Coucou!
Voici mon nouvel OS Thydia et je m'excuse pour cette attente. J'étais très inspirée, mais la vie privée obligeant, je ne pouvais pas le poster aussi vite que je l'aurai voulu.
En tout cas, je me demande si je ne vais pas me reconvertir dans la littérature romantique au lieu de bosser derrière un pc...
J'avais promis que je récrirai sur eux car je les a-d-o-r-e, mais vraiment. Je les trouve magnifique ensemble. Cette fois-ci j'inverse un peu les rôles par rapport au précédent pour montrer ainsi un autre côté de notre Lydia chérie. Il se déroule après l'épisode 16 de la saison 5, après son sauvetage d'Eichen House donc.
Il sera en deux parties (ou trois si c'est trop long) et commence assez doucement.
N'hésitez pas à donner votre avis =)
Bonne lecture!
Le soleil commençait à se coucher derrière la forêt de pins bordant Beacon Hills et Lydia regardait le ciel ocre avec admiration depuis la fenêtre de sa chambre à l'étage, une main plaquée contre la vitre.
Regarder le coucher et le lever du soleil était son remède pour fuir ses souvenirs d'Eichen House lorsque ses amis étaient en cours. La jeune femme ne disait rien à ce sujet, mais toutes les horreurs du lieu étaient ancrées bien fermement dans son esprit, venant la hanter tard le soir et jusqu'au petit matin, la privant d'un sommeil réparateur plus que nécessaire au vu de sa condition. Oui, en dépit de sa catatonie qui l'avait faite interner dans cet établissement de malheur, elle se souvenait de ces murs décrépis, de ce sol glacial et froid, de sa petite chambre misérable qui tenait plus de la cellule qu'autre chose, mais aussi de l'obsession morbide de l'infirmier pour sa peau et les aiguilles ainsi que les trépanations infligées par le Docteur Valack. Son corps ne réagissait plus certes, mais son esprit, lui, était vif.
Tout cela s'était déroulé dans un établissement dit ''médical''. C'était affligeant et tout à fait cauchemardesque.
Mis à part ce traumatisme, la banshee guérissait bien et sa tête ne lui donnait plus l'impression d'être transpercée de milles épines acérées. Il en était finit des voix du monde entier se déchaînant dans son esprit. Elle était néanmoins exténuée, ses insomnies n'arrangeant rien, et c'était la raison de son absence prolongée au lycée. Cet Enfer n'avait pas encore touché à sa fin.
Nathalie, ravagée par le remord de l'avoir enfermée là-bas, avait exigé que sa fille chérie reste à la maison tant que son état ne s'améliorerait pas. La différence, c'était qu'à présent sa mère acceptait que ses proches de la meute lui rendent visite. Elle les pensait responsables de toute cette situation apocalyptique, mais elle s'était royalement trompée. Ils étaient venus la sauver et elle ne les en remercierait jamais assez.
Lydia s'éloigna brutalement de la fenêtre, les paupières étroitement closes et la gorge nouée. Elle secoua vivement la tête comme pour chasser quelque chose puis elle s'empara de son téléphone portable sur la table de chevet et s'empressa d'écrire un sms. La réponse ne tarda pas à lui arriver dans une vibration discrète et parvint à lui soutirer son premier sourire de la journée. Même Malia et son éternel cynisme ne l'avaient pas amusée tout à l'heure.
Un léger soupire lui échappa et la lycéenne s'anima alors, s'activant à s'habiller un minimum. Il était hors de question de recevoir quelqu'un en pantalon de yoga et gros pull. Cela ne lui correspondait pas du tout.
Le fait qu'elle fasse un effort de présentation indiquait qu'elle commençait tout de même à mieux se porter.
Une fois vêtue de sa blouse vaporeuse bordeaux et d'une jupe noire moulante, la banshee prit enfin le temps d'observer son reflet plus de cinq secondes sans se défiler. Son visage de poupée avait repris des couleurs et sa chevelure de l'éclat et du volume, mais elle portait toujours les marques de la fatigue. Heureusement pour elle, le maquillage existait et elle savait en faire un excellent usage!
