Bonjour ! Me revoici avec ma 3ème traduction, toujours une de cleotheo.
J'espère qu'elle vous plaira aussi, elle sera plus courte que les autres.
Bonne lecture !
En un chaud après-midi de la fin du mois d'août, les Aurors Harry Potter et Ron Weasley furent appelés sur le Chemin de traverse pour une agression. Deux membres du département de la Justice magique avaient déjà été envoyés sur les lieux, mais Harry et Ron s'y rendaient également car apparemment, la dernière victime en date avait été visée par la même bande de jeunes qui s'était régulièrement attaquée aux commerçants du Chemin de traverse durant tout l'été. Ils avaient cependant franchi une nouvelle étape cette fois-ci en poignardant un passant qui s'était arrêté pour les empêcher de voler le sac à main d'une jeune sorcière.
Une fois arrivés, les deux amis se dirigèrent vers un café qui avait récemment ouvert. L'agression ayant eu lieu devant, les membres du Département de la justice magique avaient installé la victime à l'intérieur pour prendre sa déposition, ainsi que celle des témoins de la scène. En entrant, les deux Aurors virent que la victime était une jeune sorcière devant avoir le début de la vingtaine, enceinte jusqu'aux yeux.
« Bonjour, je suis Harry Potter, se présenta Harry avec un sourire amical. Et voici mon collègue, Ron Weasley. »
« Keira Blake », répondit-elle.
Elle savait bien entendu qui ils étaient depuis leur victoire contre Voldemort il y avait déjà un peu plus de cinq ans ; ayant commencé Poudlard quelques années après eux à Pouffsouffle, il paraissait plutôt évident qu'ils ne sachent pas forcément qui elle était.
« Que s'est-il passé, Miss Blake ? » demanda Ron.
Il remarqua qu'elle portait une bague de fiançailles, mais pas d'alliance.
« Je sortais tout juste du café lorsque ce garçon m'est rentré dedans et s'est accroché à mon sac. Sur le coup j'étais assez sonnée, j'avais du mal à comprendre ce qu'il venait de se passer. C'est alors qu'une dame, qui était derrière moi à ce moment-là, s'est mise à crier que mon sac venait de m'être arraché. Un sorcier qui émergeait tout juste de chez le bijoutier d'en face est sorti au même moment, et s'est mis à poursuivre le voleur. »
« L'a-t-il attrapé ? » demanda Harry, bien qu'il connaissait déjà la réponse.
« Oui, et il a pu me rendre mon sac », répondit-elle en tapotant ledit objet qui était posé sur la table maintenant que les membres du Département de la justice magique l'avaient examiné sous toutes les coutures et en avaient déduit qu'ils ne pourraient tirer aucune empreinte.
« Mais mon sauveur est parti. »
« Comment ça ? » demanda Ron.
« Il a été poignardé, répondit-elle la voix tremblante. Je n'en croyais pas mes yeux : un homme gentil, qui voulait simplement m'aider, se retrouve finalement poignardé ! Est-ce que vous savez s'il va bien ? »
« Dennis ? appela Harry en faisant signe à Dennis Crivey, un des membres du Département, de venir. As-tu des nouvelles de notre bon samaritain ? »
« Les guérisseurs l'ont amené à Ste Mangouste. La blessure n'a touché aucun organe vital et n'est pas aussi grave qu'elle a pu le paraître au départ. Ils sont confiants dans ses chances de s'en sortir sans séquelles. »
« Quel soulagement, soupira Keira. Je vais m'assurer de le remercier dès que possible. »
« Je suis sûr que vous pourrez le voir lorsque vous vous rendrez à l'hôpital, déclara Harry. Je suppose que vous allez y aller pour vous faire examiner, de toute façon ? »
« Oui. Je préférais attendre d'avoir donné ma déposition avant d'y aller. Mon fiancé arrive en plus bientôt. »
« Bien, sourit le brun. Nous allons alors continuer encore un peu en attendant qu'il arrive. Pouvez-vous nous donner des informations, n'importe quoi, concernant le garçon qui vous a bousculée ? »
« Bien peu, j'en ai peur : tout s'est passé si vite. »
« N'importe quel détail dont vous pourriez vous souvenir peut être d'une grande aide », sourit Ron avec sollicitude.
Ils restèrent ainsi encore une dizaine de minutes tandis que la jeune sorcière essayait de se souvenir en détail de son agression. Ils finirent par avoir une vague description de l'agresseur, mais toujours rien qui puisse être utile d'une quelconque façon. Jusqu'ici, aucune des victimes n'avaient pu donner de description convenable de leur agresseur : tout se passait tellement vite que les personnes étaient prises par surprise et n'avaient donc pas le temps d'observer réellement l'assaillant. Ils savaient qu'il s'agissait d'un gang uniquement parce que les commerçants s'étaient déjà plaints de jeunes traînant et troublant la tranquillité du Chemin de Traverse, et les quelques vagues descriptions qu'ils avaient reçues variaient d'agression en agression.
