BONSOIR TOUT LE MONDE. Comment allez-vous ? Moi ça va, je sais que j'ai été longuement absente, toujours pour la même raison qui est l'absence de WI-FI (JHFBDSHJBVWSJBCDSIGVG) et donc je n'ai ni lu/ni posté quoi que ce soit depuis des semaines (des mois ?) et en tant que fangirl niveau 666, c'est vraiment violent pour le moral... MAIS LE FAIT EST QUE JE SUIS DE RETOUR, AVEC MA FICTION À CHAPITRE ! J'abuse, d'ailleurs, parce qu'elle n'est pas finie, mais je suis TELLEMENT impatiente de voir vos réactions que blblblb j'ai pas le cœur à attendre.

Cette fiction a été inspiré du passé de mon grand père, qui a vécu la totalité du récit (en tout cas jusqu'à un certain chapitre) & j'aimerai donc lui dédicacer cette fiction, même s'il ne la verra jamais, juste pour faire genre. (en vrai c'est que au moins, j'ai volé l'histoire mais j'ai rappelé un peu le droit d'auteur, histoire de pas être TROP illégale)

Donc, évidemment, c'est un Destiel, MAIS ce n'est pas le fil conducteur de mon histoire, bien qu'il soit présent voir omniprésent #logique.

Dans cette histoire, Sam et Dean ne sont pas frères de sang & c'est volontaire, je voulais mettre en valeur l'idée générale de Supernatural selon laquelle la famille ne s'arrête pas au sang, et au fil des chapitres on verra apparaître plusieurs personnages récurrents à SPN, des plus connus aux plus incongrus (J'AI TELLEMENT ENVIE DE VOUS SPOILER) qui j'espère, vous plairont !

Elle comportera environ quinze chapitre ou moins, ou plus, selon là ou elle me mène, avec des chapitres de 3000 mots minimum (mais je suis incapable de faire de géants chapitres, alors c'est pas volontaire)

Je ne sait pas vraiment quoi dire d'autres, les fautes sont normalement inexistantes, grâce à ma super bêta dont je n'ai aucune nouvelle (es-tu en vie pimpiericky ?)

AH OUI. Dean est très vulgaire dans ce chapitre, c'est voulu, et ça s'atténuera au fil des chapitres !

J'attends vos avis avec impatience & j'espère que ça va vous plaire ! PLEIN DE BISOUS ET BONNE LECTURE !


Chapitre 1

- Putain de bordel de merde !

Dean en avait marre, marre de ce soleil de plomb, de cette putain de chaleur, de ce putain de pays ! Qu'est ce qui avait pris à Bobby de l'envoyer ici ? Pourquoi diable avait-il décidé de l'envoyer en Iran ?

Il n'avait jamais voulu venir dans ce pays religieux de merde ! Quelle idée ! Se jeter dans la gueule du loup, voilà ce qu'il avait fait ! Il aurait dû, à l'aéroport, il aurait dû se douter que Téhéran n'était pas une ville Canadienne, que cette enflure de Bobby Singer s'était payé sa tête !

Cela faisait deux jours qu'il était coincé ici, dans ce motel miteux de la capitale Iranienne, avec un passeport Anglais. Au moins, son con de patron avait eu la décence de penser à sa survie ! Comme si son accent graisseux d'Américain ne puait pas à plein nez.

Même à la réception le mec avait froncé les sourcils lorsque Dean avait juré pour la millième fois de la journée d'un accent purement Californien, et avait rendu son passeport au blond avec une expression de dégoût mal dissimulée.

Deux jours que la ville brûlait sous un soleil qui avait explosé le thermomètre de Dean, deux jours que l'eau la plus froide sortant des tuyauteries avoisinait les vingt-quatre degrés Celsius.

Dean n'en pouvait déjà plus, et envisager seulement le fait qu'il était là pour plusieurs semaines, collé à ce stupide reportage que Bobby lui avait foutu aux basques, il en ressentait une vague sensation de rage intense, à l'état pur.

Qui, non mais, qui avait eu l'idée stupide de vouloir faire un reportage dans ce pays de dégénérés ? Il n'y a rien à faire là où tout fond au soleil, où la télé locale ne dispose que d'une chaîne qui tourne en boucle ces satanés journaux d'informations, débitant tout un tas de mots incompréhensibles, emplis de syllabes et de voyelles mâchées.

Il n'y a rien que de la poussière dans les rues, des gens qui hurlent, frappent contre les murs, que du bruit, encore et encore.

