Titre : Qui est le monstre ?
Auteur : Clair Obscure, reprise par Ellyssa17
Fiction original : www . fanfiction s / 6518283 / 1 / Qui-est-le-monstre (sans les espaces) Il n'y as pas beaucoup de changement sur les premiers chapitres, mais viendra ensuite.
Base : L'histoire d'Harry Potter
Disclamer : Le monde d'Harry Potter appartient à J-k Rowling, seule cette histoire et certains personnages m'appartiennent.
Résumé : Harry revient distant de ses vacances d'été. Que s'est-il passé, et surtout quel en seront les conséquences ? Et si tout ce qu'il croyait savoir n'était que mensonge ? Qui sont vraiment ses alliés ?
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§§ Fourchelangue §§
Legilimancie
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Prologue
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Il avançait dans les couloirs, furtif, aussi silencieux qu'une ombre. La nuit était noire, sans la moindre lune pour l'éclairer. Pourtant, il semblait pouvoir marcher, glisser, sans la moindre difficulté. Un prédateur à l'état pur.
Il fondit sur sa proie, pas un cri ne brisa le silence. Puis il repartit, toujours aussi discrètement.
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Chapitre 1 : La nuit des complots
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Harry leva la tête, les sourcils froncés vers celle qui avait crié son prénom. Hermione avançait à pas rapide vers lui, comme si elle avait le feu aux fesses.
- Je t'ai cherché partout, Harry !
- Ah ?
Son ton était interrogateur, mais son visage exprimait tout autre chose. Hermione ne réagit même pas :
- Te rends-tu compte que tu as loupé la moitié des cours juste pour rester dans cette partie poussiéreuse de la bibliothèque ?
- Et alors ? Je te rappelle que je dois tuer un mage noir surpuissant avant de pouvoir vivre ma petite vie tranquille. Alors oui, je loupe les cours inutiles pour apprendre dans les livres. Puis toi aussi, tu passes ton temps dans la bibliothèque et je ne t'ai jamais fait de scène que je sache !
- Mais, Harry ! Je comprends que tu puisses aimer lire, mais pas en séchant ! Que vont dire les profs si tu continues ?
- Je m'en moque. Aller, tu devrais partir ou tu vas louper le cours de métamorphose avec McGonagall. Et de toute façon, Dumbledore ne peut rien dire. Cet été, je n'ai rien pu faire là où je me trouvais.
La jeune fille ne releva même pas les paroles de son ami, plutôt occupé à partir en courant en ayant remarqué l'heure plus que tardive. Il ne lui restait que vingt minutes pour se rendre en métamorphose ! Une horreur, et si elle avait un imprévu entre temps ? Harry replongea son nez dans le livre qu'il avait à demi-couvert pour repartir dans sa passionnante lecture. Il pénétra dans la Grande Salle, ne prenant pas garde aux coups d'œil appuyé de la plupart des élèves, qui n'avaient pas manqué de remarquer le changement physique de leur Survivant, mais aussi ces absences répétées en cours depuis les trois semaines de reprise. En effet, le jeune homme du haut de ses dix-sept ans, avait pris quelques centimètres, arrivant tout de même avec quelques difficultés au mètre soixante-cinq, et sa silhouette élancée en ravissait plus d'une, même certains garçons bavaient sur son passage. Sa démarche un poil provocante n'arrangeait rien du tout. Mais lui faisait comme si de rien n'était, évitait la plupart des personnes, toujours fourrer dans un livre, ne parlait quasiment plus avec ses amies qui s'étaient enfin mis ensemble et semblaient avoir oublié son existence. Il s'assit à coté de Ron qui enfournait le plus de nourriture possible dans son assiette ET dans sa bouche en un temps-record, sous le regard maternelle et un poil dégouté de sa chérie. Ginny ne manqua pas de lui sauter dessus pour le coller en lui posant mille questions, papillonnant des yeux à une vitesse effrayante.
-Harrynout ! Tu m'as manqué aujourd'hui ! Qu'as-tu fait de ta journée ? Tu aurais dû venir pendant la pause du midi ! J'ai montré à tout le monde la nouvelle tenue des pompons girl pour le prochain match, rien que pour t'encourager ! Tu veux que je te la montre ? Cela ne me gêne pas hein !
