Disclaimer : L'univers HP appartient à JKR, il n'y a que la présente histoire et les OC (personnages originaux) qui soient sortis de mon petit cerveau.

Rating : Bon allé M, même si les lemon ne sont pas pour tout de suite. C'est dommage hein ? Bande de petits vicieux va ! ^^

Correction: Love Gaara of the Sand (qui a surmonté son blocage vis-à-vis des fic non-yaoi rien que pour vous et ça c'est beau ! XD)

Petit mot de moi (Edit au 01/07/11): Plus le temps passe et moins je tiens à cette fic notamment depuis que j'ai compris (avec horreur) qu'elle entrait dans la catégorie des Mary-Sue ! =( mais bon d'après ma bêta Love Gaara c'est assez soft...

A savoir qu'il s'agit de la première fic que j'ai écrite donc inspirée des Draymione dont je me gavais à l'époque (je n'avais pas encore découvert le Drarry ! shame on me). Illusion ? est donc une "fic hétéro".

J'ai profité que Love Gaara devait corriger cette histoire pour lancer un grand nettoyage de printemps c'est-à-dire que de mon côté j'ai remanié certaines parties: cette fic était donc encore plus nulle avant ! vous avez de la chance de ne la lire (ou pas) qu'aujourd'hui ! XD

Et puis quand j'ai publié cette histoire la première fois, je m'insurgeais de ne pas avoir beaucoup de review...depuis je me suis calmée, j'ai pris du recul surtout depuis le coup du : "OMG ! mais cette fic est un Mary-Sue !". Je comprends très bien qu'on n'aime pas !

Ah oui et preuve supplémentaire que cette fic est bien écrite...(j'espère que vous sentez l'ironie qu'il y a dans cette phrase ^^) les premiers chapitres laissent à penser que le point de vue principal et celui de Drago...eh bien non !

Voilà, si avec ça vous avez encore envie de vous lancer, bon courage et bonne lecture ! ^^

Note : Dans cette fic je prends en compte ce qui s'est passé à la fin du tome 6 et je donne des explications à ma sauce parce que c'est moi qui écris donc je fais ce que je veux ! muahahahaha !

- Illusion ? -

CHAPITRE 1 : REPENTIR

- Non, arrêtez ! Lâchez-moi !

- Laissez-le, je vous en supplie.

- Tais-toi !

- Non, ne la touchez pas !

- Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! Endoloris !

- Arrggggghhhhhhh !

Drago Malefoy se réveilla en sursaut et en sueur, comme toutes les nuits, depuis qu'Ils avaient enlevés sa mère.

« Ils », c'étaient les Mangemorts.

Dès lors que son père, Lucius Malefoy, lui-même Mangemort, avait été arrêté par les Aurors et jeté en prison, ils s'étaient déchaînés contre sa mère et lui, pour leur faire payer les échecs de leur mari et père. Et plus récemment, depuis que Drago n'avait pas tué lui-même Dumbledore comme Voldemort le lui avait demandé. Voldemort y avait évidemment vu une marque de faiblesse, et Drago se savait désormais plus en danger que jamais. Mais il aurait préféré qu'ils le prennent lui plutôt que sa mère.

A l'heure qu'il était, il n'aurait su dire où elle se trouvait. Mais il s'imaginait très bien ce qu'elle endurait : tortures, humiliations, faim, et peut-être pire encore.

Drago n'avait pas demandé de l'aide au Ministère. Il se doutait que les Aurors qui s'étaient fait un plaisir d'arrêter Lucius Malefoy, ne serait pas presser de retrouver sa femme. Et de toute façon beaucoup de gens au Ministère se frottaient les mains de la soudaine débâcle des Malefoy, notamment ceux qui avaient une dette envers la famille.