Et le pire était sûrement qu'il n'avait apporté que des affaires d'hiver, croyant être parti pour une bonne éclate au pays du Hockey et de la Poutine.

Jamais un sport national et un plat graisseux n'avaient paru aussi divins aux yeux du blond.

Et les femmes… les femmes manquaient à en crever à Dean, il donnerait n'importe quoi pour de la compagnie non voilée, une jolie Canadienne à la peau froide et enneigée, glaciale, qui rendrait au thermomètre du blond un semblant de vie.

Dieu avait peut-être lui aussi envie d'une femme du Nord, car au moment même, trois coups à la portes se firent entendre, alors que Dean bondit et se précipita à la poignée, la tourna avec un nouvel entrain, un grand sourire aux lèvres et une foi tout à coup devenue inébranlable.

- Oh Seigneur, je vous remercie d'exaucer mes prières, que Dieu vous- !

Il s'interrompit lorsqu'il ouvrit les yeux, soudain confronté à une bête monstrueuse, un animal dont la hauteur n'avait d'égal, dont la force, n'avait jusqu'alors rencontré nul adversaire à sa taille, une bête majestueuse dont les exploits furent trop souvent oubliés.

Sam Wesson.

- Dean, tu sais que Dieu ne peut pas se bénir lui-même ?

Le blond sursauta de surprise et s'écarta vivement pour laisser entrer le géant.

- Hey Sammy ! Bordel, qu'est-ce que tu fous là ?

Le nommé avança lentement dans la pièce, faisant état des lieux et hocha vaguement la tête avant de lâcher brusquement son sac de voyage sur le lit défait de la chambre miteuse.

- C'est Sam, et tu penses réellement que Bobby t'aurait laissé faire un reportage tout seul ? Toi ? Le roi de la casse ? Et tu n'as même pas de Cameraman, dit-il en haussant les épaules.

Le blond lui jeta un regard exaspéré.

- Sam, tu n'es pas Cameraman. Et puis, pourquoi t'as accepté de venir ? On est en Iran, ici c'est la fosse espèce d'idiot, tu aurais dû rester avec ta meuf et l'engrosser un coup au lieu de risquer ta vie dans ce pays de cons !

Sam s'assit sur la seule et unique chaise de la pièce, le dos de celle-ci contre son torse, les bras croisés.

- Le Cameraman est dans la chambre d'à côté, et je suis venu de mon propre gré Dean, tu n'es pas mon père, et je n'allais sûrement pas te laisser tout seul, pas toi le grand Dean Winchester et ta fracture du crâne qui te sert d'ouverture d'esprit. Et tu sauras que Jessica va bien, et que l'engrosser alors qu'elle est en plein master n'est pas la meilleure idée que t'aies eue depuis qu'on se connaît.

Le blond fit un geste las avant de se retourner pour fermer la porte à laquelle il s'était adossé.

- Ce connard de Bobby m'a entubé, il m'a juré que j'allais au Canada, et me voici me voilà ! Dans ce putain de pays ! J'te jure Sammy, il doit bien faire cinquante degrés dehors, et ce putain de matelas n'a même pas de ressorts ! C'est qui ce Cameraman ?

- Un mec que Bobby a tenu que j'amène, apparemment il est bon, on mangera ensemble tout à l'heure, un chic type. D'ailleurs on est là pour quoi ?

Le blond soupira avant de leur servir un verre d'eau et de s'asseoir douloureusement sur le lit défoncé.

- Je sais pas, un truc sur le commerce de la pistache, une connerie du genre, Bobby m'a laissé quelques adresses, on ira se renseigner, on tourne et une fois tout ça en boîte on se barre, j'en ai déjà marre de ce putain de pays de mes deux.

- Dean, arrête d'être vulgaire tu veux.

Dean soupira, jeta sa tête en arrière et contempla quelques instants le plafond à la peinture craquelée, essuyant sans réfléchir la sueur qui lui perlait au front et coulait jusqu'à sa chemise déjà trempée.

Putain de chaleur.

- Attends, le mec là, il est dans l'autre chambre ? Le cameraman. Dean se releva sur ses coudes, toisant Sam.

- Et puis ?

- Et toi t'es où, tu dors ici, dans ma chambre ?

L'homme émit un petit rire.

- Dean, on part cette après-midi, moi non plus j'ai pas envie de m'éterniser ici, pas avec toi et ton accent Américain qui te sort par tous les orifices.

Il se releva doucement, s'étirant.

- Allez viens, on va manger, je crève la dalle.

Le blond acquiesça, se relevant à son tour.

- J'espère qu'ils servent des hamburgers, sinon je crois que je vais démolir quelque chose.

