Disclamer : Malheureusement, (snif, snif), les Johnny's ne m'appartiennent pas.
Note de l'auteur : Bonjour tout le monde. C'est ma première fanfiction Misc Musical/Play. Dernièrement, j'en ai lu plusieurs et j'ai eu le goût d'écrire sur ces personnalités de la musique japonaise. J'aime beaucoup mon premier chapitre. J'espère que vous l'aimerez autant que moi et que vous m'enverrez vos commentaires. Celle-ci est consacrée aux Kat-Tun et à Yamapi.
~ °~ Chapitre 1 ~°~
« AKANISHI ! »
Kame était désespéré. Cela faisait au moins une heure qu'il demandait à ce bon à rien d'être sérieux et de s'entraîner comme tout le monde. Naturellement, il était égal à lui-même et ne faisait qu'à sa tête. Monsieur avait décidé qu'il avait le temps de fumer une cigarette. Pour qui se prenait-il ? Ils avaient un concert dans deux jours et il se la coulait douce. Surtout qu'il était celui qui avait le plus besoin de pratiquer. De plus, il se permettait de le regarder avec son regard « je m'en fou ».
« Quoi ? »
« Est-ce trop te demander de travailler ? Je reconnais que tu es le plus lâche de nous tous, mais je te rappelle que nous avons une série de concerts qui débute dans deux jours ! »
« Cela fait cent fois que nous recommençons et ce n'est pas encore à ton goût ? »
« Pardon ? Tu te penses peut-être le nombril du monde, excuse-moi de te briser ta bulle, mais ce n'est pas le cas ! Les fans ont des attentes et elles ne veulent surtout pas voir un groupe qui se fout de bien faire les choses ou pas ! »
« Peut-être qu'une pause ne ferait effectivement pas de tort … Nous avons travaillé très fort aujourd'hui. » se risqua Junno qui se récolta un regard noir de Kame.
« Peut-être que si t'arrêtait de faire tes simagrées, nous pourrions effectivement prendre une pause ! »
Il en avait sa claque. Il les laissa en plan et sortit du local, il avait besoin de prendre de l'air. Il ne digérait pas le comportement d'Akanishi. Il osait prétendre qu'il avait assez travaillé quand depuis une heure il était assis ? Il avait épuisé tout son self control pour ne pas cogner dessus. Ce n'est pas qu'il n'en valait pas la peine, au contraire ! Il s'en voulait un peu d'avoir crier sur Junno, mais il avait vraiment mal choisi le moment pour parler. Il pouvait comprendre qu'il voulait mettre de l'ambiance dans leur pratique, mais c'était le moment crucial pour finaliser les chorégraphies. Ils n'auraient plus de temps par la suite. Il s'était bien aperçu que les autres aussi avaient envie de se reposer, de manger un peu et de relaxer, mais Kame n'arrêtait pas aussi facilement. Tant et aussi longtemps qu'il n'était pas satisfait, il pratiquait. Présentement, il n'était pas encore à cent pour cent satisfait de sa troupe. Il termina sa cigarette. Il avait pu respirer un peu et avait retrouvé son calme, du moins, il serait en mesure de reprendre l'entraînement sans étrangler une certaine personne.
Il retourna dans le local. Tous étaient assis autour de la table et ne parlaient pas fort. Tous se turent quand il entra et appréhendaient sa réaction. Le seul qui n'avait pas l'air de s'en soucier c'était Jin. Il n'y avait rien d'étonnant à cela. Son regard se vissa dans le sien quand il prit la parole.
« C'est bon ? Nous pouvons reprendre ou Monsieur a encore besoin de repos ? »
Akanishi ne répondit pas. Il se contenta de se lever pour reprendre le travail. Que pouvait-il dire sans attiser la colère de leur leader ? Il n'avait pas aimé la façon qu'il s'en était pris à lui. Cette chorégraphie, ils la faisaient depuis au moins deux ans, il ne comprenait pas pourquoi Kame s'acharnait à leur faire pratiquer comme si c'était la première fois qu'ils la dansaient. Il avait juste eu envie d'une pause et il n'avait pas à demander la permission comme un enfant pour la prendre. Cela n'empêchait pas les autres de danser qu'il soit présent ou pas. Les autres le rejoignirent et ils reprirent le travail avec un leader monté sur des charbons ardents. Donc, ils firent tous profils bas pour ne pas subir ses reproches. Ils savaient qu'il finirait par se calmer et éventuellement s'excuser de leur avoir crié dessus, mais pour l'instant, mieux valait travailler et ne pas protester.
Akanishi se demandait parfois, comme aujourd'hui d'ailleurs, ce qui pouvait bien l'attirer chez Kamenashi. Il savait parfaitement qu'il était un bosseur né, qu'il ne se reposait que très rarement. Tout le contraire de lui qui aimait bien paresser. Ils étaient tout le contraire l'un de l'autre et pourtant ils étaient en couple. Et ce qu'il s'apprêtait à annoncer après la tournée, il l'appréhendait. Il n'avait aucunement peur de la réaction des autres, il savait qu'ils le soutiendraient et l'encourageraient, mais Kame lui faisait peur. Il le prendrait personnel, comme une attaque à son encontre. Il ne voulait pas le laisser tomber, mais il étouffait dans cet environnement, il avait besoin de plus de liberté. Il avait besoin d'être maître de lui-même.
