Hello ! Voici une fic un peu différente que celles que j'ai déjà lues (Ça existe peut-être, mais si c'est le cas, je ne suis pas au courant.) J'ai déjà écrit 10 chapitres, j'ai des idées pour la suite mais je bloque un peu sur l'orientation que je vais prendre. Enfin, pas vraiment, je sais ou je veux aller, mais je ne suis pas satisfait de ce que j'ai écrit pour la suite alors... En tout cas, j'espère que ça vous plaira ! Bonne lecture à vous ! Je poste tout de suite trois ou quatre chapitres pour vous donner un bon début :p
Dans cet UA, Jon Arryn meurt soudainement, mais le Roi Robert Barathéon ne demande pas à Ned Stark d'être sa Main. Après la rébellion Greyjoy, leur amitié a été brisée, et les deux se sont quittés en colère l'un contre l'autre. Le Roi Robert demande à Mace Tyrell d'être sa nouvelle Main, et ce dernier accepte, à la condition que sa fille Margeary soit fiancée au Prince Joffrey. L'histoire commence donc deux ans plus tard que dans la série (pour les âges).
Jon esquiva une nouvelle fois l'attaque de son frère en faisant un pas de côté, et lui donna un coup de coude dans le dos, le faisant trébucher. Il se permit un sourire en voyant le visage frustré de Robb, avant qu'il ne lance sa propre contre-attaque, balançant son épée d'entrainement rapidement devant lui, obligeant Robb à se défendre. Malheureusement pour l'héritier de Winterfell, il perdit prise sur la garde de son épée, et cette dernière s'envola quelques mètres plus loin, atterrissant aux pieds de Théon.
« Bien joué Jon ! » Félicita Ser Rodrik, arrêtant le combat tout en s'approchant des deux adolescents.
« Merci Ser. » Sourit Jon, tendant sa main à Robb, qu'il serra avec enthousiasme.
« Il a raison Jon, tu as bien combattu ! Je jure par les Anciens Dieux, plus personne n'arrive à te battre de nos jours ! » S'extasia Robb, bien qu'il est vraiment heureux que son frère soit un très bon épéiste. Jon rougit à la louange, et regarda timidement le sol.
« Ne dis pas ça… J'ai eu de la chance, c'est tout. »
« Non-sens Jon ! C'est ta quarante-septième victoire d'affilée contre Robb, et tu as battu Théon soixante-trois fois avant. Et vous trois êtes les meilleurs épéistes de Winterfell, excepté votre Père et moi-même bien sûr. » Répliqua Ser Rodrik, plaçant sa main sur l'épaule de Jon.
« Eh bien, je dois être préparé pour aider les frères jurés de la garde de nuit. » Fit timidement le jeune bâtard, en se grattant l'arrière de la tête. Robb fronça les sourcils, mais ne dit rien. Son frère était borné, et s'était mis en tête de rejoindre la garde de nuit. Heureusement, l'héritier de Winterfell avait réussi à convaincre leur père d'empêcher Jon de les rejoindre tout de suite.
« Mais maintenant, c'est ton tour de perdre. Prêt à perdre Snow ? » Demanda Théon, ramassant l'épée que Robb avait lâché plus tôt. Jon sourit, se positionnant.
« Je t'attends Greyjoy ! » Railla-t-il, avant de parer le coup de la pupille de Ned Stark. Puis il passa directement à l'offensive, sachant que Théon n'était pas le plus fort entre les deux. S'il pouvait terminer ce match assez rapidement, il aurait peut-être une chance d'aller prendre un bain chaud et de piquer une bouteille de vin dans le stock de son père.
Et comme prévu, il désarma Théon facilement, mais plus longuement qu'il ne l'aurait voulu. Il entendu des applaudissements autour de lui, et se retourna pour observer ses plus jeunes frères et sœurs frapper dans leurs mains. Bran se précipita vers lui.
« Apprends-moi Jon ! » Le bâtard de Winterfell sourit, et ébouriffa les cheveux de son frère.
