Salutations distinguées!

Me voici de retour dans un monde que je n'ai pas exploré depuis trop longtemps à mon goût...

Jack, tout sourire: Allons, allons, ça ne fait pas SI longtemps!

Ianto, dans son magnifique costume: Je ne suis pas sûr de ta perception du temps...

Meoi reprenant, tandis que le "couple" part dans des prises de têtes philosophiques: Bref, j'ai visionné la nouvelle saison de Torchwood, Children of Earth et... bah disons que j'ai été particulièrement inspirée par une scène choquante de cette saison... Aussi, vous qui ne l'avez pas vue, passez votre chemin, parce que ces One Shot sont de vrais SPOILERS!!

Ianto, curieux: De quoi parle-t-elle?

Meoi, alors que Jack me tue du regard: Eurh... Rien qui ne t'intéresse.

Bref, tout ça pour dire que ça m'a inspiré et que je vous en dirai plus à la fin de ce premier Shot, car, je vous le dis tout de suite, ce n'est pas mon seul Deus Ex Machina.

Sur ce, quelques précsions s'imposent:

Disclaimer: malgré toutce qu'il leur aura fait subir, l'équipe de Torchwood reste fidèle à Russel T. Davies, et ça me fout la haine...

Personnages: Jack/Ianto + Gwen/Rhys + Lika (perso rien qu'à moi, don't touch!)

Saison: 3!! SPOILER!!

rating: T (par précaution)

En espérant que cette hisoire n'en décevra pas trop, moi, j'avais besoin de l'écrire...

PS: HOMOPHOBES, ALLEZ VOUS FAIRE biiiiiiiiip


Deus Ex Machina 1

Cela ferait bientôt trois ans qu'elle était sur leurs traces. Le réseau identifié, il lui restait à rassembler les preuves et à agir en conséquence.

Une question importante subsistait : pourquoi ?

Pourquoi ici, pourquoi cette planète ?

Parce que ces balourds de la Police Galactique ne pouvaient rien y faire ?

Elle en doutait.

Installée dans un bâtiment proche de celui dans lequel les négociations avaient lieu, Lika attendait de trouver une idée, un moyen d'y entrer sans se faire remarquer, de savoir ce qu'il s'y passait. Bien qu'archaïques niveau technologie, ces humains étaient bien assez menaçants pour elle.

Ils étaient là depuis quatre jours et elle devait rassembler des preuves pour pouvoir agir.

Lika rongeait son frein, soignant son matériel médical et offensif. Bientôt, elle agirait.

Bientôt, pas encore.

*~oOo~*

Elle en était à amplifier la réception de son appareil d'écoute, une nouvelle fois modifié, mais avant qu'elle n'ait le temps de constater son échec, Lika entendit.

Les portes, les fenêtres, toutes les issues du bâtiment visé se verrouillèrent.

Montant du plus profond de ses entrailles, un cri d'alarme résonna dans son crâne : « Maintenant ! »

Plus de chichis, Lika enfila sa combinaison de protection pour ne pas être identifiée par ces « homos sapiens », attrapa son kit et activa la téléportation.

Le temps de préparation coûta la vie à ces humains agglutinés à la porte principale.

Lika n'en avait cure de ces êtres faibles, elle ne songeait qu'à son arrivée, espérant ne pas tomber sur l'un de ces humains, son explosion risquerait de la salir…

Heureusement pour elle, il n'y avait personne et, accompagnée par l'alarme du bâtiment, Lika pénétra dans la salle de négociations.

Son kit se fit bien lourd dans sa main, le poids de ses armes se faisant particulièrement sentir tandis qu'elle se rapprochait des dealers. Mais elle ne pouvait rien faire. Plutôt que cela, elle préféra concentrer son attention sur les deux négociateurs dont l'un braillait comme un Caratchac mal tué.

Son collègue dans les bras, Lika devina l'importance de l'humain le plus mal en point. Ni une ni deux, elle s'accroupit à côté de lui, sortit son matériel hors de vue des dealers et injecta une dose à l'humain.

Qui êtes-vous ?! Hurla de nouveau le plus coriace en tenant son camarade avec désespoir.

