DISCLAIMER : Bien entendu, Harry Potter, son monde et ses personnages ne m'appartiennent pas.

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CHAPITRE 1: Les stades de cuisson de la citrouille.

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« Je ne suis pas d'accord ! Tu ne peux pas dire que James Potter est le meilleur parti de tous les septièmes années ! »

Eurydice se tourna vers Lily et se mit à la fixer comme si celle-ci venait de sortir une énormité.

« Je t'accorde que sur le plan financier il est plutôt bien parti … » consenti Lily, mais Eurydice l'interrompit aussitôt, les yeux brillants de plus d'étoiles qu'il n'y en avait dans la ceinture d'Orion.

« Non mais tu as vu son physique ? Une réincarnation de Dieu grec ! Merlin lui-même n'aurait pas pu le faire plus parfait !

- Non, non, non ! Pour être beau un homme doit avoir le regard brillant d'ingéniosité, d'intelligence. Potter, lui, il a le regard vitreux d'un poulpe en rut ! Il transpire la bêtise et la puérilité ! Et il n'a même pas un soupçon de style « vilain garçon » pour rattraper le reste. Tu sais que je ne porte pas Black dans mon cœur mais je le placerais devant Potter sur la liste pour son côté rebelle sauvage ténébreux, et ce, même si il a été déshérité. »

C'est le moment que choisi Calliopé pour rejoindre la conversation. Eurydice regardait ses doigts d'un air désintéressé, comme à chaque fois qu'elles étaient en désaccord.

« Tu ne peux pas nier que Black a un côté mystérieux, tendance enfance pourrie, qui lui confère un charme auquel Potter ne peut prétendre avec sa famille sans squelette dans le placard. »

À deux contre une, Eurydice allait être obligée de lâcher l'affaire et de trouver un nouveau prétendant au titre très convoité de « meilleur parti des septièmes années » car il était certain que même si Black précédait Potter dans cette liste, il n'en figurait pas à la première place, loin de là !

Elle émit un claquement de langue signifiant son mécontentement, mais ne releva pas. Elle admettait sa défaite. Lily en profita pour retourner à ce que elle était en train de faire. L'image de Potter, prenant une pause ridicule tandis qu'un sculpteur en toge, ressemblant étrangement à Pettigrow, achevait de tailler une feuille de vigne sur son bas ventre s'imposa à son esprit et lui arracha un léger sourire. Difficile pour elle de se concentrer sur l'étude des runes avec tout ça.

D'ailleurs, Eurydice ne tarda pas à revenir à la charge. Elle ferma son livre dans un claquement sourd que Lily soupçonna être fortuit et la regarda fixement, ses lunettes carrées ayant glissé au bout de son nez.

« Comment est-ce que tu peux dire que Potter est idiot, alors que vous vous talonnez dans toutes les matières ? »

Facile, la réponse était déjà toute trouvée.

Je ne dis pas qu'il est foncièrement bête, simplement qu'il en a l'air. Il y a une nuance. »

Elle fronça le nez, réfléchissant à ce que Lily venait d'avancer, puis haussa les épaules, signifiant qu'elle comprenait l'argument. Vu la grimace qu'elle fit à devoir retrouver la page à laquelle elle s'était arrêtée, Lily eu raison de penser qu'elle n'avait pas claqué son grimoire dans un geste théâtral, même si, elle le reconnaissait, cela avait été du plus bel effet.

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Cela faisait maintenant un mois et demi que cette conversation ponctuait leurs moments de relâche, Eurydice ne se lassant pas de leur proposer de nouveaux noms, et de revenir régulièrement à celui de Potter, au cas où elles auraient changé d'avis.

De nouveaux arguments arrivaient de temps en temps, passant de ses prouesses en Quidditch à sa manière de tenir tête à l'affreux concierge, mais aucun ne réussissait à convaincre Lily. Non, pour elle, le meilleur parti des septièmes années devait forcément se trouver chez les Serdaigle, parce qu'il était bien beau d'être en tête du classement en ce moment, mais pour être vraiment le meilleur, il fallait être capable de le rester dans les prochaines années, et c'était là, entre autre, que Lily émettait un très fort doute concernant la capacité des différents Gryffondor à vivre une vie intéressante, riche en émotion, décente et intellectuellement captivante. Si pour Black et Potter la notion de décence faisait cruellement défaut, il manquait à Lupin la richesse de surprise et d'émotion, et à Pettigrow ... Un peu de tout ça réunit.

