plus tôt. Trop têtu pour seulement admettre ça, il préféra lui donner une réponse brutale.
-Ferme-la.
Il vit le regard choqué de Stiles. Derek se rendit compte que le visage de Stiles était enfin expressif alors que quand il était assis là-bas dans la rue, son visage n'exprimait qu'une profonde lassitude et une grande fatigue. Jusque-là, il n'avait jamais prêté grande attention aux SDF. Une question ne cessait de se répéter dans sa tête : comment Stiles l'intello avait-il atterri dans la rue ? Pour l'instant, il ne faisait qu'agir par impulsion et franchement il ne savait même ce qu'il allait faire ensuite.
Ils arrivèrent à son appartement, ce logement comptait sept pièces luxueuses, après tout il était le PDG d'une grande filière de restaurants haut-de-gamme. Il sentit le malaise de Stiles qui s'attardait dans le hall de son appartement.
-Entre, lui ordonna-t-il.
Stiles serra contre lui la cage où son chat se trouvait, comme si cela constituait un bouclier mais il s'avança en observant ce qui l'entourait avec curiosité. Derek enleva son manteau qu'il balança sur le vaste sofa de son salon. Puis il fit signe à Stiles de le suivre. Il allait lui donner la chambre d'ami et… aviserait ensuite.
-Voilà ta chambre, lâcha-t-il en lui montrant la spacieuse pièce aux couleurs bleutés.
Stiles le regarda avec de grands yeux, ne comprenant visiblement pas pourquoi Derek faisait cela, lui ne retenait que le lycéen ténébreux qui le terrorisait dans les couloirs de l'école.
-Je n'en veux pas, marmonna Stiles en regardant discrètement la porte d'entrée.
Derek le remarqua et décida de couper court à toute tentative de fuite.
-J'ai de nombreux contacts, des policiers notamment qui se laisseraient facilement convaincre que tu m'as volé mon portefeuille…
Le cri outragé de Stiles lui confirma que ce dernier allait lui en vouloir. Derek ne voyait pas comment agir autrement Stiles était dans un état où il refuserait toutes aides. A son contact il ne pouvait s'empêcher de redevenir le petit merdeux qu'il était au lycée. C'est pourquoi il ne put s'empêcher de lâcher un dernier commentaire désobligeant.
-Prends une douche, tu pues.
Il vit le regard de Stiles s'assombrir de honte et de colère. Furieux, il entra dans la chambre et la ferma à clés.
Derek se dit qu'il était toujours aussi facile de le faire sortir de ses gonds. Il alla s'installer dans le salon et espéra qu'il pourrait trouver solution à ce problème.
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Stiles s'appuya contre la porte et attendit d'entendre l'autre s'éloigner avant de s'autoriser à se détendre. Il était dans une sacrée merde. Les mains tremblantes, il ouvrit la petite cage de son chat adoré. Pistache, voilà comment il s'appelait, le dernier lien qui l'avait empêché de sombrer. Le félin s'aventura à l'extérieur et ronronna en venant se frotter contre lui. Il le caressa, s'émerveillant comme toujours de la douceur de son pelage et la tendresse qu'il lui donnait. Pistache ne lui avait jamais fait défaut. Le chat fit ensuite le tour de la chambre en prenant le temps de tout renifler afin de mieux s'adapter à son environnement. Stiles aurait aimé que cela lui soit aussi simple. Il ne savait pas ce que Derek lui voulait et il en avait peur. Lui, le pauvre SDF, contre le richissime et célèbre Derek Hale ? Il n'avait aucune chance. Pistache gratta contre une porte cirée qui semblait mener à une autre pièce. Stiles alla l'ouvrir pour découvrir une… salle de bain. Depuis combien de temps ne s'était-il pas nettoyé ? Il frissonna, se sentant encore plus crasseux que jamais. D'un geste hésitant, il enleva son t-shirt et ses autres vêtements. Il entra sous la douche et arrêta de réfléchir pendant quelques instants, l'eau brûlante lava ce corps qui lui était devenu étranger.