Elle se prit à sourire légèrement et à se dandiner en appliquant son fond de teint et son mascara, l'esprit vagabondant vers des contrées plus charmantes.
[Cannons – Temporary Romance]
Lydia patienta ce qui lui sembla être une heure, mais n'était en réalité que 40 minutes, avant que la sonnerie de la porte d'entrée ne retentisse. Elle s'admira une dernière fois dans le miroir en lissant sa jupe et adressa un sourire voluptueux à son reflet, galvanisée par la présence de l'invité sur son palier.
Chaque pas la rapprochant de la porte d'entrée la voyait de plus en plus fébrile et téméraire, un délicieux frisson d'adrénaline la traversant toute entière. En ouvrant la porte pour tomber nez-à-nez avec Theo Raeken, irrésistible avec sa barbe de quelques jours et vêtu d'un sweat-shirt bleu marine qui dessinait ses imposantes épaules ainsi que les muscles de ses bras, les derniers lambeaux d'angoisse s'envolèrent, laissant place à une douce fièvre qui allumait son regard émeraude presque félin et ornait ses lèvres charnues d'un sourire cajoleur.
- Ta mère n'est pas là ? S'enquit simplement la première chimère, la détaillant d'un regard admirateur, mais néanmoins surpris. Il ne s'attendait pas à la trouver ainsi, si assurée et resplendissante, alors qu'elle le toisait sans retenue.
- Forcément, sinon je ne t'aurais pas invité à venir, éluda la jeune femme en se décalant pour le laisser entrer, une décharge électrique la parcourant sous son regard revolver, ne prenant même pas la peine de réprimer son sourire satisfait ou même de le saluer. Tu as mis du temps à venir… Je n'aime pas attendre. Pas du tout.
Son commentaire impérieux et son regard suave, si différent de la délicate fleur qu'elle était d'accoutumée, le charmèrent et le prirent quelque peu au dépourvu.
Theo la suivit du regard lorsqu'elle lui passa devant de sa démarche chaloupée, irrémédiablement attiré par l'éclat de son incroyable chevelure et sa silhouette parfaite dont il devinait les courbes à travers le tissu, et il se délecta du parfum musqué qu'elle laissa dans son sillage.
- J'avais des choses à faire avec la meute avant. J'ai fait le plus vite possible.
Il parlait de sa meute, cette bande de chimères instables, bien sûr. Lydia savait, mais elle s'en fichait éperdument. Contrairement à ses camarades, la rouquine avait compris à sa sortie que Theo et sa troupe ne visaient pas à les blesser, sauf si ils se mettaient en travers de leur route.
Depuis l'épisode bouleversant d'Eichen House, Lydia était de toute façon devenue égoïste. Son propre bien-être était sa priorité et elle savait quoi faire pour enfin emprunter ce chemin.
- Est-ce que tu as mangé aujourd'hui, Lydia ? S'inquiéta soudainement Theo une fois la porte fermée à clefs, les isolant du reste du monde. Il s'approcha de la demoiselle à présent adossée au bureau, les coudes reposant derrière elle.
La façon dont il prononçait son prénom était ensorcelante.
- J'ai réussi à avaler de la glace et du soda avec Malia tout à l'heure, c'est un bon début, répondit la banshee d'un ton léger, presque taquin malgré le sujet qui était une énième source d'inquiétude pour ses proches. Elle le regarda approcher avec une appréhension teintée d'excitation à travers ses cils recourbés, la tête légèrement penchée sur le côté. Tu es gentil Theo.
Sa dernière remarque le fit rire dans sa barbe car vraiment ironique – c'était à lui qu'elle devait ce séjour en Enfer après tout - mais dans le fond, il était rassuré d'apprendre qu'elle s'alimentait de nouveau.
Le naturel revenant rapidement au galop, Theo s'arrêta face à elle et la dévisagea avec une ferveur stupéfiante, semblant la jauger du même coup, leurs doigts se frôlant, faisant ainsi circuler le courant entre eux. Il n'esquissa pourtant pas le moindre geste, attendant sereinement, du moins en apparence.