- Arrête de laisser ton estomac parler, je te l'ai dit Dean, compte jusqu'à dix, inspire…. pense cerveau Dean, pense cerveau.

- Putain Sammy t'es dégueulasse comme mec ! Voilà, maintenant j'ai l'image d'un cerveau dans mon hamburger ! T'es content sale con ?

- C'est Sam, et va te faire foutre.

xxx

Le restaurant était climatisé.

Climatisé.

Dean ne savait pas comment dire « climatisé » en arabe, mais il était presque sûr que ce mot était à côté des mots « air chaud » « brûlant » et « vague de chaleur aux propriétés carboniques » dans leur dictionnaire.

Assis en face de lui sur une banquette de bois à la peinture bleue écaillée, Sam sentait le propre, aucune trace de sueur sur son tee-shirt marron qui semblait narguer le blond.

Dean grogna, trempé jusqu'à l'os.

- Il faudra qu'on me trouve des fringues, j'ai amené seulement de quoi me couvrir en cas de grande période glacière.

- On fera ça en chemin, répondit le plus jeune évasivement, alors que ses grands yeux écarquillés observaient par la baie vitrée la rue bondée.

Sam avait vingt-trois ans.

De quatre ans le cadet de Dean, les deux hommes n'étaient pas frères de sang mais se connaissaient depuis assez longtemps pour pourvoir prétendre au titre de famille. Ils travaillaient depuis quelques années déjà dans une agence de reportages assez connue dans l'État de New-York. Dean y était entré après avoir fait une école de journalisme et y avait entraîné Sam lorsque celui-ci avait été en âge de se payer un loyer.

Dean était la seule famille de Sam et Sam la seule famille de Dean. Depuis qu'ils étaient très jeunes ils avaient subvenu aux besoins l'un de l'autre sans broncher, facilement, comme l'auraient fait deux frères, et n'avaient jamais cherché à démentir lorsque certains faisaient l'erreur.

Le blond n'avait été qu'à moitié étonné lorsqu'il avait vu cet idiot devant sa porte, sachant à quel point il comptait pour Sam et ne pourrait jamais prétendre que ce n'était pas réciproque.

Peu de gens pouvaient se vanter d'avoir une place dans le cœur de Dean, mais le grand brun en faisait partie. Il arrivait toujours avec un calme démesuré à sortir le blond de ses galères et le suivait dans ses conneries, coûte que coûte.

- Il faudrait penser à louer une voiture.

Sam s'était quelque peu redressé, et avait attrapé son carnet, faisant sortir Dean de ses pensées.

Dean l'appelait le carnet des révélations, car à chaque fois que Sam le sortait, c'était toujours un moment où il n'y avait absolument rien à écrire, mais où Sam semblait soudain illuminé, et inscrivait une de ses illuminations dans son carnet de cuir rouge, peu importe l'heure ou l'endroit.

- Et de l'essence. Je tiens pas à ce qu'on tombe en panne dans un putain de désert à la con, avait ajouté le blond.

- Dean, y a des jours où tu…

La phrase de Sam mourut dans sa gorge alors qu'il observait quelque-chose derrière Dean. Celui-ci se retourna vivement et tomba nez à nez avec une paire d'yeux.

- Bonjour.

L'homme était brun, un visage rond et fin, des lèvres roses et remplies, sèches, une légère barbe d'à peine une semaine en dessinait les contours. Ses grands yeux bleus légèrement cernés étaient à quelques centimètres du blond qui avait percuté la table à force de recul.

Putains d'yeux bleus.

- Euh, mec, espace personnel ?

- Pardon.

Le brun se recula et s'assit à côté de Dean, obligeant le blond à se décaler contre le mur, alors qu'il jetait un regard alarmé à Sam.

Sam qui l'ignora superbement et offrit un splendide sourire au nouveau venu.

- On vous attendait Monsieur Novak !

- Castiel, appelez-moi Castiel, Monsieur Novak c'est mon père, dit le brun, un sourire gêné en coin.

- Dean, Castiel est le cameraman dont je t'ai parlé tout à l'heure, il a proposé de m'accompagner quand Bobby voulait désigner quelqu'un pour venir à ta rescousse.

Dean ignora le ton moqueur de Sam.

- J'avais compris, à mon avis y a pas grand monde qui parle anglais aux alentours.

Un silence gêné s'installa sous le regard interloqué de Sam alors que le blond se redressa :

- Bon, on bouffe ? J'ai la dalle.