Déjà trois heures qu'ils avaient repris la pratique et Kame ne semblait pas vouloir arrêter. Il voyait que les autres souhaitaient se reposer ou simplement manger quelque chose. La journée tirait également à sa fin. Cela faisait trois fois que Junno regardait sa montre depuis dix minutes. Nakamaru essayait d'atteindre sa serviette à chaque interruption et Koki avait essayé par deux fois de parler, mais sans succès. Il décida de se risquer plutôt que de voir quelqu'un s'écrouler sur le plancher. Il voyait bien aussi que Kamenashi était fatigué, depuis une bonne demi-heure, il avait ralenti un peu le rythme, mais s'entêtait à continuer comme d'habitude.
« Kame, je crois que nous pourrions nous arrêter un peu le temps de manger et de s'éponger, non ? » se risqua-t-il puisque les autres ne semblaient pas vouloir le contrarier.
« Comment ? Monsieur est déjà fatigué ? Cela ne fait même pas ...»
« Kame … » Jin recula, le leader avait commencé à avancer vers lui. Il leva ses mains et continua de parler. « Kame, attend, je ne parle pas pour moi, là ! Tu n'es pas tout seul dans cette pièce. Ce n'est pas parce que tu es un bourreau du travail que forcément tout le monde l'est. Nous avons des estomacs qu'il faut remplir de temps en temps et notre … »
« C'est beau, j'ai compris ! Vous pouvez arrêter. »
Il se sentait un peu mal. C'est vrai qu'il était un bourreau de travail. Il n'aimait pas rester à rien faire. Il fallait absolument qu'il s'occupe l'esprit. Il ne devait pas penser, surtout pas cogiter sur la conversation qu'il avait eu avec Yamapi, surtout pas. S'il avait le malheur de trop y repenser, il ne pourrait plus supporter que Jin soit dans la même pièce que lui. Peut-être se faisait-il des idées, mais connaissant leur Bakanishi, rien ne le surprenait plus. Il avait bien décidé de partir pendant six mois à l'autre bout de la terre en les laissant en plan, pourquoi ne pourrait-il pas refaire le coup ? Yamapi l'avait seulement mis en garde qu'il pourrait le perdre s'il continuait à jouer avec ses sentiments. Il savait qu'ils n'étaient pas sur la même longueur d'onde concernant leur relation. Akanishi n'avait aucun problème à le dire à tout le monde, comme en démontrait sa conversation avec Yamapi. Pour sa part, il était beaucoup plus réservé. Il ne voulait pas que les autres membres du groupe le sachent. Sa vie privée ne regardait pas les autres. Il aimait bien avoir ses petits secrets.
Il regardait les autres qui mangeaient et qui s'amusaient. Son regard tomba sur celui de Jin. Il détourna immédiatement les yeux. Il se leva et sortit de la pièce. Il ne pouvait pas rester parmi eux. La culpabilité voulait poindre le bout de son nez. Pourquoi avait-il réagi aussi fortement au comportement de son amant ? De plus, il avait crié sur Junno quand il n'avait pas vraiment de raison. Il devait absolument en parler avec Akanishi, mais il n'y arrivait pas. Il avait peur d'être déçu. Il ne voulait pas qu'il lui annonce qu'effectivement il quittait le groupe et que leur relation se terminait. Pourtant, rien ne laissait croire qu'il voulait le quitter. Depuis quelques temps, Akanishi ne cessait pas d'avoir des comportements suspects pendant qu'ils étaient tous ensemble. Il ne serait pas surpris d'apprendre qu'ils avaient des doutes. Il lui en voulait et quand il lui en parlait, son amant niait tout en bloc. Donc, il avait commencé à le bouder. Il voulait jouer avec ses nerfs ? Eh bien, il ne jouerait pas seul ! La situation ne pouvait plus continuer. Peu importe ce que Jin lui dirait, il devait régler le problème et vite !
Akanishi voyait bien qu'il énervait Kame par son comportement, mais il ne pouvait pas faire autrement. Il aimait provoquer des réactions chez son amant. Il essayait de s'abstenir parce que depuis quelques semaines, ce n'était que des regards noirs qu'il se récoltait ou de l'indifférence. Depuis cette semaine, Kamenashi commençait à lui tomber sur le dos, peu importe ce qu'il faisait. Il voulait parler avec lui, mais ce dernier refusait de se retrouver seul en sa compagnie. Il n'acceptait plus aucune marque d'affection. Que ce soit à la maison ou ailleurs. Jin se leva, s'excusa auprès des autres et sortit à son tour pour trouver Kame. Il en avait assez, ils allaient parler que cela plaise ou pas à ce dernier.
Ueda souffla discrètement, il savait qu'il ne risquait pas de les voir revenir bientôt. Il avait remarqué que l'amitié entre leurs deux voix principales n'était pas au meilleur. Que pouvait-il faire sinon espérer qu'ils réussissent à s'entendre au moins pour la durée de la tournée ?
« Avez-vous remarqué ? » demanda Koki en engloutissant un onigiri.
« Remarqué quoi ?
« Venant de ta part, cela ne me surprends pas, Junno ! »
Les trois autres rirent. Junno sourit légèrement. Il n'était pas vexé, il avait l'habitude que les autres prennent plaisir à le taquiner. Avec l'ambiance qu'il y avait dans la pièce depuis quelques heures, cela faisait du bien de rire un peu.
« Tu voulais parler de Kame-kun et Akanishi-kun ? » demanda Nakamaru.