Cela faisait deux semaines qu'il vivait seul dans l'immense et froid manoir Malefoy, avec pour seule compagnie son hibou grand duc, quelques elfes invisibles et ses horribles cauchemars. A chaque fois il se trouvait face à Voldemort et ses sbires, les hurlements de sa mère lui déchirant les tympans.

Il savait que ce rapt n'avait d'autre but que de le faire intégrer les rangs du Seigneur des Ténèbres. Sa « participation » en échange de sa mère. Mais il n'était pas totalement stupide, il se doutait que, quoi qu'il fasse, ils la tueraient.

Il réfléchissait donc beaucoup ces derniers temps, et n'envisageait en aucune manière de se joindre à Voldemort. Ce n'était pas son but et cela ne l'avait jamais été. Seulement Lucius avait toujours voulu que son unique fils le suive, de gré ou de force. Il lui avait, en quelque sorte, gardé une place et il l'avait obligé à se faire graver cette fichue Marque des Ténèbres dans la chair pour l'éternité. A force Drago avait lui même commencé à croire que c'était ce qu'il voulait. Mais maintenant qu'il n'était plus sous l'emprise de son père, il se rendait compte qu'il ne voulait pas devenir comme lui : un égoïste violent, assoiffé de pouvoir et de richesse, mais qui faisait des courbettes devant un malade. Et puis tous ces « principes », dont on lui avait bourré le crâne dès sa plus tendre enfance, selon lesquels la valeur des gens avait un lien étroit avec leur « pureté » de sang et leur compte en banque, et que les « Sang-de-Bourbe » ne méritaient que haine et souffrance. Aujourd'hui, il prenait conscience que ces « beaux principes » ne valaient rien et qu'ils avaient détruits sa famille déjà fragile. En effet son père était à Azkaban, et sa mère, sûrement à moitié morte dans un cachot humide, et lui, il était là, seul et incertain, surtout depuis que Rogue avait lui aussi disparu.

Drago ne voulait plus de cette vie là ! C'est pourquoi, après avoir arpenté sa chambre des jours durant, il ravala sa fierté (démesurée), et se décida à écrire la lettre qui pourrait peut-être le sauver :

A l'attention du professeur M. McGonagall, à Poudlard,

Professeur,

J'ai eu suffisamment de temps pour songer à ce que j'ai fais et à ce que j'aurai pu faire, surtout depuis que mère n'est plus ici. Je regrette tous les actes que j'ai commis, de mon plein gré ou non.

Aujourd'hui, je ne sais quels sombres desseins mon père et le mage noir ont pour moi, mais je ne veux plus leur être soumis et agir sous leurs ordres. Je souhaiterais être libre. C'est pourquoi, je vous demande d'accepter ma présence à Poudlard pour cette nouvelle année. Mais je comprendrais qu'après tout ce que j'ai fais, je n'ai plus ma place à l'école.

J'attends votre réponse. D'ici là, je serai certainement au Chaudron Baveur.

Merci de votre compréhension.

Drago Malefoy.

Cette lettre lui avait coûté cher. En temps normal, il ne s'abaissait jamais à supplier quelqu'un. Mais il était désespéré.

Il avait adressé son courrier au professeur McGonagall car il supposait qu'après la mort de Dumbledore la directrice adjointe avait prit l'entière direction de l'école.

Il crypta sa lettre et l'accrocha à la patte de son grand duc.

- Je te fais confiance Rexandiacre, murmura Drago à l'animal, ne te fais pas remarquer. Je serai au Chaudron Baveur.

L'oiseau passa par la fenêtre ouverte et disparu dans l'azur du ciel d'août.

Avant de laisser partir Rexandiacre, Drago l'avait partiellement transformé en un hibou ordinaire, il ne voulait prendre aucun risque que quelqu'un le reconnaisse.

Drago commença à rassembler ses affaires, il voulait partir au plus vite de cet endroit lugubre. Après avoir remplit sa malle, il se glissa dans la chambre sombre de ses parents.