Le coucou accroché par Calliopé au-dessus de son lit sonna 19h et les sorti toutes trois de la torpeur dans laquelle elles avaient replongé. Lily leva le nez de son manuel pour voir Eurydice s'étirer bruyamment. Elle en profitait pour pousser Calliopé, assise à côté d'elle. Celle-ci lui répondit d'une tape sur l'épaule en lui intimant de « dégager ».

Lily se secoua à son tour, le sourire aux lèvres, sans savoir vraiment pourquoi, mais les repas avaient toujours été ses moments préférés de la journée.

Vous n'auriez pas vu ma deuxième chaussure ? Calliopé s'affala sous son lit, tendant les bras dans l'obscurité et le bazar.

Accio chaussure gauche ! »

L'objet en question décolla de derrière la porte de la chambre pour atterrir dans la main d'Eurydice qui lui jeta sans ménagement.

Tiens ! Et active toi, j'ai faim ! »

Lily en profitait pour se tresser les cheveux pendant qu'Eurydice rajustait son chemisier dans sa jupe et que Calliopé terminait de faire ses lacets. L'une des deux lui lança son badge de préfète en chef qu'elle épingla sur le revers de sa veste.

« On mange quoi ce soir ? Quelqu'un a regardé le menu sur le tableau d'affichage ? » Questionna Eurydice tandis qu'elles descendaient toutes trois dans la salle commune.

Mérope et Anastasie les attendaient devant la porte, prête à se mettre en marche.

Hum, je crois que c'est tourte à la bièraubeurre, entre autre. En tout cas moi c'est ce que je prendrai. » lui répondit Mérope. Eurydice s'en frotta les mains d'envie.

Les couloirs étaient à peu près vides à cette heure-là, la cohue d'élève préférant dîner un peu plus tard la majorité du temps. Lily avait ses petits rituels et sa place sur le banc des Gryffondors en faisait parti. Elle détestait ne pas manger à la même place que d'habitude, ce qui impliquait le fait de devoir descendre à une heure où il n'y avait pas encore foule.

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La grande salle n'était occupée que par quelques Serpentards plus jeunes et deux enseignants le nez dans leur assiette. McGonagall fit son entrée en même temps qu'elles, par une porte dérobée dans le fond de la salle, derrière la table qui leur était réservée. Son regard croisa celui de Lily et elle lui fit signe d'approcher.

Miss Evans, j'aurais besoin que vous aidiez le petit Weasley, celui qui est en première année chez nous. Je lui ai affirmé que vous n'hésiteriez pas à répondre à ses questions et à reprendre avec lui le cours de métamorphose s'il venait vous trouver. Vous ne me ferez pas mentir ?» Lui demanda-t-elle une fois que Lily fût à sa hauteur.

Elle la sondait du regard, attendant une réponse positive de la part de son élève. Lily n'avait jamais refusé d'aider qui que ce soit jusqu'ici et McGonagall en avait toute conscience, mais la métamorphose n'était pas la matière dans laquelle elle avait elle-même le plus de facilités.

Bien sûr, mais peut être que Black ou Lupin seraient plus à même de l'aider dans cette matière … »

Lily savait déjà quelle allait être sa réponse, mais osait encore espérer une soirée tranquille. Elle tentait donc le coup.

Par Merlin non ! Je ne veux pas qu'un première année apprenne à transformer le chapeau de ses camarades de classe en fourmilier, que les parchemins s'entortillent et se rabougrissent jusqu'à se transformer en petit caillou, ou encore que les tabourets ne se voient dotés de pattes de lapin et bondissent à chaque fois que quelqu'un essaye de s'y asseoir. Non vraiment, je préfère réserver ce genre de péripéties uniquement à votre classe, merci bien ! »

Lily sourit en revoyant le pauvre Patrick Ornby s'asseoir trois fois de suite à côté de son tabouret lors du cours de métamorphose qu'ils avaient eu le matin même. Même les filles de Serdaigle avaient rit, ce qui n'était pourtant pas dans leurs habitudes.

