Disclaimer: Harry Potter et tout l'univers magique qui l'entoure (personnages compris) sont la propriété de JK Rowling

Rating: pour le moment c'est grand public, la trame n'étant pas totalement terminé, je vous préviendrai si cela devait changer


Toute histoire a son commencement

« L'histoire est du vrai qui se déforme, les légendes sont du faux qui s'incarne. » Jean Cocteau.

Sur le chemin de traverse, près d'une brocante, alors que la foule se presse en cette fin de mois d'août, un jeune garçon se tortille sous les remarques autoritaires d'une mère exigeante. Il porte une cape bleu nuit aux ourlets finement décorés d'arabesques argentées, sur un ensemble noir d'une certaine qualité. Sa mère, comme lui, porte une cape soignée, cape qui tourbillonne dans le vent. Le petit homme semble douter de l'action du vent qui ne peut être, selon lui, plus puissant que la fureur de sa mère. Aucun enfant de dix ans ne pourrait penser que ces remontrances de jeunesse ne sont pas les exemples les plus flagrants de la fureur déchaînée d'une femme. Ceci dit chaque homme l'apprend avec le temps, à force d'erreurs. Et comme chaque homme, ce petit garçon ne pourrait jamais s'arrêter de sentir si petit face au courroux des femmes.


Quelques années plus tard, le même jeune garçon se tient un peu plus en amont de cette même rue aux pavés battus par les passants depuis des siècles et des siècles. Devant lui, la boutique lui semble bien plus effrayante que dans ses souvenirs. Avant aujourd'hui il ne s'y était jamais arrêter, sa mère n'y allait jamais. Ce n'était pas son père qui l'aurait emmené ici, la foule, son père il n'aimait pas ça. Cependant le temps était venu. Il avait quelque gallions en poche que sa mère lui avait donné pour qu'il fasse son achat. Et quel achat ! il attendait cela depuis si longtemps. A l'idée que cette heure était arrivée, il tremblait d'impatience. Peut-être de peur également. Lorsqu'il l'aurait en main il ne pourrait plus faire demi-tour et rester chez lui. Non, il devrait prendre ce train comme tant d'autres avant lui, et quitter son petit monde.

La porte s'ouvrit devant lui et un jeune garçon sorti, épaulé par un homme au teint mâte qui lui souriait d'un air fier. Alors notre futur élève entra dans la dite boutique à la devanture abîmée par l'usure et l'interminable affluence qui ne s'était jamais tarît en deux siècles. A peine fît-il un pas dans la sombre pièce que le désordre éparpillé sur le sol le fît trébuché.

- Oh, je suis navré, je n'ai pas eu le temps de rangé, les clients précédents étaient vraiment difficile à contenter, dit un homme que le temps n'avait pas épargné

- Laisse papa, je vais m'en occuper, fit alors une voix venant d'une pièce cachée.

Alors que le vieillard retournait dans son arrière-boutique en s'appuyant sur sa canne, homme d'une trentaine d'année apparut et aida notre jeune garçon à se relever, et d'un coup de baguette rangea la pièce poussiéreuse.

- Bienvenue chez Ollivander, j'imagine que tu es un futur élève de Poudlard qui vient chercher sa baguette ?

L'homme, bâti comme un Auror, pris les mesures du garçon et le ballet des boites aux velours colorés commença. Lorsqu'après de longues et interminables minutes qui remplaçaient chez l'enfant l'excitation par de l'angoisse, il saisit une baguette au bois torsadé et d'un blanc cassé qui, à son contact, envoya une gerbe d'étincelle.

- Voilà Mr. Malfoy, 23 cm, bois de saule d'hiver, et nerf de sombral, plutôt flexible. Excellentes pour les métamorphoses, sortilèges et sorts de soins. Je vous souhaite une bonne scolarité !

Il sorti de la boutique en fixant sa baguette des yeux, étonné qu'elle ne lui paraisse pas plus importante que ce bout de bois qu'il tenait dans sa main. Une femme à la chevelure coulant sur ses épaules dénudées comme un coulis de chocolat sur une glace à la vanille apparue d'un pas rapide devant le garçon.

- Tu as fini Scorpius ? c'est parfait, nous terminons avec tes ingrédients de potion et nous pourrons rentrer.

Il suivit sa mère qui avait commencé à marcher en direction de la boutique Slug et Jiggers.

- Tu demanderas à Glenyth, de faire tes bagages quand nous serons de retour, il faut que tout soit prêt pour que demain matin nous puissions partir dès la première heure, je ne voudrais pas que nous arrivions en retard pour ta rentrée.