C'était la deuxième fois de sa vie qu'il y entrait. De sa première visite, il n'en gardait que très peu de souvenir car il n'était alors âgé que de six ans.

Il avait toujours essayé de s'imaginer ce qu'il y avait derrière cette porte de bois noir. Cet endroit lui avait toujours fait peur. Il entendait souvent sa mère crier de souffrance et pleurer, lorsqu'elle y était avec son père. Maintenant que lui y était, seul et sans avoir besoin de se cacher, il n'osait pas s'y aventurer.

La pièce était assez grande et le lit imposant, voir effrayant, avec son immense tête en bois noir sculpté. Le peu de lumière extérieure qui s'y infiltrait entre les lames des volets clos, était suffisant pour permettre de voir où l'on mettait les pieds.

Il s'avança lentement, toujours impressionné par l'atmosphère oppressante de la pièce, vers la cheminée de marbre également noir. Il vit son pâle reflet dans le miroir trumeau accroché au dessus. Puis son regard se posa sur le manteau où il vit ce qu'il cherchait : un coffret en merisier. C'était la boîte à bijoux de sa mère. Il la prit et l'ouvrit doucement, presque tendrement. Il en sortit un fin anneau d'argent, serti de petites émeraudes. Sa mère le lui avait montré, une dizaine d'années auparavant (alors que son père était absent), en lui disant, qu'un jour cette bague de fiançailles serait à lui et qu'elle espérait qu'il l'offrirait à la femme qu'il aimait, et non à celle que son père aurait choisi. Elle avait ajouté qu'il devait de toute façon rendre cette femme heureuse. A l'époque, il n'avait pas vraiment comprit les paroles de sa mère, il était trop petit, mais aujourd'hui, tout était clair. Ses parents ne s'aimaient pas. Lui-même était le fruit d'un mariage arrangé entre les enfants de deux familles de haute lignée de Sang-Pur. Il n'était qu'un simple héritier, pour son père en tout cas. Mais maintenant, à cause de ce même père, les mots de sa mère à propos de l'être aimé le faisait doucement rire. Les femmes, il ne les prenait pas pour les aimer et les admirer mais pour les posséder et les utiliser.

- Comme un bon Malefoy, ricana-t-il cyniquement.

Et ce n'était pas la captivité de sa mère et de son père qui ferait changer cela. Il était trop tard…

Mais il glissa l'anneau sur une chaîne en argent, et l'attacha autour de son cou, pour avoir un souvenir de sa mère. Il reposa le coffret.

Puis sans trop savoir pourquoi, il s'approcha de la haute armoire d'angle. Il hésita quelques secondes à en ouvrir les portes. Mais tout doucement il tira les lourds battants à lui, comme les portes d'un sanctuaire. Toutes les robes de sa mère étaient là. Il résista à la tentation de les toucher, il était un homme à présent, plus un enfant. Mais l'envie et le besoin étaient trop forts. Il enfouit son visage dans une robe de soie noire, comme quand il était petit.

C'est alors, qu'il aperçut une sorte de petite poignée dans le bas du meuble. Il tira dessus et un tiroir apparut, dans lequel était plié des vêtements.

« Alors c'est là qu'elle les cachait », se dit-il. Il s'agissait de vêtements moldus que sa mère aimait à porter en cachette lorsque Lucius était absent. Il prit un pull assez large bleu marine et à col V, tout en trouvant étrange que le tiroir secret ne soit pas mieux protégé.

Il sortit de la chambre quelques minutes plus tard avec son butin et partit à la recherche de liquidité. Il prit tout l'argent qu'il trouva, dans le bureau, le coffre derrière l'hideuse tapisserie du petit salon de son père, une minuscule poterie,…, car il savait qu'il ne pourrait utiliser le compte de ses parents. Au final, il réussit à rassembler approximativement trois mille Galions, ce qui, il le savait, ne représentait que de l'argent de poche pour son père.

