Titre : Through time and space

Rating : T par précaution, ça va peut-être changer, je ne sais pas encore

Personnage principal : Portgas D. Ace

Résumé : Les nains barbus sont des créatures dangereuses. Très dangereuses. Tellement dangereuses que Portgas D. Ace lui-même, exhibitionniste invétéré, va finir par mettre une chemise.

Petit mot : Hey ! Ceci est ma première fanfiction sur One Piece... Faites pas attention au résumé un peu wtf, c'est pas ma spécialité haha ! Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture !


« Il faut dire que ta présence a augmenté drastiquement notre budget nourriture, ce n'est donc que justice. » qu'il disait, la saloperie de piaf légendaire. Lui qui s'attendait à un petit peu de soutien… Marco étant le commandant de la Première division de la célèbre armada de Barbe Blanche et lui le commandant de la Seconde, ils étaient collègues, non ? Ils étaient censés se soutenir pour s'épargner mutuellement les tâches ingrates ! Apparemment, le Phénix n'avait pas la même vision des choses puisque lorsque leur paternel avait demandé un volontaire parmi ses commandants pour une mission ô combien ennuyeuse et que tous l'avaient désigné spontanément, il l'avait enfoncé bien comme il fallait. Tout ça juste parce qu'il y avait le mot « nourriture » dans le nom de la mission. Il n'était pas le seul morfal de l'équipage, c'était injuste !

Ace shoota dans une motte de terre de frustration, les mains enfoncées dans les poches de son bermuda. C'était comme ça qu'il se retrouvait à devoir faire le tour de l'île afin d'évaluer ce qu'il y avait de comestible dessus. Ah, pardon, pas de l'île. De la moitié de l'île. Evidemment, ils étaient dans le Nouveau Monde, ils ne pouvaient pas tomber sur une île normale. Le paternel l'avait bien prévenu. La moitié de l'île où il se trouvait était composée de forêts et d'une grande plage. L'autre moitié était une montagne. Une énorme montagne qui semblait impossible à grimper, tel un mur. « Dans cette montagne, il y a un tunnel, n'y entre pas ». Ouais, ouais, il avait compris. Apparemment, ceux qui rentraient dans le tunnel disparaissaient immédiatement. Sans un cri, rien. Un seul était revenu de tous ceux qui avaient disparus et avait fini dans un asile car il ne cessait d'hurler qu'il voulait y retourner.

Soudain, un bruissement de feuilles le fit s'immobiliser. Ce n'était pas le bruit d'un oiseau s'envolant de sa branche. C'était comme si quelqu'un avait sauté d'un arbre à un autre. Il plissa les yeux et leva la tête, cherchant qui avait bien pu provoquer cela. Aux dernières nouvelles, l'île était déserte, et ils n'avaient vu aucun bateau ancré dans le coin. Aucune ville, aucun port, aucune trace de civilisation. Un ermite ? Un type abandonné par son équipage ? L'intrus se déplaça à nouveau et, n'écoutant que son impulsivité naturelle, Ace se mit à sa poursuite.

- Eh ! Vas-tu t'arrêter, espèce de…

Il freina des quatre fers lorsque l'inconnu sauta de l'arbre, juste devant lui. C'était quoi, ça, un lutin ? Prudent, ses mains s'enflammèrent, prêt à combattre l'espèce de petit homme au visage ridé. Sa barbe était si longue qu'il la tenait dans ses bras pour ne pas marcher dessus. Et ce machin était capable de sauter d'arbre en arbre à une telle vitesse ?

- Tu voudrais retourner dans le passé ?

- Tu… Pardon ?

Il cligna des yeux comme un demeuré alors que le mini-vieillard faisait un pas sur le côté, attirant son attention sur le fait qu'à force de le poursuivre, il était arrêté juste devant l'entrée du fameux tunnel. Impossible de voir ce qu'il y avait à l'intérieur, il était plus sombre qu'un anus de poulet.

- Ca ne te dirait pas de retourner dans le passé ?

- Pas vraiment, non. T'es quoi, au juste ?

- Un vieillard.

Mon cul ouais, les vieillards ça fait pas cinquante centimètre de haut pour trois mètres de barbe.

- Ca ne t'intéresse pas, alors ? Tu as juste à entrer dans le tunnel, puis je le ferais disparaître, tes camarades ne pourront pas t'y suivre…

- C'est ça, y'aurait pas une grosse bête pleine de dents au fond de ce truc ?

Il croisa les bras en faisant une moue dubitative. Ses compagnons de route lui rappelaient régulièrement qu'il n'était pas exactement une lumière, mais il n'était pas complètement stupide non plus.

