Titre : Full Moon
Auteur : Ayasheri
Pairing : hmm… un prairing…
Raiting : aucun en particulier
Disclaimer : Y'a un gros paquet sous mon sapin *___w___* SBAF ok ok…
Genre : UA, supernatural…
Full Moon
Chapitre 1
Il faisait nuit. Une nuit qui, malgré la pleine lune éclairant le paysage de sa lumière blafarde, restait aussi noire que les ténèbres. Je ne sais pas pourquoi j'avais quitté mon appartement bien chauffé pour aller marcher par ce froid hivernal. De plus, il avait neigé toute la journée si bien que les trottoirs étaient maintenant glissants et je manquais à chaque pas de tomber. Je resserrais mon manteau autour de mon cou et levais mes yeux vers cette lune qui semblait bien seule là haut, isolée de tous, isolée du monde et qui malgré cette solitude continuait inlassablement de briller.
Aujourd'hui, c'est Noël, enfin le réveillon plus exactement. Je déteste les fêtes de fin d'année. Elles me font toujours déprimer. Je n'ai jamais su pourquoi et je ne le sais toujours pas. On offre des cadeaux, on en reçoit… J'aime faire plaisir. Je suis toujours heureux de voir un sourire étirer les lèvres des personnes que j'aime. Mais quoi que je puisse faire, je finis toujours par déprimer. C'est idiot je sais mais c'est plus fort que moi. Pourtant, dieu sait que je fais des efforts…
Je me rends alors compte que mes pas m'ont guidé jusqu'à un parc encore ouvert. C'est rare. J'hausse les épaules et m'engage sur le petit chemin. Tout est blanc. Les parterres, les pelouses, tout est recouvert d'une épaisse couche de neige qui scintille. Les branches des arbres se courbent sous le poids de celle-ci, manquant à tout instant de se briser. Les barrières qui bordent la mare sont recouvertes de givres et quelques stalactites pendent de-ci de-là. Je dois avouer que le paysage est magnifique.
Magnifique mais mélancolique. La neige me rend toujours mélancolique. Quand je la vois tomber, silencieuse et blanche, j'ai l'impression que le temps s'arrête et rend ses droits à la nature. J'aimerais m'arrêter pour pouvoir observer le parc, m'imprégnait de cette atmosphère apaisante mais les bancs enneigés sont inutilisables. Je remarque alors le haut d'un rocher que la neige a miraculeusement épargné. Je m'approche et m'assois dessus, non sans avoir au préalable vérifié si celui-ci était sec.
Je ferme les yeux et me laisse envahir par le silence du lieu, aucun bruit de me parvient. Comme si le temps avait stoppé sa course. Un léger coup de vent fait bruisser les rares feuilles encore présentes mais gelées, me faisant frissonner par la même occasion.
J'entends alors un léger bruit provenant de derrière moi, comme une branche qui se casse. Je me retourne aussitôt mais ne vois personne. Je fouille les environs de mes yeux mais le parc est aussi vide qu'à mon arrivée. Je suis idiot. C'est sans doute le poids de la neige sur les branches qui en aura fait craquer une. Je rigole de ma propre bêtise puis me remet face à la mare. En plus, qui pourrait être assez fou pour sortir par un temps pareil, à part moi bien sur. Surtout la veille de noël, tout le monde est en famille ou entre ami.
Un nouveau coup de vent et je me recroqueville, tentant de préserver la maigre chaleur que mon corps diffuse. Un nouveau craquement retentit, beaucoup plus sonore, et cette fois-ci je bondis sur mes pieds, mon pouls s'accélérant instantanément. Mais il n'y a toujours personne. Je vois alors une ombre du coin de l'œil passer rapidement. Je me tourne dans cette direction mais ne distingue toujours rien. Peut-être ai-je rêvé. Mais alors pourquoi mon cœur ne veut-il pas se calmer ? Pourquoi ai-je la désagréable sensation d'être observé ?
Je me remets alors à marcher, empruntant le chemin qui borde la mare. Il faut que j'arrive à me calmer. Mon pauvre Ruki, tu finiras par avoir peur de ton ombre.
- Il ne fait pas un peu froid pour marcher ?
