La nuit était tombée vite ce jour-là. Une légère brume parcourait les rues donnant une atmosphère magique à la ville et les lampadaires laissaient çà et là des taches blafardes sur le sol. Dans le jardin de la maison, la brume humidifiait l'herbe et les arbres, les rafraîchissant après un été particulièrement chaud.

-JAMES ! TA VALISE ! NON MAIS QUEL CRETIN !

Le cri maternel avait sorti James de ses pensées, le faisant faire un bond de trois mètre.

-Maaaaamaaaaan qu'est-ce que t'as fait ?, demanda-t-il.

Le jeune homme aux cheveux noir de jais ouvra la porte sur le visage de sa mère, plutôt mécontente.

-J'ai fait le plus beaux des vols planés grâce à ta valise, posée juste devant les escaliers.

James pouffa, l'image de sa mère volant dans les airs devant les yeux.

-Tu aurais dû prendre un balais avant de t'envoler, rit-il.

Sa mère soupira.

-Range ta valise, s'il te plaît. Sirius va revenir avec sa valise dans quelques minutes.

-À vos ordres chef !

Sur ce, il descendit sa valise en bas. Son père lisait la gazette du sorcier, fumant une pipe, devant la cheminée.

-Tu as fait de ta mère une véritable cascadeuse, dit-il en riant. Elle s'est réceptionnée de façon admirable. Un vrai samouraï !

-Et elle a failli me tuer ! J'ai fait un trou dans le plafond !Non seulement c'est un samouraï, mais elle est aussi une chanteuse d'opéra accomplie.

Ils éclatèrent de rire ensemble. Soudain, on sonna à la porte. James couru à travers le salon, évita sa mère qui poussa un cri de surprise et ouvrit la porte.

-Patmol, mon amour, cela fait si longtemps.

Sirius le tapa dans le ventre.

-Imbécile, ça fait une heure que je suis parti.

-C'est trop long ! Je ne puis en supporter d'avantage, dit James d'une voix théâtrale.

-Quand Lily entendra cela ! Tu n'auras aucune chance !

James se figea. Oh sa Lily… Elle ne l'avait toujours pas accepté. Cela faisait depuis la première année qu'il l'aimait. Lily. Ses magnifiques yeux verts, sa chevelure de feu, ses lèvres si…

-James ôte ce sourire niais de ton visage et laisse entrer Sirius, le coupa sa mère. 17 ans et aucune bonne manière ! Et regardez-moi ses cheveux ! Tu ne voudrais pas que je les coiffe un peu ?

-M'man ! Laisse mes cheveux tranquilles.Bon… On va partir.

En disant cela, il avait enfilé sa veste. Il rapetissa sa valise pour la faire entrer dans le porte-bagages de la moto de Sirius et revint à l'intérieur pour dire au revoir à ses parents.

-Au revoir p'pa !

-A bientôt fils, dit-il en lui serrant la main. Essaie de ne pas faire trop de bêtise cette année.

-J'y veillerai Mr. Potter, dit Sirius en souriant.

Potter père lui répondit par un clin d'œil.

-Si seulement cela pouvait me réconforter, dit alors la mère de James. Essayez au moins de ne pas dépasser les 20 heures de colle.

Elle prit son fils dans les bras.

-Mon chéri, comme tu vas me manquer ! Si tu as besoin de quoi que se soit, envoie nous un hibou…

-Maman…

-Mais si c'est un hibou de Dumbledore qui m'annonce que vous avez encore pendant Rusard par les chevilles, je t'écorche vif, James Potter, le coupa-t-elle. Oh Sirius, pour Noël tu es le bienvenu chez nous !

Elle le pris lui aussi dans ses bras et ce contact maternel lui faisait chaud au cœur. Jamais sa mère ne le prendrait dans les bras de cette façon.

-Bien, dit-elle en essuyant quelques larmes d'émotions. Vous devriez partir maintenant. Arriver à minuit chez les Lupins ne serait pas très bien venu.

Elle les serra encore une fois dans ses bras, mr. Potter leur donna une tape amicale et ils partirent enfin sur la moto de Sirius.

-Décidemment, ta mère est une créature vraiment incroyable !

-Je sais Patmol… Désolé pour tout ce cinéma.