« Oui. Depuis quelques temps, Kamenashi-kun n'arrête pas de se fâcher contre Jin. Pourtant, Kame avait plutôt l'air d'accepter ses conneries. »
« Tu as raison. J'ai remarqué quelque chose de bizarre entre ces deux-là, il y a de cela un peu plus d'un an. Je n'en ai pas parlé parce que je sais parfaitement que Kame n'aime pas parler de sa vie privée. »
« Tu voudrais dire qu'il … »
« Chut … écouter … »
Kame était sorti dehors, il marchait dans le stationnement. Malgré tout ses efforts, il ne pouvait s'empêcher de penser à ce que Yamapi lui avait dit. Était-ce une façon de lui ouvrir les yeux ou son amant avait vraiment l'intention de retourner aux États-Unis ? Il se doutait bien qu'Akanishi ne lui dirait pas directement. Il finit par s'adosser à un mur et se couvrit le visage de ses mains. À force de cogiter, un mal de tête pointait son nez. Comment aborder Jin sans que celui-ci se défile ou change complètement de sujet ? Quoique, plus il y pensait plus il se rendait compte qu'il n'était pas mieux depuis quelques temps. Il fuyait quand Jin voulait lui parler. Décidément, leur situation était des plus comiques, vue de l'extérieur. Comment pourrait-il sauver son couple ? Il aimait Jin, il donnerait ciel et terre pour lui, mais la seule chose qu'il n'accepterait pas facilement venant de lui, c'est qu'il lui cache des choses, lui mente et parte loin de lui. Sans qu'il ne s'en aperçoive il sentit un souffle dans son cou. Il écarta ses mains de son visage et vit celui de son amant devant lui. Il voulu s'éloigner, mais derrière lui, le mur, et chaque côté de lui, les bras de Jin. Il ne pouvait que lui faire face. Que lui voulait-il ?
« Dis-moi, qu'est-ce que tu as depuis quelques temps? »
Jin ne voulait pas tourner autour du pot. Il alla directement au but. Il en avait marre, tant pis s'il braquait Kame de cette façon.
« Je n'ai pas de compte à te rendre ! Laisse-moi retourner travailler ! »
Jin soupira. Décidément il ne réussirait jamais à lui parler. Pendant ce laps de temps, il avait baissé sa garde et Kazuya en avait profité pour s'éclipser. Il devait s'occuper l'esprit à n'importe quoi pour être certain de ne pas réfléchir. Si les autres ne voulaient pas le suivre, il s'en foutait, mais il se devait d'être occupé. Cela c'était sans compter la tête de mule qui lui servait de petit copain. Justement, celui-ci l'arrêta avant qu'il n'ait le temps d'entrer dans la salle et le plaqua contre le mur. Cette fois-ci, il ne pourrait pas jouer de la diversion pour s'éclipser. Il fit tout pour éviter son regard. Il était en colère contre lui, s'il croisait ses beaux yeux noisette, il ne pourrait pas se retenir. Déjà, l'avoir contre lui ne l'aidait vraiment pas. De plus, ils étaient dans le couloir de la Johnny's donc, tout le monde pouvait les voir. Il commença à stresser au coton. Jin le sentit et souleva son menton à l'aide de ses doigts pour qu'il le regarde.
« Kazu-chan, nous devons absolument parler. Je sais très bien que tu m'en veux pour quelque chose et je voudrais savoir quoi. »
« Tu ne le sais pas ? Demande à Yamapi, il te le dira ! »
Il essaya de se défaire de l'emprise de son copain, mais en vain. Celui-ci ne comptait pas le laisser partir facilement. Il savait qu'il venait de dire quelque chose de trop. Il vit le regard d'Akanishi changé du désespoir à l'horreur. Jin posa un genou entre les jambes de Kame, ce qui fit hoqueter ce dernier. Il encra ses yeux dans les siens, du moins il essaya. Kazuya regardait de tous les côtés pour être certain que personne n'arrivait. Quelqu'un pouvait lui dire ce qu'Akanishi avait comme idée encore ? Justement celui-ci approcha ses lèvres des siennes et les scella dans un baiser diabolique. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas été embrassé, touché qu'il fondit presque sur place avant de reprendre contenance et de repousser son amant avec force. Jin recula et perdit momentanément l'équilibre, mais réussit à ce rattraper avant de s'étaler par terre.
« Mais qu'est-ce que tu fous ? »
Jin regardait son amant, mais ne répondit pas. Ça passait ou ça cassait. Il en avait assez d'attendre un signe positif de Kame. En temps normal, il aurait attendu, il aurait essayé de le voir en douce pour parler avec lui, pour s'expliquer ensemble. Là, c'était différent. Il commençait à douter des sentiments de Kame envers lui et ça, il ne le supportait pas. Il devait s'assurer de son niveau de sincérité.
« Je n'ai pas envie de jouer, Jin. »
« Moi non plus … Kame … j'ai besoin de savoir … Est-ce que tu m'aimes ? Sincèrement. »
« Pourquoi cette question ? Surtout, pourquoi ici ? »
Kame commençait à avoir chaud. N'importe qui pouvait entendre leur conversation. Pourquoi Akanishi prenait un malin plaisir à lui demander cela dans ce couloir ? Leur salle de pratique était juste à côté. Qui sait si à l'intérieur les quatre autres n'écoutaient pas à la porte pour savoir ce qu'il se passait ? Jin savait très bien que parler de cela il ne voulait le faire qu'en privé. L'ainée attendait une réponse qui ne venait pas. Il savait qu'il venait sûrement de mettre Kame en colère, mais il n'avait pas le choix. Soit il lui demandait ici même dans ce couloir, soit il ne pourrait jamais avoir la réponse. Il jouait à pile ou face, mais c'était son dernier espoir.