« Commence avec Ser Rodrik. Après tout, c'est lui qui m'a tout appris. » Fit Jon, tout en pensant que ce n'était qu'une demi-vérité. Son père lui avait également appris à se servir d'une épée, à lui et à Robb, quand ils étaient plus jeunes. Bran hocha la tête, et se mit à harceler le chevalier qui rigola, et accepta de l'entrainer tout de suite.
« Viens Jon, allons-nous nettoyer et nous changer. J'ai récupéré deux bouteilles de vin ce matin, et je les ai cachées dans ma chambre. » Lui souffla Robb, et Jon acquiesça. Depuis deux ans, les deux frères et Théon se retrouvaient dans la chambre de l'héritier pour boire en cachette. Une fois, Sansa les avait rejoints, et ça ne s'était pas très bien passé. Heureusement, même si elle n'appréciait pas Jon ou Théon, elle ne les avait pas dénoncés. Après tout, elle était rapidement devenue ivre et n'avait pas arrêté de parler de chevalier galant et de prince charmant, au grand désespoir des garçons.
« D'accord Robb. On se retrouve dans une heure ? » Théon et Robb acquiescèrent, et les trois se séparèrent, allant respectivement dans leurs chambres. Jon avait probablement la plus petite des trois, et même de tout Winterfell, cadeau de Lady Catelyn Stark. Mais il ne s'en plaignait pas. Il avait plus de liberté que ses frères et sœurs. C'est l'avantage d'être un bâtard.
Il rentra dans sa chambre, y amenant deux seaux d'eau bouillante, et il les versa dans la petite baignoire déjà remplie à moitié en eau froide. Il se déshabilla, et rentra dans l'eau, soupirant de soulagement au contact de l'eau tiède contre sa peau. Il se frotta fortement à l'aide d'une brosse, et sortit avant que l'eau ne redevienne froide. Il se laissa sécher quelques temps, avant d'utiliser une serviette légèrement humide pour finir de se sécher. Il s'habilla avec sa tunique, un vêtement léger et confortable pour aller se saouler, et se dirigea vers la chambre de Robb.
Il frappa à la porte, et attendit que son frère ouvre. Lorsqu'il entra, il vit que Théon était déjà arrivé, et avait déjà vidé sa première tasse de vin. Il ne dit rien cependant, sachant que le fer-né était le plus grand buveur entre eux trois. Il saisit la bouteille, se remplit une tasse, et s'assit au bout du lit.
Sansa regarda comment Jon venait encore une fois de battre Robb, et faire de même avec Théon. Elle fronça les sourcils, se demandant pourquoi son demi-frère bâtard est meilleur que son vrai frère héritier de Winterfell et du Nord. Et pourquoi tous ses frères et sœurs considéraient le bâtard comme un vrai frère.
Mais son attention fut attirée par la Septa qui passa à côté d'elle. Cette dernière examina le mouchoir que Sansa venait de coudre. Un mouchoir de couleur grise, et un loup en plein centre, symbole de sa maison. Sansa était assez fière de sa couture, et de ce qu'elle représentait. Elle avait brodé sa propre louve sur ce mouchoir. Lady sera heureuse.
« Excellent Sansa ! Tes points de couture sont excellents ! Je suppose que je n'ai plus grand-chose à t'apprendre dans ce domaine. » S'extasia la Septa, et Sansa lui sourit, fière d'elle-même. Elle était une vraie Dame, et les Dames savent coudre. Mais pas seulement. Sa mère, Lady Catelyn, l'avait enfin initié aux leçons pour s'occuper d'un château. C'était dur, mais Sansa aimait ça.
Elle voulait être une Dame parfaite, encore meilleure que sa mère. Et cette envie avait pris vie il y a deux ans, lorsque son père avait annoncé que le Prince Joffrey était fiancé à Lady Margeary Tyrell. Son monde s'était écroulé. Elle avait cru, comme une imbécile, que l'amitié entre son père et le Roi Robert aurait suffi pour arranger des fiançailles entre le prince et elle-même. Clairement, elle avait eu tort, et elle ne serait jamais Princesse, et encore moins Reine.
