Titre : Il n'appartient qu'à toi
Genres : (Long) drabble, hurt/comfort, romance
Rating : K
Personnages/Pairings : F!Corrin/Azura
Disclaimer : Les personnages et leur univers appartiennent à Intelligent Systems.
Résumé : Même munie d'une Dracopierre, Corrin peine encore à maîtriser ses nouveaux pouvoirs, et un malheureux incident la pousse à se demander si l'héritage qu'elle a reçu est vraiment une bénédiction...
Note de l'auteur : ... J'ai un peu l'impression de spammer le fandom. Pardon. C'est pas fini, en plus... xD Petites informations administratives, du coup ! Cette fic est un recueil de courts OS que j'écris dans le cadre d'un événement tumblr du nom d'Azurrin Week 2016 (à retrouver sur azurrinweek (point) tumblr (point) com). Le but est d'écrire, chaque jour, un petit texte Corrin/Azura (avec Corrin fille ou garçon, à choix) sur un thème donné.
De base, l'événement est en anglais, mais je me suis dit que ce serait sympa de le faire en bilingue ! Du coup :
1) Vous pouvez retrouver la version anglaise de cette fic sur mon tumblr, moirakoro (point) tumblr (point) com. J'ai écrit d'abord l'anglais, puis je l'ai traduit/réécrit en français, donc la version anglaise est peut-être un peu mieux.
2) Si tout se passe bien, je posterai un nouveau thème chaque jour, mais comme j'écris l'anglais d'abord, il est possible que ces OS en français aient un peu de retard.
Le thème du jour est lignée ! J'espère que cet OS n'est pas trop nul et qu'il vous plaira ^^'
Il n'appartient qu'à toi
Depuis le début de la guerre, déjà, Corrin avait senti l'emprise du regret ou de la culpabilité ou du désespoir compresser son cœur plus d'une fois ; c'étaient là des sentiments auxquels elle s'était habituée. Ce soir-là, pourtant, devant la tente d'Azura, elle ne pouvait les empêcher de faire trembler sa poitrine.
Dans sa main droite, elle tenait la Dracopierre que la jeune femme lui avait donnée, et elle la serrait si fort qu'elle en avait presque mal, que sa paume en était presque marquée. C'était ridicule, lorsqu'elle y pensait, ça l'était vraiment – elle l'était vraiment. Même en pleine bataille, plus tôt dans la journée, elle aurait dû être à même d'utiliser au mieux les capacités de son corps de dragon, sans rencontrer le moindre problème ; mais elle avait échoué, elle n'avait pas été à la hauteur, elle avait mal calculé la largeur de ses ailes, ou peut-être ses mouvements avaient-ils été trop brusques, mais… elle avait fini par blesser Azura. Pour la deuxième fois.
Il ne s'agissait pas d'une blessure grave, fort heureusement, mais Corrin ne put s'empêcher de fermer les yeux sous le coup de la douleur et de la honte lorsqu'elle y repensa. Si Azura n'avait pas été suffisamment vive pour esquiver le tranchant de son aile, elle aurait même sans doute… Corrin refusait ne fût-ce que d'envisager la possibilité de ce qu'il aurait pu arriver. Non, il ne fallait pas qu'elle y pense, se força-t-elle à songer pour la septième fois en l'espace de quelques minutes – son armée avait vaincu l'ennemi et tout le monde était vivant, c'était la seule chose sur laquelle elle devait se concentrer pour l'instant.
Enfin. Ça, et les excuses qu'elle devait à Azura. Nerveuse, elle s'éclaircit la gorge.
« A… Azura ? Tu es là ?
– Oui, répondit aussitôt l'interpellée, de l'intérieur. Tu peux entrer. »
Sans un mot de plus, Corrin écarta d'un geste aussi délicat que prudent la bâche qui servait de porte à la tente et se glissa à l'intérieur. Azura était assise sur son lit et s'efforçait de maintenir sur son épaule gauche ses cheveux infiniment longs, infiniment bleus, de sorte à pouvoir librement appuyer ce qui semblait être un tissu humide contre-
Contre sa joue droite. À l'endroit précis où se trouvait la coupure dont Corrin était responsable.
La culpabilité serra soudain l'estomac de la jeune princesse, et elle se hâta de s'approcher de son amie.
« Azura ! s'exclama-t-elle. Tu aurais dû me dire que ça saignait encore ! Ne bouge pas, je vais aller chercher un de nos-
– Ce n'est pas nécessaire, la coupa toutefois l'autre jeune femme. Cela ne vaut pas la peine d'utiliser nos bâtons de soin pour guérir une blessure aussi superficielle.