« Kazu-chan, onegai, réponds-moi. »
« Tu veux avoir une réponse franche ? Parfait, je vais t'en donner une ! » Kame le regarda un instant avant de prendre une bonne respiration comme pour se donner du courage. « Je t'aime, mais avec ce que Yamapi m'a dit, je ne sais plus quoi penser. Voilà ! Tu es content maintenant, tout le monde le sait ! »
« Je ne comprends pas. Qu'est-ce que Yamapi t'a dit pour que cela te touche à ce point ? »
Jin avait beau chercher, mais il ne trouvait pas. Il ne savait pas ce qu'il aurait pu dire à Yamapi qui pourrait mettre Kame dans cet état. Il ne se rappelait pas lui avoir parlé de ses intentions de retourner aux États-Unis. Il n'en avait même pas encore glissé un mot à Johnny-san. Merde ! Bien sûr qu'il lui en avait parlé. Bordel ! Il espérait vraiment que Yamapi n'avait pas fait l'erreur d'aller tout raconter à Kame. Il devait savoir ce que Kazuya avait entendu, c'était important pour sa survie, vraiment important !
« Ce qu'il m'a dit, tu iras lui demander ! Tu devrais le savoir puisqu'il l'a appris de toi ! Si tu es trop con pour ne pas te rappeler ce que tu dis à tes amis, c'est rendu grave ! Sérieusement, Jin, tu devrais peut-être réfléchir davantage avant d'agir ou de dire quoique ce soit ! »
Kame entra dans la salle de répétition sans dire un mot de plus. Il ne voulait pas déclencher une dispute dans les couloirs. Il décida qu'il avait terminé pour aujourd'hui. Il allait donner congé aux autres et irait ensuite chez lui. Il savait que Jin était parti voir Yamapi pour lui demander. Il savait aussi très bien qu'il allait rappliquer chez lui après, pour la bonne raison qu'il lui avait un peu menti. Yamashita-kun ne lui avait rien dit de particulier. Il s'en voulait un peu, mais il voulait se débarrasser de cette altercation. Ce n'était pas l'endroit pour avoir ce genre de discussion.
Akanishi se dirigea après avoir vu disparaître Kame dans leur salle, vers celle des NEWS. Il devait parler avec Yamapi. Il devait savoir ce qu'il avait exactement dit à Kazuya pour qu'il soit distant avec lui. Ce pouvait-il qu'il ait deviné quelque chose et qu'il ait averti leur leader ? Il n'aimait vraiment pas cela. Arrivé devant la porte, il frappa avant d'entrer sans attendre de réponse.
« Bakanishi ! Kamenashi-kun a finalement consenti à vous libérer ! » S'exclama Yamapi.
« Yamashita Tomohisa ! »
L'interpellé savait qu'il ne venait pas le voir pour s'amuser. Juste avec le ton qu'il avait utilisé et le fait qu'il l'appelle par son nom complet. Il sentait les problèmes venir à grands pas. Il fit un signe aux membres de son groupe et entraîna Jin dehors. Il en profita pour en griller une au passage.
« Que se passe-t-il ? »
« Qu'as-tu dit à Kazuya ? »
Voilà ! Nous y étions ! Yamapi regarda Akanishi s'allumer une cigarette. Il n'avait pas dit grand chose à Kamenashi. Il connaissait les sentiments que son meilleur ami lui portait et il ne voulait pas le voir triste à cause de leur cadet. Connaissant très bien Jin, il savait qu'il pouvait agir sur un coup de tête. S'il décidait que rien ne le retenait ici, il pouvait très bien repartir pour l'Amérique. Il voulait éviter cela.
« Rien de particulier. Il est venu me voir pour me parler. J'en ai profité pour le mettre en garde. Je ne veux pas te voir partir à nouveau seulement parce qu'il t'a fait de la peine. Je sais que tu es sérieux avec lui, je voulais seulement m'assurer que c'était son cas. »
« C'est tout ? Tu n'as rien dit d'autre ? Tu n'as rien mentionné en particulier ? » Jin voulait tout savoir. Il ne laisserait pas Yamapi partir facilement.
« Ne t'inquiète pas, je n'ai rien mentionné par rapport à ton intention de peut-être quitter le groupe pour faire carrière solo aux États-Unis. S'il l'a appris, ce n'est pas de moi … »
« Comment l'as-tu mis en garde ? Qu'est-ce que tu lui as dit exactement ? »
« Jin, que ce passe-t-il ? Pourquoi autant de questions, surtout autant de précisions ? »
« Il m'a dit que tu lui avait parlé de chose que je t'aurais dit. »
« Jamais je ne ferai cela. Tu le sais bien ! Bordel Jin ! Il a encore réussi à avoir ce qu'il voulait par un moyen détourné. Je te garantis que je ne lui ai rien rapporté sur ce que tu m'as confié. Absolument rien. De toute façon, ce n'est pas mon genre de le faire. »
Jin frappa dans le mur à côté de Yamapi. Pourquoi Kazuya lui avait-il menti ? Sa colère diminua contre son meilleur ami, mais pas envers son amant.
« À quand remonte cette conversation ? »
« Je ne sais pas, peut-être une ou deux semaines. Pourquoi ? »
« Merci. Je ne te retiens pas plus longtemps, je dois aller voir une certaine personne. À plus ! »
Jin courut jusqu'à sa voiture. Il devait aller chez Kazuya. Par contre, une fois à l'intérieur de sa voiture, il ne la démarra pas. Il ne pouvait pas aller chez son leader, lui dire que … quoi au juste ? Pi ne lui avait rien dit. Il ne pouvait se permettre de lui en parler maintenant. Non ! Rien n'était officiel encore, donc il ne voulait pas qu'il ait un doute. Il devra travailler pour que cela ne paraisse pas. Pour l'instant, il devait avoir une conversation avec Kame et peut-être lui faire part de ses sentiments vis-à-vis le travail sans lui mentionner qu'il voulait toujours partir en solo et quitter le groupe. Il devait également le rassurer sur ses sentiments envers lui. Il savait que ce ne serait pas facile, Kamenashi n'est pas une personne qui est facile à convaincre dans ce genre de chose. C'est pour cette raison entre autre qu'il n'était pas encore parti du stationnement. Il devait trouver les bons mots pour le convaincre qu'il restait ici, qu'il ne partait pas. Finalement, il sortit de sa voiture pour retourner à l'intérieur. Il n'avait pas pensé que Kame pouvait être encore là en train de travailler.
