Prologue:
Waw, Ginny de feu !
-Un rideau noir, des voix, un corps qui chute, un éclair rouge, et ce rire, ce rire dément qui me hante toutes les nuits. C'est ce que je vois dès que je ferme les yeux. C'est ce que vous vouliez entendre ?
-Oh Harry !
Hermione ne put s'empêcher de le prendre dans ses bras mais il la repoussa. Il n'avait pas besoin de sa pitié. Ron le regardait gravement de l'autre côté de la petite chambre d'amis qu'ils partageaient chez Hermione. En effet, le jour de l'anniversaire d'Harry, Hermione étaient passé le chercher chez les Dursley. Ils étaient passés prendre Ron et Ginny au terrier et étaient venus passer le mois d'août dans l'appartement des Granger situé au -dessus de leur cabinet de dentiste où ils travaillaient tous les deux. Evidemment ils étaient sous la surveillance de l'ordre puisque Tonks se faisait passer pour l'assistante du Dr Granger. Dès qu'ils sortaient, ils étaient rejoints par les jumeaux Weasley et par Charlie en vacances en grande bretagne. Tous les quatre campaient dans le jardin attenant à la maison. Au début Ron n'avaient pas supporté d'avoir sans arrêt ses frères sur le dos mais les jumeaux n'arrêtaient pas de faire des blagues. L'après-midi, ils avaient prévu d'aller pique-niquer dans un parc londonien tout près de la maison.
-Venez nous aider à tout préparer bandes de fainéants ! Leur cria Ginny de la cuisine.
Ron et Hermione jetèrent un regard inquiet à Harry avant de partir pour aider.
Harry regardait par la fenêtre du salon le paysage d'un air absent. Il se retourna au son de rires joyeux pour voir entrer Hermione, Ron, Ginny et Tonks.
-Bah ! T'es pas prêt ? S'étonna Ron en l'apercevant.
-Dépêche-toi Charlie et les jumeaux nous attendent au parc avec le pique-nique.
-Je ne viens pas !
-Comment ça tu ne viens pas !? S'écria Tonks.
-Je ne suis pas d'humeur à rire, je n'ai pas envie de gâcher votre journée. Je ne ferais que ressasser des idées noires continua-t-il sous leurs regards ébahis.
-La vie n'attend pas, Harry. C'est une course contre la mort. Tu vis et au moindre faux pas elle te tombe dessus et ce n'est pas en restant là, à t'apitoyer sur ton sort que tu vas réussir à vivre ; lui dit Ginny, passablement énervée par son attitude.
-Gin, laisse-le, il ne faut pas le brusquer…tenta Ron.
-C'est ça ! Parce que tu crois être son ami en le laissant dans cet état ! Il faut qu'il vive ne serait-ce que pour découvrir que la vie a du bon !
-OUI ! IL FAUT QU'IL VIVE ! Qu'il vive pour nous sauver, pour vous je ne suis qu'un objet que l'on manipule à son bon vouloir ! Hurla Harry avant de se prendre une claque magistralement envoyée par une Ginny visiblement hors d'elle.
Il porta la main à sa joue meurtrie et allait ajouter quelque chose lorsque l'index accusateur de Ginny se planta dans sa poitrine, le forçant à reculer. Il eut à peine besoin de baisser les yeux pour rencontrer le regard noir de son interlocutrice qui lui annonça d'un ton lourd de menaces :
-Personne ne te prend pour un objet ou pour une arme, comme tu le penses, on essaye tous de te protéger contre toi-même mais tu n'ouvres pas assez les yeux pour t'en rendre compte. Plongé dans ton univers, tu ne vois pas que la vie vaut d'être vécue ! Trois de tes proches ont donné leur vie pour que tu puisses vivre la tienne alors je t'interdis, et ferais tout pour que tu ne gâches pas cette chance.
Sur ces derniers mots, elle tourna les talons et s'en alla d'un pas vif, le visage fier, ses cheveux et les pans de sa robe d'été flottant derrière elle. Tous restèrent figés devant son comportement. Au bout d'un moment, Tonks brisa le silence tendu :
-Ouah ! Quel caractère !