Elle daigna enfin le regarder, une nouvelle dose en main, mais son appareil intégré de reconnaissance faciale sonna.

« Jack Harkness »

Lui ? Ici ?... Bien ! Mieux que ce à quoi elle s'attendait.

Pas besoin de gâcher une dose pour lui.

Elle le vit s'éteindre peu de temps après, la même question sur les lèvres, inlassablement il répétait : « Est-ce qu'il vivra ? »

*~oOo~*

Le déplacement du corps suivit de la téléportation ne furent pas aisés : le corps était lourd !

Une fois en lieu sûr, Lika le déposa sur le lit de camp pour le recouvrir. Maintenant que le terme de sa mission approchait, elle devenait impatiente. Combien de temps ce Harkness mettrait-il à reprendre conscience ?

Au moins, maintenant, elle pouvait le localiser avec le traceur qu'elle lui avait glissé dans la poche.

*~oOo~*

-Numéro 13.

Gwen se faufila entre les corps à la recherche de son capitaine. Le numéro lui sauta aux yeux et la galloise ouvrit le sac en un geste vif et impatient.

-Allez, Jack !...

Si ça ne tenait qu'à elle, la brune le secouerait !

Mais heureusement pour lui, Harkness se réveilla.

-Ianto ! Où est Ianto ?

Il tourna la tête de tous côtés à la recherche de son amant. Gwen agrippa ses épaules larges, le forçant à la regarder.

-Jack ! Ils ne l'ont pas retrouvé. Qui est venu ? Jack ! Tu as vu son visage ?

-Non ! Je ne sais pas qui c'était, je… Nous devons les retrouver !

-J'ai déjà lancé des recherches, Jack, il n'y a rien pour le moment. Ils se sont volatilisés !

Le capitaine tiqua à cette précision. Son regard se perdit dans le vague alors qu'il réfléchissait puis, brusquement, il se leva en entraînant Gwen à sa suite.

-On ne peut pas disparaître, Gwen…

-Alors quoi ? C'est la faille ? Ne me dis pas que c'est ce Hart ! Parce que si c'est cet…

-Non, non ! Ecoute, Gwen ! Il y a des technologies que vous ne pourriez même pas envisager à votre époque, et…

-Un Agent du Temps ?

-… Possible, mais je n'y crois pas.

Le capitaine voulut sortir, mais les militaires lui bloquèrent le passage.

-Jack ! Nous sommes toujours en alerte. Ils ont décidé de suivre leur plan.

Le capitaine riva son regard bleu de Prusse dans celui de son amie.

-Quelle bande de…

-Jack ? Pourquoi ton manteau vibre ?

L'immortel fouillait déjà ses poches. Quand il découvrit le pisteur, ses yeux s'étrécirent.

-Jack ? Qu'est-ce que c'est ?

Au grand damne de la galloise –et sous le regard taciturne du militaire en poste-, Jack garda le silence et se dirigea vers la petite cafétéria. Gwen, furieuse, ne pouvait que suivre, n'attendant que le bon moment pour déverser sa bile. Alors, quand son portable sonna, elle se prépara à cracher sa hargne à la figure de sa malheureuse victime.

-Quoi ?!

-Passez-moi Harkness.

-… Jack, c'est pour toi.

Au regard lancé par le ténébreux, il était préférable pour elle d'écraser… du moins pour le moment.

-Harkness. Se présenta-t-il à l'appelant.

La discussion ne se fit que dans un sens et elle n'eut pas l'air de le satisfaire. Quand son tour vint de parler, Gwen ne comprit rien de ce qu'il disait. Seul mot reconnaissable : « Ianto ».

C'était le ravisseur. Au timbre de voix, il s'agissait d'une femme.

Au ton de Jack, les nouvelles étaient bonnes et à la fois mauvaises.

Le capitaine raccrocha, soucieux.

-Jack ! Qu'est ce qu'elle a dit ? Comment va Ianto ? Où sont-ils ?

-Je ne peux pas en parler. Elle n'a rien voulut me dire.

-Qui est-ce ?

-… Je ne suis pas sûr.

-Nom de Dieu, Jack ! Tu croies que je vais me contenter de ça ?!

-Il va bien falloir !