Lydia avança alors dangereusement son visage jusqu'à ce que leurs souffles se mêlent et leurs nez se touchent puis elle effleura sa nuque de trois doigts, tout doucement, comme la caresse d'une plume, en soutenant son regard avec aplomb.
Ce simple contact fut le déclencheur de la tempête qui s'ensuivit, comme le craquement d'une allumette, ténu, mais qui allume un brasier dévastateur.
Lydia captura ses lèvres en un fougueux baiser, leurs langues entamant aussitôt un ballet endiablé, alors qu'elle se pressait étroitement contre son torse puissant, espérant s'y fondre. Guère en reste, Theo la souleva de terre avec agilité, une main plaquée dans le bas de son dos pour la retenir tout en la sentant encore plus proche et l'assit sur le bureau sans jamais briser leur fiévreux baiser. Il adorait sentir son corps contre le sien. La jeune femme enroula les jambes autour de sa taille en mêlant ses doigts à sa chevelure coiffée, l'autre agrippant son sweat. Elle mordilla sa lèvre inférieure avant d'éloigner le visage et reprendre ses assauts sauvages dès que la frustration le faisait grogner dans un jeu taquin qui les rendait aussi fou l'un que l'autre.
Décidant qu'il l'avait laissée prendre le dessus assez longtemps, la chimère lui tourna le visage de côté à l'aide de ses doigts disposés de parts et d'autres de son menton, offrant ainsi sa nuque gracile à un chapelet de baisers. La rouquine se laissa faire avec délice, poussant de légers gémissements ponctués de rires alors qu'il mordillait la tendre peau sous son oreille, ondulant du bassin contre lui. Ses grondements presque animales furent étouffés par sa peau satinée, mais entendre cela provoqua une envolée de papillon dans le ventre de la jeune femme.
La banshee le força à se pencher sur elle d'une simple pression de jambes sur ses hanches et il obtempéra avec un sourire en coin qui la fit frémir, ses lèvres traçant un sillon ardent jusqu'à son décolleté alors qu'elle passait ses mains glacées sous son sweat, en quête de sa chaleur. Il remonta ses mains le long de ses cuisses de velours, entraînant ainsi la jupe dans la foulée.
Soudainement, la lycéenne recula le buste tandis que ses lèvres pulpeuses s'ourlaient d'un sourire facétieux, sa crinière balayant le bois sombre du bureau, et elle plaqua la main contre ses pectoraux, lui indiquant ainsi de s'arrêter.
- Je veux quitter la ville, murmura Lydia en battant des cils afin de l'attendrir, dessinant ses abdominaux à travers le tissu par des gestes lents et insoutenables pour le pauvre homme qui se débattait afin de garder le contrôle, caressant sa hanche de la pulpe des doigts. Cette annonce le déconcerta néanmoins et il fronça les sourcils. Rien que quelques jours.
- On est en plein milieu de la semaine.
- Tu ne vas pas me faire croire que tu te préoccupes du lycée..., marmonna Lydia dans un murmure lourd de sarcasme sans pour autant se départir de cette note suave qui faisait se dresser les poils sur ses bras, la tête rejetée en arrière afin de mieux le dévorer du regard.
- Non... Tu sais très bien que j'ai beaucoup de choses à faire et de toute façon on a la Bête qui court en ville. On ne peut pas partir et encore moins ensemble.
Lydia acquiesça d'un bref signe de tête en se mordillant la lèvre inférieure puis son regard émeraude perdu dans le vide se voila. Perplexe face à sa requête et ce brusque changement de comportement, il la dévisagea tout en posant une main rassurante sur sa jupe couvrant sa cuisse. Le jeune homme savait très bien à quoi elle pensait en cet instant.
- J'en ai marre d'être enfermée ici toute la journée et toute seule, à ressasser mon internement et toutes les horreurs que j'ai subi là-bas. Ca me terrorise nuit et jour. Je ne vois que ces tarés et leurs pratiques immondes qui auraient pu me tuer. Tout ça, ça m'a fait comprendre que je devais profiter de ma vie sans me poser de questions avant qu'il ne soit trop tard parce qu'ici, malheureusement, on est jamais à l'abri. Surtout pas nous. Maintenant je sais ce que je veux et ce dont j'ai besoin alors je vais le prendre. Et puis je pense avoir enduré assez pour exiger quelques jours de congés, non?