– Mais- Tu saignes encore ! »
Corrin savait bien qu'Azura avait raison, en vérité : en ces temps où la guerre faisait rage, l'armée ne pouvait se permettre de gaspiller ses ressources, qu'elles soient monétaires ou sous la forme d'objets, pour de simples coupures ou d'autres blessures légères qu'une bonne nuit de sommeil et un peu de temps suffiraient à guérir. Malgré ça, elle… C'était sa faute à elle si le sang tachait peu à peu le tissu que l'autre princesse maintenait juste sous son œil, et elle se sentait coupable, tellement coupable et impuissante.
Elle voulait à tout prix faire quelque chose, n'importe quoi, tant que cela permettait à Azura d'aller mieux, parce qu'elle avait juré de la protéger et qu'elle avait échoué ; mais il n'y avait rien qu'elle puisse faire sinon attendre, et Corrin le savait aussi bien que le regard de son amie voulait le lui rappeler.
« Corrin. »
En entendant son nom, la jeune princesse redressa la tête, surprise – elle ne s'était pas rendu compte qu'elle avait baissé les yeux.
« Azura, je…
– Si tu as l'intention de t'excuser pour m'avoir blessée, tu es déjà pardonnée. J'aurais dû être plus prudente, moi aussi. »
Corrin faillit rétorquer qu'elle était la seule responsable, qu'il fallait la blâmer elle et seulement elle, mais le regard doux que lui lança la chanteuse l'en dissuada. Au lieu de ça, elle laissa donc ses yeux rouges parcourir la silhouette de son amie, qui ne tarda pas à tapoter du plat de la main le matelas sur lequel elle était assise, comme pour inviter Corrin à prendre place à côté d'elle. Celle-ci s'exécuta, s'autorisant en même temps à glisser les doigts dans les cheveux d'Azura pour les tenir éloignés de son visage et lui permettre de soigner au mieux sa fine mais profonde coupure.
« Je devrais peut-être éviter d'utiliser la Dracopierre que tu m'as donnée, la prochaine fois, finit-elle par dire, au bout de plusieurs secondes de silence, le remords teintant toujours sa voix. Je t'ai blessée, après tout. Alors que tu étais la seule à n'avoir pas peur de combattre à mes côtés lorsque je suis transformée…
– Non, répondit toutefois bien vite Azura, d'un ton sûr et presque autoritaire. Ce n'est pas une bonne idée. Le pouvoir que tu possèdes est une arme à double tranchant, mais il n'appartient qu'à toi d'en faire un cadeau de tes ancêtres plutôt qu'une malédiction familiale. »
Elle accompagna sa déclaration d'un sourire tendre, puis reprit :
« Et tu y es parvenue, aujourd'hui. Nous n'aurions jamais pu remporter cette bataille sans toi. »
À ces mots, Corrin sentit son cœur se réchauffer un peu, bien que sa culpabilité ne l'ait encore de loin pas quittée.
« Je t'ai quand même entaillé la joue… dit-elle, hésitante. Mais tu as raison. Il faut que je redouble d'entraînement. Je finirai bien par réussir à maîtriser mon corps de dragon aussi bien que ma forme humaine.
– Et je serai à tes côtés jusqu'à ce que tu y arrives. »
Une once d'émotion lui arrachant un sourire mince mais sincère, la jeune princesse tendit l'une de ses mains, sans pour autant lâcher les cheveux d'Azura de l'autre, et osa bientôt effleurer de l'index le tissu humide que son amie tenait toujours contre sa joue.
« Merci, mais… commença-t-elle, le rouge de ses yeux vacillant désormais des remords désolés à la malice la plus pure. Si je te promets de ne plus jamais te faire le moindre mal, accepteras-tu de rester avec moi plus longtemps que ça ? Même après que j'ai appris à me contrôler ? »
Un léger rire échappa à Azura.
Doucement, en un geste plein d'une affection qu'elle ne réprimait pas, elle posa sa main sur celle de Corrin et entremêla leurs doigts.
« Bien sûr. Restons ensemble aussi longtemps que nos destins le voudront bien. »
Ce thème m'inspirait absolument pas donc j'espère que j'ai pas fait trop n'importe quoi... Désolée si c'est le cas. Ce texte a été écrit (et traduit) en une seule journée, aussi, donc ça participe sans doute à l'affligeante nullité de la chose ;w;''
Brefouille. À demain, si vos yeux ne saignent pas trop (merci d'avoir lu vous êtes des chous), pour le thème arme ! ;w;