Oui, vous ne rêvez pas, les filles avaient crus bon d'ouvrir un club de Pompon girl après avoir appris que chez les moldus, c'était tout à fait d'actualité pour encourager leur favori lors de leur sport. Il ne fallait pas vous préciser que notre cher Harry n'en avait absolument rien à faire et que tout ce qu'il demandait, c'était qu'on lui foute la paix. Aussi, leva-t-il les yeux au ciel quand le Citronné déclara qu'il l'attendait dans son bureau après le diner. Il en profita tout de même pour se débarrasser de la sangsue en se précipitant derrière le Glucosé. Une fois dans le bureau, Harry ne s'assit pas, s'appuyant plutôt contre un meuble, où reposait un bol rempli de bonbon très étrange, et attendit patiemment que le vieil homme enfourne un bonbon au citron.
- Bien, Harry, je voudrais vraiment savoir ce qui ne va pas. Tu me semble distant avec tout le monde en ce moment. Veux-tu en parler ?
Harry se mordilla les lèvres, hésitant un peu avant de parler :
- C'est-à-dire…que…c'est juste que Voldemort passe son temps à m'envoyer ce qu'il fait. C'est vraiment atroce. Alors, je suis un peu sur les nerfs. Je suis désolé si cela vous a inquiété. Je fais juste tout ce qui est en mon pouvoir pour m'en débarrasser au plus vite et réaliser la prophétie.
Dumbledore lui sourit gentiment, surtout que la lèvre inférieure d'Harry tremblait un peu, que sa voix était remplie de trémolo et que ses yeux étaient pleins de tristesse. Oui, le petit ne pouvait pas lui mentir. Il se leva, avança et prit paternellement le garçon dans ses bras pour le consoler, loupant par la même occasion une belle grimace. Il réconforta encore un peu Harry, lui disant que le lendemain, il pouvait aller à Près au Lard. Un petit cadeau pour le pauvre malheureux. Il lui demanda tout de même de suivre un peu plus les cours dès la semaine suivante. Harry hocha la tête à tout et lui servit son plus beau sourire avant de partir. Mission accomplit. Il avait embobiné le Cinglé de première. Il se rendit dans sa salle commune où des rires et des discutions peu discrètes lui agressèrent les oreilles. Il soupira un peu avant de décliner une proposition de bataille explosive et d'aller se changer pour se coucher.
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Il avançait dans les couloirs, attentifs à ce qui l'entourait, il évita de peu Malfoy qui faisait sa ronde de préfet, puis continua son chemin. Il allait sortir quand des chuchotements se firent entendre. Il s'approcha, la curiosité éveillée, il pourrait manger plus tard. Il se plaqua contre le mur, juste avant l'embranchement d'où provenaient les voix.
- Tu es sûr qu'il dormait ?
- Oui, je te l'ai déjà dit, j'ai vérifié plusieurs fois avant de partir. Puis tu sais bien qu'il a mis un sort de silence sur ses rideaux pour ne pas nous réveiller à chaque fois qu'il fait un rêve atroce, d'après ses dires. Mon cul oui !
- Allons, tu sais bien que tu dois encore attendre un peu, une fois que Voldemort ne sera plus, on pourra enfin sortir au grand jour. Après tout, qui n'arrête pas de mettre sa vie en danger pour sauver ses fesses ? Enfin, voilà ce que nous demande Dumbledore. On doit le surveiller d'un peu plus près. D'après lui, notre cher Survivant est perturber. Demain, il a le droit de sortir, on va devoir le chaperonner. Alors, répète-moi ce que tu dois faire en sa présence ?
- Je dois lui parler de tout et de rien, me coller à lui-même si ça me répugne, l'appeler 'Ry et agir avec lui comme si c'était mon frère. Je dois plaisanter, etc.
- Voilà, c'est bien, allez, ne fait pas cette tête, c'est bientôt fini. Puis le Professeur a dit qu'il avait trouvé un moyen pour se débarrasser de lui par la suite. Courage Ron !
- Oui, bon, ça va. C'est vraiment parce que tu me le demandes ma chérie, sinon je ne lui aurais jamais parlé moi à ce petit prétentieux. Toujours à se plaindre de ses moldus ! Comme si on devait lui déballer un petit tapi rouge partout où il va !