Il réduisit sa malle et la cage de Rexandiacre, qu'il mit dans la poche de son pantalon. Il ne comptait pas prévenir les elfes de maison de son départ. Il avait peur qu'ils ne préviennent quelqu'un de leur plein gré ou non.

Heureusement pour lui et ironie du sort, quelques amis Mangemorts de son père ayant de l'influence là où il le fallait, avait permit à Drago de passer et d'obtenir son permis de transplanage plus vite que prévu.

Crac !

Il venait d'apparaître dans l'arrière cour du Chaudron Baveur, là où l'on accédait au Chemin de Traverse. Il s'assura que son capuchon était bien remonté et pénétra dans le pub exiguë par la porte arrière. A son grand étonnement, il n'y avait presque personne autour des tables. C'était, en fait, préférable pour lui car il n'avait pas pu changer d'apparence faute de Polynectar. Il s'approcha du comptoir en essayant de rester le plus possible dans l'ombre.

- Bonjour, dit-il, je voudrais une chambre…s'il vous plaît.

- Bien sûr, répondit Tom le propriétaire, vous avez une préférence.

- Une chambre calme, si possible.

- Oui, (le barman lui fit signe de le suivre, et ils montèrent un escalier étroit). Vous avez de la chance, très peu de chambres sont occupées. Les temps sont durs…

Tom se parlait plus à lui-même qu'à Drago. Ce dernier, entendit le barman expirer bruyamment.

Il fût conduit le long du couloir. Tom s'arrêta au bout, dans un recoin, en lui donnant une clef.

- Voilà, jeune homme, la chambre est en haut de cet escalier, je ne vous accompagne pas plus loin, vous comprenez avec mes rhumatismes.

- Merci.

Le barman repartit en traînant les pieds, l'échine courbée, aussi bien par l'âge que par le dépit.

Drago grimpa la dernière volée de marche et poussa la porte. La chambre se trouvait sous les toits. Cette pièce rappela instantanément à Drago « la plus haute salle de la plus haute tour » souvent présente dans les contes que sa mère lui lisait quand il était petit et quand son père n'était pas au manoir.

Il grimaça: la chambre était plutôt petite, mais il devrait s'en contenter. Il remarqua qu'elle possédait deux fenêtres circulaires, l'une en face de l'autre. D'un côté, il avait vu sur le Chemin de Traverse, de l'autre, sur la rue moldue. La sous-pente avait une allure de petit grenier avec son parquet patiné et sa charpente apparente, mais elle était vraiment lumineuse.

La fin des vacances fût un peu trop reposante au goût de Drago (exception faite de ses cauchemars à répétition). Il n'avait personne à martyriser, à commander, ou à séduire. Il en était arrivé à un tel point que même la vue de St Potter, de Weasmoche et de La Sang-de B… non, de Granger, lui aurait remonté le moral, enfin façon de parler.

Apparemment la prière muette de Drago fut entendue puisque quelques jours plus tard, alors qu'il sortait de chez « Flyers'& Bogadin spécialistes du Quidditch et autres sports magique depuis 1765 », il les aperçu. Il venait d'acheter de la cire de menthe des Carpates, pour son Nimbus 2001 et quittait la boutique lorsque son regard acier se posa sur une tignasse touffue, des taches de rousseur et une cicatrice.

Il voulait se faire discret, il ravala donc la remarque cinglante qui lui était montée à la bouche par habitude. Mais les yeux émeraude de Harry Potter, se posèrent sur lui. Si les pupilles du Survivant avaient pu jeter des éclairs, Drago aurait été foudroyé sur l'instant. Les regards d'Hermione et de Ron l'accrochèrent également, un rictus de dégoût déformant la bouche du rouquin. Heureusement pour Drago, la foule était trop importante entre eux pour qu'il se passe quoi que ce soit. Il détourna la tête et pressa le pas sur chemin du pub.