-Ca c'est sûr ! Bougonna son frère.
-En même temps elle a de qui tenir, affirma Hermione en se levant.
-Hein ?
-Je veux parler de Molly, elle a hérité de son tempérament de feu.
-C'est pas faux. Bon on y va ? Demanda Tonks. Harry ?
-Je vais me changer, bougonna-t-il en sortant tandis que les trois autres échangeaient un regard de triomphe.
Le reste de la journée se passa dans la bonne humeur même si Ginny refusait d'adresser la parole à Harry. Ce ne fut que lorsqu'il la croisa à la sortie de la salle de bain qu'il put lui présenter ses excuses pour son attitude depuis leur arrivée chez Hermione.
-Excuses acceptées, Harry. Je suis contente de voir que mon accès de colère justifié n'est pas tombé d'un l'oreille d'un sourd.
Le reste du mois s'écoula paisiblement. Harry
retrouvait doucement le sourire grâce à Ginny qui ne lui
laissait pas le temps de se morfondre et il lui en était
reconnaissant.
La veille du départ pour Poudlard, Hermione
et Ginny étaient dans leur chambre en train de préparer
leurs valises lorsque la rouquine annonça :
-Ils ont beaucoup changés, n'est-ce pas ?
-Qui ?
-Les garçons, Harry et Ron.
-C'est le moins que l'on puisse dire ! Répondit Hermione.
Elle se remémora alors qu'avant d'aller les chercher, elle s'était longuement contemplée dans la glace et qu'elle s'était trouvée plutôt mignonne. Sa poitrine s'était bien développée et était parfaitement moulée par son débardeur blanc, son pantalon taille basse mettait en valeur ses formes féminines. Elle arrivait enfin à discipliner ses cheveux et les relevait souvent à l'aide d'une jolie pince en argent. Elle se trouvait assez belle et le regard d'Harry à son arrivée l'avait rassurée. Mais c'était avant d'apercevoir Ginny. En effet, la jeune fille irradiait la beauté et la maturité.
Son visage fin était mis en valeur par ses taches de rousseur et ses longs cheveux lui arrivaient à la fine taille qu'ils mettaient en valeur. Sa petite robe rouge parsemée de fleurs blanches accentuait les reflets de ses cheveux et soulignait une jolie poitrine. Des sandales blanches achevaient des jambes interminables et musclées. Elle était incontestablement la plus belle des deux. Les garçons n'étaient pas en reste.
Lorsque Harry lui avait ouvert la porte, Hermione l'avait à peine reconnu. Du haut de son mètre soixante treize, il la dépassait de dix bons centimètres. Ses cheveux coiffés décoiffés et ses yeux verts lui donnaient un petit air absolument charmant, le quidditch avait tracé des pectoraux musclés mais pas trop qu'une chemisette entrouverte verte émeraude laissait entrevoir. Ses bras et ses jambes étaient restés fins mais musclés. Lorsqu'il se tourna pour remonter chercher sa valise, elle ne put empêcher ses yeux de suivre les coutures de son jean beige qui ne laissait rien à l'imagination tant il le moulait. Il était devenu un séduisant jeune homme. Que dis-je séduisant !? Il était carrément irrésistible et n'en avait absolument pas conscience !
Mais Hermione préféra laisser dérivé son regard sur la force tranquille de Ron. Un mètre quatre vingt de haut, quatre vingt centimètres de large et soixante dix kilos de muscles. Voilà comment on pourrait le décrire. Mais il faut ajouter un début de poil au menton, un jean bleu totalement délavé devenu moulant allié à un t-shirt qui ne laissait rien mais alors rien à l'imagination puisqu'il était deux tailles trop petit. Le bleu délavé de celui-ci intensifiait le regard translucide de Ron. Il était séduisant mais pas d'une beauté irrésistible comme Harry. Hermione se souvint surtout que lorsqu'elle avait aperçu ses lèvres pleines et sensuelles, elle avait eut une furieuse envie de les goûter. A ce souvenir elle secoua la tête.