Très bien, je m'en chargerai dans ce cas. Il faudra qu'il vienne dés ce soir s'il veut que j'ai assez de temps pour revoir sa leçon avec lui. J'ai peur d'être beaucoup plus chargée demain, on va avoir un devoir d'étude de rune et une potion à préparer, et puis Calliopé doit m'aider à trouver une couleur de … »

McGonagall lui jeta un regard étrange.

Enfin bref, euh, oui, je m'en occupe. Bon appétit professeur. »

McGonagall la regarda s'éloigner, un air dubitatif sur le visage. Lily avait toujours eu tendance à s'emballer un peu quand elle discutait et n'était pas certaine que son professeur ait vraiment eu envie de connaître les détails de ses prochaines soirées. Lily était quant à elle certaine de ne pas avoir envie qu'elle en ait vent.

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Le temps qu'elle revienne à sa place, Pettigrow s'y était installé, Lupin face à lui. Elle lui grogna un "pousse-toi" avant d'enjamber le banc, lasse qu'il n'ait toujours pas saisi après tant d'années que cette place était la sienne. Ses amies, elles, riaient de son air déconfit, s'amusant à le laisser s'assoir là pour voir Lily lui dire de déguerpir et se moquer de ses lubies. Lupin secoua la tête, la bouche pleine de purée.

Tu devrais mettre une étiquette "réservée", ça permettrait peut-être à Peter de s'en souvenir. Ou alors il aime te chauffer la place. Non, ça c'est James ! Peter, lui, ne le fait pas exprès, il oublie c'est tout. Mais avoue que tu aurais quand même pu te décaler non ? »

Lily se mit à souffler et omit de rebondir sur les habitudes de Potter, n'aimant pas se justifier, d'autant plus qu'elle-même n'avait aucun argument valable à apporter. Les filles ricanaient toujours autour d'elle. La règle était simple, elle était toujours assise sur le banc de gauche lorsque l'on entrait dans la salle, face au tableau représentant les stades de cuisson de la citrouille, à peu près à cinq personnes du bout du banc. C'était comme ça, ça avait toujours été sa place, elle s'était toujours arrangée pour que ça le soit et que ça le reste. Elle se contenta donc simplement de lancer à Lupin son regard le plus vide d'expression et de lui demander de lui passer le poulet rôti, ce qu'il fit, non sans un gentil sourire moqueur. Pettigrow tenta à son tour de se justifier maladroitement.

Je voulais juste m'asseoir à côté de ... Enfin en face de Remus. »

Il rougit, l'air penaud. Tout le monde savait bien qu'il voulait s'asseoir à côté d'Eurydice, ce n'était un secret pour personne, tout le monde voulait s'asseoir à côté d'Eurydice dans l'espoir d'effleurer son épaule ou de voir sa jupe remonter légèrement sur sa cuisse lorsqu'elle se tendait pour attraper quelque chose plus loin sur la table. Elle même le savait très bien et en jouait très bien aussi d'ailleurs, mais Pettigrow avec ses manières d'adolescent mal dégrossi n'avait pas l'ombre d'une chance. Elle lui envoya un clin d'œil tandis qu'il se ratatinait dans son bol de soupe à la tomate. Lupin, lui, riait gentiment en secouant la tête. Heureusement que Potter et Black n'étaient pas encore là, le pauvre Pettigrow en aurait entendu parler toute la soirée, peut-être même toute la semaine.

Comment ça se fait que vos deux acolytes ne soient pas avec vous ? demanda Lily à Lupin entre deux bouchées.

Ils te manquent ? intervint Calliopé. Ton repas n'a pas la même saveur lorsqu'ils ne sont pas là ? »

Elle connaissait très bien les sentiments de Lily à leur égard, elles en avaient débattu bien assez souvent entre elles, mais Calliopé continuait de s'amuser de leur animosité, à Potter et à elle. Lily lui adressa son air le plus blasé, n'admettant pas devant les autres qu'en effet, un repas avec eux était tout de même plus animé. Cela lui permettait d'être au courant de leurs dernières trouvailles car ils n'étaient jamais très discrets quand ils discutaient en mangeant et qu'elle était toujours très curieuse.