C'était la première fois de la soirée que son regard lumineux exprimait toute l'étendue de sa blessure encore grande ouverte en son âme et son esprit, mais également une farouche détermination, son ton restant malgré tout résolu et ses mains parfaitement immobiles sur le bureau. Theo ne pouvait que s'incliner devant tant de force de caractère et de sagesse alors qu'il était le responsable de son fléau.
- Va préparer ton sac, abdiqua la chimère en s'empara délicatement de sa main dans l'espoir de lui prouver sa sollicitude, y dessinant des cercles du pouce. Elle sourit alors, avec beaucoup de réserve car trop déchirée à l'intérieur, mais cela éclaira entièrement son visage de poupée comme si elle avait capturé le soleil tout entier. Prend pas trop de trucs et surtout dépêche-toi, il est déjà tard.
Theo s'écarta afin que la banshee descende de son perchoir de fortune, et se délecta du tendre baiser qu'elle lui offrit au passage avant de se diriger vers les escaliers d'un pas sautillant.
- Lydia... Pourquoi, après tout ce que je t'ai fait?
Pas que la situation lui déplaise, bien au contraire, mais c'était à cause de sa soif de pouvoir et son inconscience qu'elle s'était retrouvée enfermée à Eichen House, comme morte, et il ne parvenait pas à comprendre pourquoi elle l'accueillait dans son intimité avec tant d'ardeur pour s'abandonner dans ses bras. C'était irrationnel, vraiment pas ce que Lydia aurait fait en temps normal.
La lycéenne s'interrompit sur la première marche, la main reposant sur la rambarde de bois, puis elle lui lança un regard où brillait une curieuse flamme qu'il ne parvenait pas à identifier, une flamme qui semblait se répandre dans tout son être.
En revanche, elle, avait pleinement conscience de sa raison d'agir de façon si insensée. Cette flamme dans ses yeux, c'était la vie qu'il lui insufflait par sa simple présence, par sa passion débordante et sauvage qui ne les faisaient même pas se sentir coupables. Lorsqu'elle était dans ses bras, elle parvenait à oublier ses effroyables réminiscences, la douleur et le chagrin, toute cette mascarade qu'était son passé. Elle n'avait aucune prise sur ses sentiments, mais elle les accueillait avec plaisir. Avec lui, Lydia était enfin la femme qu'elle souhaitait, loin des créatures, des meurtres et des mystères même si il était un élément turbulent. Elle n'était qu'amour et volupté.
Elle était libre, tout simplement.
Après avoir été son bourreau – car elle n'oubliait pas la misère qu'il avait engendré, l'emportant dans ce tourbillon - ce maudit Theo Raeken était son véritable remède et elle l'acceptait totalement.
- Parce que t'es vraiment trop sexy, se contenta de répondre la rouquine avec un clin d'œil mutin, estimant qu'il ne méritait pas de savoir la vérité, s'il ne l'avait pas déjà devinée aux signaux qu'envoyait son corps. Je me dépêche!
Elle n'eut le temps de monter qu'une unique marche, avant de se retrouver plaquée contre le mur, la rambarde dans son dos la faisant à peine grimacer tant la fureur du baiser de la chimère était exquise, éclipsant ainsi tous ses tourments. Ses lèvres, la saveur la plus douce au monde pour la jeune femme, aspiraient ses soupirs lascifs alors qu'il enfonçait brutalement les doigts dans sa hanche, les autres perdus dans ses cheveux soyeux.
Lorsque la banshee se comportait ainsi, il perdait tous ses moyens.
- Ta mère et les autres vont péter un câble, murmura-t-il une fois le baiser rompu, à bout de souffle, soutenant son regard incandescent, refusant pourtant de la lâcher.
- Tant pis. Je fais ce que je veux, je suis une grande fille maintenant, rétorqua Lydia avec un haussement d'épaules désinvolte, se servant de la rambarde comme prétexte pour se rapprocher de lui, poitrine contre poitrine. Leur dire que je suis avec toi ne me pose aucun souci. Voir leurs têtes serait trop drôle !