Scorpius cru voir sa mère lui adresser un sourire, mais elle détourna rapidement le regard pour le porter sur la boutique de l'apothicaire.


Lorsque le lendemain matin son père le fit transplaner avec lui sur le quai du Poudlard Express, Scorpius cru bien un instant que son estomac allait lui faire défaut. Mais quand sa mère apparu et vit sa mine défaite, elle lui lança un regard qui lui fit ravaler son mal-être. Elle ne lui pardonnerait jamais d'humilier le nom des Malfoy en laissant le contenu de son petit-déjeuner sur le bitume de la gare.

Alors qu'il se dirigeait, accompagné de son père, près d'un wagon, sa mère resta en retrait n'affichant sur son visage qu'un air froid et impassible. Son père le prit par les épaules, et le retourna face à lui. Scorpius n'avait jamais pu traduire les émotions de son père, son visage ne laissant rien transparaitre. Cependant, ce jour-là il lui fit un sourire paternel et lui souhaita bonne chance en le serrant contre lui. Drago Malfoy, malgré ses erreurs de jeunesse et les temps obscurs de cette époque, avait certainement passé les meilleures années de sa vie dans ce collège et il espérait que ce fusse également le cas pour son fils. Son seul fils.

Scorpius, bien que légèrement ému par tant de tendresse de la part de son père, grimpa les marches et entra dans le wagon, laissant sa valise sur les portes bagages. Bientôt le train amorça son départ, et Scorpius, qui avait pris place dans une salle vide, regarda par la fenêtre sa famille qui s'éloignait avec le reste de la foule.

Ce soir-là, alors que le choixpeau entonnait son hymne, et que la troupe des élèves de premières années attendait, impatiente, agitée, apeurée parfois, que le professeur Davies les nomme pour qu'ils soient envoyés dans leur maison.

Scorpius ne faisait pas attention à ses camarades il cherchait plutôt à savoir dans quelle maison il serait envoyé. Mais bien avant que sa réflexion n'aboutisse, il entendit son nom et se dirigea vers le tabouret où se dodelinait le choixpeau.

- Malfoy, et Greengrass, famille bien serpentarde que tu as là… tu n'es pas bien courageux, mais tu as l'esprit vif. Ton caractère posé te vient d'une tête bien faite qui ne cesse de détailler tout ce qui l'entoure. Tu aimes le secret et la solitude ne te fait pas peur. Tu ne cherches pas à briller mais tu cherches la connaissance et la puissance pour t'évader… bien que tu aies l'âme aventurière, rien ne vaudra de tumultueuses années à Serpentard pour t'élever vers des horizons qui ne cesseront de t'étonner…

Ainsi la table verte et argent accueilli le nouveau venu avec toute sa froideur habituelle et le jeune garçon dont l'uniforme s'était modifié à l'annonce du choixpeau, s'installa près des autres premières années déjà attablées. En attendant la fin de la cérémonie, il patienta en observant les différents élèves de sa table lorsqu'un nom bien connu se fit entendre.

- Potter, Albus.

Scorpius regarda un petit brun s'avancer là où lui-même s'était tenu quelques minutes auparavant. Potter, il ne pouvait qu'être le fils du 'Sauveur'. Il se souvint un instant de l'humeur dans laquelle se mettait son père quand on parlait de cette histoire, et bien qu'il ne soit pas ici avec lui, Scorpius préféra arrêter de penser à cette sombre période et rejeta son attention sur celui qui attendait d'être réparti.

Il triturait ses mains avec stress, et se mordillait la lèvre, écoutant surement les pensées du choixpeau, et lorsque celui-ci lança son verdict, un murmure s'éleva dans l'assistance. Une voix s'élança, alors qu'Albus se rendait vers sa table :

- Eh bien, James, on dirait que tu vas devoir affronter ton cher frère dans la nuée des serpentards ! Ahah !

Scorpius ne put déterminer de qui venait la voix, mais seulement qu'elle provenait de la table des Poufsouffles. Il leva alors les yeux vers celle des Gryffondors, et aperçu bien bite ledit James, d'une chevelure noire de jais comme son frère et fixant d'un air déçu la place où se tenait dès à présent Albus c'est-à-dire juste à côté de Scorpius.


Cinq années se déroulèrent, et Scorpius aurait pu les résumer en quelques phrases, retenues de ci de là.

