Disclaimer : n'étant pas Jo Rowling, je ne perçois aucune royaltie sur ce morceau de bravoure.

Toujours fidèle à mon efficace beta-readeuse Ambre/Ezilda

Un chat qui intrigue.

Pattenrond se sentait vieux, ancien, mais en paix. Ses vies avaient été très riches ; la neuvième et dernière d'entre elles avait été particulièrement satisfaisante. Il avait eu la chance d'être adopté par une gentille maîtresse, même s'il pensait qu'elle aurait dû faire quelque chose pour dompter sa fourrure.

Sa maîtresse avait des amis très gentils, sauf celui aux cheveux rouges. Ce garçon s'était toujours moqué de lui, et l'avait injustement accusé de trahison, un crime dont le rat était le vrai coupable. Lorsqu'il fut clair que sa maîtresse s'était enamourée de l'idiot, Pattenrond décida qu'il était temps d'intervenir.

Il avait apprécié l'homme-chien, si brave et si loyal, mais il n'était plus. Pattenrond ne connaissait qu'un seul autre homme qui conviendrait à sa maîtresse. Malheureusement, l'homme aux cheveux noirs était parti. Il savait que le geste du sorcier était considéré comme un crime, mais comment ne pas comprendre la nécessité de se débarrasser d'un vieux fou qui essayait d'empoisonner tous ceux qu'il croisait avec des pilules jaunes ? Cet acte avait propulsé l'habitant des cachots très haut dans l'estime de Pattenrond.

Il dit au revoir à sa maîtresse en lui offrant un câlin très ronronnant, et se mit en quête de son futur maître.


Pattenrond voyagea pendant plusieurs jours. Il avait obtenu l'adresse de l'homme par une vieille chouette de l'école, mais y arriver s'était révélé difficile. Il avait dû utiliser les transports en commun moldus, et avait failli finir à la SPA deux fois.

Il faisait maintenant les cents pas et miaulait à gorge déployée devant une porte décrépite sur Spinner's End. La porte s'entrouvrit.

—Qu'est-ce que tu fais là ? entendit-il dire par une voix d'homme. Je t'ai déjà vu quelque part, n'est-ce pas ?

Pattenrond répondit en se frottant aux jambes vêtues de noir et en ronronnant bruyamment. L'homme soupira et le fit entrer dans la maison.


Ce jour-là, Hermione se préparait à quitter Poudlard le lendemain pour le Terrier et assister au mariage de Bill et Fleur , lorsqu'elle remarqua l'absence de son animal familier. Elle fouilla le château et le parc, demanda aux professeurs et aux étudiants encore là s'ils l'avaient vu, mais son demi-kneazle avait disparu. Elle allait devoir utiliser le tatouage magique qu'elle avait placé sur son chat errant afin de le trouver. Il l'emmènerait là où son chat se trouvait ; elle espérait qu'il n'était pas en train de chasser une souris dans un endroit étroit. Elle prononça la formule et atterrit sur un matelas dans une pièce sombre.

La baguette magique à la main, elle regarda autour d'elle la pièce baignée de lumière lunaire. Elle était à peine meublée : un lit, une table de nuit, et une garde-robe. Pas même une chaise. Elle sentit son chat lui donner de légers coups de tête contre la cuisse en signe de bienvenue.

—Où m'as-tu amenée, Pattenrond ?

La question était rhétorique, car le chat ne pouvait répondre, mais elle avait l'impression que la réponse était très importante. Elle prit son chat dans les bras, mais avant même qu'elle ne puisse se mettre debout, quelqu'un entra dans la chambre, claquant la porte contre le mur dans sa hâte. Elle sentit la pointe d'une baguette pressée contre son cou et s'évanouit.