Theo fit la moue en hochant la tête, pas friand de son idée qui lui vaudrait certainement une raclée. Son fan-club était déjà quasi-inexistant, pas la peine d'en rajouter une couche donc.
La jeune femme se hissa sur la pointe des pieds avant de déposer un chaste baiser sur ses lèvres, mais sa main glissant le long de son dos afin de dessiner l'arrondi de son postérieur pour finir caler dans sa poche indiquait clairement le fond de sa pensée.
Satisfait, mais surtout impatient, il lui donna une petite tape sur les fesses pour lui signaler qu'il était temps d'agir, un sourire espiègle jouant sur ses fines lèvres. La rouquine gloussa avant de s'élancer dans les escaliers, mettant rapidement le plus de distance entre eux afin de ne pas céder à la tentation. Enfin pas si vite.
Theo devait bien admettre que mettre les voiles avec elle, fuir le climat oppressant de Beacon Hills, serait bénéfique.
Cela lui permettrait de s'éclaircir les idées concernant le premier masque du Chirurgien maintenant en sa possession, mais aussi de se ressourcer auprès de cette femme radieuse qu'il avait manqué de détruire. Il ne l'avait pourtant pas voulu, elle n'était qu'un dommage collatéral. C'était donc l'occasion idéale pour lui de faire amende honorable, ce qu'il avait déjà commencé à faire en se rendant à Eichen pour la sauver même si on ne lui avait pas laissé le droit de le faire.
Le ciel était habillé de son manteau de nuit parsemé d'étoiles lorsqu'ils quittèrent enfin Beacon Hills, Theo au volant de son pick-up noir rutilant. Avant de partir, il était rentré chez ses parents adoptifs pour fourrer des affaires pêle-mêle dans un sac de toile tandis qu'elle se contentait de plier le strict minimum dans un sac à main et écrivait un petit mot à l'attention de sa mère. Elle n'avait aucune envie de lui causer plus d'inquiétude, mais il n'était pas non plus question de rester ainsi recluse à attendre Dieu sait quel miracle. Ce miracle, elle entendait bien le provoquer elle-même.
[Joe Hertz - At Your Touch]
Lydia était pieds nus, les jambes repliées sous elle et la tête appuyée contre la vitre alors qu'elle battait le rythme de la musique des doigts sur son genou, respirant enfin pleinement et ayant coupé son téléphone. A peine avait-elle mis le nez dehors en sa compagnie, la main fourrée dans la sienne, que le changement s'était opéré : son visage avait repris des couleurs et son sourire irradiait, lui donnant un air pimpant qui faisait plaisir à voir.
A présent, elle dévisageait la chimère sans la moindre gêne, la tête reposant dans la paume de sa main, continuant à battre distraitement le rythme dans ses cheveux,et elle repensait aux événements qui les avaient menés à cet instant.
La lycéenne revisitait son sauvetage à Eichen par Stiles, mais où Theo était bien présent également. Peu importe que cela soit pour attirer le hellhound ou pour faire bonne impression, elle s'en fichait. Il l'avait mise là-dedans, mais il était venu la chercher aussi, venant prêter maint forte à son meilleur ami qui refusait de l'abandonner, et cela comptait.
Bien sûr, elle était furieuse après lui et lorsqu'il était venu lui rendre visite chez sa mère, la fleur au fusil, elle avait hurlé à s'en briser la voix, juré et l'avait giflé à maintes reprises. Mais là encore, il était venu, et c'était probablement un peu pour cette raison qu'elle s'était retrouvée pendue à son cou, à l'embrasser désespérément.
C'était ça. Elle était désespérée, et maintenant, avec lui, elle était folle, mais elle préférait amplement cela.
La chimère conduisait depuis un quart d'heure seulement sans savoir où, n'osant pas l'interrompre dans ses rêveries, se contentant donc de prendre la direction de la côte et de s'éloigner le plus possible cette ville de malheur qui risquait d'être encore secouée en leur absence.
Ce n'était plus leur problème pour l'instant.