« Fils de lâche, tu me dégoutes ! Tu ne mérites pas d'être un Serpentard, comme l'autre Potter !

- J'ai l'impression qu'on ne sera jamais assez bien pour personne ni toi ni moi ! On est dans la même Galère ! »

« Lachez-moi !

- Sinon quoi tu vas appeler ton papa ?

- Nan mais vous pourriez le regretter !

- Mais c'est qu'il me fait peur le deuxiè…

- Cunjunctivitis !

- Oh Potter, tu tombes bien ! »

« Arrêtes de le critiquer, Potter ! Tu n'es pas un modèle à suivre non plus, et Albus reste ton frère malgré son blason, alors stoppe cette querelle, ça devient insupportable ! Sérieusement même à la bibliothèque on ne peut pas travailler tranquille à cause de vous

- Laisse Scorp', manifestement je ne suis plus de la famille à ses yeux depuis longtemps. Quoique je fasse, ça ne changera pas sa position… »

« T'as fait ton devoir de divination ?

- Oui et j'ai prédit que le monde sombrerait dans un chaos sans fin, et que seul un homme assez fou pour chercher la bête du Gévaudan pourrait sauver le monde

- T'as vraiment vu tout ça ?

- Oh mais oui, les tasses de thé ne mentent pas tu sais…

- Mmmhhh

- Regarde dans la tienne là ça dit que porte un tutu rose

- Potter je ne porte pas de tutu rose…

- Ça c'est parce que je ne m'en suis pas encore mêlé !

- N'y songe même p… aaaahhhhh »

« Tu invites qui au bal de Noël ?

- Je ne compte pas y aller…

- Aller fait pas ta mauvaise tête Potter, ce n'est pas comme si tu devais sortir avec la fille que tu invites.

- Des fois je me demande dans quel monde tu vis Malfoy !

- Dans celui où j'ai dit à Doréa Roockwood que tu irais avec elle…

- T'as pas fait ça ? oh nooon

- C'était toi ou moi, j'ai fait un choix !

- Tu vas me le payer cher…. »

Il avait fallu qu'il se fasse une place dans une maison qui ne le portait pas dans son cœur. Le fait que sa famille est désertée lors de la bataille finale était resté dans les esprits. Bizarrement il pensait que la lâcheté faisait partie des caractéristique des Serpentards, mais apparemment il y avait un degré à respecter.

Le fait que Potter ne soit pas non plus bien vu du fait de sa lignée, lui permit d'avoir un compagnon d'infortune. Si au début il ne s'agissait que de s'aider mutuellement, à la longue ils étaient devenus amis, même si cela les écorcheraient de se l'avouer.

La lutte constante avec le frère de Potter, James, avait plus ou moins relevé leur rang dans la maison, et ils n'étaient plus totalement traité en pestiféré, ce qui permettait à Albus de souffler un peu, deux batailles à mener sur le même front ce n'était pas facile tous les jours, et à l'aube de leur quatrième année les choses se calmèrent un peu dans la salle commune.

Ils entraient enfin en sixième année. L'année où ils choisissaient les matières qu'ils voulaient suivre pour s'engager vers un futur loin des enceintes du château.

Scorpius, qui ne s'était pas encore décidé sur le choix de son futur métier, avait choisi en fonction de ses préférences : Défense contre les forces du mal en majeure, Potions et Herbologie, Sortilèges, Runes, Inititation à la Médicomagie, et Métamorphose. Il avait délaissé la Divination et l'Histoire de la Magie très facilement.

Albus qui, à la grande surprise de nombreux serpentards, avait hérité du don de fourchelangue (bien que son père ne l'eu plus été après la grande bataille), avait décidé de devenir un spécialiste des reptiles qu'il affectionnait. Il avait donc pris, Soins aux créatures magiques, Potions, Herbologie pour aller dans ce sens. Pourtant ce qui surprit Scorpius, ce fut son choix de prendre métamorphose alors que cela n'avait aucun rapport, mais Albus était catégorique. Dans l'optique où certains serpents n'étaient pas tout ce qu'il y a de plus amical il avait également pris Défense contre les forces du mal et enfin il avait choisi en dernier choix mais pas des moindres, Items magiques. Ce dernier cours avait été créé quelques années après que le professeur Mc Gonagall ait prit sa place de directrice de Poudlard.

Cette année en regardant la cérémonie de répartition des premières années, Albus et Scorpius, n'avait pu résister, l'un comme l'autre, au flux de souvenirs de ces dernières années.