Sans savoir pourquoi, il se sentait honteux, un sentiment plus que rare chez lui. Si rare, qu'il en était dérangeant.

A son entrée dans sa petite chambre, il vit que Rexandiacre était posé sur le pied du lit. Il avait eu peur de ne pas recevoir de réponse de Poudlard, mais à son grand soulagement, son hibou était porteur d'un message. Il le détacha et nourrit l'animal.

A l'attention de Mr Malefoy

Mr Malefoy,

Votre requête est, je dois vous l'avouer, des plus inattendues.

Après longue discussion, le corps enseignant est prêt à vous accorder une nouvelle chance. Mais vous comprendrez que nous ne pouvons accepter sans nous assurer que vos motivations sont sincères. C'est pourquoi vous devrez vous présenter dans le salon, dit du Troll émerveillé, au Chaudron Baveur, le vendredi 26 août prochain à 15 h. Vous êtes sommé de vous présenter à ce rendez-vous, sans quoi, vous ne retournerez plus à Poudlard.

Cordialement.

Minerva McGonagall.

Il y avait un espoir ! Drago n'en croyait pas ses yeux, il s'était attendu à un refus catégorique accompagné d'une injonction du Ministère de la Magie, et d'une bande d'Aurors tout prêts à l'emmener directement devant un juge.

Il relut la courte lettre plusieurs fois.

Il était heureux. Tout simplement, tout bêtement heureux comme il ne l'avait pas été depuis très longtemps. Après quelques minutes, il se fit l'effet d'un Poufsouffle, mais sa joie n'en retomba pas pour autant.

Il passa le reste de la semaine à errer en quête de compagnie (féminine de préférence) tout en essayant de ne pas trop se faire remarquer, et à se poser des questions quant à l'identité de son « évaluateur ».

Il remarqua néanmoins que certaines personnes qu'il croisait sur le Chemin de Traverse lui jetaient des regards dégoûtés ou haineux.

« Ces personnes là, doivent savoir », se disait-il à chaque fois que quelqu'un le regardait de la sorte.

Mais que savaient-elles ? Savaient-elles, qu'il avait introduit les Mangemorts à Poudlard, et qu'il avait « tué » Dumbledore ? Ou bien savaient-elles qu'il avait prit la fuite, pour ne pas se ranger aux côtés de Voldemort ?

Dans les deux cas, il jouait le rôle du traître. Mais il se sentait moins coupable d'avoir fuit, que d'avoir livré Poudlard aux Mangemorts. S'il avait accepté cette mission, un an plus tôt, s'était pour bien se faire voir de Vous-Savez-Qui, et pour épater les autres Serpentards, montrer qu'on lui faisait confiance et qu'on l'estimait, assez pour lui confier une mission alors qu'il n'avait que seize ans. Mais il avait toujours su au fond de lui que si on lui confiait cette tâche, c'était en partie dans l'espoir qu'il n'y parvienne pas et que pour le punir, il faille le tuer, et ainsi punir à son tour Lucius de son incompétence. Il n'avait pas vraiment eu le choix, mais maintenant, il regrettait.

« Quel petit con prétentieux je suis ! », fulmina-t-il intérieurement.

Lors de ses promenades, il ne s'aventura pas dans l'Allée des Embrumes. Il la connaissait, pour ainsi dire par cœur, pour y avoir souvent accompagné son père, et il se doutait que si dans l'Allée, tout le monde savait pour sa « trahison » et sa fuite, il ne serait pas le bienvenu, loin de là. Et puis, ce qui s'y trouvait, en y repensant, n'était que de vieux objets, grimoires et autres plantes, dangereux et poussiéreux. Il préférait flâner chez Flyers' & Bogadin, pour s'imprégner de l'odeur du bois neuf des balais et en apprendre un peu plus sur le Icare 3000, le dernier balais en date, qui n'en était qu'au stade de prototype, mais qui faisait déjà grand bruit, puisqu'il était censé surpasser l'Éclair de Feu, rendu célèbre aussi bien par l'équipe de Quidditch d'Irlande, que par Harry Potter.

