Entre chiens et chats :

Résumé : Lucius ne supporte plus la présence de Sirius, au point de sortir avec Narcissa. Severus harcelé psychologiquement par James, en vient à sortir avec Lily pour se venger. Que vont-ils faire, quand les deux Griffons les transforment involontairement en adorables matous ? SSJP et SBLM

Genre : comédie dramatique, Angst

avertissements: il est strictement interdis d'être homophobe, et non-pervers! Pas de spoiler ou tout au moins jusqu'au tome 5 (mais je suis assez éloignée du roman donc...)! Il n'y aura ni viol, ni mort,...comme dans mon autre fiction "moi aussi je t'haine". Mais il y a des traces de violences en particulier au début de l'histoire. Voilà vous êtes prévenus! Sur ce, bonne lecture.

Chapitre 1 : Quand on se voit, on se mord

Ses cheveux ondulaient doucement à chaque à-coup porté. Sa crinière qui aurait pu paraître sauvagine à ce moment précis, semblait se flétrir au fil des minutes, devenant presque fade et poisseuse. Une goutte de sueur disgracieuse s'échappait de son front. Elle était belle grâce à son maquillage, mais cette goutte enleva une partie de ses couleurs, de son fond de teint, révélant les quelques boutons d'adolescenses et points noirs.

Mais elle ne voyait rien, elle n'avait pas son miroir devant elle pour réparer les dégâts. Seul son bourreau observait sa poupée barbie devenir sorcière. Ses gémissements devinrent une torture et il se demandait encore pourquoi elle était là, sur lui, à tortiller des hanches. Il se dégoûtait lui-même, mais il devait continuer la comédie pour mettre à bien son plan.


Tu vas souffrir, Malfoy.

Rien qu'à cette pensée, le jeune homme reprit de la vigueur et arracha encore quelques cris de jouissance à la Serpentarde.

« BLACK ! ! ! ! MURIELLLE ! ! ! ! ! »

La jeune fille poussa un petit cri de stupeur. Effrayée, paniquée, elle tenta de se cacher sous les draps tant bien que mal.
Sirius souriait, d'un air grognard, réajustant son pantalon et mettant les mains derrière la tête dans un signe de totale quiétude.

« Ah Malfoy, on se demandait quand t'allais rentrer...Au fait très confortable ton lit. »

Il se délectait de l'orage qui se profilait à l'horizon. Il avait l'impression que le plafond allait lui tomber sur la tête, que le sol s'ouvrirait dans un tremblement de terre, que tout son corps allait brûler dans d'atroce souffrance...Rien qu'en regardant ses yeux gris, tout un tas de sensations se mélangeaient en lui. Et il aimait cette confusion, cette excitation quand il affrontait le regard de Malfoy.

Un Malfoy dont le visage s'empourpra. Le blond savait que le jeune Black avait un pouvoir démoniaque sur lui. Il pouvait le mettre dans une rage folle en quelques secondes. Sirius Black était une menace, un fléau. Et telle l'incarnation du mal, l'homme aux yeux de chien savait exactement l'endroit où mordre, pour le faire saigner.
Il avait couché une nouvelle fois avec l'une de ses petites amies, mais cette fois-ci, son ennemi avait profané son lit, sa demeure, son sanctuaire par des jeux malsains. Lucius était scandalisé. Et il détestait ressentir cette envie intense de destruction. Il aurait aimé désintégrer les yeux moqueurs qui le scrutaient avec tant d'effronterie. Il aurait aimé les voir se ternir, diffusés au moins une lueur de peur face à sa colère. Mais non, il fallait toujours que le chien se sente supérieur à lui.

J'aimerais tant te voir anéanti, Black.

Sirius dégaina rapidement sa baguette face à un Malfoy qui était au bord de l'explosion. Il le désarma et d'une formule improvisée, il le suspendit dans les airs. Le blond hurla de rage. Sirius était meilleur que lui au combat, il le savait et il en profitait, alors qu'il était bien plus jeune que lui. Peut-être l'agilité de la jeunesse... ou tout simplement le fait qu'il était préparé à riposter à une attaque éventuelle depuis le début... Le chien ricana doucement en jouant avec la baguette du blond, alors que Lucius se débattait impuissant. Le regard du canidé brilla soudainement d'une lueur étrange.

« Au fait, j'ai toujours voulu vérifier si tu avais des couilles Malfoy... C'est l'occasion idéale. »

Sous les yeux effarés de Lucius, qui se sentait stupefixié, le brun tenta de lui enlever lentement sa ceinture, son pantalon. Mais à peine avait-il touché à son caleçon, que le blond réussit à combattre l'ensorcellement. La volonté de le mordre était la plus forte. Et d'un geste, il attrapa la jambe du brun et le mordit jusqu'au sang. Sirius se dégagea choqué, puis son trouble se transforma en colère.