Dean avait été froid, plus qu'il ne l'avait voulu l'être. Mais ce Novak, il ne l'aimait pas trop, et même si une petite voix dans sa tête lui disait qu'il ne le connaissait que depuis quelques secondes, il s'en foutait.

On ne piétine pas l'espace personnel des gens bon sang !

Sam lui offrit un regard réprobateur avant de se tourner vers Castiel.

- Désolé, ce gars est un con, j'aurais aimé que tu le rencontres un peu plus tard, mais bon que veux-tu.

- Je suis là, Sam. Dean croisa les bras, vexé, alors que le brun lui offrit son regard le plus menaçant, qu'il écarta d'un geste brusque.

- Bon sérieusement, on mange ou merde ?

Sam grogna et appela un serveur de mauvaise grâce.

Dean prit un Hamburger (Dieu merci ils en servaient) et fut étonné lorsque Castiel fit de même, alors que Sam commandait son éternelle salade pour herbivore et un verre d'eau (« Fraîche, s'il vous plaît. »)

A table, Dean décida de rompre le silence devenu trop inconfortable à son goût. Il n'allait pas passer deux semaines dans un trou perdu à risquer sa vie en devant en plus se taper les regards meurtriers de son presque-frère.

- Ok, et qu'est ce qui t'a poussé à venir te brûler les miches dans le pays le plus anti-Américains du continent ? lança-t-il ironiquement en se tournant vers Castiel.

Celui-ci avala sa bouchée et s'éclaircit la gorge, ses yeux d'un bleu trop profond ancrés dans le regard de Dean.

- J'ai toujours eu envie de découvrir le monde, de voyager, c'est ce que je voulais faire en devenant cameraman, quitte à risquer ma vie.

Dean n'avait rien de bien intelligent à rétorquer à cela, et Sam se chargea de la suite.

- Tu as beaucoup voyagé ?

- Oui, principalement aux États-Unis, j'en ai fait le tour lorsque j'étais gosse, puis j'ai grandi et abandonné mes études de droit.

Il marqua une pause, ses grands yeux fixant soudainement un mur fictif, alors que ses sourcils se fronçaient et causaient de grandes rides sur son front.

- Comment voulez-vous appliquer la loi si celle-ci est injuste ? Alors j'ai passé la frontière Canadienne et y ai passé plus d'un an, puis je suis redescendu vers le Mexique, l'Amérique du Sud. J'en ai fait le tour avant d'attaquer l'Europe, la France, l'Angleterre, puis tous ces pays de l'Est, et quand on m'a appelé pour venir bosser à New-York, j'étais en Norvège.

Ses yeux n'avaient pas décroché le regard émeraude de Dean, alors que celui-ci pouvait presque s'imaginer Sam baver sans pour autant ressentir le besoin de se dégager de ces yeux captivants.

Comme si toute la chaleur de la ville se trouvait en réalité dans ses orbes profonds, attirants, dans ce bleu si froid qu'il semblait vous brûler.

Ce fut un raclement de gorge qui le força à rompre le lien, à se détourner brusquement, un mouvement imité par le brun, et il tenta, vraiment, de ne pas rougir, mais il dût reconnaître son échec lorsque Sam levât les yeux au ciel, comme si Dean ne pouvait pas voir ce pli au coin de sa bouche, cette petite expression rieuse.

- Sammy arrête de sourire et va plutôt nous chercher une voiture, et bordel n'oublie pas l'essence !

Sam lui offrit son expression la plus douteuse.

- Mais évidemment Dean, et pendant que je serai parti, tâche de ne pas trop, tu sais, perdre le contrôle.

Quel fils de pute.

Dean se leva en grognant et parvint tant bien que mal à se dégager de la table, frôlant à peu près chaque partie du corps de Castiel dans sa manœuvre, ne faisant qu'accentuer sa… sa gêne et le rire idiot de son con de presque frère.

- Tu vas où sale gosse ?

Dean leva les yeux au ciel avant de se retourner face à Sam, levant les bras en l'air d'un geste théâtral ;

- Regrouper mes affaires, mère, me préparer pour notre périple Ô combien dangereux qui nous attend par-delà les frontières !

Le blond se détourna en faisant voleter une cape imaginaire et redressant une perruque tout aussi fausse, sous le rire bruyant de Sam et le sourire discret de Castiel Novak.

xxx

- Sam Wesson. Je te jure sur la tête de ce con de Président des États-Unis d'Amérique, que si cette épave est réellement la voiture que tu as choisie, je t'étripe.