- Allons-y à présent, sinon notre ronde va paraître trop longue.
Il entendit un bruit mouillé, sûrement que les deux s'embrassaient, avant que les pas ne s'éloignent en résonnant dans les couloirs. L'ombre resta un instant immobile, ne sachant que faire. Reprendre sa chasse, ou bien rentrer le ventre vide ? Oui, c'était ce qu'il allait faire, il n'avait pas si faim que ça, une nuit de plus ou de moins…
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Harry regardait tout autour de lui, les groupes d'élèves venant de Poudlard commençaient à s'espacer, alors que le trio restait ensemble. Ron lui racontait les dernières nouveautés sur le Quidditch et Hermione lui tapait de temps en temps sur la tête pour le rappeler à l'ordre quand son langage devenait un peu trop grossier. C'est ainsi qu'ils arrivèrent devant la librairie, Hermione voulant un nouveau livre pour « égayer » ses soirées. Ils entrèrent et tombèrent immédiatement sur les personnes qu'ils ne voulaient vraiment pas croiser : Draco, Blaise, Théodore et Pansy. Ils se regardèrent en chiens de faïence :
- Potter, toujours entourer par les mêmes personnes ? Une sang de bourbe et un Weasley.
- Hey, ferme-là, la fouine ! Tu as bien tes chiens de garde en permanence avec toi !
Draco reporta son attention sur le rouquin, Potter n'ayant pas daigné lui répondre :
- Je me demande si ta vue ne baisse pas, Poil de Carotte, où sont mes gardes du corps ? Je ne vois que mes amis, moi. Alors que toi, tu traînes toujours le castor derrière toi.
- Laisse-la en dehors de ça, Blondinet !
- Le Balafré, tu sembles avoir perdu ta langue ? Tu ne défends pas tes chers amis ?
- Mes amis ? Je suis désolé de te décevoir, mais ils semblent se débrouiller sans moi. Je ne suis pas leur Chaperon que je sache ?
Harry se détourna pour sortir, laissant tout le petit monde à l'intérieur. Le soleil venant de sortir, et tapant fort pour cette fin de septembre, il se mit à l'abri dans une petite ruelle calme, n'ayant pas envie de revoir ses camarades, ni de rentrer. Il était là depuis un bon moment quand la tête d'un certain blond apparut un bref instant dans son champ de vision. Seul.
- Etrange.
Harry se décolla du mur, puis fila le blond, ses narines chatouillées par une douce odeur de Lilas. Malfoy s'arrêta un peu à l'écart du village regardant autour de lui, mais manquant Harry qui c'était planqué derrière un arbre. Le blond ne resta pas longtemps seul. Fenrir, le Loup Garou recherché par beaucoup de personnes, arriva par transplanage, faisant se tendre notre cher Harry comme un élastique. Ils discutèrent à voix basse pendant un petit moment, quand le vent changea de direction. Potter jura et se recula le plus vite possible, son instinct lui criant de fuir le plus loin possible, mais une main l'attrapa et le balança devant Draco, sans aucune zone d'ombre pour se cacher ou s'enfuir. Harry fusilla le loup du regard, ses poils se dressant sur tout son corps. Il avait très envie de sauter sur le garou pour lui faire la peau, et aussi de se laver de l'odeur répugnante qui avait envahi ses sens après le toucher de Fenrir. Il gronda quand l'autre s'approcha, mais il fut pris d'un vertige sans répit. Il put à peine voir le regard d'argent en fusion, avant de s'écrouler pour de bon, son corps tressaillant de douleur.
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Ron sortait de la dernière boutique avec un air ennuyé sur le visage :
-Il n'est pas là non plus, personne ne l'a vue. Mais où a-t-il pu partir ? Il va finir par gâcher notre sortie, déjà que le surveiller, c'est soûlant, mais si en plus on doit le chercher partout.
-Je sais Rony, mais on est obligé. Pense à ce qui nous attend par la suite. Allez, allons interroger ce groupe là-bas.
Ils s'éloignèrent, loin de s'imaginer ce qu'il se passait, et ce qu'il découlerait de cette journée.