Lupin finit tout de même par lui répondre.

Hum, ils étaient à la bibliothèque, ils doivent rédiger leur devoir d'étude des moldus pour demain, et comme ils viennent juste de commencer, je pense qu'ils vont en avoir encore pour un bon moment. Ils devront sans doute aller chercher des sandwichs dans la cuisine à une heure bien avancée. »

Lupin, lui, devait avoir fini son devoir depuis longtemps déjà, quant à Pettigrow, c'était un des seuls cours qu'il n'avait pas en commun avec ses amis. Etant à moitié moldu, le professeur Vaughn lui avait refusé l'accès à sa classe, arguant qu'il ne lui apprendrait rien qu'il ne savait déjà, et qu'il lui serait bien plus bénéfique de suivre un autre enseignement. Il s'était donc inscrit en étude des runes avec Lily et Eurydice, mais surtout avec Eurydice.

La bibliothèque est loin d'être fournie en document sur l'état actuel du conflit entre pays communistes et pays capitalistes. Je suppose qu'ils ne reçoivent pas le journal moldu en plus ? Ils sont vraiment mal barrés, ajouta Calliopé qui suivait le cours avec eux. Ils ne t'ont pas demandé de l'aide ?

Ils en ont demandé à Peter, répondit Lupin en hochant la tête, mais il n'est pas franchement calé en conflit Est/Ouest, hein Peter ?! Et moi je les ai envoyés bouler, pour l'instant. Je leur ai dit que j'avais eu besoin de l'aide de Lily pour comprendre la plupart des tenants et des aboutissants et qu'ils feraient mieux de lui demander directement, mais jusqu'ici ils ont décidé de faire les fiers. Tu n'es pas à l'abri de les voir débarquer ce soir, la tête dans le guidon, lui dit-il en haussant les épaules, mais promis, je ne les laisserai pas t'embêter trop longtemps, je leur donnerai mes brouillons quand j'irais me coucher. »

Lily vit cela comme une autre perspective peu réjouissante pour la soirée à venir. Il faudrait qu'elle pense à monter rapidement dans le dortoir pour ne pas les croiser dans la salle commune quand elle en aurait terminé avec le petit Weasley.

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Pour en revenir à ce que je disais tout à l'heure … »

Tous les regards se tournèrent vers Eurydice alors qu'elle sauçait son assiette l'air de rien.

Non mais quand même, je vous rappelle que Kissy Novakovic maintient que le top du top est chez les Poufsouffles. On ne peut quand même pas admettre ça, vous en conviendrez ! D'où le fait qu'il faille qu'on se mette d'accord pour affirmer d'une seule voix qu'il est chez Gryffondor ! »

Les deux garçons la regardaient sans comprendre tandis que Mérope et Anastasie hochait la tête d'un air entendu. Elles avaient tendance à être d'accord avec Eurydice quoi qu'elle dise, ce qui pouvait parfois - souvent - agacer Lily.

Tu ne veux pas qu'on les prévienne non plus ? » lui chuchota rageusement Calliopé pour que Pettigrow et Lupin ne puisse pas participer à la conversation, même si ce dernier semblait s'en être déjà détourné. Pettigrow, lui, avait tendance à ne rater aucune occasion de fouiner, c'était l'indic de leur bande. « Comme ça ils pourront se lancer dans un concours et nous envoyer curriculum vitae et lettre de motivation ! Tu pourras même exiger des photos pour pouvoir juger sereinement, je suis certaine qu'ils seraient prêts à les fournir !

Ca fausserait un peu le jeu non ? lui demanda Anastasie, Quoi que ça pourrait être drôle quand même …

Attends qu'ils l'apprennent et ils choisiront eux même les règles, on n'aura plus qu'à les regarder se pavaner, s'auto déclarant meilleur parti, tu verras ! » lui assena Calliopé exaspérée par sa bêtise.

Eurydice balaya du regard la grande salle, bien plus remplie désormais que lorsqu'elles étaient arrivées, cherchant qui d'autre serait à même de tenir ce rôle qu'elle considérait d'une importance hautement capitale.