Le coup de gueule de l'immortel ferma le clapet de la galloise. Elle n'eut pas le temps de s'en remettre qu'une figure connue apparue : Frobisher venait aux nouvelles.

*~oOo~*

Rah ! Ce « capitaine » ! Quelle grande gueule ! Mais bon, elle devait s'en contenter, Lika n'avait que cela sous la main.

Jetant un œil à la pendule, Lika sortit une seringue qu'elle planta dans le corps recouvert de draps. C'est qu'il fallait le garder en bon état si la transaction devait s'effectuer ! Au moins était-elle en bonne voie.

Ayant encore quelques minutes devant elle, elle les utilisa pour manger sa ration matinale tout en fixant les écrans de contrôle.

Plus que quelques heures terriennes, juste quelques heures, et elle pourrait enfin agir !

*~oOo~*

-Frobisher ! Avant que vous ne partiez, j'aimerai que vous m'accordiez une dernière chose.

-Dîtes toujours.

-J'aimerai appeler ma fille.

Gwen ouvrit de grands yeux en fixant son capitaine, suffocante.

-Ta fille ?!

-S'il-vous-plaît. Insista-t-il sans tenir compte de sa subordonnée.

Frobisher fixa Jack quelques secondes avant de lui accorder cette ultime requête. D'un regard, il demanda à Bridget de lui passer son mobile.

-Merci.

Jack se leva pour s'éloigner de quelques pas. Gwen ne savait pas quoi penser et relança Frobisher sur un sujet.

-Pourrez-vous aider Lois Habiba ?

*~oOo~*

Le téléphone qu'elle s'était procurée vibra. Heureuse de sa victoire, Lika décrocha.

-Allô ?

-C'est moi, Harkness.

-Bien ! L'arrangement vous convient-il ?

-Que ferez-vous de ces informations ?

-Je les utiliserai contre les dealers et m'occuperai de leur cas.

-Vous me le promettez ?

-Avez-vous la moindre foutue idée du temps que j'ai investi dans ce dossier ?! Maintenant répondez : oui ou non ?

-Oui.

-Je saurai vous retrouver.

Elle coupa la communication, rageuse. Il se prenait pour qui, cet Harkness ?

*~oOo~*

Par tous les Zibouks de l'Univers, qu'il était lourd !

Lika était capable de porter son poids en armes et, armée comme elle l'était, c'était déjà le cas. Alors, devoir se trimbaler ce poids mort en plus…

Mais elle serra les dents et avança à un bon rythme, le véhicule qu'elle s'était approprié la mènerait en lieu et place sans qu'elle n'ait à se fatiguer. La téléportation, c'était bien, sauf qu'il y avait un périmètre de transfert limité, alors, il lui fallait se rapprocher de son objectif avant de pourvoir user ce son transport préféré.

Pour le moment, il lui fallait installer la masse dans le véhicule, et c'était plus compliqué qu'elle ne l'avait envisagé…

Après plusieurs essais infructueux, elle réussi tout de même à s'en sortir, ne restait plus qu'à rejoindre Harkness.

*~oOo~*

-Papa, je leur ai dit que tu étais le seul capable de nous aider.

Jack observa sa fille. Il la voyait encore, si jeune, en train de courir derrière sa balle rouge, riant aux éclats. Qu'était-il advenu de cette enfant adorée aux yeux pétillants quand il la faisait voler à bout de bras ? Elle avait vieillit, rattrapée par sa condition humaine. Comme il était dur d'être immortel.

-Et tu as eu raison.

Profitant de sa présence, Jack se pencha, heureux de toujours être obligé de se pencher sur elle, et lui baisa le front, la main caressant sa joue.

-Vous ne pouvez rien faire ! J'ai passé quarante années sur ce dossier ! J'ai étudié les fréquences sous toutes les dimensions ! Les 456 sont plus forts que nous, nous ne… AH !

La balle tirée dans le vieil ingénieur le fit geindre un long moment encore.

-J'espère pour vous que votre fille a raison, Harkness. Crû bon de lui préciser Johnson en le fixant d'un œil torve.

Jack hocha la tête, jeta un dernier regard à sa fille, retira son manteau militaire et se mit au travail.