Elle en avait voulu à son père au début, l'accusant d'avoir gâché sa vie. Mais elle s'était vite rendu compte de son erreur. Après tout, ce n'était pas de la faute de son père d'avoir perdu son ami. Après tout, la violence de ce qu'il s'était passé lorsqu'ils avaient pris Port-Réal il y a dix-sept ans était un évènement traumatisant pour son père, et chaque Stark le savait. Lorsque Robert avait suggéré la même chose pour la famille Greyjoy, il avait perdu l'amitié de son meilleur ami.
La porte s'ouvrit soudainement, et Sansa regarda l'intendant de son père, Vayon Poole, entrer.
« Lady Sansa ? Votre Père demande votre présence dans son bureau. » Déclara-t-il. Elle hoche la tête, et posa ses aiguilles dans le coffre de rangement de la Septa, et se leva. « Il demande également la présence de votre frère Jon, mais je n'arrive pas à le trouver. »
« Je vais aller le chercher avant d'aller voir mon père. » Sourit Sansa, assurant l'intendant qu'elle pouvait le faire. Ce dernier accepta, et s'en alla rapidement, probablement pour aller s'occuper des autres affaires que son père lui avait confiées.
Elle se mit à arpenter les couloirs du château, et se rendit compte qu'elle ne savait même pas ou se trouve la chambre de son demi-frère. Ce n'est pas digne d'une vraie Dame ! Elle se dirigea donc vers les quartiers de son vrai grand-frère, et frappa à la porte. Elle entendit des bruits étouffés, et quelque chose tomber, avant que la porte ne s'ouvre, révélant Robb, Théon et Jon. Sansa soupira.
« Vous étiez encore en train de boire ? » Dit-elle, d'une voix sévère. L'expression sur le visage de Jon était tout ce qu'elle avait besoin de savoir. Heureusement, il ne semblait pas qu'ils aient eu beaucoup de temps pour boire, puisque la première bouteille n'était entamée qu'à moitié.
« Si je t'offre un verre, tu ne le diras pas à Père ? » Essaya Robb, sachant qu'elle refuserait. Elle cacha son sourire à sa tentative de chantage, et secoua la tête.
« Non. Père veut me voir. Toi aussi demi-frère. » Déclara-t-elle. Jon parut surpris, mais il se leva néanmoins. Ils sortirent tous les deux de la chambre, chacun étant sûr d'avoir entendu Théon dire qu'il y en aurait plus pour lui.
« Qu'est-ce que Père nous veut ? » Demanda Jon, marchant tranquillement à ses côtés.
« Je n'en sais rien. » Répliqua durement Sansa.
« Oh. D'accord. » Et ils continuèrent à marcher dans le silence le plus inconfortable possible. Elle n'a rien à lui dire, et il n'a jamais essayé de parler, retombant dans sa nature silencieuse. Ils arrivèrent devant la porte de Lord Stark, et Jon frappa doucement à la porte. Un faible 'Entrez' étouffé retentit, et il ouvrit la porte, avant de se reculer pour faire passer Sansa en première.
Au moins, il se souvient de ses manières, pensa Sansa.
« Ah Sansa, Jon. Je vous attendais. Asseyez-vous. » Invita Ned Stark, en désignant les deux chaises en bois vernis en face de lui. Jon prit place à la droite de Sansa, tandis que sa sœur s'assit élégamment, le dos droit, et les deux regardèrent leur père, attendant qu'il finisse de remplir les papiers sur son bureau.
Finalement, il posa sa plume, et souffla sur l'encre sur le parchemin pour la faire sécher, puis roula le rouleau et y plaça le cachet de la maison Stark. Il posa le parchemin sur sa droite, avec une autre pile de parchemins déjà prêts pour l'envoi.
« J'ai écrit toutes ces lettres pour inviter tous les seigneurs du Nord à Winterfell. » Déclara Ned, regardant ses deux enfants. Les deux froncèrent les sourcils, ne sachant pas en quoi ces lettres les concernent.
