Bonheur éphémère


Cet OS a été réalisé dans le cadre d'un jeu du FoF. Il fallait le réaliser en une heure d'après le thème "quand". Hésitez pas à me MP pour plus d'informations.

Les personnages ne m'appartiennent pas, je possède seulement le bout d'histoire que j'ai écrit.


Et quand le soleil taquin se levait sur un Londres encore partiellement endormi, Irène Adler, la Femme, maîtresse de toutes les agonies, tentatrice de toutes les adorations, dominatrice de toutes les émotions se livrait à un délicat ballet entre son corps et celui d'un certain détective.

Au-dessus de son corps en fusion se dressait l'homme de ses dévotions. Elle fermait un instant les yeux, s'adonnant au plaisir que lui procurait son amant, et se mourrait de sentir sa respiration sur sa peau délicate.

Et quand leurs lèvres se rejoignaient avidement, leurs langues se mêlant pour une danse avide, leurs dents s'entrechoquaient violemment. Et la cadence augmentait, arrachant quelques gémissements tant retenus à la dame qui ne faisait jamais tomber son masque.

Plus que d'unir leurs corps, ils avaient uni leurs cœurs. Irène avait délaissé sa parure de reine sur le pallier de la chambre d'hôtel, et ces bonnes manières par la même occasion. Ils ne s'étaient à peine adressé la parole, leurs mots bien vite étouffés par la bouche de l'autre.

Quand il l'avait posée sur le lit, et quand elle lui avait arraché sa chemise blanc cassé, elle avait posé son regard sur son corps candide, encore pure mais pourtant si attirant. Faiblesse. La Dominatrice ne s'était pas faite longtemps désirée. Elle avait été la première à céder, à foncer sur le corps de l'autre.

Et puis, son odeur musquée, épicée, parsemée d'encre et d'intelligence. Un brin de malice, et quelques traces de plaisir. Ses boucles qui retombaient sur son front, son nez en trompette, et puis ses lèvres, ses lèvres, mon dieu.

Fébrile.

Elle avait toujours été dominante, elle avait toujours été maîtresse de ses émois, affichant cet éternel masque de victoire, d'impassibilité, de narcissisme. Pourquoi, alors, se laissait-elle, conquise, faire sans lever le petit doigt ?

Elle en perdait la face. L'homme la menait par le bout du nez.

Mais que faire ? Après tout, Sherlock Homes gagnait tout. Il avait toujours un coup d'avance, et Irène devait bien s'avouer vaincue. Elle ne pouvait résister à l'appel de son corps, tremblant, désireux, totalement soumis à son partenaire.

Et quand son amant l'achevait de quelques coups de reins audacieux, elle lui susurrait des obscénités, et il lui souriait à pleine dent.

Alors, elle sombrait dans les méandres du sommeil, les draps de satin portant encore les traces de cette nuit de délice.

Le grand détective venait de gagner le premier round, mais la tentatrice de toutes les trivialités n'avait pas donné son dernier mot.

Quand elle se réveilla, quelques heures plus tard, Sherlock l'avait quitté depuis bien longtemps.

Bonheur éphémère.

Elle sourit. N'ayant pas l'envie de se dépêtrer des draps porteurs de malice, elle se contenta d'observer simplement l'effervescence de la cité éveillée et d'élaborer un nouveau plan pour remettre l'objet de ses désirs dans son lit.


Depuis le temps que je voulais écrire du Sherine ! J'espère que ça vous a plu ! Hésitez pas à laissez des reviews, ça fait toujours plaisir !

Merci et à bientôt !