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Derek regarda l'heure et se demanda quand Stiles sortirait de cette chambre. Il lâcha un soupir et se dirigea vers la cuisine pour préparer le dîner : avec un peu de chance, l'odeur de la nourriture l'attirerait ? Il grinça des dents en espérant que Stiles accepte de se montrer raisonnable. Pas sûr.
L'odeur appétissante de lardons et de la sauce blanche se répandit dans l'appartement. Derek sourit en entendant la porte de la chambre d'ami s'ouvrir. Il le cacha rapidement sachant que Stiles le prendrait mal. Il se retourna la casserole à la main. Stiles s'était lavé, mais sans vêtements de rechange il avait remis ses vieux habits. Derek nota mentalement de lui trouver des vêtements propres.
-Tu as faim ?
-C'est une question piège ? souffla Stiles en se passant une main lasse dans ses cheveux en bataille.
Derek allait répondre quand un bruit mi miaulement mi ronronnement retentit à ses pieds. Il baissa le regard sur le chat gris qui le regardait avec un espoir certain.
-Pistache, viens ici, lui ordonna Stiles, visiblement mécontent que son chat lui accorde de l'attention.
-Alors que s'appelle ta serpillère ? s'enquit Derek, sarcastique, qui ne pouvait décidément pas s'empêcher d'embêter Stiles.
-Ce n'est pas une serpillère !
-Mouais, je devrais appeler un service de toilettage… marmonna Derek en reportant son attention sur le repas.
Derek y pensait sérieusement en le disant, mais il savait que cela vexerait Stiles.
-Je n'ai pas faim, grogna Stiles en croisant les bras.
Manque de bol pour lui, son ventre protesta vigoureusement. Derek lui montra d'un geste la table déjà mise. Stiles s'y installa avec réticence. Il avait faim, depuis combien de temps n'avait-il pas mangé autre chose que des restes laissés dans les poubelles ? Derek servit les pâtes carbonara et commença à manger sans regarder Stiles. Au bout de quelques minutes, il entendit les bruits de mastication de l'autre et sourit mentalement, il avait réussi.
Pour Stiles, c'était paradisiaque, ce con cuisinait bien ! Il s'obligea à manger lentement pour savourer, ne sachant pas si cruellement Derek lui enlèverait l'assiette, il en était bien capable !
Discrètement, Derek laissa tomber un morceau de lardon et Pistache se précipita dessus, Stiles le vit.
-Tu essaies de mettre mon chat dans ta poche ? lui demanda t-il énervé.
Derek haussa les épaules et ne releva pas l'interrogation. Comment pourrait-il croire que le seul animal qu'il appréciait était le chat ? Voilà trois semaines que son propre chat Mystère était mort, c'était encore difficile pour lui quand il entrait dans l'appartement de ne plus être accueilli par ses miaulements joyeux.
-J'ai une caisse pour ton chat, dit-il enfin.
Stiles le regarda, surpris, mais ne répondit rien. Le reste du repas se passa dans un silence gêné et Derek alla ensuite s'installer dans le salon. Au bout d'un moment, Stiles le rejoignit.
-Qu'est-ce que tu me veux ? redemanda-t-il inquiet.
Derek aurait pu lui répondre rien, car il avait tout. Il se voyait mal lui dire que c'était pour l'aider, Stiles refuserait forcément et voudrait s'en aller… Il avait vu la météo et les prochaines journées s'annonçaient glaciales, Stiles n'y survivrait jamais. Il réfléchit rapidement.
-J'aurais besoin de quelqu'un pour faire le ménage chez moi, dis-toi que c'est du donnant-donnant, dit-il enfin
Le silence s'installa pendant que Stiles était plongé dans une grande réflexion, puis il parla.
-Donc je fais le ménage chez toi pendant quelques jours, j'ai le gite et le couvert et après je pourrais partir sans que tu préviennes la fourrière.
-Oui, marché conclu ?
-Marché conclu, accepta Stiles, vaincu.
Joyeuses fêtes mes louveteaux ! Je vous adore, vous êtes une grande source d'inspiration, un grand merci à vous ! On se retrouve l'année prochaine ! Joyeux Noel et Bonne Année !
BBB soupoudrés de neige !