Alors que Lily terminait sa tarte aux noix de pécan, Auguste Weasley, un petit rouquin à l'air mutin vint lui taper sur l'épaule pour lui demander son aide, comme lui avait prédit McGonagall.

Lily attrapa une dernière tartelette aux pommes avant de le suivre vers la sortie. Il s'avéra qu'il n'avait pas grand-chose à revoir finalement. La métamorphose d'une plume de paon en tulipe ne lui posait déjà plus de problème au bout de dix minutes et elle eut même le temps de lui faire réviser son histoire de la magie avant que ses colocataires ne remontent. Il ne lui resta plus qu'à saluer Auguste en lui souhaitant bon courage pour le lendemain et elle put rejoindre les autres dans leur dortoir, contente de s'échapper de la salle commune avant que Potter ou Black, ou les deux, ne se soient fait renvoyer de la bibliothèque.

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Les soirées à cinq n'étaient pas vraiment celles que Lily préférait, Calliopé ne supportant pas la naïveté d'Anastasie, ou sa bêtise suivant les jours, et Eurydice ayant tendance à pavaner parmi sa cour, les discussions tournaient vite en rond. Mérope, elle, se contentait d'attendre, la plupart du temps, elle était d'accord avec le dernier qui venait de parler. Lily se glissa donc dans son lit et sorti son livre moldu préféré, prête à ignorer les autres superbement pour passer une soirée en tête à tête avec D'Artagnan. Quand Mérope et Anastasie ressortirent pour retrouver la sœur cadette de la deuxième à l'étage inférieur, Calliopé rouvrit violemment les rideaux de Lily devant laquelle elle s'agita. Lily annula le sort de silence qu'elle avait lancé autour d'elle pour l'entendre vociférer.

… sombre imbécile ! Comment peut-on débiter des âneries pareilles et ne pas s'étouffer avec ?! Non mais j'te jure, allez nous sortir à nous que Rosier est un bon parti, un mec ouvert et agréable. Dans le style vipère assassine oui ! Pourquoi ne pas nous parler de Rogue tant qu'elle y … »

Lily baissa le regard et ferma son livre doucement, disant adieu par la même à sa tranquillité du soir. Eurydice était assise sur son lit, leur faisant face, le regard béant pour signifier à Calliopé qu'elle s'était s'enflammée, mais celle-ci lui tournait le dos.

Enfin bref, hum, je n'aurais pas dû les comparer …

Tu compares qui tu veux. »

Mentionner Severus gênait Lily, elle n'arrivait pas à se résigner à les traiter de la même espèce Rosier et lui, même si les faits donnaient raison à Calliopé. Cela tournait toujours en dispute à chaque fois qu'elles avaient tenté d'en parler. Lily l'avait défendu bec et ongle, tant qu'elle avait pu, mais elle avait fini par abandonner. Une partie d'elle se trouvait lâche, l'autre, idiote de ne pas l'avoir fait plus tôt. Elle avait du mal à choisir. La vieille, lorsqu'elle l'avait croisé dans la bibliothèque, il était entouré de sa bande de nazillons qui n'avait pas manqué de l'insulter dès qu'elle avait eu le dos tourné, elle en était convaincue, mais elle avait aussi le sentiment qu'ils auraient été bien pires avec elle si Severus ne les côtoyais pas.

Calliopé s'assit à ses côtés et replaça une mèche des cheveux de Lily qui s'était échappée de sa tresse.

« Tu lui as parlé récemment ?

- Pourquoi faire ? C'est un imbécile et je ne parle pas aux imbéciles.»

Eurydice se rapprocha d'elle et s'assit sur le lit de Lily, de sorte que celle-ci se retrouvait entourée.

Arrêtez ça ! Personne n'est mort ! »

Calliopé et Eurydice se regardèrent toutes deux, ne sachant quoi lui dire sans doute. Mais il n'y avait rien à dire, Lily s'était résignée. Du moins, elle essayait de s'en convaincre lorsqu'elle ne refoulait pas le problème au fin fond de sa tête.

Pas encore du moins … » Conclu Eurydice, sincère.

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