- Ils s'en rendront à peine compte, tu verras, le temps passe moins vite là-bas… Tu pourras bien y rester des années, ce ne sera que quelques mois pour eux…

- Ouais. Sauf que j'ai pas envie.

Et il avait une mission très chiante à accomplir. Le vieux n'avait pas l'air dangereux, juste bizarre. Sûrement réussissait-il à attirer des gens dans son tunnel en leur promettant un « voyage dans le temps ». Ace tourna les talons et avança la jambe pour partir mais se retrouva bloqué dans cette position. Il serra les dents et tenta de bouger mais rien à faire. Une sueur froide coula le long de son dos, il voulait bien mettre sa main à couper que le nain barbu y était pour quelque chose.

- Tu es sûr ? Il n'y a pas des gens que tu aimerais voir que tu as perdu ? Ou que tu n'as jamais rencontré ?

S'il n'était pas déjà immobile, il se serait figé. Bien sûr que si, il y en avait, mais il n'allait pas rentrer dans le tunnel le plus louche du monde pour ça.

- Je sais qu'il y en a. Il y a ton frère, Sabo…

Comment savait-il ça ? Il voulut s'agiter, parler, hurler pour que quelqu'un se ramène et shoote dans le nain barbu, mais il n'arriva à rien.

- Oh, non, j'ai une bien meilleure idée. Je fais ça pour t'aider, Portgas D. Ace.

L'aider à quoi ? A servir de repas à une bestiole sûrement tapie dans le tunnel ?

- Tu seras libre de faire tout ce que tu veux, ça n'aura absolument aucune conséquence sur le présent.

Mais il allait le lâcher le vieux, là ? Bordel, pourquoi est-ce qu'il n'arrivait pas à bouger ? C'était un pouvoir ? Il devrait pouvoir le contrer avec du haki alors… Mais rien à faire. Ce n'était pas un pouvoir alors ? Mais dans ce cas, c'était quoi ?!

- Et quand tu en auras marre du petit voyage, tu n'auras qu'à revenir sur cette île, le tunnel sera là pour toi, et tu reviendras ici. Un peu de temps se sera écoulé, mais moins que le temps que tu auras passé là-bas… Alors, ça te tente ?

Il sentit que son visage était libéré, de telle sorte qu'il puisse parler et exprimer son avis. Avait-il le choix ?

- Non, bordel !

- Tant pis.

Tant pis ? Tant pis quoi ? Tant pis il le laissait tranquille ? Ses yeux s'agrandirent d'horreur en sentant son corps se tourner sans qu'il ne puisse rien contrôler. Dans un mouvement mécanique qui aurait pu être comique, ses jambes se mirent en marche vers le tunnel. Ca aurait pu être comique oui, s'il n'allait pas vers une mort certaine ! Il essaya d'invoquer ses flammes mais rien à faire, ça aussi c'était bloqué. Il allait avoir la mort la plus débile de toute l'armada de Barbe Blanche, précipité dans un tunnel par un nain barbu.


S'il était mort ou vivant, il ne pouvait pas le dire, mais au moins, il savait où il était. Et ça n'avait rien d'un tunnel, de l'estomac d'une bestiole ou de l'île où il se trouvait. Il venait de tomber d'absolument nulle part pour s'étaler à plat sur les dalles pavées de Loguetown. Il y avait juste un truc qui clochait. Il se redressa en grognant sans faire attention aux gens qui l'observaient d'un air inquiet et remit son chapeau orange sur sa tête. C'était bien la place principale de Loguetown. Mais l'échafaud où s'était terminée la vie du Seigneur des Pirates n'était pas là.

Bon. Au pire, il s'en fichait. Et il se fichait aussi de comment il s'était retrouvé là, c'était sûrement un sale coup du nain barbu. Il n'appelait pas ça un voyage dans le temps mais un voyage dans l'espace, d'ailleurs. Il devait retrouver leur bateau, le Moby Dick… Il soupira. Il fallait qu'il trouve un escargophone. Et qu'il se prépare à devoir expliquer comment il avait réussi à passer d'une petite île du Nouveau Monde à Loguetown en quelques minutes sans passer pour un dingue.