-Nan James… T'excuse pas… C'est tellement bon de se sentir aimé.

Après 10 minutes de voyage, ils arrivèrent devant la maison des Lupins. Lorsqu'ils sonnèrent, la porte s'ouvrit à la volée sur un grand homme très costaud, les cheveux bruns grisonnants et surtout avec un énorme sourire sur le visage.

-Et voilà les deux gaillards ! Bienvenue ! Allez entrez, entrez ! On va passer à table ! REMUS ! TES AMIS SONT LAAAAA !

-Bonsoir, dirent Sirius et James en choeur, le sourire de M Lupin les contaminant. Le père de Remus était vraiment une perle.

-Ah Lunard, te voilà, s'écria James en le voyant descendre les escaliers, l'air fatigué.

-Oh, fit-il. Voilà deux fous de plus dans cette maison.

Ils se saluèrent tous et passèrent à table. Tout le petit groupe s'assit autour de la grande table ronde de la cuisine et mangèrent des spaghettis en parlant du dernier match de quidditch. Remus leur expliqua comment son père avait cassé son fauteuil sous l'effet de la tension lors du crash de l'attrapeur irlandais, James s'était mis en tête d'apprendre quelque technique du jeu des écossais et Sirius faisaient déjà les pronostics pour la finale. Ils parlèrent aussi des travaux à faire dans la maison de Sirius. En effet, cela faisait maintenant un an qu'il l'avait achetée, et il y avait quelques détails à revoir.

-Comme ta douche, dit James. Je n'ai jamais réussi à prendre une douche chaude chez toi !

-Et l'évier de la cuisine qui fuit tout le temps, ria Remus. C'est le désastre international quand on veut laver les assiettes !

-Moui, fit Sirius avec une petite moue. Il faudrait faire quelque chose…

-Si tu veux, dit M Lupin, je pourrais y passer… Histoire de commencer quelques travaux…

-Mais non voy…

-Mais oui, le coupa-t-il. Je ne travaille que le matin et le reste de la journée, je m'ennuie. Encore plus quand mon Rém's n'est pas là. Cela me changera les idées ! Et puis… Je suis le roi de la bricole moi !

-Oui, oui on a vu ça avec le fauteuil du salon, susurra Remus.

Ils éclatèrent de rire et s'arrangèrent. M. Lupin irait commencer les travaux chez lui et les garçons viendraient l'aider pendant les prochaines vacances d'été.

Vers onze heure, ils décidèrent de monter se coucher. Enfin… Ils n'allaient pas dormir… Ils ne s'étaient pas vus de tout l'été et étaient décidés à rattraper le temps perdu.

James leur expliqua qu'il était allé en France, voir Paris. Il y rencontra une charmante jeune fille s'appelant Céline. Après les commentaires assez lourds de ses deux amis, il les questionna sur leurs vacances.

Sirius et Remus étaient partis ensemble faire du camping près d'un lac, dans un endroit assez fréquenté par les jeunes. Remus eut sa période loup-garou sans faire de dégât et Sirius avait eu sa gueule de bois la plus monumentale.

-Et vous avez fait connaissance avec une fille, demanda James avec insistance.

Les deux compères détournèrent leurs regards.

-Non, non, fit Remus.

-Rien d'intéressant, dit à son tour Sirius.

Quelle étrange réaction ils avaient eue, pensa James. Enfin… Pour Remus, il avait l'habitude. Il n'étalait pas vraiment ses conquêtes. Sirius, par contre, avait l'habitude de bomber le torse et de se pavaner en déballant ses prouesses.

-Eh bien vous aurez plus de chance cette année, peut-être, dit James.

Puis il pris une voix très aiguë.

-Ooooooh Sirius Blaaaaaack ! Il est si beauuuuuu, t'as vu ses long cheveux noirs ? hihihihi ! Ses yeux griiiis ! Et puis le préfet ! Rémuuuuuuuuuuus ! Son catogan de cheveux bruuuun ! KYAAAAAAAAAAAAAAAA ! 3

Remus et Sirius sautèrent sur lui pour l'étrangler. Il est vrai qu'ils avaient un charme particulier qui faisait tomber les filles comme des mouches. Mais là n'était pas la question. Pour le moment c'était : A mort Potter l'imbécile. Au bout d'une heure de bataille, Sirius sortit vainqueur et s'effondra de sommeil, tout comme les vaincus. Il est clair que le réveil allait être dur.