« Cela a dû prendre du temps. » Commenta Sansa, en voyant le nombre de parchemins accumulés.
« En effet. Mais je ne vous ai pas fait venir ici pour parler de lettres ou de messages. Non, c'est le Mestre qui les enverra aux seigneurs, pas vous. En revanche, le contenu de ces lettres vous concerne. » Expliqua leur père.
« En quoi cela nous concerne ? Voulez-vous que nous allions visiter ces seigneurs et voir comment ils s'occupent de leurs terres ? » Demanda Jon. Ce n'était pas la première fois qu'il l'avait fait, bien qu'habituellement, c'est Robb qui était avec lui, pas Sansa. Mais, étant donné qu'ils sont tous les deux les enfants du Gardien du Nord, Ned avait surement jugé que tout le monde devait les connaitre.
« Non. C'est le travail de Robb. »
« Je ne comprends pas Père. Pouvez-vous nous expliquer ? » Demanda Sansa. Leur père soupira, et se pencha sur sa chaise.
« Très bien. Mais d'abord, vous devez me promettre que vous ne répéterez pas ce que je vais dire dans cette pièce. Même pas à vos frères et sœurs, ni à ta mère Sansa. »
« Je le promets ! » Répondirent en chœur les deux enfants. Ned acquiesça et se détendit légèrement.
« Bien. Avant de vous expliquer, je dois vous raconter une histoire. Je vous dois la vérité, ou au moins une partie de la vérité. Lorsque j'ai pris Théon comme pupille de la maison Stark, vous savez tous les deux que j'ai perdu l'amitié du Roi Robert ? » Au signe de tête de ses enfants, il continua. « Eh bien, c'est partiellement faux. Robert n'était plus mon ami pendant la rébellion. » Les deux enfants haletèrent lourdement. Toutes les histoires mentionnent l'amitié inébranlable entre le Loup Tranquille et le Cerf Enragé pendant la révolte contre les dragons.
« Je sais, les livres ne racontent pas la vérité. Mais l'histoire est écrite par les vainqueurs, et notre nom continuera d'exister après notre mort. Autant qu'ils soient perçus comme des noms forts et puissants, plutôt qu'être calomnié comme le Roi Fou. » S'égara Ned, reconnaissant pour la première fois qu'il était assez content que les livres ne mentionnent pas les combats entre lui et Robert.
« Mais Père, je croyais que le Roi Robert était votre meilleur ami, jusqu'à la rébellion Greyjoy en tout cas. » S'étonna Sansa, et Jon ne put s'empêcher de hocher la tête bêtement, ne sachant quoi dire.
« Je suis désolé de vous décevoir, mais ce n'est pas la vérité. Savez-vous pourquoi le Nord a rejoint la rébellion il y a tant d'années ? » Demanda le Seigneur de Winterfell.
« Le Prince Rhaegar avait enlevé notre tante Lyanna. » Répondit immédiatement Sansa. Mais Ned secoua la tête.
« C'est une raison, mais nous ne serions jamais entré en guerre pour cela. Votre tante ne se serait pas laissée kidnappée. Et le Nord n'avait aucun problème avec le Prince Rhaegar. Jusqu'à ce que la révolte éclate. Non, le Nord est entré en rébellion ouverte contre la couronne le jour ou le Roi Fou a fait brûler vif votre grand-père, Lord Rickard Stark, et a fait s'étrangler votre oncle, Lord Brandon Stark. »
« Je comprends. Vous ne pouviez pas laisser un tel affront sans réponse. Il venait d'assassiner le Seigneur de l'un de ses Royaumes, ainsi que son héritier. » Dit Jon, et son père acquiesça.