- Carter n'est pas si mauvais Dean, et tu pourrais m'étriper mais je suis bien le seul ici qui réussit à préserver notre aspect Britannique, (« Non mais vous avez vu vos accents ? Les gens ici doivent se croire en plein Arkansas ! ») De plus, si tu me tuais maintenant tu ne pourrais plus me battre au golf, et je sais que ça te démange d'essayer pour la cent troisième fois en dix ans.

Le ton goguenard de Sam ne passa pas inaperçu, bien que Dean ne soit pas entièrement sûr qu'il ait seulement tenté de le cacher, tout comme le petit sifflement admiratif que Castiel émit derrière lui.

Quelle bande d'immatures.

- Tu sais quoi Sam ? Tu me fais chier.

Dean jeta violemment son sac dans le coffre miteux de la voiture miteuse que ce miteux de Sam avait payée « pour 40 dollars Dean, on ne va pas se payer une voiture de collection alors qu'on ne sait même pas où on va dormir cette nuit » et entreprit de se caler sur le siège passager, où la distance entre le tableau de bord et le siège auto n'atteignait pas les vingt centimètres.

Au moins, Sam allait souffrir.

Il sentit le poids de Castiel à l'arrière de l'auto, et le bruit de la portière qui se ferme en grinçant.

Le blond souffla.

- Bébé me manque…

- Bébé ? Tu as un enfant Dean ?

Dean entendit Sam pouffer. Il claqua sa langue contre son palais en un son réprobateur et se tourna vers le brun. « Se tourna » désignant ici une acrobatie des plus difficiles, pour laquelle même les jeux Olympiques ne sauraient trouver de meilleurs gymnastes pouvant égaliser l'exploit.

- Bébé, c'est ma voiture. Une magnifique Chevrolet Impala de soixante-sept ! Un chef d'œuvre si tu veux mon avis.

Castiel scruta le visage du blond quelques instants avant de se caler complètement contre le dossier de la banquette arrière.

- Je suis sûr qu'elle doit être sublime, les modèles des années soixante sont toujours les meilleurs, dit-il doucement.

Dean sourit tendrement, content d'avoir trouvé un allié, un être sensé qui aimait autant les voitures que lui, que tout être normal.

- Bon les mecs, on arrête de fantasmer deux secondes sur des bouts de ferraille et on m'écoute !

Sam s'était baissé et accoudé sur la fenêtre descendue de moitié du côté conducteur, les cheveux attachés et les manches retroussées.

- Cas, tout ton matos est bien dans le coffre ?

Le cameraman acquiesça.

- La caméra est derrière avec moi, mais les micros et tout le reste, les réglages de lumières et flashs sont dans le coffre.

Sam hocha la tête et se tourna vers Dean.

- Dean, tu as bien toute tes affaires ? Tu serais capable d'oublier ta paire de pompes et de te balader pieds nus d'une frontière à l'autre.

- Je t'emmerde, et oui, j'ai tout. Même la cinquantaine de tee-shirts que tu m'as faite acheter !

- Ne te plains pas, il n'y en a pas que pour toi et de toute façon, mieux vaut trop que pas assez.

Il replaça une de ses mèches derrière son oreille avant d'ajouter, un sourire aux lèvres :

- À mon humble avis, vu l'état de ta chemise, ils ne dureront pas longtemps. Tu veux que je t'essore ?

Dean grogna.

- Monte dans ta superbe bagnole et trouve-nous un endroit où dormir, bitch.

- Jerk.

Le brun aux cheveux longs sourit et entra dans la voiture, tentant tant bien que mal de se mettre à l'aise, n'hésitant pas à reculer le siège à son maximum, un soupir de soulagement s'échappant de ses lèvres sèches.

Il entra la clé et mit le contact, faisant désagréablement tousser le moteur, sous l'œil inquiet du passager arrière et celui moqueur du blond.

- Je te l'ava-

- Finis cette phrase et tu es un homme mort, Dean Winchester.

Sam se mit en route en passant maladroitement la première sous le regard surpris de Dean.

- Mais où est-ce que tu as appris à conduire ? T'as trouvé ton permis dans un Kinder ou quoi ?

- C'est toi qui m'a appris ducon, et ouvre un peu ta fenêtre, on étouffe. Cas !

Le nommé ouvrit sa fenêtre de moitié, laissant l'air plus ou moins rafraîchissant pénétrer dans la petite voiture à la peinture écaillée.

Dean grommela quelques mots incompréhensibles avant d'ouvrir la sienne à son tour alors que Sam accélérait, faisant voleter la poussière tout autour d'eux aors que le blond se prit une bouffée de sable en pleine face.

- Putain de sable de merde !

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