Je sursaute, manquant une fois de plus de tomber et me tourne vers la source de la voix. Une silhouette se détache de l'obscurité, appuyée nonchalamment contre un arbre.
- Surtout aujourd'hui… Tu ne devrais pas être en train de fêter Noël ?
- Qui… Qui êtes-vous ?
La silhouette se redresse et s'approche de moi. Je ne peux m'empêcher de reculer de quelques pas même si l'homme n'a pas l'air de me vouloir du mal. Il passe à côté de moi sans me regarder et se met face à la mare. La première chose que je remarque est son bandeau masquant son nez et ses joues. Il est plus grand que moi. La lumière de la lune me permet de voir qu'il est blond. Ses cheveux sont coiffés en crête et une grosse mèche est ramenée sur le devant, cachant son œil gauche. Il se retourne alors vers moi et s'appuie sur la barrière. Le froid n'a pas l'air de beaucoup le gêner si j'en juge sa tenue. Un pantalon noir rentré dans des boots noirs, un haut mordoré plutôt échancré dévoilant une peau d'un blanc laiteux, et un manteau long noir en daim. Ses yeux aussi noirs que cette nuit se tournent alors vers moi et il esquisse un sourire.
- Reita.
- Pardon ?
- Tu m'as demandé qui j'étais non ?
- Ah… oui…
- Et toi ?
- … Ruki.
Le silence se réinstalle alors. Bizarrement, je n'ai plus peur. Au contraire, sa présence m'est maintenant rassurante alors qu'il y a à peine quelques minutes, j'étais près à m'enfuir.
- Tu n'as pas répondu à ma question…
- …
- Tu ne faîtes pas noël avec ta famille ou tes amis ?
- Non…
- Ah…
- Toi non plus il me semble…
- Je ne fête pas noël…
- Pourquoi ?
- Pourquoi faire ? Je n'ai personne à qui offrir de cadeau.
- Tu n'as pas d'amis ?
- Si. Beaucoup. Mais aucun n'a besoin de cadeau.
- C'est triste.
- Comme toi.
- Pardon ?
- Tu es triste… Je le sens.
- Qu'est-ce qu'il te fait dire ça ?
- Disons que quelqu'un de joyeux ne serait pas en train de marcher seul dans un parc la nuit de noël…
Je fronce les sourcils. Je ne le connais que depuis quelques minutes et j'ai l'impression qu'il me connaît mieux que la plupart des gens qui m'entourent. C'est une sensation vraiment étrange, inquiétante aussi. J'hausse simplement les épaules et reprend ma marche. Après quelques mètres je m'arrête et me retourne. Il n'a pas bougé, il fixe simplement la lune avec un petit sourire. Je fais finalement demi-tour pour revenir vers lui. Il baisse la tête en haussant les sourcils, un air interrogateur se peignant sur ses traits.
- Tu… tu ne viens pas ?
- Où ?
- … Euh… Je… Un café ça te dit ?
- Et bien… pourquoi pas.
Il me fixe, ses yeux plongés dans les miens me mettant extrêmement mal à l'aise et ce, pour une raison que j'ignore totalement. Je détourne le regard et reprend mon chemin. Je l'entends faire de même pour finalement me rejoindre à ma hauteur. Aucun de nous ne dit quoi que ce soit. Comme si le moindre mot pouvait gâcher cet instant. Je ne sais pas pourquoi je l'ai invité prendre un café, je ne le connais pas. Rien ne me dit qu'il n'a pas l'intention de me tuer après tout. Je dis vraiment n'importe quoi. Il avait certainement beaucoup plus d'opportunités pour me tuer dans ce parc que dans une rue. Donc, en toute logique, il m'aurait déjà tué si tel était son but.
- Arrête de t'agiter.
Je tourne la tête pour le regarder. Je ne comprends pas où il veut en venir. Et je pense que mon incompréhension doit se lire sur mon visage puisqu'il s'arrête, son rire cristallin brisant le silence. Il pose alors un doigt sur mon front.
- Là dedans. Ca bouillonne ! Arrête de t'agiter !
