Titre : Peau-de-Wraith

Auteur : Rieval

Résumé : Le conte de Peau-d'âne de Charles Perrault revisité façon SGA.

Genre : conte de fées avec drame, humour, romance et virgin !Roro : j'adore mon Rodney en vierge effarouchée … et puis de toute manière, les Princesses de contes de fées sont toujours pucelles, non ? Donc, je respecte les canons du genre, c'est tout. Slash, McShep.

Disclaimer : pas à moi ! Un grand merci à Charles Perrault et aux contes de ma mère l'Oye !


Il était une fois un Roi …

Son nom était Acastus Kolya.

Certains n'hésitaient pas à dire qu'il était sans aucun doute le plus grand Roi qui ait jamais vécu, ayant ramené, après des années de guerre, la paix dans tout le royaume. Ses voisins le craignaient mais surtout, ils l'enviaient.

C'est que ce grand Roi possédait deux grands trésors : une femme d'une beauté sans égal et l'arme la plus redoutée qui soit.

Un Wraith.

Le Roi avait, lors d'une de ses tentatives de conquête, ramené l'étrange animal. De là où il venait, le royaume de Lantéa, les wraiths étaient légion et détruisaient tout. Bien entendu, le Roi avait promptement décidé que le royaume de Lantéa n'en valait pas la peine et, oubliant tout rêve de conquête, était revenu au Royaume. Il avait juste décidé de ramener de Lantéa ce petit souvenir.

La bête était enchaînée dans la salle du trône, à la vue de tous. Sa simple présence suffisait à calmer les esprits des dignitaires voisins qui, lors de visites au palais, auraient éventuellement maintenu quelques velléités belliqueuses à l'encontre du Royaume et de son actuel dirigeant.

C'est que la chose était terrible. Son apparence certes était humaine mais ses longs cheveux d'argent, filasses et raides, tombant jusqu'à terre, ses dents jaunes et acérées et les cris gutturaux qu'il lançait parfois en tirant sur la chaîne, glaçaient le sang et figeaient sur place les plus braves.

C'était en partie grâce au wraith que le Roi avait obtenu la paix et qu'il la maintenait. C'est que la bête était immortelle ! Il suffisait pour la sustenter de lui fournir une vie. Et parfois, lorsqu'il sentait les tumultes de la révolte gronder dans les campagnes, le Roi faisait capturer quelques meneurs et les offrait au wraith.

Le spectacle était terrible. Les cris de l'effroyables destin des sacrifiés résonnaient dans tous le palais puis le Roi ordonnait que leurs corps sans vie, pauvres momies blanches que le vent pouvait réduire en poussière, soient laissés quelques temps à la vue de tous … au cas où (il était un Roi prévoyant, croyant en la vertu de la « leçon »).

La chose était on ne peut plus efficace, et il fallait bien dire qu'il y avait longtemps maintenant que le wraith ne s'était pas mis un petit quelque chose sous la dent.

Depuis quelques années, le Roi avait en effet trouvé une autre arme : la science.

Tout le monde le sait, la science peut tout, le bien comme le mal. Elle peut libérer l'homme ou l'asservir. Mais encore faut-il la dompter. La science est en effet comme un animal : à l'état sauvage, elle est votre pire ennemie, apprivoisée, elle se donne à vous sans retenue.

Pour son premier mariage, le Roi avait épousé une femme d'une grande beauté. Compagne fidèle, elle lui donna deux beaux enfants, un garçon, Meredith, et une fille, Jeannie. Lorsque sa femme mourut, après plus de 15 années d'hymen sans nuage, emportée par une mystérieuse fièvre, elle fit promettre au Roi de ne prendre pour épouse qu'une femme plus belle qu'elle. Sûre de ses attributs, elle pensait s'assurer ainsi qu'il ne pourrait se remarier et asseoir ainsi son fils sur le trône. Le Roi jura, les larmes aux yeux, et la Reine entre ses bras mourut.

Bien entendu, le Roi se remaria. Il avait été ravi de pouvoir tester le nouveau virus développé par ses scientifiques, appréciant son efficacité. C'était une arme redoutable : l'on pouvait décider qui tomberait malade, juste en identifiant la bonne séquence ADN (le Roi ignorait de quoi il était question mais le mot sonnait bien, surtout s'il sonnait aussi le trépas de ses ennemis personnels).

Oui, la science était réellement une merveilleuse alliée.

Pour respecter le serment qu'il avait fait à sa femme (le Roi était ainsi, sans aucun scrupule mais parfois s'en tenait avec la plus extrême vigueur à certains principes moraux qu'il décidait être supérieurs), il prit pour épouse une femme qui était non seulement encore plus belle que sa première femme mais aussi brillante.