*~oOo~*

L'ingénieur et Jack s'engueulaient pour la cinquième fois consécutive. Exaspérés, les témoins de la scène essayaient de se calmer les nerfs en s'occupant à autre chose, Johnson songeant sérieusement à s'entraîner au tir pour ne pas perdre de précieuse minutes en faisant exploser le cerveau d'Harkness, l'idée lui étant merveilleuse à imaginer.

-Vous n'êtes qu'un imbécile Dekker ! Vous auriez dû…

Mais la phrase de Jack fut interrompue par l'affolement des instruments. Sur le pied de guerre, les militaires désenclenchaient la sécurité de leurs automatiques, recherchant une cible à atteindre. Ils n'eurent pas à attendre longtemps : vers centre de la salle, dans une zone vide de militaires, une faille spatiale s'ouvrit. Sa couleur bleutée ne trompait pas et Jack se sentit sur le point de défaillir.

-Baissez vos armes, vous ne craignez rien. Intima le capitaine du futur.

-Qu'est-ce qu'il se passe, Harkness !

-C'est une personne qui pourra nous venir en aide.

Cet argument eut l'air de calmer les nerfs de la militaire, mais pas suffisamment pour qu'elle accepte de baisser ses armes.

Traînant une masse enroulée dans des couvertures, une femme à l'allure étrange sortie de la faille.

Le cœur de Jack se serra, ses mains se crispèrent. Tendu à craquer, il sentit la main de sa fille se cramponner à son bras. Elle qui voulait être rassurée, voilà qu'elle apaisait involontairement son père.

Le portail se ferma et la femme lâcha son paquet, brisant par la même le cœur du capitaine.

Alors c'était ainsi, Ianto était mort.

Un vide profond et intense étreignit ce qui lui restait de cœur, brisant ses espoirs à jamais. Comment pouvait-il penser ainsi ? Sa fille était là, elle et son petit-fils, Steven ! Ils comptaient sur lui !

Mais lui, il ne pouvait plus compter sur personne. Qui écouterait son histoire, désormais ? Ses anecdotes, ses histoires salaces ?... Qui consolerait son âme quand ses peurs remonteraient à la surface ? Qui réchaufferait sa couche les soirs d'insomnie, quand même l'alcool ne suffisait plus pour lui faire oublier ses démons passés ?

Qui remplacerait Ianto ?...

Sa vue se brouillait, sa respiration se saccada.

*~oOo~*

-Hep ! L'actrice SM, tu ferais mieux de baisser ton jouet avant de blesser quelqu'un.

Boulanu, à la fin ! Quel était cet accueil réservé à son arrivée ? La transaction était presque achevée, Harkness devait lui passer les enregistrements et il ne lui restait plus qu'à tuer les dealers. Rien qui ne mérita cette arrivée, en somme.

L'humaine habillée de cuir lui jeta un regard qui se voulait assassin.

Pauvre femme.

Ne voulant pas perdre plus de temps, Lika tourna son attention vers le « capitaine ».

-Harkness, dîtes à vos… Oh ! C'est pas vrai… Le voilà parti en déprime ! Quelle bande de primates, je vous jure…

L'alienne laissa échapper un grognement irrité qui surprit ses « ennemis ». Elle nota quelques tremblements dans les bras de ces faibles humains.

Un « Fascinant ! » lui parvint d'un humain particulièrement âgé.

Génial.

-Harkness ! J'ai pas toute la journée et votre monde non plus, d'après ce que j'ai pu observer !

Ses derniers mots ranimèrent l'ancien Agent du Temps. Elle le vit se redresser, le regard rivé sur la masse cachée par les couvertures.

-Laissez-la passer. Quémanda-t-il d'une voix trop calme pour être naturelle.

L'ordre donné, Lika abandonna son colis aux militaires pour se ranger au côté du capitaine.

-Bien ! Au travail, mon cher.

Les discussions devinrent pointues, hors de portée des humains de ce siècle. Les claviers claquaient sous les doigts rapides des deux être futuristes, les appareils étaient tournés, retournés, allumés, éteints, de nouveau rallumés après avoir été trafiqués.

Puis, vint l'illumination.

-Jack, vous nous faîtes perdre du temps.