« Encore et toujours ce maudit Potter », maugréa-t-il.

Il aimait aussi à se promener dans les rayonnages de la librairie Fleury et Bott, où il aperçut bon nombre des élèves de Poudlard. Il y passait des après-midi entières, assit dans un coin reculé du magasin, à lire toutes sortes de livres. Il réussissait même à avoir des conversations civilisées avec Épirius Bott (c'est ce que l'on devait appeler « sympathisé »), qui habitué à le voir venir quasiment tout les jours avait voulu en savoir un peu plus ce cet intrigant jeune homme, qui restait cloîtré dans sa boutique.

.o0O0o.

Quatorze heure quarante-cinq. Vendredi 26. Drago descendit dans la salle du pub, toujours aussi peu fréquentée et chercha Tom.

- Excusez-moi. Où se trouve le salon du Troll émerveillé ?

- Suivez-moi, jeune homme.

Visiblement, Tom était heureux de pouvoir s'occuper. Il le conduisit dans un étroit corridor du rez-de-chaussée, éclairé de quelques bougies en fin de vie,et lui désigna une porte ornée du chiffre « 2 », tracé à la peinture dorée, qui, avec le temps, commençait à s'écailler.

- C'est ici.

- Merci. Savez-vous si quelqu'un y est entré ?

- Je ne sais pas, répondit le barman, je n'ai vu personne. Vous êtes attendu ?

- Oui.

Voyant que le jeune homme ne voulait s'étendre plus, Tom fit demi-tour et disparut au bout du couloir, de sa démarche traînante. Drago prit une grande inspiration, cette entrevue le rendait nerveux. Il frappa deux fois à la porte pour signaler sa présence.

- Entrez.

La voix étant étouffée par le panneau de bois, il ne la reconnut pas, mais il était presque sûr que c'était un homme.

« Étrange », se dit-il, « je pensais que ce serai le professeur McGonagall.»

Il entra. Il ne pu s'empêcher d'observer la petite pièce dans laquelle il venait de pénétrer. Il n'y avait pas de fenêtres, seul le feu qui ronronnait dans la cheminée diffusait une faible lumière jaune et mouvante. Au dessus de l'âtre était accrochée une tapisserie, passablement délavée, représentant un Troll les yeux grands ouverts, au milieu de bocaux remplis de confiseries. Drago comprit d'où venait le nom du salon.

Deux fauteuils à haut dossier, séparés par une petite table, se faisaient face. Une personne était assise dans l'un d'eux. Drago s'approcha de l'inconnu.

- Bonjour, Drago.

Drago ne pu retenir une exclamation de surprise.

- Pro…professeur !

- Oui. Pourquoi êtes-vous si surpris de me voir ?

- Je…je…

- Oui ?

- Vous…vous êtes tombé…je vous ai vu…je vous croyais …mort !

- Eh bien non, je ne suis pas mort. Je suis aussi vivant que ce bon vieux Norbert.

- Pardon ?

- Une vieille histoire, c'est sans importance.

Dumbledore, car c'était bien lui, fit signe à un Drago médusé de s'asseoir.

- Vous nous avez causé beaucoup de soucis, Drago, déclara le vieux sorcier sans plus de préambules. Vous savez pourquoi je suis ici, n'est ce pas ?

- Oui, monsieur.

Drago était plus que mal à l'aise, sa position était délicate.

- Pourquoi devrions-nous vous faire confiance, Drago. Ai-je besoin de vous rappeler que ce qui s'est produit à Poudlard cet été, est en partie de votre faute.

- Non, monsieur. Mais sachez que je regrette ce que j'ai fait.

- Vos excuses ne serviront pas à effacer tout ce qui est arrivé.

Le ton calme et sans colère de Dumbledore surprit et effraya plus Drago que n'importe quelle réprimande.

