Bonjour, je vous laisse ici une histoire commencée depuis maintenant quelques mois/années. Elle n'est pas terminée mais bien avancée, j'ai plusieurs chapitres d'avance. Je pense que la publier me permettra de mieux avancer grâce à votre aide.
Je ne sais pas si il y aura de la romance (T ou M), mais ni suis pas opposée. Je classe donc l'histoire en T pour l'instant, on verra si je la reclasse plus tard !
Disclaimer : les personnages, lieux, etc… issus des imaginaires de J.K. Rowling et de S. Meyer ne m'appartiennent pas. A noter que j'utilise surtout l'univers d'Harry Potter et que c'est surtout les lieux et personnages de Twilight qui m'intéressent. Veuillez d'ailleurs me pardonner, je ne suis pas vraiment fan de Twilight et n'ai pas vu/lu beaucoup des films/livres…
Prologue
Un petit garçon de quelques années à peine se tordait nerveusement les mains. Il n'avait pas réussi et il savait que son oncle ne serait pas content. Il ne savait pas vraiment pourquoi c'est lui qui devait désherber tout le jardin alors qu'il faisait aussi chaud et que le cousin Dudley pouvait jouer avec ses copains. Avant il devait juste s'occuper de lui, mais oncle Vernon lui avait dit qu'il était maintenant assez grand pour payer ce qu'il leur devait. Payer quoi exactement et pourquoi, ça il ne le savait pas. L'oncle Vernon lui faisait peur, il ne se comportait pas avec lui comme avec Dudley. On aurait dit que l'oncle Vernon lui en voulait pour quelque chose. Heureusement, sa tante Pétunia était gentille quand ils étaient juste tous les deux.
Souvent, le week-end, lorsque Vernon et Dudley faisaient leurs sorties père-fils, Pétunia s'occupait exclusivement de lui. Elle lui faisait ce qu'il voulait à manger et elle lui faisait même des câlins. Il lui avait promis de n'en parler à personne, c'était leur secret elle lui avait dit. Il était heureux pendant les week-ends.
Il entendit la voiture de son oncle se garer dans l'allée de leur maison. Il commença à trembler alors que sa tante tentait de le rassurer en lui pressant gentiment l'épaule. Rien n'y fit. Il sursauta en entendant la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer.
L'homme-cachalot se dirigea vers la cuisine où l'attendait sa femme, comme tous les soirs. Dudley descendit en courant les escaliers pour sauter dans les bras de son père en lui souhaitant bon retour.
Pétunia avait les lèvres tellement pincées qu'elles se réduisaient à une mince ligne. Elle appréhendait autant – si ce n'est plus – la réaction de son mari. Elle savait que son mari avait ordonné à Harry de désherber entièrement le jardin en sachant qu'il ne pourrait jamais tout finir. Après tout Harry n'avait que cinq ans. Elle n'avait pas pu l'aider non plus, son mari aurait tout de suite compris et il aurait été dans une colère plus noire encore.
Elle savait désormais quoi faire et quoi dire pour éviter cette colère. Eviter ses poings et ses mots tout aussi destructeurs.
Cela faisait huit longues années qu'elle était mariée à Vernon est presque autant qu'elle le regrettait. Peu après leur mariage, en fait après leur rencontre avec les Potter, il avait commencé à être de plus en plus autoritaire. Elle avait dû arrêter de travailler et rester à la maison pour veiller à ce que tout soit parfait. Elle ne voulait pas divorcer, cela lui aurait fait honte, surtout si peu de temps après leur mariage. Ce serait admettre que Lily était une fois de plus meilleure qu'elle.
Elle était donc restée avec son mari, même si le peu d'amour qu'elle lui portait était rapidement parti. Puis elle avait eu Dudley et elle avait définitivement renoncé à la séparation, même après la première « correction ».
Harry était ensuite arrivé et elle l'avait d'abord détesté, il était le fruit de beaucoup d'amour et ses parents s'étaient sacrifiés pour qu'il survive. Il était l'enfant d'un couple qui était heureux. De plus il avait, elle en était déjà sûre à l'époque, ce qu'elle n'aurait jamais : de la magie.
Mais il lui rappelait également tellement sa sœur avec ses magnifiques yeux, il lui renvoyait tous ses regrets. Son mari, lui, détestait et détesterait toujours l'enfant. Ça aussi elle en était sûre. Elle n'avait finalement pas pu en vouloir à cet adorable et tellement calme enfant.