Comme prévu, le reste du groupe avait entendu, donc maintenant plus question de cacher sa relation avec Akanishi. Il remarqua qu'ils ne savaient pas comment l'aborder. Il ne s'en formalisa pas. Ce n'est pas lui qui leur répondrait, s'ils veulent avoir des détails, ils iront voir ce baka. Il voulu les avertir que c'était terminé pour aujourd'hui, mais Koki parla le premier.
« Kame, est-ce que tu peux nous expliquer ? »
« Il n'y a rien à expliquer ! C'est terminé pour aujourd'hui ! À demain ! »
« Attend ! Vous nous devez des explications. Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur ce que nous avons entendu. » Lui précisa Junno.
« Vous demanderez à l'autre baka ! Si vous le cherchez, il doit être avec son cher Yamapi ! » Sans attendre un commentaire quelconque, Kame partit en direction de chez lui.
En arrivant, il s'ouvrit une bouteille de vin et s'écroula sur son divan. Le regard dans le vide, il réfléchit. Il n'avait pas voulu lui dire de quoi lui et Yamapi avait parlé. Il ne voulait pas exposer ses doutes. Il verrait bien en temps et lieux. Si Akanishi prévoyait retourner en Amérique, il ne pouvait rien y faire. Quand il avait une idée en tête, il ne l'avait pas ailleurs et impossible de le faire changer d'avis. Seulement, il ne comprenait pas pourquoi il ne lui en avait pas encore parlé. Peut-être se faisait-il du cinéma ? Se pourrait-il qu'il se trompe et que Jin ne veuille pas partir ? Maintenant que le groupe était au courant pour eux, peut-être resterait-il ? Kame s'était sauvé en coup de vent, redoutant leurs réactions. Est-ce que ceux-ci allaient demander à Akanishi les explications ou ils attendraient demain ? Il espérait presque ne pas être présent. Il ressentait tellement de colère contre Jin qu'il ne voulait pas être là.
Il se rappela sa réaction quand il était parti pendant six mois aux États-Unis. Malgré qu'il sache qu'il reviendrait, il l'avait très mal vécu. Ils ne sortaient pas encore ensemble, mais il avait trouvé le temps très long. Aujourd'hui, la dernière chose qu'il voulait, c'est de perdre Akanishi. Il ne supporterait pas qu'il parte très loin. Pourquoi pensait-il à cela ? Il n'avait jamais été question qu'il parte ! Il se secoua la tête et ferma les yeux. Il devait arrêter de s'imaginer des choses.
Jin arriva dans leur local et il eut quatre pairs d'yeux qui le regardèrent. Il comprit à cet instant qu'il n'était pas ici. N'étant pas trop d'humeur à répondre à leurs questions qui n'allaient certainement pas tarder à fuser, il voulu faire demi-tour, mais Nakamaru fut plus rapide que lui.
« Akanishi, que se passe-t-il ? »
« Rien. »
« Ah non ! Pas toi aussi ! Kame a réussit à se défiler sans nous répondre, mais toi, nous te laisserons pas partir. »
Après un soupir qui voulait en dire long, Jin se tourna finalement face à ses collègues. Que pouvait-il leur dire ? Il ne voulait pas en dire trop, mais en même temps, tout dire lui ferait du bien. Ueda voyant son trouble prit la parole.
« Depuis combien de temps êtes-vous ensemble ? »
« Presque deux ans. »
« Pourquoi nous avoir rien dit ? » Koki n'en revenait pas. Aussi longtemps sans que personne ne s'aperçoive de rien.
« À cause de Kazuya. »
Ueda voyait bien que Jin se forçait de leur répondre. Il voyait son regard qui les fuyait, il était mal à l'aise. Leur deux voix principales avaient sûrement leurs raisons pour avoir garder secrète leur relation. Il voulut mettre fin au calvaire d'Akanishi, mais ce dernier prit la parole.
« Écoutez, vous savez très bien qu'il n'a jamais aimé exposer sa vie privée, donc il ne voulait pas en parler. Pour quelle raison exactement, je n'ai jamais pu le savoir. Je n'avais aucun problème avec le fait que vous le sachiez, vous êtes nos amis et collègues, donc je trouvais normal de vous le dire, mais il n'a jamais voulu. J'en ai eu assez … et … et ... »
Il ne réussit pas à terminer sa phrase. Il sortit du local en laissant les autres en plan. Il se sentait tellement … pourquoi se sentait-il coupable ? Il n'y avait aucune raison. Il marcha dans les couloirs sans but précis. Il ne pouvait pas aller chez Kame, il ne voulait sûrement pas le voir. Qu'avait-il fait ? Était-ce seulement de sa faute ? Non, Kazuya était autant fautif. C'est lui qui ne voulait pas le dire aux autres ! C'est lui qui l'obligeait à cacher ses gestes affectifs. Il devait se limiter pour préserver sa vie privée. Est-ce que Kame s'était seulement demandé ce que lui pouvait ressentir ? Est-ce qu'il s'était préoccupé de ses sentiments dans cette décision ? Jamais ! Il se retrouva dehors. Il se sortit une cigarette.