Personne ne comprit, hormis le capitaine. Ne quittant pas son écran des yeux, il continuait à chercher une autre solution.

-Vous savez aussi bien que moi ce qu'il faudrait utiliser pour amplifier le signal.

-C'est vrai, mais c'est un pour des milliards.

L'argument eut l'air de faire réfléchir le chef de Torchwood.

-Harkness ! Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Demanda sèchement la militaire.

Jack ne répondit pas, préférant fixer sa fille droit dans les yeux.

-Papa ? De quoi parle-t-elle ?

C'est à ce moment que le vieil ingénieur eut l'air de comprendre.

-Oui ! C'est une idée de géni !

-Dekker !

-Un nouveau signal nous est parvenu : celui qui a tué cet homme qui s'est sauvé en 65 !

-Et alors ?

-Et alors ? Multiplions ce message et amplifions-le pour le renvoyer à l'expéditeur et ma mission sera terminée. Lâcha Lika avec indifférence tout en pianotant sur son ordinateur.

-Non ! Il y a forcément un autre moyen ! Argua Jack, au désespoir.

-Papa ?

-Désolée, mais c'est le seul moyen. C'est votre petit-fils ou des milliards d'autre, Harkness, des milliards ! Insista l'extraterrestre.

Comprenant enfin la situation, Alice Carter marcha vers son père, se rivant en face de lui.

-Refuse papa ! Tu n'as pas le droit d'accepter !

-Des milliards, Harkness ! Répéta Johnson.

-Papa ! C'est mon fils ! Ton petit-fils !

-Harkness !

-Papa !

-Je… Ils étaient tous suspendus à ses lèvres, humains comme alienne. C'est la seule solution.

-Non ! Steven !

Ce qui suivit restera à jamais gravé dans la mémoire de Lika. Ces humains la répugnaient : leur faiblesse, leur passivité, leur manque de combativité. Mais il y avait un aspect de ces êtres qu'elle n'avait jamais bien assez observés : leur passion. Une mère était visiblement prête à mourir pour sa progéniture, même si cette dernière pouvait sauver le monde d'un mal bien plus grand. Ces humains étaient comme des Salahanates, ces brins longs, fins et souples de son monde, qui ploient au gré du vent changeant mais qui jamais ne se brisent.

Elle n'aurait jamais imaginé ressentir autre chose que du dégoût pour ces êtres, mais la vision de cet enfant innocent et de sa mère au désespoir eurent de quoi lui déchirer ce voile qui lui obstruait les yeux. Si elle garda le silence après cette victoire sur ses dealers, ce n'était pas par suffisance, mais par respect.

Elle partageait la souffrance de cette femme.

Ne supportant plus ce spectacle, elle observa Jack.

L'immortel était en larmes. Ses mains étaient souillées du sang de son petit-fils et des larmes de sa fille. Avec cela, comment pourrait-il voir toutes ces vies qu'il sauvait ?

-Harkness… L'appela Lika dans un murmure.

-Johnson vous donnera vos enregistrements. Laissez-moi.

-Harkness. Vous allez devoir vous occuper de votre ami…

-Je sais. Je le remettrai à sa famille…

-Harkness ! Je refuse de placer une telle technologie dans les mains d'humains de cette époque ! C'est à vous de faire les injections !

-Bonté divine ! Mais de quoi parlez-vous ! Geignit le capitaine.

-Si vous voulez que votre ami survive, il va falloir continuer les injections !

Alors, l'extraterrestre tandis son kit au capitaine. Ce dernier leva un regard éberlué sur elle avant de tourner la tête vers sa fille qui tenait toujours le corps de son enfant.

-Non, Harkness. Vous savez aussi bien que moi que nous ne pouvons plus rien pour lui.

Les larmes inondèrent de nouveau le beau visage de l'immortel.

-Je… Je dois…

Mais il ne finit pas sa phrase, abandonnant Lika sur place. Il attrapa son manteau et s'enfuit plus qu'autre chose de cette pièce de malheur.

*~oOo~*

Ianto était étendu en face de lui, le kit médical de l'extraterrestre aux allures félines déposé à proximité.

Jack réfléchissait.