Cependant, elle ne pouvait pas le montrer à Vernon, elle savait qu'il lui donnerait une « correction » pour l'aider à « reprendre ses esprits », comme il aimait le dire. Alors elle l'avait aimé en secret, mais énormément. Même son propre enfant elle ne l'avait pas aimé autant. Il lui rappelait trop Vernon : obèse, capricieux, autoritaire… Son propre enfant la regardait comme si elle n'était rien, lui donnait des ordres.
Elle était, en somme, profondément malheureuse. Seul Harry avait de l'importance dans sa vie et lui apportait la force de vivre. Or, aujourd'hui elle avait peur pour ce tout petit garçon. Elle ne supporterait pas que son mari s'en prenne physiquement à lui.
C'est alors qu'apparut Vernon et avec lui, un tournant dans la vie de Pétunia. Elle devait prendre une décision car elle savait ce qu'il allait arriver. Vernon avait dû passer par le jardin pour être certain qu'effectivement le travail n'était pas fait. Il se tenait désormais devant eux, les joues rouges et le regard brillant de cruauté. Il dévisageait Harry qui lui fixait le sol carrelé. Harry tremblait de plus en plus fort sous l'intensité du regard posé sur lui.
Pétunia aussi tremblait, elle réfléchissait à toute vitesse.
Soudain elle arrêta de frissonner et se releva légèrement. Elle avait pris sa décision. Elle enleva sèchement la main de l'épaule de Harry et se tourna vers la cuisine. Harry lâcha un léger gémissement en sentant que sa tante n'était plus là.
Vernon sourit largement et s'adressa directement à Harry.
-Tu n'as pas fait ce que je t'avais demandé, mon garçon. Aujourd'hui, je vais t'apprendre ce qu'il en coûte de me désobéir.
-Mai…, tenta le petit brun.
-Et tu oses me répondre, rugit Vernon en élançant sa main vers la petite forme tremblotante.
Harry ferma les yeux en attendant le coup. Puis il y eu une sorte de bruit métallique et un soupir étouffé. Dudley cria d'une voix quelque peu aigue.
-Maman ! Qu'est-ce tu fais ? s'indigna le blondinet.
-Va dans ta chambre tout de suite, Dudley !
-Non. Papa a mal !
-Ne t'inquiète pas pour ça, monte tout de suite où ce sera gratin de brocoli et porc aux pruneaux ce soir.
Le petite réplique de Vernon regarda avec regret son père et colère sa mère avant de monter rapidement dans sa chambre.
Harry sentit une paire de bras l'entourer avec force et il cala instinctivement son nez dans le cou de Pétunia. Il sentit quelque chose d'humide sur son épaule et enfin un reniflement.
-Tata Tunie, demanda gentiment Harry.
-Ca va aller maintenant mon chéri. On prend nos affaires et on y va avant qu'il se réveille.
Harry la regarda drôlement, lui demandant silencieusement ce qu'il arrivait.
-On va partir loin, vraiment loin.
-Et oncle Vernon et cousin Dudley ?
-Eux ils vont rester ici et on ne les reverra plus, pas avant longtemps en tout cas, souffla Pétunia en embrassant Harry.
Harry sourit et hocha la tête.
C'est ainsi que la vie de Pétunia et d'Harry prit un nouveau tournant.
Elle aurait dû prévenir Albus Dumbledore, l'homme qui lui avait amené Harry, mais elle ne l'aimait pas. Elle le trouvait mauvais derrière ses airs de grand-père et elle lui reprochait intimement la mort de sœur. C'est pourquoi elle partit ce soir-là en emmenant ses effets personnels et toutes leurs économies, que Vernon n'avait jamais voulu mettre en banque depuis leur mariage. En somme assez d'argent pour partir loin sans soucis financiers.
Elle partit sans presque aucun regret, elle savait que de toute manière son fils serait toujours choyé par Vernon et même par son horrible tante, Marge. Elle ne savait pas l'aimer, elle ne saurait jamais l'aimer autant que Harry.
Sans laisser de mot, elle referma définitivement la porte de sa prison personnelle et appela un taxi pour l'aéroport, la première destination hors de l'Angleterre disponible serait la bonne.
Voilà la fin du prologue, je publie le premier chapitre dans la foulée. Dites-moi ce que vous en pensez ? J'ai bien peur de ne plus être objective avec le temps.