-Si mes souvenirs sont bons, continua-t-elle avec un petit sourire en coin, les fesses d'Harry semblaient attirer ton regard comme un aimant…
-Le postérieur de mon frère ne t'était pas indifférent non plus ; répondit la rouquine en se tournant vers la jeune fille qui, en guise de réponse, lui tira la langue avant de se prendre un oreiller en pleine tête.
Ginny riait tellement qu'elle ne vit pas le retour à l'envoyeur lui arriver dessus. Sur ces entre faits démarra une splendide bataille de polochons.
Dans la chambre d'à côté, les garçons alertés par les cris se précipitèrent, Harry en tête. Ouvrant la porte, il aperçût la pagaille :
-Mais qu'est-ce que… il n'eut pas le temps de terminer car il se baissa pour éviter un oreiller qui finit sa course dans la figure de Ron.
Les deux garçons se regardèrent avant de se jeter dans la mêlée avec un cri de victoire ! Rapidement tout dégénéra, des plumes volaient de partout et la bataille de chatouilles fut remportée par les garçons, plus fort physiquement. Ils se calmèrent finalement et décidèrent de finir de ranger puis de se coucher.
Au petit matin, Hermione fut réveillée par un oreiller en pleine tête suivi d'un grand rire. Elle renvoya le coussin sur Ginny avant de se lever.
-J'ai une idée ! S'écria la jolie rousse.
-Oh j'ai peur !
-Très drôle ! Ecoute-moi au lieu de sortir des âneries.
-C'est toi qui a commencé s'offusqua la petite brune.
-On va s'habiller sexy et je vais te maquiller ! Oh allez Hermy ! Se sera rigolo ; continua-t-elle en voyant la tête horrifiée de son amie.
-Bon ça va. Mais discret le maquillage ! Répondit celle-ci tandis que la première criait de joie.
Ron et Harry discutaient avec les parents d'Hermione qui commençaient à s'inquiéter du fait que les demoiselles se faisaient attendre au moment même où la porte de la cuisine s'ouvrait sur deux magnifiques créatures qui les laissèrent bouche bées.
Ginny portait sa fameuse robe rouge à fleurs blanches avec ses habituelles sandales blanches. Elle avait intensifié son regard bleu turquoise d'une touche d'ombre à paupière brune et d'un peu de mascara. Ses lèvres étaient à croquer et sentaient bon le gloss à la fraise. Elle avait rassemblé ses cheveux en une tresse lâche dans laquelle elle avait planté des fleurs blanches.
Hermione, quant à elle portait un bustier qui mettait en valeur sa taille fine et sa poitrine. Le jaune paille du vêtement faisait ressortir son bronzage et ses yeux soulignés par du mascara et un trait de crayon marron. Sa jupe marron chocolat légèrement évasée lui arrivait juste au-dessus du genou et s'alliait parfaitement à ses sandales de la même couleur. Elle avait remonté ses cheveux en chignon lâche d'où s'échappaient quelques mèches soulignant la finesse de son visage et mettant en valeur ses pendants d'oreilles et son pendentif tous deux du même rose que son brillant à lèvres.
Ginny l'entraîna et elles s'amusèrent à parader sous les yeux des deux garçons qui n'en revenaient pas d'avoir autant de chance.
-Woua ! Les filles vous êtes superbes ! Franchement ! Articula finalement Harry tandis que Ron acquiesçait, trop surpris pour prononcer une parole. Bon bah on a plus qu'à aller se faire beau nous aussi pour vous faire honneur.
-OUAIS ! Crièrent les deux jeunes filles.
Quelques minutes plus tard, Tonks arriva suivie des jumeaux et de Charlie. Apercevant les jeunes filles, Fred et Georges ouvrirent de grands yeux et s'agenouillèrent en leur prenant la main :
-Oh créature sublime, oh je dois rêver… Tant de beauté en un seul être, cela ne se peut… s'émerveilla Fred devant Hermione.
-Mais qui es-tu, belle créature ? Une beauté des îles ? Une vélanne ? Questionna Georges avant un retentissant baisemain à sa sœur tandis que Tonks et Charlie se tenaient les côtes.