« Hiiiiii !!!!! »

C'était le cri poussé par l'ex-petite amie de Lucius. Elle était restée cachée dans les draps, jetant des coups d'œil apeurés à Sirius, qui jusque-là l'avait oublié. Peut-être avait-elle peur du sourire mauvais qui animait son visage à ce moment précis. Mais elle ne s'attendait sûrement pas à léviter et à valser à l'extérieur de la chambre, encore à moitié nue. Elle couina avant de partir en pleurnichant sous le regard exaspéré de Lucius et indifférent de Sirius.

« Tu pourrais mieux choisir tes conquêtes la prochaine fois, Malfoy. Celle-ci, elle a une odeur d'oignon pourri mélangé avec de la citronnelle.

- T'es pas capable de te trouver une copine pour prendre mes restes ? rétorqua furieux Lucius.

- Tes restes...Oh tu es sûr ? Vous étiez ensemble, il me semble... Enfin jusqu'à ce qu'elle rencontre un plus beau spécimen. Allez Malfoy, la prochaine fois, promis je t'offrirais une petite place au bout du lit. Tu pourras observer un vrai pro du sexe en pleine action... enfin si tu connais la signification de « faire l'amour comme une bête », bien entendu.» Et Black tenta de l'achever par un rire bruyant.

Ce fut un plaisir de te voler tes plaisirs.

Le Rouge et Or savait très bien que le serpent était encore puceau, d'après l'aveu extorqué à l'une de ses dernières conquêtes. Et il ne cessait de le rabaisser et de l'humilier en insinuant que le blondin était impuissant. Mais Lucius ne pouvait rien contre la vilaine dame Malchance, qui était à l'origine de son pucelage. En réalité, tout était de la faute de Black. Il l'épiait, il le harcelait. À peine le blondin avait charmé une jeune donzelle, que Black s'interposait, et trouvait un moyen de le lui la voler ou de les faire rompre. Il aurait préféré ne jamais l'avoir connu.

Mais la famille Malfoy avait eu la bonne idée de sympathiser avec les Black depuis que le monde est sorcier. Alors depuis l'âge du berceau, il supportait les cris insupportables de Sirius. Et depuis ses débuts en tant qu'adolescent, il ne réussit jamais à conserver ses petites-amies à cause de ce canidé en rut.

Mon seul plaisir est ta perte.

Peut-être que le brun était la réincarnation de Salazard, mais déguisé en Rouge et Or pour éviter qu'on le reconnaisse.

« Tu me le payeras, Black.»

Le concerné rit de plus belle vu le ridicule de la situation : le blond était suspendu dans les airs, en caleçon, les cheveux maintenant devant les yeux à force de s'agiter, et les joues toutes rouges. Mais il était déjà tard, et les côtes du chien commençaient à fatiguer à force de rire. Il avait fini de jouer avec le chat. Il fit une révérence au blondin.

« Bonne nuit, petite chauve-souris ! »

Puis fuyant le repaire du Serpent, le jeune Griffon glissa sous la cape d'invisibilité de son meilleur ami et s'enfuit à travers les couloirs du château, abandonnant sa tendre victime. Il avait accompli pleinement sa mission : ridiculiser et faire enrager Malfoy. Il était vraiment le meilleur en ce domaine. Mais plus il déambulait dans les couloirs, plus son sourire se fana. La tristesse l'envahit lentement, sans aucune raison apparente.

Il s'arrêta devant une fenêtre du château et déposa sa main sur la vitre gelée puis lentement il enleva la buée. Il neigeait. Cette simple constatation lui rendit un faible sourire.
Il ne s'était pas rendu compte en repartant vers son dortoir. Une image fugace de Malfoy lui était apparue à travers la vitre. Deux enfants rigolant en se lançant des boules de neige dans le jardin familial.
Mais ce souvenir était trop loin pour Sirius, trop caché dans son esprit pour qu'il se préoccupe de sa signification. Et c'est l'esprit vide de toute pensée qu'il rejoignit son doux lit.

Le pays des rêves : si seulement Lucius pouvait le rejoindre. Mais il était dans les airs, en train de se balancer dans tous les sens, tout en criant des accio pour récupérer sa baguette. Baguette, qui était enfermée dans sa salle de bain par les bons soins d'un Rouge et Or.

Mais heureusement pour lui, le lendemain matin, sa meilleure amie vint le réveiller pour lui apporter le dernier exemplaire du: « Sortilèges de magie noire et potions à vous couper le souffle ». Il en avait eu lui-même le souffle coupé, quand il s'écrasa sur le sol, au moment où la jolie blonde le libéra. Sa tête bourdonnait furieusement suite aux quelques heures passées dans une position plutôt inconfortable et aussi à cause de son atterrissage forcé. Dormir la tête à l'envers ne lui convenait décidément pas.

« Laisse-moi deviner...Black ? »

Seul un grognement lui répondit. Elle rigola légèrement face à son ami, et ses joues rosirent fébrilement face au peu de vêtements qu'il portait.

