Une fille trop intelligente pour son bien
Rien. Le vide. Le noir et rien d'autre.
Voilà la toute première réalisation qu'elle fit. Elle essaya d'ouvrir les yeux mais elle se rendit compte qu'elle les avait déjà ouverts.
Elle tourna la tête et vit de la lumière s'échapper du bas de la porte à sa gauche. Elle se redressa du sol à l'aide du mur, s'avança vers la porte et l'ouvrit. La lumière l'aveugla très vite. Elle cligna des yeux plusieurs fois pour que ses yeux s'ajustent à la luminosité, et découvrit une énorme pièce aux murs entièrement blanc, un bureau contre le mur en face d'elle, une porte d'un blanc cassé à sa droite, un porte par laquelle elle est sorti était entièrement rouge et une simple ampoule allumée au plafond.
Elle sursauta lorsqu'elle entendit la poignée de la porte s'abaisser. Elle retint son souffle automatiquement alors que des bruits de pas se firent entendre dans la pièce vide (enfin pratiquement vide). Elle ferma hermétiquement les yeux en espérant que l'homme soit là pour l'aider mais quand la voix froide et coupante comme la lame d'un couteau, résonna dans la pièce et elle sut que s'en était finit d'elle.
« Je n'ai pas envie que mon génie meure d'asphyxie. »
Elle prit une lentement inspiration toute tremblante.
« Maintenant tourne toi vers moi. »
Elle secoua la tête négativement et serra son t-shirt entre ses poings.
« J'ai dit : tourne-toi ! Crie l'homme. »
Elle sursauta de surprise et se tourna vers l'homme. L'homme devait faire à peu près 1m80, dans la vingtaine, assez musclé, il portait un costume chic, ses cheveux noir peignés avec soin sur le côté droit, ses yeux bleus comme la glace la fixer, un froncement de sourcil prononcé, les traits du visage plutôt fin, une légère barbe accompagnée par une faible moustache.
« Un homme d'affaire ? Se demande-t-elle. »
Elle se rendit compte qu'elle le fixait depuis 5 petites minutes et qu'entre-temps l'homme s'était rapproché pour être juste devant elle.
« Tu aimes ? C'est ta nouvelle "maison". Derrière la porte rouge c'est ta chambre, tu y trouveras un lit et une armoire, ici c'est ton bureau, tu travailleras pour moi et fera tout ce que je veux. Si tu veux manger ou aller aux toilettes, tu taperas trois fois contre la porte blanche. Pour te doucher on viendra te réveiller à cinq heures du matin et tu devras te changer avec les vêtements qu'on te donnera. Oh et si tu veux boire, on t'emmènera quatre bouteilles d'un demie litre pour trois jours. Tu n'as pas le droit de sortir de cette pièce sans y être invité ou suivit par un des hommes en charge de toi, lui dit l'homme. Compris ? Continue l'homme.
- Qui êtes-vous et pourquoi je suis ici ? Demande-t-elle incertaine.
- Tu es là parce que ton intelligence n'est pas passé inaperçu aux yeux de mes collèges surtout en un si jeune âge, dit-il avec un sourire narquois.
- Je vais devoir faire quoi ici ?
- Des calculs, des programmes, des schémas, des comptes bancaires et tous se qui t'es demandée.
- Et si je refuse ?
- Tu n'auras pas intérêt, lui répond l'homme d'une voix grave. »
Il se tourna et commença à partir vers la porte. Quand sa main posa sur la poignée, elle lui adressa de nouveau la parole.
« Vous ne m'avez pas répondu, lui fit-elle remarquer.
- De ?
- Qui êtes-vous ?
- Un homme d'affaire, lui répondit l'homme nonchalant.
- « J'avais donc raison. », pense-t-elle. Non, pas ça mais votre nom, reprend-t-elle à voix haute.
- Antoine Besso. »
Mr Besso sortit de la pièce et la porte se referma sur la forme frêle d'une petite fille.
Le nom de cette fille ? Rosalys, née le 20 Février 1997. Kidnappée le 19 Décembre 2002.