Il entendit des pas qui venaient vers lui. Il n'avait pas vraiment le goût de parler avec qui que ce soit, il avait décidé de rentrer chez lui. Il essaierait peut-être d'avoir une demi-heure avec Kame demain pour mettre les choses au clair. Il leva les yeux vers la personne qui se trouvait devant lui. Tatsuya. C'est la dernière personne qu'il aurait pensé voir. Habituellement, Ueda ne se mêlait pas des affaires des autres. Pourquoi se trouvait-il devant lui ? Que lui voulait-il ?
« Akanishi-kun, est-ce que ça va ? »
Il ne répondit pas tout de suite. Ueda resta devant lui sans parler. Il attendait une réponse. Pouvait-il lui faire confiance ? Il ne pouvait pas tout lui dire sans en avoir parlé avec le principal concerné qui n'était pas présent pour l'instant.
« Je crois que je vais aller voir Kamenashi. Nous allons régler notre différent, et … nous … nous serons d'attaque pour les derniers préparatifs de la tournée. »
Ueda lui sourit. Il voulait lui donner du courage. Kame n'était vraiment pas facile à gérer quand il était en colère. Habituellement, valait mieux laisser tomber la poussière au lieu d'aller l'affronter en pleine colère. Jin le remercia et partit avant de changer d'idée. Malheureusement, il ne se rendit pas immédiatement à l'appartement de Kamenashi. Le courage l'avait quitté en chemin. Il s'arrêta dans un café pour cogiter un peu et retrouver le courage d'y aller. Il était encore tôt, donc il pouvait bien prendre le temps. Il n'était pas obligé d'accourir comme si sa vie en dépendait, non ? Il irait le voir ce soir, la tempête allait s'être calmée, du moins c'est ce qu'il espérait.
Ueda retourna à l'intérieur pour dire au revoir aux autres et rentra chez lui. Il prit une douche, mangea quelque chose et s'installa devant la télévision. Il essaya de se concentrer sur celle-ci, mais ses pensées revenaient toujours vers Kame et Akanishi. Il avait beau se dire que ce n'était pas ses affaires, il ne pouvait s'empêcher d'être inquiet. Après deux heures à se ronger les ongles, il décida de faire un tour chez leur leader pour s'assurer que tout allait bien.
Kame était toujours assis dans son divan quand on frappa à la porte. Le temps qu'il réalise que c'était chez lui qu'une personne frappait et qu'il réussisse à se lever pour se rendre à la porte, cinq bonnes minutes passèrent. Si la personne était toujours derrière, c'est qu'elle était patiente. Ueda ? Que faisait-il là ? Pourquoi venait-il le voir ? Il s'attendait plutôt à cet imbécile de Jin ou encore à Yamapi, mais pas à lui. Il croyait passer la soirée seul sans voir personne. Il s'était laissé aller un petit peu … beaucoup. Il avait honte de se montrer aussi faible. Sans dire un mot, il retourna avec peine et misère se rasseoir dans son divan.
« Je suppose que tu veux des explications parce que l'autre crétin ne l'a pas fait ? »
« Non. Je ne suis pas venu pour ça. Il a répondu à certaines de nos questions. Je m'inquiétais pour toi. Tu n'avais pas l'air d'aller bien et comme Akanishi devait venir te voir, je me demandais comment ça s'était passé. » Répondit Tatsuya voyant très bien que leur leader n'allait pas bien s'il regardait la table basse devant eux.
Effectivement, un cendrier était rempli de mégots de cigarette, trois ou quatre bouteilles de vin avaient élu domicile par terre. Kame tenait une coupe rempli avec la cinquième bouteille. Ueda soupira. Décidément, ces deux-là, il ne pourrait jamais les comprendre. De ce qu'ils avaient entendu à l'agence et qu'il avait compris depuis un certain temps, c'est qu'Akanishi n'avait aucun problème avec leur relation et cela ne le dérangeait pas que tout le monde le sache, mais ce n'était pas le cas de Kame. Il savait que ce n'était pas facile comme relation, mais il ne comprenait pas pourquoi leur cadet ne leur faisait pas confiance.
« NANI ? Jin n'est jamais passé ! Baka ! Je suppose que c'était des paroles en l'air ! »
« Quoi ? Il n'est pas venu ? L'imbécile. »
Ce dernier mot, Ueda l'avait chuchoté. Pourquoi Akanishi lui avait-il dit qu'il viendrait ici si ce n'est pas ce qu'il avait l'intention de faire ? Ueda savait très bien que Kame cherchait toujours à plaire. D'une certaine manière, il cherchait une approbation des autres. Sauf qu'en amour, il n'a pas su trouver, donc il a tout fait pour cacher sa relation sans trop savoir ce que l'autre en pensait. Il reprochait à Jin de ne faire qu'à sa tête, mais lui aussi c'est ce qu'il faisait. Il espérait que Jin rappliquerait ce soir parce qu'il ne souhaitait pas perdre une journée de travail à cause d'une querelle entre ces deux-là.
Jin rentra chez lui et décida d'aller prendre une douche. Il devait réfléchir à ce qu'il dirait à Kame ce soir. Avant il voulait manger. Peut-être appeler Yamapi pour lui demander conseil ? Non ! C'était à cause de lui si Kame croyait maintenant qu'il partait. Quoique ce n'était pas vraiment une hallucination puisqu'il allait l'affirmer ce soir. Non ! Il devait attendre. Il ne pouvait pas lui parler de cela quand rien n'était officiel. Peut-être ne pourrait-il pas partir ? Dans ce cas, il aurait alarmé Kame pour rien. D'accord. Ce soir, il devait surtout parler de leur couple. Lui exprimer ses sentiments, lui dire comment il se sent dans cette relation. Le rassurer, lui dire qu'il l'aimait. Comment lui dire ? Cela dépendrait dans quel état d'esprit se trouverait son amant.