« En effet. Je me suis donc retrouvé comme chef de la maison Stark et du Nord, et j'ai cherché la vengeance pour mon frère et mon père. Mais je voulais aussi sauver ma sœur, Lyanna. Rien ne nous disait qu'elle serait saine et sauve, même si elle était avec Rhaegar. De plus, elle était fiancée à Robert. »
« Les livres mentionnent que le Roi Robert était tellement amoureux de notre tante qu'il a déclaré la guerre au Roi Fou pour la récupérer, parce que le Prince Rhaegar avait enlevé sa fiancée. Il était tellement courageux, fort et noble ! » Crissa Sansa, les yeux émerveillés. Sans doute s'imaginait-elle kidnappée, et qu'un beau chevalier viendrait à son secours.
« C'est vrai. Nous avons joint nos forces car nous étions amis, même frère, avec notre entrainement dans le Val d'Arryn. Et le Val nous a rejoints pour cette raison. Nous étions en guerre ensemble, et mon mariage avec la fille d'Hoster Tully nous a amené les Riverlands. Avec les Lannisters restant neutres, il n'y avait que la couronne, le Reach et Dorne pour s'opposer à nous. Quatre des sept Royaumes alliés contre seulement deux et la couronne. »
« Nous savons tout cela Père. Mestre Luwin nous l'a appris dès notre plus jeune âge, nous racontant comment notre père a triomphé du Roi Fou ! Nous connaissons chaque bataille ! » Le coupa Jon, avant de baissa timidement la tête après un regard dur de son père.
« Oui, je le sais très bien Jon. Mais je ne parlerai pas des batailles. Non, je ne parlerai pas non plus des planifications et des stratégies. Je parlerai plutôt de ce que nous faisions pendant notre temps libre. Personnellement, j'écrivais des lettres pour votre oncle Benjen, et pour ma fiancée, Lady Catelyn Tully, à l'époque. Et je m'entrainais avec mes amis, GreatJon Umber, Maege Mormont et Harald Karstark. Mais savez-vous ce que Robert faisait ? »
Les deux enfants secouèrent la tête. Non, ils ne le savent pas. Probablement la même chose que leur père, mais le regard en colère de Ned les empêcha de répondre verbalement.
« Il passait son temps à boire et à se prostituer. Quand la guerre se termina, il avait engendré sept bâtards. Comment un homme qui commence une rébellion pour l'amour d'une femme peut-il faire ça ? J'ai confronté Robert plusieurs fois à ce sujet, et aucune de nos confrontations ne s'est bien terminée. Plusieurs fois j'ai envisagé de retourner dans le Nord avec mon armée, mais je devais venger mon frère et mon père, et sauver Lyanna. Ce qui est important, c'est que l'amitié entre Robert et moi était déjà brisée. Et quand j'ai vu ce que les Lannisters avaient fait à la famille royale, j'ai exigé leurs têtes. Mais Robert a refusé, prétextant qu'ils n'avaient eu que ce qu'ils méritaient. Ce jour-là, j'ai gagné un nouveau Roi, mais j'ai perdu un ami pour la vie. »
« Je suis désolée Père. » Déplora Sansa, les mains jointes sur ses genoux.
« Ce n'est pas de ta faute ma fille. Robert n'est même pas venu chercher Lyanna lorsque j'ai su ou elle était emprisonnée. Merci aux Dieux pour cela. Mais ce n'est pas le sujet. Pendant plusieurs années, Robert a fait plusieurs tentatives pour revenir dans mes bonnes grâces. Comme si m'offrir des prostituées allait m'intéresser… » Divagua Ned, et Sansa regarda Jon sévèrement, tandis que Jon baissa les yeux et ne dit rien, essayant d'être le plus petit possible.
« Mais je m'éloigne du sujet. Sa dernière tentative remonte à deux ans, environ. Lorsque l'ancienne Main du Roi est morte, feu Lord Jon Arryn. Il m'a envoyé un corbeau me demandant de lui servir de Main. »
« Etant donné que vous n'êtes jamais parti, je suppose que vous avez refusé. » Devina Jon, et Ned acquiesça.
« Aye. Il a donc essayé de m'attirer, et m'a fait une demande de fiançailles entre le Prince Héritier Joffrey Barathéon, et ma fille Sansa Stark. » A ces mots, les yeux de Sansa s'élargirent dans la stupéfaction.
