C'est un moment du film que j'imagine très bien: juste avant le (super) discours de Kadaj aux enfants, alors qu'il se rend à la montagne. Kadaj a beau être mon méchant préféré, j'avoue que j'ai parfois un peu de difficulté à le cerner. Je lui ai ici donné une personnalité méprisante, ce qui lui convient le mieux, je crois. Dans plusieurs fanfics, il a l'air très faible, mais je le vois comme un être très fort, très charismatique malgré son jeune âge.


Je n'ai aucun respect pour mes frères. Loz et Yazoo, mes aînés, ceux qui n'aiment. Ils me servent, ils se battent pour moi, et ils gagnent. Je ne leur en demande pas davantage.

Je n'ai aucune pitié pour les enfants. J'ai besoin de leurs âmes pour purifier, fortifier la mienne. Je les dessécherai jusqu'à la moelle et je les abandonnerai dans le vide. Ils seront beaux, ils seront serviles, ils seront morts. Je ne leur en demande pas davantage.

Je n'ai aucune compassion pour ce monde qui m'a vu naître. Je ne suis qu'une aberration, qu'on m'a dit. Non, vous verrez ce qui est l'aberration. Celui qui perdra sera dans l'erreur. Je vais combattre cette planète entière et je vais gagner. Je vais semer la destruction et la mort, je vais être le signe du désespoir. Je vais gagner. Je n'en demande pas davantage.

Je n'ai aucun but précis à part celui de faire plaisir à ma tendre mère, à cette voix qui hante mon esprit. La retrouver, et enfin m'unir à elle. Je n'en demande pas davantage.

OoOoO

-Regardez ses yeux, regardez comme ils brillent!

-C'est l'énergie Mako, sans aucun doute. Il doit être un SOLDIER en permission…

Je suis bien tout ce que vous voulez… je serai la mort bientôt.

Je suis seul, sans mes deux idiots de frères à qui j'ai confié la mission de me trouver des enfants. Des enfants malades, atteints par le géostigma. Des enfants, ils seront faibles, faciles à manipuler. J'aime les enfants, à croire que je les hais. Je n'ai jamais eu leur enfance. Je suis encore un enfant. Le fils de Jenova. Éternellement son enfant.

Les rues de Nibelheim sont tièdes, calmes, et mon apparition semble causer la surprise générale. Des jeunes filles murmurent, excitées, à mon passage. Leurs existences mêlées sont pathétiques.

J'emprunte le chemin vers les montagnes. Les arbres sont blancs, ils irradient une lueur de diamant. Ce sont des piliers de blancheur, des rayons vivants de lune. Il n'y a rien à comprendre en ce monde. C'est le chaos ici-bas, le chaos et la beauté. Je dois bien le détruire pour y remettre de l'ordre. Jenova, mère, ta voix est celle de la raison. Il n'y a pas lieu de regretter la beauté qui disparaîtra. Tu es la beauté.

Le chemin est long à pied. Je veux en finir avec tout ça.

Enfin le lac. Une eau pure, cristalline. C'est ici que tout aura lieu. Je vais baptiser ces enfants au nom de ma mère, je vais les sanctifier et j'absorberai leurs enfances.

Et j'irai me battre, me battre au nom de ma mère, me battre pour la retrouver, me battre pour son amour, me battre pour, une fois pour toutes, en finir avec ce monde si absurde.