Il prit ses clés et sortit. S'il réfléchissait trop, il n'aurait plus le courage d'aller trouver Kame et de s'expliquer avec. Il n'était certain que d'une seule chose en ce moment même, c'est qu'il partirait peu importe ce que Kame pouvait dire. Pour une fois dans sa vie, il avait pris le temps de réfléchir. Il n'avait pas agit sous le coup de l'impulsion comme il se le faisait souvent reprocher. Il avait essayé de comprendre les motivations de son leader à garder secrète leur relation. Il n'avait rien trouvé. Il avait souvent demandé à Kame. Il n'avait que pour seule réponse qu'ils n'avaient pas à le savoir. C'est vrai qu'il avait toujours été discret sur sa vie privée. Il avait pensé qu'il avait peur de la réaction des autres, mais avec le temps il comprit que ce n'était pas le cas. Il était arrivé à la conclusion qu'il ne pouvait plus faire d'efforts pour son amant. Kame avait cassé un gros morceau en agissant de la sorte. Lui en parler avant de prendre sa décision ? Cela ne changerait rien, le mal était fait.
Il arriva au pied de l'immeuble où habitait Kame. Il prit une bonne bouffée d'air pour se donner du courage et grimpa l'escalier jusqu'au palier de son cadet. Arrivé devant la porte, il prit un bon dix secondes avant de frapper.
Le leader de Kat-Tun n'avait pas bougé de son divan, n'avait plus ouvert la bouche, mais avait continué de boire malgré les protestations de Ueda. Quand ils entendirent frapper, Kame ne fit aucun geste pour aller ouvrir. Tatsuya décida qu'il devait bouger. Il avait une petite idée de la personne qui pouvait se trouver derrière la porte vu l'heure. Il était content qu'il soit enfin venu. Malgré l'état de Kame, ils devaient absolument parler.
Jin ne s'attendait pas à voir Ueda. Plusieurs questions s'accumulaient dans sa tête. Pourquoi était-il ici ? Était-il arrivé quelque chose à Kamenashi ? Devait-il rebrousser chemin ? Son courage commençait à diminuer. Ueda se décala de la porte pour le laisser entrer, mais il ne fit aucun geste pour bouger. Il ne savait vraiment plus quoi faire. Il fixait un point sans vraiment le voir. Il voulu faire un pas pour reculer et partir, mais Tatsuya ne le laissa pas faire. Il lui prit le poignet et le fit entrer avant de refermer la porte derrière lui. Il se plaça face à Jin pour qu'il le regarde. Il soupira. Décidément ces deux-là, personne ne pouvait les cerner.
« Je croyais que tu venais directement ici en partant de l'agence ? Je suis bien content que tu sois là, maintenant, je vais vous laisser parler entre vous. On se voit demain au studio. »
Jin le regarda et se dirigea directement au salon. Il devait le faire maintenant, sinon il n'aurait plus le courage d'affronter Kame. Ce qu'il s'apprêtait à faire était un peu suicidaire connaissant le tempérament de son leader. Il ne savait pas exactement dans quel état était son amant, mais il ne l'imaginait pas avec un grand sourire. À la vue du salon, il savait qu'il allait manger son frein. Pouvait-il encore reculer ? Malheureusement, non. Il devait lui parler, lui expliquer. S'ils n'arrangeaient pas les choses entre eux, c'est le groupe entier qui en pâtirait. Il arriva devant Kame et s'accroupit pour capter son regard fuyant ceci dit en passant. Il entendit la porte d'entrer se fermer. Il savait que désormais, il était seul avec son amant.
« Kame, nous devons parler. » Aucune réponse, aucun regard, aucun signe de vie. Jin s'inquiéta. Il posa sa main sur la cuisse de son vis-à-vis. Vivement, Kame le repoussa.
« Laisse-moi tranquille ! »
« Écoute, Kame … Nous devons parler. Je sais que tu es en colère contre moi, mais laisse-moi t'expliquer. Je n'ai pas tout les torts. »
« Nani ? Ce n'est pas moi qui veux tout laisser tomber ici pour aller aux États-Unis ! »
« Où as-tu entendu cela ? Je n'ai jamais dit une chose pareille ! »
« Non, tu ne l'as pas dit à nous, les principaux intéressés, mais Yamapi, aucun problème ! Lui sait tout, lui a droit de savoir les choses importantes ! Quand avais-tu l'intention de nous l'annoncer ?
« Calme-toi. Rien n'est décidé. C'est une idée que j'ai eu tout simplement. »
Kame n'en croyait pas un mot. Il essayait de le convaincre, mais il ne lui donnerait pas le bâton de la victoire aussi facilement. Il voulait parler, eh bien, ils allaient parler ! Il aurait ce qu'il voulait. Il avait testé Jin en quelque sorte. Il voulait savoir s'il serait capable de garder sa langue et ne pas parler de leur relation. Cela s'était avéré assez difficile, mais il avait réussi. Par contre, il n'avait pas aimé ce que Yamashita-kun lui avait dit. Peut-être s'était-il fait des idées ? Devant la réaction d'Akanishi, il en doutait. Ce dernier avait vraiment l'intention de partir et essayait encore de le cacher. Vraiment, pour quelqu'un qui disait l'aimer, il lui faisait très peu confiance. C'est ce qui le poussa à poser la prochaine question.