Sur ces entre faits Harry et Ron firent leur apparition. Le rouquin portait un jean noir moulant avec une chemisette bleue délavée qui rappelait à merveille ses yeux. Elle laissait apparaître sa musculature au niveau des bras et du torse. Un micro bouc roux le rendait plus âgé. Ses cheveux n'étaient pas coiffés et lui arrivaient presque aux épaules (au grand dam de madame Weasley). Par réflexe, il passa la main dedans. Des chaussures à lacets noires complétaient sa tenue.
Harry avait, quant à lui, repris le tic de son père et se passait la main dans les cheveux comme s'il venait de descendre de balais après un match de quidditch acharné. Il portait son jean beige avec sa chemise verte, tenue qui lui allait à ravir.
A leur entrée ils se firent siffler par les jumeaux qui recommencèrent leur séduction des temps anciens (NDA: si quelqu'un connaît un gars qui drague encore comme ça je veux bien le rencontrer…). Entre deux rires Tonks annonça qu'elle allait se changer pendant qu'ils chargeaient la voiture. Elle fila donc dans sa tente et enfila une robe d'un rouge profond qui mettait en valeur sa chevelure noire de jais qu'elle arborait pour l'occasion.
A son arrivée près de la voiture elle fit sensation, surtout auprès de Georges qui ne pouvait détacher ses yeux du profond décolleté de la jeune femme. Il accourut vers elle et lui proposa son bras en rougissant sous les regards railleurs de ses frères. Charlie en profita pour faire de même avec Hermione et Fred se rua sur Ginny pour ne pas être en reste.
Après avoir remercier les Grandger de leur chaleureux accueil, ils partirent pour King's cross dans la joie et la bonne humeur.
Drago refermait la porte de son compartiment lorsqu'il aperçut une sculpturale paires de jambes s'avancer vers lui. Remontant la tête, il songea que le reste du corps valait le détour lorsqu'il se rendit compte qu'il s'agissait de la plus jeune des Weasley. Ne voulant pas la croiser alors qu'elle minaudait dans les bras de Dean Thomas, il sortit sur le quai.
Ses yeux affûtés repérèrent rapidement une magnifique jeune file toute de brun vêtue qui peinait vraisemblablement à monter sa valise dans le train du fait de sa tenue. Il se précipita à son secours tel un chevalier servant.
-Besoin d'aide ? Demanda-t-il de sa voix la plus charmeuse.
-Oui merci.
Ils chargèrent rapidement la lourde malle puis elle se tourna pour mieux détailler son sauveur et se perdit dans un regard bleu glacier aussi profond que l'océan. Un fin nez busqué, des pommettes un peu trop hautes à son goût, une bouche fine et stricte ornaient son visage encadré par des cheveux blond platine plaqués avec du gel en arrière. Elle remarqua la solide musculature de son interlocuteur ainsi que ses mains sublimes qui dépassait d'une chemise gris perle négligemment débrayée sur un jean gris acier moulant. Plus grand qu'elle (1m76), il profita de sa hauteur pour la contemplée avec admiration.
-Oh Hermione tu rêves ! Cria Harry les sortant de leur torpeur.
-Granger ! Crachat-il avec une grimace de dégoût mais aussi d'étonnement.
-Malfoy! S'esclamèrent en cœur Harry et Hermione.
-Tien le balafré, on se voit dans le train… termina-t-il en s'éloignant.
-Il t'a fait quelque chose ?
-Non il m'a juste aidé avec ma valise. Je ne pense pas qu'il m'ait reconnue avant ton intervention et je dois dire que je ne l'avais pas reconnu non plus !
Sur ces mots ils rentrèrent dans le train. La jeune Gryffondor se pencha tout de même pour observer une dernière fois le Serpentard en se disant qu'il était comme Ron et Harry devenu fort séduisant ; même de dos… Mais elle était loin de se douter que de son côté un jeune homme blond platine se faisait la réflexion que, finalement, toute sang-de-bourbe qu'elle était, elle était devenue ravissante voire même séduisante…