- Mais, et c'est bien cela que l'on me reproche, je pense que vos paroles sont sincères. Seulement, je voudrais m'en assurer, pour éviter de commettre une erreur. C'est pourquoi, je souhaiterais vous soumettre au Véritaserum.

Drago fût surprit, puis il se dit qu'à la place de Dumbledore, il ferait la même chose. Et de toute façon, refuser, n'était pas la meilleure manière pour lui de réintégrer Poudlard.

Drago donna donc son consentement. Le directeur lui indiqua la tasse de porcelaine qui se trouvait devant lui. Le jeune homme la prit et vit un liquide transparent dans le fond. Du Véritaserum. Drago l'avala. Dumbledore attendit quelque instants que la potion agisse avant de commencer à lui poser des questions.

- Êtes-vous Drago Malefoy, fils de Narcissa et Lucius Malefoy ?

- Oui.

- Êtes-vous sincère ?

- Oui.

- Puis-je être sûr de vos intentions ?

Oui.

Vous sentez-vous réellement coupable et regrettez-vous véritablement vos actes ?

Oui.

Vous abandonnez donc tout contact avec Voldemort et ses Mangemorts en tant que sympathisant ?

- Oui.

- Vous battriez-vous contre Voldemort et ses Mangemorts, si cela devait arriver ?

- Oui.

- Avez-vous peur ?

- Oui.

- Puis-je vous faire confiance ?

- Oui.

- Avez-vous changé ?

- Non.

- Expliquez-vous.

- Même si ma position a changé face au destin qu'avait mon père pour moi, et si j'ai compris que ses croyances n'étaient pas les miennes, je suis toujours le même, déclara Drago d'une voix mécanique.

- Bien.

Au moins le vieux sorcier était fixé. Après tout les Malefoy étaient connus pour leur caractère.

- Auriez-vous vraiment été capable de me tuer cette trouble nuit de juin ? ajouta Dumbledore.

- ...je ne sais pas.

La réponse troubla légèrement le vieux directeur mais il reprit:

- Buvez ceci, maintenant.

Drago bu ce que Dumbledore lui donnait et les effets du Véritaserum se dissipèrent. Lorsqu'il retrouva pleinement ses moyens, Drago ne se souvenait ni des questions posées ni de ses réponses, mais Dumbledore semblait satisfait.

- Eh bien, Drago, je pense qu'il serait temps de vous réserver une place dans le Poudlard Express. Tenez.

Il lui tendit une enveloppe.

- Ce pli contient la liste des fournitures et tous les renseignements habituels. Rendez-vous le 1er septembre, Drago.

- Oui, monsieur.

Dumbledore se leva et se dirigea vers la porte.

- Professeur ?

- Oui ?

- Merci.

Dumbledore sourit faiblement et quitta la pièce.

- Vous sentez vous bien, jeune homme ?

Drago passa dans la salle du pub pour retourner à sa chambre. Lorsque Tom était revenu à son comptoir en voyant le visage blême de son jeune pensionnaire, il n'avait pu s'empêcher de le questionner.

- Oui, oui, répondit Drago comme s'il était ailleurs.

Tom n'insista pas. Il avait remarqué que ce garçon était assez étrange, relativement sympathique, mais étrange.

Malgré l'heure encore peu avancée, Drago monta se coucher directement.

A suivre…

Alors ce 1er chapitre ?

Laissez-moi des review s'il vous plait, j'aimerai vraiment savoir ce que vous en pensez.

Je vous remercie d'avoir aussi bien accueilli Blanche Neige et les Sept Nains et Un rayon de Soleil, je ne pensais franchement pas que mes histoires plairaient…

Merci à Sand pour les compliments et j'espère qu'Illusion ? lui plaira autant, et que cette fic vous plaira aussi à vous tous.

Je vous fais plein, plein, plein de BISOUS et Bonne Année !

Wiktorila.