- Tu veux aller où ? S'enquit finalement Theo en la regardant à la dérobée, retenant un sourire devant la vision qui s'offrait à lui. Il appréciait la voir ainsi, si sereine. J'aime bien conduire et je sais que ça te détend, mais j'vais pas faire ça toute la nuit rien que pour toi.
- Sacramento. Ça te va? S'inquiéta la rouquine dans un murmure afin de ne pas percer cette bulle ouatée dans laquelle ils étaient enfermés qui la faisait se sentir bien dans sa peau comme ce n'était plus le cas depuis des semaines, voir des mois. Ou pire, des années mêmes.
- T'es raisonnable pour une fois, se contenta de faire remarquer le jeune homme avec un petit sourire énigmatique qui ne tarda pas à s'élargir alors qu'elle retroussait le nez, perplexe. Il pressa délicatement son genoux pour finalement y laisser sa main: Fais pas cette tête, c'est très bien. C'est pas trop loin donc je risque pas de m'endormir au volant.
La banshee poussa un petit cri en se redressant, ravie de se rendre à la capitale guère éloignée de chez eux, mais qui proposerait un véritable changement de décor. Ils n'avaient même plus l'occasion de sortir faire un tour car trop occupés ou blessés, c'était vraiment triste.
Elle quitta son petit coin confortable pour se mettre à genoux sur son siège et lui déposer un baiser à la commissure des lèvres, s' y attardant pour le plaisir, souriant contre sa joue râpeuse et y frottant son nez.
- Fais pas ton rabat-joie maintenant qu'on a un peu de temps libre toi et moi. Je compte bien en profiter et ça veut dire pas beaucoup de sommeil... Ou alors la journée.
Sa remarque le fit rire alors qu'il se laissait couvrir d'u chapelet de baisers avec un véritable régal, faisant courir les doigts le long de sa cuisse car la route droite ne nécessitait pas énormément de concentration. Malgré la partie de plaisir qui les attendaient, il voulait clarifier un point avec la banshee: pourraient-ils s'allier contre la Bête une fois démasquée?
Theo n'était pas stupide, il était bien conscient qu'il ne parviendrait pas à ses fins seul, et la meute de Scott, mais Lydia encore plus de par ses dons en constantes expansions, était un atout non négligeable.
- Dis-moi, tu serais prête à convaincre la meute de me laisser me battre contre la Bête avec vous?
La jeune femme recula vivement avec un soupir contrarié et croisa les bras sur la poitrine avant de se caler dans le fond de son siège.
Si elle quittait la ville, c'était justement pour ne pas avoir à gérer ce désastre! Était-il possible d'avoir cinq minutes de répit?
- Je ne veux pas qu'on en parle, ça nous pourrit assez la vie, marmonna la lycéenne en le foudroyant du regard, priant pour que la flamme ne s'éteigne pas si rapidement. Après le voyage ou même demain si tu veux Theo, mais pas cette nuit... S'il te plaît. De toute façon, tu feras ce que tu veux, comme d'habitude.
La chimère saisit l'éclair de désespoir dans ses prunelles smaragdines et décida de renoncer aussitôt son idée. Lydia était au bord de rupture et elle comptait sur lui pour se relever de sa souffrance. Il le lui devait et il le voulait.
Alors Theo arrêta la voiture au beau milieu de la route déserte et fondit sur ses lèvres pulpeuses étroitement serrées pour l'embrasser langoureusement, pressant légèrement sa cuisse, juste assez pour la sentir frémir. Il enfouissait ainsi l'animal cruel et avide au fond pour laisser l'être humain s'exprimer.
Dubitative, Lydia garda les yeux ouverts avant de s'abandonner entièrement avec ardeur à l'empire des sens, les mains jetées autour de son cou, la poitrine écrasée contre la sienne.
La saveur de ses lèvres, son souffle dans son cou, ses caresses lui faisaient perdre la notion de la réalité et elle priait pour cela tous les jours.