Le lendemain matin, ils se rendirent à la gare King's cross, sur la voie 9 ¾. Là-bas, ils retrouvèrent tous leurs amis. Ils discutèrent un moment sur la voie avant de monter dans le train. Une fois dedans, James entrepris de chercher Lily. Il revint défait auprès de ses amis. Une fois encore, il s'était pris un râteau. À la moitié du voyage, Peter fit son apparition dans leur compartiment. Il leur raconta ses vacances en Suisse, les montagnes et tout ça… Ainsi que Lena, la petite vigneronne vaudoise.

-Je ne comprends pas pourquoi elle se fatigue à vendanger alors qu'en un tour de baguette, elle peut récolter tout son raisin, fit James.

-Je lui ai dit la même chose, répondit Peter.

-Et, demandèrent les trois autres en même temps.

-Elle m'a dit que boire un vin sans l'avoir vendangé à la main était un affront à Bacchus, répondit-il. Elle a ajouté aussi « le travail donne soif… Parfait pour un vigneron »

Ils pouffèrent de rire ensemble.

-Ah ces suisses…. Des acharnés du travail bien fait, dit James.

-Tant qu'ils font du chocolat, ça me va, dit Remus.

-Les belges sont bien meilleurs chocolatiers qu'eux, ajouta Sirius.

-Tu connais un truc meilleur que le Toblerone, couina Peter.

-Cette chose avec du miel et du… du… Nan mais ça va ou quoi ?? T'as déjà mangé des pralines belges ?

Et ils débattirent sur les pralines et le toblerone le reste du voyage.

Quand ils arrivèrent, les quatre amis étaient morts de faim. Le fait d'avoir parlé de chocolat pendant le voyage leur avait ouvert l'appétit. Ils se dirigèrent vers la Grande Salle.

-Aaaaaaaah, enfin assis, dit James.

-Tu as passé trois heures assis. Le petit voyage de la gare jusqu'au château serait trop long pour toi, siffla une voix féminine derrière lui.

Il se retourna et vit Lily. Toujours ses cheveux de feu, toujours ses yeux verts et toujours son rire cristallin.

-Mais te voir me redonne tant d'énergie, lui répondit-il d'un air enjôleur. Un mot de toi et je sui…

-Même pas en rêve, James Potter, le coupa-t-elle.

-Trop tard, rit Remus

-Si tu savais tout ce qu'il avait rêvé à propos de toi, dit à son tour Sirius.

-Ark, tu me dégoûtes Potter !

Et là-dessus, elle partit.

-Imbéciles ! Crétins ! Espèces de Pitiponks à pois verts !

-Ouuuuh ! Attention, rit Peter, Potter s'énerve !

James voulu crier encore un moment, mais le directeur imposa le silence. Il leur souhaita la bienvenue, déclara son pré discourt et fit entrer les premières années. La répartition eut lieu. Chaque élève était accueilli par un tonnerre d'applaudissement. A la fin, Dumbledore continua son discours.

-Quand finira-t-il son stupide discours, dit James de mauvaise humeur.

-Tu n'est pas le seul à avoir faim, James, dit Remus. Sois patient.

-Mais…

-C'est bientôt fini, le coupa Sirius. Regarde !

-Et avant de vous dire bon appétit, continuait le directeur.

-Mais c'est pas vraiiiiiiiiii, dit James en laissant tomber sa tête sur la table.

-Je voudrais vous présenter une nouvelle élève en septième année, qui fera partie de la maison Gryffondor.

-Nouvelle élève, fit James en relevant la tête, intéressé.

-Miss Julia Valmont, qui nous vient d'Europe !

Tout le monde applaudit. Dumbledore avait tendu la main sur la jeune fille.

James vit alors quelque chose d'étrange chez Remus et Sirius.

Les deux amis avaient soudainement le visage grave. Ils détournèrent leurs regards l'un de l'autre.

-C'est pas possible, dit alors Sirius.

-Si, murmura Remus. C'est Julia…