- Qu…
- Te poses pas tant de questions. Elles ne servent à rien. Quand tu fais quelque chose c'est que tu en as envie. C'est aussi simple. Ah ! Et je n'ai pas non plus l'intention de te tuer…
Il reprend sa route. Je ne comprends vraiment plus rien. Comment a-t-il pu deviner aussi aisément tout ce que je pensais ? Il est télépathe ou quoi ? Enfin bon, pour une fois, je vais essayer de ne pas trop me poser de questions. Même si c'est ce que je fais depuis tout à l'heure. Mais après tout, il a peut-être raison… A quoi servent les questions en réalité ? Juste à se torturer les méninges. Surtout qu'une en entraîne toujours un autre. Et ainsi de suite. La vie est une succession de questions. Et le pire dans tout ça, c'est que plus de la moitié restent sans réponses. C'est déprimant… Je remarque alors qu'il s'est arrêté et me fixe, une lueur indescriptible dans les yeux.
- Quoi ?
- Tu ne t'arrêtes donc jamais ?
- De quoi tu parles ?
- Arrêtes de te torturer les méninges ! C'est fatiguant !
Mais comment il veut que j'arrête s'il me donne toujours plus de raisons de le faire ! Il est incroyable ce type… Je remarque alors que nous sommes enfin sortis du parc, nous retrouvant sur l'avenue principale. Sauf que, chose que je n'avais pas prévue, tout est fermé. Quel idiot ! On est la veille de noël, et, qui plus est, il est déjà bientôt minuit. J'entends Reita rigoler doucement. Je suis sur que lui y avait pensé. Bon, tant pis…
- On fait quoi alors ?, me demande-t-il avec un sourire en coin.
- Bah… euh… on va chez moi…
Il hausse les sourcils. Quoi ? Ca ne lui arrive jamais que quelqu'un l'invite chez lui ? A moins que ça soit parce que je le connais à peine. Il est vrai que c'est la première fois que je fais ça mais bon… Ruki, arrête de te poser des questions !
Nous faisons alors demi-tour, repassant par le parc pour retourner chez moi. J'aurais pu rester sur l'avenue principale qui était de loin bien plus éclairée que ce parc, mais l'atmosphère qui règne ici m'attire irrépressiblement. Comme Reita… Hein ?! Qu'est-ce que je raconte ?! Je m'arrête aussitôt, les yeux écarquillés de surprise. Il ne tarde pas à faire de même, m'interrogeant du regard. Je suis incapable de lui dire quoi que ce soit, ce serait vraiment trop gênant pour le coup.
Je reprends sans rien dire et il fait de même. Nous marchons côte à côte, le froid nous poussant inconsciemment à nous rapprocher. Son bras touche presque le mien, le frôlant parfois de même que sa main. A chaque fois que sa peau entre en contact avec la mienne, j'ai la sensation qu'une décharge électrique parcourt mon corps. Je ne comprends plus ce qui m'arrive. Comment peut-il me troubler autant ?
Un soudain coup de vent me fait trembler de froid et il passe son bras autour de mes épaules, me frottant le dos pour me réchauffer. Je sens mes joues chauffer.
- Ca va aller ?, me demande-t-il doucement.
- Hmm… Merci. Mais… Et toi, t'as pas froid ?
- Non. Je ne crains pas le froid…
Mais comment fait-il ? Il doit bien faire moins cinq là, et lui, il a juste un t-shirt et une veste, grande ouverte qui plus est. Il me donne froid. Non. En fait, j'ai froid pour lui ! J'accélère le pas pour rentrer chez moi le plus vite possible. J'ai l'impression que je vais me transformer en statue de glace.
Nous sommes maintenant à mi-chemin. Le parc est très sombre à cet endroit. Si sombre que même la blancheur de la neige additionnée à la lumière de la lune n'arrive pas à le rendre plus clair. Tout à coup, je me rends compte qu'il manque quelque chose. Je n'arrive pas à définir quoi. C'est alors que je réalise que Reita n'est plus à mes côtés. Où est-il ? Il était là il y a encore deux minutes. Il n'a pas pu disparaître comme ça !
- Reita ?