Qu'allait-il faire ? Steven était mort devant ses yeux, sa fille le maudira éternellement et lui devra vivre avec cette idée. Et il avait sauvé des milliards d'enfants.

Combien de temps pourrait-il encore supporter ce poids ?

Ce monde était constamment en danger et Jack en avait payé le prix.

Tosh, Owen, Suzie, Steven… et Ianto n'était pas passé loin. Il ne compta pas son frère, cette histoire était plus ancienne. Ni même toutes ces personnes qu'il n'avait pu sauver : Estelle, Lisa, le véritable Capitaine Jack Harkness…

Sa vie était un enfer, pourquoi devrait-il en partager un morceau avec lui, Ianto ?

Il ne méritait pas ça, certainement pas.

Au Diable cette Lika ! Gwen saura s'occuper d'Ianto, et bien mieux que lui, à l'évidence.

Déposant un ultime baiser sur les lèvres aimées, Jack glissa quelques mots à l'oreille de l'homme placé en état de stase avant de disparaître : « Au moins, tu vivras. »

*~oOo~*

-La route s'arrête là ! Il aurait pu choisir un endroit plus accessible… Râla Rhys.

-Bien sûr, un bar aurait mieux fait l'affaire… Répliqua une Gwen ironique. Rhys ! Je suis enceinte, pas à l'agonie !

Ils sortirent de la voiture pour continuer à pied, gravissant la butte avec entrain. Six mois que Jack avait coupé les ponts, les laissant incertains quant à sa situation.

-Jack ! Je suis si heureuse de te revoir ! Lança la jeune femme ronde en prenant le capitaine dans ses bras.

-Moi aussi, je suis très heureux… Gwen.

La galloise s'écarta de lui en remarquant le changement d'attitude. Gwen avait tout préparé, et savait parfaitement ce qui attirait l'attention de Jack… Ou plutôt qui.

-Ca fait un bail, Jack.

Les regards s'accrochèrent. Gwen attrapa la main de son mari pour qu'ils s'éloignent un peu, laissant aux deux amants un peu d'intimité. Une discussion devait avoir lieu.

-Ianto… Tu as l'air… en forme.

-Oui. Grâce à Gwen… et à Rhys.

Un voile de culpabilité voila brièvement ce visage tant recherché par le gallois. Combien de fois avait-il crû le reconnaître dans la foule ? Il ne le savait même plus. Quand Gwen lui avait annoncé ce rendez-vous, Ianto se rappel de sa joie et de son impatience. Il avait passé l'après-midi à enfiler et retirer ses costumes, pour finalement choisir un jean et sa veste noire, celle qu'il portait lors de leur première rencontre.

-Jack, je comprends. Après ce qu'il s'est passé, tu as voulu m'éloigner pour ma sécurité mais,…

-Mais quoi ?

-Mais je t'aime et je refuse de t'abandonner. Tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça.

Les yeux du Capitaine s'étrécirent.

-Tu ne comprends pas, Ianto. Je ne supporterai pas de te perdre.

-Et tu crois qu'en m'éloignant de toi, je vivrai plus longtemps ?

-Oui, j'en suis sûr.

-Et qu'est-ce qui te fait croire que dans les minutes qui viennent je ne vais pas me faire renverser par une voiture et mourir de façon pitoyable au bord de la route ?

-Je…

-Tu ?

Le silence s'étendant, Ianto reprit la parole.

-Tu n'as pas idée à quel point tu m'as manqué… Commença le jeune homme en s'approchant lentement de son Capitaine, son cher Capitaine.

-Tu ne dois pas, Ianto…

-Pourquoi ? Tu ne m'aimes plus ? Tu ne veux plus que nous formions un couple ?

Le dernier mot eut le bon goût de provoquer une légère détente dans le traits adorés de son immortel.

-Justement, Ianto, je t'aime trop pour ça. Ici, tu te trouveras quelqu'un d'autre avec qui tu vieilliras…

-Et si je n'en ai pas envie ?

-Ianto, ne complique pas les choses…

Les deux murmuraient à présents, de plus en plus proches, Ianto n'ayant cessé d'avancer. Gwen leur accorda encore quelques instants, puis, ses hormones reprenant le dessus, sa joie de retrouver Jack l'obligea à retourner sur ses pas.