« Avez-vous pu obtenir quelque chose ? » demanda Dennis tandis que Harry et Ron venaient vers lui après avoir fini avec la victime, qui était maintenant partie pour Ste Mangouste.
« Rien de plus que les autres fois, soupira Ron. Une description encore trop vague. La seule chose que l'on sait de façon sûre, c'est que ce sont des adolescents. Sûrement encore à l'école, ou qui en sont tout juste sortis. »
« J'ai déjà pris rendez-vous avec Minerva McGonagall, les informa Harry. Nous irons parler aux étudiants la semaine prochaine, lorsque les cours auront repris. Il serait intéressant de voir si ces agressions s'arrêtent une fois que Poudlard aura rouvert. Si c'est le cas, les coupables doivent encore étudier là-bas : nous pourrions alors essayer de les amener à avouer leurs crimes avant que quelque chose de plus grave n'arrive à quelqu'un. »
« Je pense que la limite a déjà été dépassée, Harry, fit Ron. Ils ont conduit un homme à l'hôpital aujourd'hui. En parlant de ça, je pense qu'on ferait mieux d'y aller pour rencontrer notre héros du jour. Peut-être a-t-il eu le temps de mieux voir l'agresseur. »
« Que peux-tu nous dire sur lui, Dennis ? » demanda Harry.
« Attends, tu ne sais pas qui c'était ? » pouffa-t-il.
« Non : qui ? » demanda Ron.
« Drago Malefoy. »
Les deux amis échangèrent un regard, surpris. Ils avaient depuis longtemps arrêté de considérer leur ancien condisciple comme étant le mal en personne : la guerre leur avait prouvé le contraire, lorsqu'il avait été forcé d'entrer dans les rangs de Voldemort afin de protéger sa mère. L'amour qu'il lui portait, ainsi que tout ce qu'il avait fait afin de la protéger les avaient forcés à reconnaître qu'ils s'étaient trompés à son égard, sans toutefois qu'ils aillent jusqu'à lui coller l'étiquette de héros. Ses actions durant la guerre avaient été faites pour protéger quelqu'un qu'il aimait : ici, ils avaient du mal à l'imaginer partir à la chasse d'une agresseur pour une sorcière dont il ne connaissait même pas l'identité. Soit il y avait autre chose derrière cette histoire, soit il y avait un aspect de la personnalité de Drago Malefoy qu'aucun des deux n'avait encore vu.
« Tu es sûr qu'il s'agit bien du même Drago Malefoy ? » vérifia tout de même Ron.
« Tu en connais combien d'autres, franchement ? s'esclaffa Dennis. Je lui ai parlé : je peux t'assurer que c'était bien lui. »
« Est-ce qu'il a dit pourquoi il s'est mis à pourchasser l'agresseur ? » demanda Harry.
« Il a dit qu'il sortait de la bijouterie et qu'il avait vu toute la scène. Il a simplement réagi et s'est mis à lui courir après. Il l'a attrapé et lui a repris le sac, mais il n'avait pas vu que le jeune avait un couteau. Il s'est fait poignardé avant même d'avoir compris ce qu'il lui arrivait. Mais il a quand même réussi à rendre le sac à Miss Blake. »
« Malefoy ce héros, qui l'aurait cru, pouffa Harry. Je crois qu'on ferait mieux d'aller lui rendre une petite visite. Tout est sous contrôle ici du coup Dennis ? »
« Bien sûr. Je vous revois au Ministère pour vous donner les dépositions des témoins. »
« Merci Dennis », fit Ron tandis que Harry et lui partaient pour Ste Mangouste.
Une fois là-bas, les deux Aurors durent attendre un peu avant de pouvoir voir Drago. Ils étaient arrivés en même temps qu'un groupe de personnes ayant attrapé une intoxication dans le même restaurant. Le groupe finit par être dirigé vers le service adéquat, et les deux amis purent enfin se présenter à la réception. Elle leur pointa du doigt le service auquel ils devaient se rendre, bien qu'elle ne put leur donner plus de détails concernant l'état du blond.
« Bonjour, nous sommes Aurors : nous sommes ici pour voir Drago Malefoy », annonça Harry en se présentant à la guérisseuse de garde lorsqu'ils atteignirent le bon étage.
Elle vérifia leur identité avant de consulter ses notes.
« Mr Malefoy est dans une chambre privée au bout du couloir, chambre 365. »
« Comment va-t-il ? » demanda Harry.