Aucune réponse. Seul l'écho de ma voix dans le parc désert retentit. Je ne comprends vraiment plus rien. Pourtant, je n'ai pas rêvé, il était bien là, je discutais bien avec lui, j'ai bien senti son bras autour de mes épaules, sa peau qui effleurait la mienne… Je secoue la tête. Je dévie là. Je tourne et me retourne, fouillant les alentours du regard mais rien. Je ne distingue rien.
Soudain, il fait encore plus noir. Je lève la tête et peut voir à travers les branches d'arbres qu'un nuage masque la lune. Je frissonne. Malgré moi, j'ai un peu peur quand même. Sa présence m'était rassurante. Et puis, il aurait pu prévenir. A moins qu'il ne me joue un tour.
- Reita ?! Ou es-tu ? C'est vraiment pas drôle !
Toujours rien. Mais bon sang, on ne peut pas disparaître comme ça ! Surtout sans prévenir… Je reprends alors mon chemin. Je suis déçu. Pour une fois que je rencontrais quelqu'un avec qui je pouvais discuter et qui, de plus, était intéressant. J'entends alors un bruit derrière moi et je m'arrête. Je tends l'oreille mais rien ne me parvient. Je suis définitivement parano. Je souffle un bon coup et me remet en route. Je n'ai pas fait deux pas que de nouveau j'entends quelque chose. Je me retourne alors.
- Reithmm !
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que je sens une main se plaquer sur ma bouche. Je suis incapable de dire qui c'est, l'agresseur est derrière moi. Un bras passe autour de ma taille et me force à reculer, m'emmenant sous le couvert des arbres. Je n'ai aucune chance de m'en sortir. Je sens alors un tronc d'arbre contre mon dos et me rend compte que mon agresseur est maintenant devant moi, m'empêchant toujours d'émettre le moindre son.
- Ruki…
Je soupire alors de soulagement. Ce n'est que lui. Il m'a fait peur cet idiot. Mais qu'est-ce qui lui prend ? Il se rapproche légèrement de moi et retire sa main.
- Mais qu'est-ce qu'il te prend ? Tu m'as fait peur !
- Désolé, sourit-il.
- Désolé, désolé… j'ai failli avoir une crise cardiaque… Et puis pourquoi t'as disparu comme ça ?
- Hmm… et bien… disons que j'aime bien prendre les gens par surprise…
- Oui j'ai vu ça… Bon, on y va ?
Je me décolle alors de l'arbre avec l'intention de retourner sur le chemin pour enfin rentrer chez moi mais sa main se pose sur mon torse et m'oblige à rester contre le tronc. Je fronce les sourcils tout en le regardant. L'obscurité m'empêche de voir nettement son visage mais je devine aisément son sourire et son… regard.
Je le sens alors se rapprocher de moi et son souffle chaud dans mon cou me fait sursauter. Sa main sur mon torse remonte lentement dans mon cou et son pouce vient caresser mes lèvres.
- Re… Reita… Qu'est-ce que tu fais ?
- Chhhh…, me dit-il tout en posant un doigt sur mes lèvres.
Il fit glisser son doigt sous mon menton et me fit doucement relever la tête.
- Ruki… Ferme les yeux…
Je lui obéis. Je ne sais pas pourquoi mais sa voix raisonnait à mes oreilles comme le plus doux des ordres. Comme si celle-ci avait pris le contrôle de mon corps. Mes paupières closes, je sentis son souffle remonter pour venir s'échouer sur mes lèvres. Instinctivement, je reculais ma tête mais elle heurta le tronc derrière moi. Je fis la grimace sous le choc mais la douleur s'estompa aussitôt quand je sentis deux lèvres chaudes effleurer les miennes. Je sentis mon pouls s'accélérer. La peur ? L'appréhension ? … L'excitation ?
Et puis, après un temps d'attente qui me parut une éternité, ses lèvres se posèrent enfin définitivement. Ma main vint se placer automatiquement sur sa hanche tandis qu'il rapprochait son corps du mien. Sa langue vint caresser mes lèvres, se faufilant à travers le passage que je lui avais ouvert pour venir glisser sur la mienne. Mon pouls s'accéléra encore et ma main se crispa sur sa hanche.