« QUOI ? J'AURAI ETE FIANCEE AU PRINCE ! » S'écria-t-elle. Ned hocha la tête en accord. « Pourquoi avez-vous refusé Père ?! C'est ce que j'ai toujours voulu ! » Elle était prête à pleurer. Son propre père avait gâché sa vie, et lui avait brisé le cœur ! Maintenant, elle était sûre que le Prince Joffrey ne s'intéressera jamais à elle.
« Je ne souhaite que le meilleur pour toi ma fille. » Commença Ned.
« Alors vous auriez dû accepter ces fiançailles ! » Répliqua durement Sansa, dévisageant son père.
« Tu n'aurais pas été heureuse. De cela, j'en suis certain. »
« Mais c'est ce que j'ai toujours rêvé ! Je voulais être une Princesse ! »
« Peut-être. Mais après avoir entendu mon histoire, tu n'imagines quand même pas que le Prince est vraiment différent de son père ? Qui te dit qu'il n'a pas déjà engendré de bâtards, ou qu'il te restera fidèle ? De plus, j'ai entendu certaines rumeurs sur le Prince. Apparemment, c'est un enfant sadique, aimant la torture. Non ma fille, jamais je ne t'épouserai avec un homme tel que lui. Il me rappelle beaucoup trop les Boltons. » Grogna Ned, mais il y avait quelque chose dans sa voix qui commande l'autorité. Sansa hocha doucement la tête, comprenant la logique de son père, mais elle ne pouvait s'empêcher d'être triste.
« Je comprends Père. »
« Cela ne veut pas dire que ne te trouverai pas un homme qui te conviendra parfaitement. En fait, je l'ai déjà trouvé. » Sourit doucement Ned.
« Quoi ? Qui est-ce ? Je le connais ? Depuis quand le sais-tu ? » Demanda rapidement Sansa.
« Tu n'es pas sans savoir que tu es le joyau du Nord ma fille. Chacun de mes seigneurs m'ont adressés des lettres pour me demander ta main, promettant beaucoup de choses magnifiques pour toi. »
« Vraiment ? »
« Oui. Je les ai toutes refusées. » Répondit Ned. Sa fille le regarda, choquée. Alors elle descendra quand même dans le Sud. C'était une maigre consolation par rapport au fait de ne pas être Princesse, mais c'était déjà ça.
« Alors qui sera mon futur mari ? » Demanda-t-elle doucement.
« Tu rêves d'un chevalier noble, élégant, charmant, fort et honorable. Je t'ai trouvé quelqu'un qui est de sang noble, qui peut être élégant et charmant s'il le veut, même s'il ne sait pas très bien danser. Il est un peu timide, mais il est aussi fort qu'un dragon. Personne ne l'a vaincu à l'épée depuis un petit moment. Et il est aussi honorable que Robb. »
« C'est une jolie description Père ! Quand est-ce que je le rencontre ? » Demanda Sansa, laissant son excitation déborder un petit peu. Certes elle n'allait pas être une Princesse, mais si elle avait son chevalier galant, alors elle ne pouvait pas se plaindre.
« Maintenant. Sansa, tu épouseras Jon. » Lâcha Ned.
« QUOI ?! » Crièrent les deux enfants, choqués aux paroles de leur père. Les deux se regardèrent dans le dégout, et se mirent à crier dans un ensemble incohérent de paroles qui ne servaient qu'à donner un mal de crâne à Ned.
« Je ne peux pas épouser Jon ! C'est un bâtard ! » Cria Sansa.
« Sansa est ma sœur ! » Ajouta Jon. Les deux se regardèrent, et pour la première fois depuis des années, il semblerait qu'ils aient trouvés un sujet sur lequel ils peuvent s'accorder.
« Oui ! C'est de l'inceste ! » Continua Sansa.
« Nous ne sommes pas les Targaryens Père ! C'est contre les principes des Anciens Dieux ! » Fit Jon.