Il enfonça ses mains dans les poches de son bermuda et se mit à la recherche d'un bureau de poste ou quelque chose comme ça. Le point positif de tout ça était que, visiblement, il n'était pas mort. Il avait juste fait un grand voyage. Il allait les prévenir qu'il allait mettre un petit moment avant de revenir et tout se finirait bien. Il trouva finalement ce qu'il cherchait et entra dans le bâtiment en regardant un peu autour de lui. Il était un pirate fortement recherché après tout, même s'il n'imaginait pas une seule seconde avoir de problèmes avec des Marines d'East Blue, il était un pirate à 550 millions de berrys, après tout. Il composa pensivement le numéro de Thatch, le premier à lui venir en tête. Hm, il n'aurait qu'à demander l'hospitalité sur un bateau le temps de traverser Redline pour retourner sur la route de tous les périls. Après ça, il en louerait un lui-même et n'aurait plus qu'à…

« Le numéro que vous avez composé n'est pas attribué. »

Super. Qu'est-ce que Thatch avait foutu de son escargophone ? Il était sûrement le moins bien placé pour faire ce genre de reproches, le sien ayant malencontreusement fini écrasé sous son pied alors qu'il ne faisait pas attention. Tant pis, il allait appeler Marco, alors. A tous les coups le Phénix allait trouver le moyen de lui faire des reproches pour…

« Le numéro que vous avez composé n'est pas attribué. »

Il grinça des dents et menaça mentalement d'attribuer l'escargophone à la table en l'explosant dessus mais se retint. Sérieusement, si même Marco réussissait à détruire son escargophone, où allait le monde ? Il trifouilla un instant dans le petit sac bleu accroché à sa jambe et en sortit son carnet où il avait noté les numéros des autres commandants. Le fait qu'il retiennt ceux de Thatch et Marco relevait du miracle en soi.

« Le numéro que vous avez composé n'est pas attribué. »

C'était la seizième fois que le fichu appareil lui disait ça. Pourquoi n'arrivait-il à contacter aucun d'entre eux ? C'était du délire là… Une petite voix dans sa tête lui rappela que le nain barbu lui avait dit qu'il allait voyager dans le temps. Il se flanqua une baffe sous les regards surpris des employés du bureau de poste. Les voyages dans le temps, ça n'existe pas. Ses compagnons affrontaient sûrement une espèce de tempête qui empêchait les communications, c'était parfaitement possible dans le Nouveau Monde. Tant pis, il les contacterait plus tard. Il devait trouver un bateau pirate et embarquer dessus pour traverser Redline.

Il ricana. Cette partie ne devrait pas être difficile, avec le pedigree qu'il avait, peu de pirates refuseraient sa présence, que ce soit pour se mettre dans les petits papiers de Barbe Blanche, éviter de s'attirer ses foudres ou même essayer de le tuer pour la prime dans son sommeil. Il se mit en route pour le port en regardant autour de lui avec curiosité. C'était marrant, les rares fois où il avait eu l'occasion de retourner sur une mer autre que la Route de tous les Périls ou le Nouveau Monde, il avait dû s'habituer aux regards en coin et aux gens qui l'évitaient. Ainsi qu'à avoir les trois quarts de la Marine aux fesses. Mais là, rien. Il était comme un anonyme dans la foule. Il y avait juste une femme avec sa fille qui l'avait regardé d'un air désapprobateur mais il soupçonnait que c'était plus à cause du fait qu'il ne portait rien d'autre qu'un chapeau, un bermuda, un collier et des chaussures. Tout était bizarre aujourd'hui. Peut-être s'était-il encore endormi en plein milieu du repas et tout cela n'était qu'un rêve ? C'était possible.

Les cris des mouettes et l'odeur de la mer lui signalèrent qu'il était arrivé. Il observa longuement les bateaux avec une moue, en cherchant un qui serait susceptible de survivre à la traversée, examinant également leurs équipages. Il grogna lorsqu'un type avec une caisse le bouscula, se dirigeant vers un bateau en appelant son capitaine. Il s'immobilisa en entendant comment le type appelait son capitaine. « Paternel ». Non mais… C'était quoi ce délire ? Barbe Blanche ne pouvait pas sérieusement être là, c'était impossible, ils étaient à l'île… Il secoua la tête. Sûrement un autre pirate qui aimait bien se faire appeler…

Ses pensées moururent aussitôt. Il avait suivi par réflexe le type du regard jusqu'à son bateau. Sur le pont, accueillant les membres de son équipage qui montaient des provisions, se trouvait Barbe Blanche. Plus jeune. Avec des cheveux blonds. Et cette absurde moustache blanche. D'ailleurs, pourquoi sa moustache était-elle blanche tandis que ses cheveux étaient blonds ? Il secoua la tête, éloignant ce genre de questions inutiles. Ses yeux écarquillés se levèrent et il put distinctement reconnaître leur pavillon flottant sur le mat du bateau. Le même qui était tatoué dans son dos et fièrement exposé, puisqu'il ne portait aucun haut.


Et voilà ! J'espère que vous avez apprécié... N'hésitez pas à laisser une review !