La lycéenne grimpa sur ses genoux, arquant le dos afin d'éviter le volant, et haleta lorsqu'il couvrit sa mâchoire puis sa nuque de baisers. Il enroula un bras autour de sa taille et découvrit une épaule de sa main libre pour s'attaquer à cette nouvelle parcelle de peau. Elle pencha la tête sur le côté afin de lui faciliter la tâche, glissant sa main entre leurs deux corps pour atteindre lentement, très lentement, la fermeture de son jean noir pour ensuite la poser franchement sur sa virilité. Elle mordilla la tendre peau de son cou en ondoyant comme un serpent, leurs hanches s'entrechoquant alors que la chimère insinuait une main sous sa blouse pour atteindre sa poitrine.
L'entendre gémir au creux de son oreille la fit frissonner de la tête aux pieds, sourire de satisfaction, mais lui rappela aussi qu'ils étaient au beau milieu de la route en rase campagne.
- Démarre, sinon on va jamais arriver là-bas et il est hors de questions que je passe la nuit dans une voiture, fit Lydia dans un murmure rauque non sans autorité alors qu'elle se détachait à contre-cœur, son désir embrasant son regard alors qu'elle détaillait ses bras musclés sous son sweat puis elle se concentra sur la route pour s'apaiser. Et je te préviens, je vais pas dormir dans un motel pourri. Pas moi.
Après Eichen House, elle estimait mériter un palace.
- Evidemment ma reine, se résigna Theo en se penchant sur elle pour l'embrasser une dernière fois avant de faire gronder le moteur et de reprendre la direction de la capitale Son ton était ironique, mais dans le fond, il était prêt à beaucoup pour la ramener à la lumière. Cette appellation la fit rosir de plaisir.
- J'exige un hôtel 5 étoiles et une suite avec un lit king-size et terrasse, fit la banshee en le contemplant d'un regard faussement hautain avant de s'approcher de nouveau afin de se blottir contre lui et caler la tête sur son épaule, le regard perdu sur le paysage défilant autour. Oh et le petit-déjeuner en chambre aussi et puis tu feras absolument tout ce que je t'ordonnerai.
- Déconne pas, on a pas les sous pour, la réprimanda-t-il en levant les yeux au ciel, mais ne pouvant retenir un petit sourire tout en accélérant, le pick-up s'enfonçant dans l'obscurité. C'était fou l'effet qu'elle lui faisait, il se reconnaissait à peine. On verra si t'es sage. C'est déjà énorme ce que je fais, tout le monde en ferait pas autant.
- T'es pas sérieux là? T'es un des pires enfoirés que je connaisse, mais je t'aime quand même, chuchota Lydia avec un naturel désarmant qui le fit sourciller alors qu'elle posait une main sur son avant-bras et savourait l'odeur de son eau de Cologne. En tout cas, tu te trompes. Stiles m'emmènerai à l'autre bout du monde si je lui demandai... Mais Stiles, c'est Stiles.
Se rendait-elle compte de ce qu'elle venait de dire? Oui.
Elle assumait tout, même les sentiments bien qu'il ne s'agisse pas non plus de l'amour avec un grand A, évitant ainsi une introspection inutile.
- Laisse ce pauvre gars tranquille, tu le martyrises, maugréa la chimère en repensant aux battements affolés du cœur de Stiles lorsqu'ils étaient venus à sa rescousse alors qu'il déposait distraitement un baiser sur le sommet de son crâne et couvrait sa main libre reposant dans son giron. Mais j'peux comprendre que tu le rendes dingue comme ça.
- Comme si tu étais un enfant de cœur avec lui... Maintenant tais-toi et roule, somma la banshee dans un chuchotement tout en remuant pour trouver une position plus confortable contre lui. Elle l'embrassa lentement pour appuyer sa consigne, mais avec passion, effaçant ainsi jusqu'aux noms de leurs proches dans leurs esprits, avant de reposer la tête sur son épaule. Et tu te battras avec nous, Theo. Je ferai le nécessaire pour qu'ils comprennent.
Sur ce, la banshee abaissa les paupières afin de mieux profiter de cette exquise trêve dans leur univers en ébullition, blottie contre cet animal sauvage qu'elle était parvenue à dompter grâce à son charme encore plus éclatant après son passage dans les ténèbres et qu'il l'avait métamorphosée à jamais.
C'était un nouveau chapitre pour une nouvelle Lydia qui s'épanouissait comme une fleur sous son toucher et succombant à l'ivresse de la passion.