« Merci. »

Narcissa Black, digne descendante d'une grande famille de sang pur, resta pour la première fois de sa vie : coite. Elle ne répondit pas, mais le sourire qui éclaira son visage acheva de désemparer Lucius. Il était tellement pathétique qu'il était obligé de demander l'aide d'une fille et de la remercier. Le monde ne tournait plus rond.

« Il paraît que Murielle s'est fait prendre hier par Rusard, avec pour seul vêtement un drap... La pauvre... Il lui aurait même fait des avances, mais au lieu d'en profiter elle l'a giflé... ça devait être très amusant à voir... Sinon j'imagine qu'elle venait de chez toi...

- Black, Murielle, et mon lit : ça te suffit comme réponse, siffla-t-il avant de rejoindre rapidement sa salle de bain.

- Oh je suppose qu'il n'a pas osé utiliser la chambre de préfet de son ami Gryffondor, Lupin... Tu sais, Lucius si on était ensemble et bien Sirius ne pourrait plus t'atteindre ».

Lucius sortit la tête de la salle de bain et la regarda un moment, comme s'il venait de voir un gorille à cinq têtes. Bien entendu, leurs parents voulaient les marier. Bien entendu Narcissa était belle et intelligente... Mais delà à sortir avec elle pour éviter d'être une nouvelle fois cocu...

....

....

C'était peut-être une solution envisageable finalement.

« Très bien, mais je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure solution pour me débarrasser du dégénéré. On est amis depuis tellement de temps...

- On s'en fiche. On s'aime bien, c'est le principal. Et puis avoue que tu en as marre qu'il te chaparde toutes tes copines.

- Ce sale cabot ! Toujours à vouloir être meilleur que moi. Il me jalouse depuis qu'on est gosse. Mais je n'y peux rien s'il s'est retrouvé dans une maison d'idiots, et qu'il s'ait fait des amis aux cerveaux lents. Moi au moins j'ai réussi à sympathiser avec le fils du ministre ! Et tu sais quoi ! Je suis sûr qu'il envie ma popularité. Pire, c'est mon intelligence qui le rend fou. Tu ne sais pas le nombre de fois où il a eu un « Désolant » à ses devoirs !

- Laisse-moi deviner 50 fois ?

- 123 fois, d'après Severus... Il est forcément jaloux de mon QI et de mon charme auprès des Poudlariennes. »

Narcissa soupira, Lucius était décidément un cas désespéré. Il ne comprenait pas pourquoi le Gryffondor jouait à lui voler ses conquêtes et à le taquiner. Mais Narcissa connaissait bien l'esprit assez gamin et peu développé de son cousin. Il ressemblait à un petit garçon qui tirait sur les cheveux de la petite fille qu'il aimait. Enfin ici ce serait plutôt un petit garçon tout blond et complètement aveugle côté sentiment.

Elle se souvenait encore du temps où ils étaient encore tout petits. Lucius et Sirius étaient inséparables. On les voyait souvent ensemble. Une fois l'un avait joué au papa, l'autre à la maman, et elle et sa soeur Bellatrix s'amusaient à être leurs enfants. Ils avaient même construit une petite cabane, qui représentait leur maison... À cette époque, ils étaient encore jeunes, insouciants et sans opinion.
La rébellion de Sirius contre les idéaux de la famille s'était déclenchée à peu près deux ans avant qu'elle et Lucius ne rentrent à Poudlard. Il faut dire qu'il n'était pas le préféré de la famille. Sa mère disait qu'il était corrompu par les Moldus, qu'il symbolisait toute la dégénérescence du monde sorcier. Narcissa et Lucius ne prêtèrent jamais réellement attention à ses propos, car sa mère était plutôt d'un caractère dur, féroce et elle ne pardonnait jamais à quiconque s'opposait à ses décisions.

Le lien entre eux trois s'était en réalité brisés, au moment même où Narcissa fut promise à Lucius.

« Tu sais, je suis sa cousine, il ne peut pas m'atteindre. Si tu sors avec moi, cela le rendra fou furieux, tu verras.

- Mmh...très bien. Mais qu'est-ce que tu y gagnes toi ?

- Eh bien les sympathies du fils du ministre. Tu es ami avec, pas vrai ?»

Lucius laissa échapper un petit rire, alors que les yeux de Narcissa devinrent plus lubriques: que dira son cousin quand il les verra ensemble, concrétisant ainsi le dessein de la famille ? Comment fera-t-il pour les séparer ? Va-t-il se jeter sur Lucius et le séquestrer dans son dortoir ?

Narcissa ricana silencieusement. Oui, elle avait une folle envie de jouer au chat et à la souris avec son stupide cousin. Et puis, ce n'est pas comme si elle était amoureuse de Lucius. Elle faisait ça pour son bien, pour sa santé mentale, pour son cœur. Et qui sait peut-être qu'elle pourra avoir ses entrées au sein du ministère.

à suivre