« Et nous ne voulons pas nous marier ensemble ! » Termina Sansa.
Ned les regarda, et sourit doucement. Quand ces deux-là le veulent, ils peuvent presque soulever une montagne. La détermination qu'ils affichent est impressionnante, malgré le dégoût sur chacun de leurs visages. Il les détailla, et se rendit compte pour la première fois que Jon et Sansa sont presque les sosies de Catelyn et lui-même, à quelques exceptions près. Jon était plus sévère que lui et Sansa avait le visage Stark. Bien sûr, le sang des loups coule fortement dans leurs veines.
« Qui est le chef de la maison Stark ? » Demanda Ned.
« C'est vous Père, mais… » Commença Jon.
« Et qui est celui qui décide des fiançailles de ses enfants ? » Le coupa Ned.
« C'est le chef de famille, mais… » Répondit Sansa.
« Et j'ai décidé que vous vous marierez. Et vous obéirez. » Ordonna-t-il.
« Mais je n'ai même pas de terres ! Je suis un bâtard ! Sansa mérite bien mieux que moi ! » Répliqua Jon. Sansa lui envoya un sourire reconnaissant, avant de regarder son père, espérant qu'il admette que son idée était mauvaise, mais il secoua la tête.
« Vous ne comprenez pas maintenant. Mais vous comprendrez bientôt. Quand les seigneurs du Nord arriveront ici pour être précis. Pour ce qui est des terres, pensez-vous vraiment que je n'ai pas prévu quelque chose pour vous deux avant de prendre cette décision ? » A leur crédit, les deux enfants admirent que les terres étaient quelque chose de facilement arrangeables. Mais ils allaient répliquer, alors Ned décida de les couper tout de suite.
« Vous n'avez pas le choix ! Je suis Lord Stark, Seigneur de Winterfell et Gardien du Nord, chef de la maison Stark, et vous ferez ce que je vous dis. Vous pouvez vous plaindre, mais ma décision est fixe. Alors je vous suggère de vous y habituer. » Sa voix était sévère, et les deux enfants comprirent qu'il ne faut pas répliquer, sauf si ils veulent voir la colère de leur père. Ils hochèrent la tête à contrecœur. « Bien. Maintenant, laissez-moi j'ai du travail. Et rappelez-vous. Vous devez garder ce secret. »
Les deux enfants acquiescèrent, et se levèrent. Ils ouvrirent la porte, et sortirent, refermant derrière eux. Ils commencèrent à marcher, pour retourner à leurs activités précédentes, dans le silence le plus inconfortable qu'il n'y ait jamais eu entre eux. Aucun ne remarquèrent leurs frères et sœurs qui les regardaient passer, ni même les servants sur leur passage. Finalement, c'est Jon qui rompit le silence.
« Je suis désolé ma Dame. Je ne savais pas ce que Père avait prévu. » Et il était vraiment désolé. La tristesse dansait dans ses yeux, et il tourna rapidement son regard vers le sol, n'osant pas regarder sa sœur.
« Ne sois pas ridicule demi-frère. Je sais que tu ne le savais pas. A moins que c'est ton idée pour obtenir des terres… » Elle plissa les yeux vers son frère, qui releva brutalement la tête vers elle, choqué. Il allait répondre, avant de fermer les yeux. Ses épaules s'affaissèrent.
« Ne t'en fais pas tu n'auras pas à te marier. Je vais rejoindre la garde de nuit ce soir. » Et sur ces mots, il s'en alla rapidement, sous le regard de Sansa, qui ne dit rien, préférant le laisser partir. Elle n'entendit pas Robb s'approcher d'elle, et elle sursauta quand il parla.
« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »
« Robb ! Tu m'as fait peur ! Jon veut partir rejoindre la garde de nuit ce soir. Tu devrais dire à Père de le surveiller. » Et sur ces mots, elle s'en alla tristement dans sa chambre. Il était temps pour elle de ne plus être une Dame et de redevenir une petite fille, pour laisser sortir ses larmes