-Désolée, mais là, j'en peux plus ! Jack, qu'est ce qu'on fait, maintenant ?

-On ne fait rien, Gwen.

-Comment ça ?

L'attitude des deux hommes la rendit suspicieuse. Jack lui faisait face, inchangé et pourtant plus… vieux. Ianto, lui, observait les lumières de la ville, dos tourné à la future mère et son mari.

-Vous allez reprendre le cour de votre vie et m'oublier. J'ai parcouru cette Terre durant si longtemps… Plus rien ne m'y rattache, j'ai l'impression d'évoluer dans un cimetière.

-Que… Non, Jack ! On ne peut pas faire ça ! La faille est toujours active, les gens ont besoin de nous, je…

-Vous allez devenir parents, Gwen. Un enfant a besoin de grandir avec ses parents. Je ne te laisserai pas faire la même erreur que moi, Gwen, tu vaux mieux que cela. L'UNIT s'occupera de tout ça, désormais.

-Mais, Jack, qu'est ce que tu vas faire ?

-Un vaisseau m'attend. Il part à la découverte de lieux que tu n'imaginerais même pas dans tes rêves, Gwen…

-Jack ! Tu ne peux pas fuir comme ça ! Tu as pensé à Ianto ?

-Gwen… Tenta de la calmer Rhys.

-Non ! Tu ne peux pas, Jack ! Tu n'as pas le droit !

-Gwen ! Je pars avec lui…

La déclaration d'Ianto laissa la galloise sans voix, fait exceptionnel.

-Mais, vous… vous allez revenir ?

La demande de la jeune femme fit sourire les deux amants.

-Evidemment, Gwen ! Je ne veux pas manquer « Rhys Junior » ! La rassura son compatriote.

-Tiens ! Tu voies que c'est un super nom ! Lança ironiquement le futur papa.

-Oh ! Ianto, Jack, vous allez me maquez !!

La galloise ne retint plus ses larmes et obligea les deux hommes à venir dans ses bras pour des embrassades un peu mouillées.

-Il va falloir que l'on y aille… Oh fait, merci pour le bracelet ! Lança Jack.

-C'est 50 £ !

-Mets ça sur mon compte, Rhys !

Et sur ces derniers échanges amicaux, Jack attira Ianto auprès de lui. Triturant sa montre, un faisceau descendit du ciel pour les emporter. Les deux hommes saluèrent une dernière fois leurs deux amis et disparurent pour de bon, sous les adieux répétés de la jeune femme.

-Rhys Junior, hein ? Je trouve que ça sonne bien…

-Dis pas de bêtise, mon chéri !

-Quoi ? Allez, Gwen !

Et c'est en se chamaillant que le couple de futurs parents retourna à la voiture, espérant sincèrement que le capitaine tiendrait promesse.


Note: Deus ex Machina=Intervention d'un Dieu descendu de la scène au moyen d'une machine (dans les pièces de théâtre). Dénouement plus heureux que vraisemblable d'une situation tragique. [.fr]


La fin est un tatinet niaiseuse, je le conçoie, mai au moins, maintenant, vous connaissez mon plan: réécrire cette fichue histoire!!

Parce que IANTO est à JACK et qu'il ne DOIT PAS MOURIR! GRRRRRRRRR!

Jack, alors qu'Ianto fixe un point dans le vide: Bon objectif.

Meoi, explosant un vase pour me calmer: Je vous remercie, Cap'taine.

Sur ce, j'espère que vous serez au moins curieux de découvrir les autres scénarii que j'ai imaginés pour contrer ce sacrifice injustifié de mon peronnage préféré! Rusel T. Davies m'a fait pleurer et il va me le faire payer! Sephy ne pleure pas pour une série, et elle va le faire regretter à celui qui a réussi cet exploit!

*en larmes*

MON IANTO CHERIIIIIIIII!!!

*pleure comme un bébé*

Jack, mort de rire: Allons, allons! Arrête de pleurer et va sauver mon petit ami!

Ianto, alors que l'auteur fonce à son ordi, ragaillardie: "Petit ami"?

Jack, se frottant les yeux, las: Ne me dis pas que tu bug encore là-dessus...

See you! ;D