Samantha de la famille Carter était le leader de son équipe scientifique et en fait, c'était elle qui lui avait soufflé le nom de la personne sur laquelle testé le virus (ce n'avait été qu'une simple suggestion, bien entendu).

Ce furent 15 autres années de Gloire pour le couple. Grâce aux talents de stratège du Roi et à l'ingéniosité scientifique de Samantha, le royaume annexa pratiquement toutes les principautés alentours.

Le couple était diaboliquement bien assorti.

Mais le sort est parfois cruel … la belle et fRoide Samantha fit un jour une chute de cheval (non, non, non, il s'agissait bien, je vous assure d'un accident !). Se sachant mourante et se rappelant combien le Roi son époux faisait haute affaire de respecter la parole d'un mourrant, elle lui fit promettre la chose suivante : « promettez moi, mon aimé, de ne donner votre foi qu'à la seule condition que votre choix se porte sur quelqu'un de plus brillant que moi ». Samantha, qui avait confiance en son intelligence il est vrai incroyable, regardait cette promesse comme l'assurance qu'aucune de ses recherches ne seraient réutilisées par une autre scientifique.

Le Roi jura, la reine mourut … et c'est là que commence notre histoire.

et un Prince.

Meredith en était à sa seconde simulation sur l'étrange objet qu'ils avaient trouvé près d'un temple dédié aux Anciens lorsqu'un des hérauts du Roi entra en trombe dans son laboratoire. Bien entendu, il l'ignora. Non pas qu'il ne l'ai pas vu entrer. Non, c'était juste qu'il avait plus urgent à faire. De toute manière, l'homme ne devait pas être là pour lui. Il devait certainement être à la recherche de cette fille, Halley (1), qui avait pris le SGC (Service du Génie (2) Central) en main après le décès de la reine Samantha.

Meredith la trouvait pire que sa marâtre.

Oh, bien entendu, elles étaient toutes deux très belles, blondes comme les blés, avec des yeux de la couleur d'un lac en été, et doté d'un cerveau. Du moins, contrairement à d'autres blondes, elles savaient toutes les deux s'en servir. Fort bien en fait, si l'on en jugeait l'activité florissante du SGC. Mais Meredith s'était toujours senti extrêmement mal à l'aise en leur compagnie … surtout depuis le jour où sa sœur, Jeannie, était morte dans un des nombreux « accidents » qui semblaient émailler la vie quotidienne du SGC (ces accidents arrivaient surtout aux blondes un peu trop jolies ET un peu trop intelligentes).

Depuis ce jour funeste, Meredith avait compris qu'il lui fallait être prudent. Et si jamais la Reine ou Halley ne l'avaient considéré comme un rival (et Meredith n'avait jamais autant remercié le ciel d'être né mâle !) c'était parce que sa brillante intelligence (car il savait qu'il surpassait la reine et sa seconde en toute chose cérébrale), il ne l'avait pas investie dans la recherche scientifique. Il était un passionné … d'histoire. D'archéologie pour être plus exact.

Ne vous méprenez pas cher lecteur ! Meredith était lui aussi un chercheur, lui aussi un scientifique mais sa passion ne concernait ni l'atome, ni les molécules, ou moins encore la génétique. Il aimait par dessus tout l'Art des Anciens.

Ce peuple avait vécu il y avait plus de 10 000 ans de cela. Ils avaient disparu un jour sans laisser de trace laissant derrière eux leur temples. Heureusement pour Meredith, ils étaient peu nombreux ceux qui étudiaient les Anciens. Et heureusement aussi pour lui, tout le monde ignorait que derrière ce que certains appelaient « l'Art des Anciens » se cachait en fait une formidable technologie !

Meredith étudiait donc ce qui semblait être un transporteur de matière (Ah ! Et dire que Halley était persuadée qu'il aimait juste les jolies couleurs et les formes élégantes des objets anciens, quelle idiote !) lorsque le héraut du Roi entra et contre toute attente, lui annonça que le Roi son père voulait le voir de toute urgence.

Meredith faillit en faire tomber le transporteur de matière. C'était un choc ! Il n'avait pas vu son père depuis … et bien depuis la mort de Jeannie, il y avait maintenant 5 ans de cela. En fait, en plus de 20 ans, Meredith n'avait vu son père qu'en deux occasions identiques : des funérailles, celles de sa mère et celles de Jeannie.

C'est donc avec la peur au ventre que le prince se présenta au Roi.

A suivre …

(1) Jennifer Halley est le petit prodige que Sam tutore dans l'épisode « Prodige », 419.

(2) Le « génie » désigne aussi un ensemble d'arts ou de techniques. Ainsi parle t-on du génie militaire qui vise l'ensemble des techniques concernant les travaux de déblaiement, de fortification, de l'aménagement des moyens de communication, des transmissions.