« Plutôt bien au vu des circonstances. La blessure n'est pas aussi grave qu'elle le laissait présager, et il n'a pas subi d'intervention très lourde. Rien que des sorts de guérison n'ont pu réparer : il a seulement besoin de se reposer quelques jours. »
« Est-il apte à nous parler ? » vérifia Harry.
« Je pense que oui. Mais je peux toujours demander l'avis d'un guérisseur, si vous le souhaitez. D'ailleurs, je crois que j'en ai vu un entrer dans sa chambre il y a quelques minutes. »
« Ça ira. Nous verrons lorsque nous irons le voir. »
Il voulait parler au blond au plus vite car il ne voulait pas que ce dernier oublie quoi que ce soit qui puisse se révéler vital pour l'enquête.
Après avoir rassuré l'infirmière qu'ils ne le dérangeraient pas s'ils le sentaient fatigué, les deux Aurors se dirigèrent vers le fond du couloir, vers les chambres privées. Ils étaient sur le point de toquer lorsqu'une voix familière se fit entendre à travers la porte.
« Mais tu vas arrêter de bouger et rester allongé enfin ! Il faut que tu te reposes ! »
« Mais puisque je te dis que je vais bien ! »
« Et moi je te dis que non ! Tu viens de te faire poignarder, et tu as de la chance de ne pas avoir eu besoin d'être opéré. C'est moi la guérisseuse ici, et je t'ordonne de t'allonger et de te reposer ! »
« Quelle autorité, Granger », grogna l'autre voix, même si le ton laissait transparaître de l'amusement.
Harry et Ron n'entendirent pas la réponse de la jeune femme car ils se préparaient mentalement à devoir faire face à leur ancienne meilleure amie. Hermione Granger avait fait partie intégrante de leur vie durant huit ans. Elle avait fait partie de toutes leurs aventures à l'école et les avait aidés à vaincre Voldemort. Après la guerre, Ron et elle s'étaient mis ensemble, et avaient été heureux pendant un an.
Les problèmes avaient commencé une fois que Hermione avait terminé sa septième année à Poudlard, qu'elle avait choisi de passer officiellement afin d'avoir les qualifications requises pour devenir guérisseuse. Pendant qu'elle était à Poudlard avec Ginny, Ron et Harry avaient pris un petit appartement donnant sur le Chemin de Traverse. Une fois sorties de l'école, Ginny et Harry s'étaient installés ensemble, et Ron s'était dit que la jeune femme et lui allaient en faire de même. Cependant, Hermione avait d'autres idées et lui avait clairement fait comprendre qu'elle n'était pas prête à vivre avec lui. Le roux avait pris son refus comme un rejet et les mois suivants virent s'étioler leur relation. Lorsqu'ils se séparèrent six mois plus tard, les choses étaient très tendues et il était impossible pour Hermione de continuer à faire partie de leur vie vu leur état d'esprit à ce moment-là. Malheureusement, la jeune femme avait dû couper les ponts lorsque tout le monde avait semblé prendre le parti de Ron, et personne n'avait plus entendu parler d'elle depuis.
« Si c'est trop difficile, je peux le faire seul », fit Harry.
« Non, répondit le roux en secouant la tête. Je suis ton partenaire, et nous allons le faire ensemble. De plus, je lui dois des excuses. Je l'ai traitée comme une moins que rien lorsque nous nous sommes séparés. J'aurais dû le faire il y a des années déjà, mais je n'en ai pas eu le courage. »
« Bienvenue au club », marmonna Harry.
Plusieurs fois il avait pensé à s'excuser auprès de celle qu'il considérait jadis comme sa sœur de cœur, et il avait déjà cherché à la recontacter lorsqu'il avait été à l'hôpital, mais il n'avait jamais été jusqu'au bout.
« Je pense que Hermione aura nos excuses à tous les deux aujourd'hui. »
« Je pense que oui, approuva Ron. Tu es prêt ? »
Harry hocha la tête, et prenant une grande inspiration, il poussa la porte. Les deux Aurors furent choqués par la scène qui les accueillit.
Drago était allongé sur un lit immaculé, Hermione assise à côté de lui. Les deux n'étaient pas plongés en pleine conversation mais plutôt occupés à s'embrasser à pleine bouche même depuis le seuil de la porte, ils pouvaient deviner la main du blond posée sous la jupe bleu foncé de la jeune femme, en haut de sa cuisse. Les deux Aurors étaient stupéfaits de la voir si peu professionnelle auprès d'un patient. Mais que diable pouvait-il être bien arrivé à la fille qu'ils avaient connu ? Elle ne pouvait pas avoir autant changé en trois ans et demi !