« Est-ce que tu m'aimes vraiment ? Est-ce que tu ferais n'importe quoi pour notre relation, pour ne pas me perdre ? »
« Oui, Kazu-chan, je suis prêt à faire n'importe quoi, mais il y a certaines choses que tu ne peux pas me demander. Je ne suis pas toi, heureusement. Je sais que tu as certains principes que je n'ai pas. Pourquoi as-tu voulu garder notre relation secrète ? Pourquoi l'avoir caché au groupe, ils auraient compris, ils ne nous auraient pas … »
« Je n'ai pas à crier sur tous les toits que je sors avec une personne ! Je vais te poser une question et je te veux le plus sincère possible. Aurais-tu été capable de rester concentrer un maximum si le groupe aurait été au courant ? »
« Peut-être pas, nous ne le saurons jamais. Par contre, je peux te dire que c'était difficile de ne pas pouvoir t'approcher sans éveiller les soupçons. »
Jusqu'à maintenant, Kame n'avait pas bougé, son regard était perdu dans la contemplation de ses mains. D'un coup, il bondit sur ses pieds renversant Jin au passage.
« Comment ça, nous ne le saurons jamais ? Ils sont tous au courant maintenant ! Tu pars vraiment ? Naturellement, il fallait s'y attendre, comme toujours, tu ne fais qu'à ta tête sans en parler aux personnes concernées ! De plus, tu viens de me mentir en me disant que ce n'était qu'une idée en l'air ! Dans combien de temps prévois-tu nous laisser tomber ? »
Kame était hors de lui. Il avait le goût de le frapper, de lui arranger le portrait à sa façon. Il ne voulait pas pleurer devant lui, il ne voulait pas lui donner ce plaisir. Il remplit à nouveau sa coupe. Il devait se calmer, il devait prendre le temps de réfléchir. Il bu cul sec sa coupe. Jin n'avait toujours pas bougé. Il avait mal, beaucoup mal, mais il ne pouvait plus reculer, c'est ce qu'il pensait pour l'instant. Kame n'osait pas le regarder.
« Je ne ressentais plus rien venant de ta part. Depuis une semaine, tu agis avec moi comme si j'étais un étranger, comme s'il ne s'était jamais rien passé entre nous. Je ne savais plus quoi penser. Je te voyais t'éloigner de moi. Au moindre prétexte, à la moindre faute, c'est moi qui suis accusé. Kame, je ne suis pas un imbécile comme vous aimez tant à m'appeler. J'ai aussi des sentiments, et à agir comme tu le fais présentement, tu me tues un peu plus à chaque jour. J'ai besoin d'air, d'espace et j'ai besoin de changement. »
« Demander, poser des questions avant de faire quoique ce soit c'est trop dur pour toi ? Ah non, c'est vrai ! Le grand Akanishi Jin ne fait qu'à sa tête ! Le grand Akanishi Jin n'a pas besoin de savoir ce que pensent les autres ! »
« Arrête, Kame ... »
« Non, laisse-moi parler pour une fois ! Me consulter, c'est trop difficile ? Je suis quoi au juste pour toi ? » Devant le silence de Jin, Kame se mit à crier. « HEIN ? JE SUIS QUOI ? »
Akanishi se leva, il ne savait plus quoi dire. Il se sentait mal, il avait mal à la poitrine. Les larmes menaçaient de couler, mais pas ici. Ah non ! Il ne donnerait pas ce plaisir à son leader. Il savait qu'il devait répondre, dire quelque chose, mais il avait tout dit. Quoi dire de plus ? Kame n'avait même pas démenti ses paroles. Donc, devait-il conclure qu'effectivement ce dernier n'avait plus de sentiments pour lui ? Pourquoi réagirait-il de cette façon si ce n'était pas le cas ?
« Je crois que nous avons besoin de réfléchir chacun de notre côté. Je vais y aller, on se revoit demain matin. J'aimerais que nous prenions le temps de se parler un peu avant que les autres arrivent. »
Il n'attendit pas la réponse de Kazuya et partit. Une fois la porte franchit, il laissa les larmes coulées sur ses joues. Sa relation venait de prendre fin. Cela ne pouvait pas être autrement. Si Kame l'aimait encore, il aurait au moins démenti, mais rien.
Kame, dans son salon, laissa aussi coulées des larmes. Il venait de perdre son amour. Il avait brisé son couple. Jin ne demandait pas qu'il crie sur tous les toits, mais seulement le mentionner au groupe. Pourquoi voulait-il tant garder sa relation secrète ? Simplement parce qu'il avait déjà eu des problèmes. Il ne voulait pas revivre la même chose, mais maintenant, il s'apercevait qu'il avait fait subir un calvaire à son amant. Peut-être aurait-il mieux travaillé si les autres l'avaient su ? Peut-être n'aurait-il pas essayé de l'approcher et d'avoir son attention à chaque fois qu'ils se retrouvaient seuls au studio ? Il se trouvait tellement idiot. Il venait de reprocher à Akanishi de ne pas parler, de ne pas poser de questions. Est-ce qu'il avait demandé l'avis de ce dernier ? Non. Est-ce qu'il avait cherché à savoir ce qu'il en pensait ? Non. Il regarda sa coupe un instant avant de la lancer dans la pièce. Maintenant, c'est contre lui qu'il était en colère ! Il devait réussir à le retenir, il ne devait pas le laisser partir !
Jin s'était rendu chez son meilleur ami. Il ne voulait pas se retrouver seul chez lui. Il avait besoin de parler à quelqu'un. Comme d'habitude, Yamapi l'accueillit et écouta tout ce qu'il avait à dire. Il en avait gros sur le cœur. Quand il eut terminé, il laissa échapper une phrase qui fit réagir le NEWS.
« Pi-chan, je crois que je vais demander à Johnny-san de partir plus tôt. Je ne passerai probablement pas les fêtes ici. »
À suivre ! …..