Sa langue commença à jouer avec la mienne, entamant un ballet endiablé qui me faisait à chaque seconde perdre un peu plus pied. Il mordit légèrement ma lèvre et je laissais échapper un gémissement qui mourut entre nos lèvres. Je commençais à manquer d'air, mes poumons me brûlaient mais le feu qui les consumait était si délicieux que je ne pouvais me résoudre à l'éteindre. Pourtant il le fit à ma place, délaissant mes lèvres pour s'attaquer à mon cou.
Je basculais ma tête sur le côté, lui laissant alors le champ libre pour explorer à loisir la peau de mon cou. Le froid ambiant ne me gênait plus. Je le sentais à peine tant la proximité de nos deux corps désireux créait un bulle de chaleur. Ses mains ouvrirent lentement mon manteau avant de se glisser sous mon pull tandis que ses lèvres continuaient sans relâche leur travail d'exploratrices.
A mon tour, bien qu'hésitant, je fis glisser mes doigts à la limite de son haut pour les faufiler sur son ventre musclé. Sa peau était brûlante et pourtant, je ne pouvais m'empêcher d'y déceler une certaine fraîcheur. Comme si elle était glacée intérieurement. Je ne pus m'empêcher de trouver mes pensées idiotes et ses lèvres qui vinrent alors mordiller mon lobe me firent perdre le fil de celles-ci.
- Arrête de penser…, murmura-t-il d'une voix rauque qui me fit frissonner.
Je refermais les yeux, profitant pleinement de ces lèvres et de cette langue qui se délectaient de ma peau. Je remontais mes mains dans son dos, parcourant sa colonne vertébrale, passant sur ses omoplates, le griffant par moment involontairement mais déclenchant chez lui de légers gémissements.
Ses mains agrippèrent alors fermement mes hanches pour me plaquer violemment contre le tronc avant de lui-même se coller à moi. Je sentais son désir contre le mien et bien que légèrement embarrassé, je ne pus m'empêcher de trouver ça extrêmement flattant et excitant. Mes mains descendirent sur ses fesses et il commença à mordiller mon épaule avant de remonter à mon oreille.
- Ruki… Pardonne-moi…
Hein ? De quoi il parlait ? Je sentis alors comme deux piqûres à la base de mon cou. Ce n'était pas désagréable mais la sensation que je ressentis après l'était un peu plus. Je gémis légèrement et essaya de me libérer mais sa jambe se glissa entre les miennes pour venir appuyer sur mon érection naissante. Un nouveau gémissement sortit d'entre mes lèvres mais de plaisir cette fois-ci. Au final, la sensation n'était pas si désagréable. Elle était plutôt grisante même. Je fermais les yeux et me laissais envahir par celle-ci. Au fur et à mesure, une douce chaleur m'envahit tandis que mon esprit s'endormait, laissant la place à la multitude de sensations qui me traversaient.
Quant à Reita, lui, il ne bougeait presque plus hormis sa jambe qui continuait de masser mon sexe et sa main qui caressait mes flancs. Je sentais ses lèvres sur ma peau au niveau de la source de mon bien-être actuel. Je ne sais pas ce qu'il faisait mais je le priais silencieusement de continuer éternellement.
Une décharge électrique parcourut alors mon corps et j'ouvris la bouche en un cri silencieux. Mon pouls s'était accéléré de manière incontrôlable et je voyais alors quelques poussières scintillantes danser devant mes yeux. Je savais que c'était un signal d'alarme mais je ne voulais pas qu'il arrête. Je voulais qu'il continue. Cette sensation était si grisante, si jouissive que je ne voulais pas la voir disparaître.
Une deuxième décharge me traversa et cette fois-ci, je laissais ma voix retentir, bien que faiblement. Mes mains s'agrippèrent aux épaules de Reita tandis que mes jambes commençaient à trembler. Mes forces me quittaient peu à peu bien que je n'en comprenais pas la raison. La sensation s'arrêta alors et je gémis de déception. Je n'avais plus la force de parler, ma langue semblait pesait si lourd… Je me laissais glisser doucement pour me retrouver allongé dans la neige.
Reita s'accroupit à mes côtés, un pâle sourire ornant son beau visage. Mes yeux dérivèrent sur ses sourcils délicatement arqués, ses yeux noirs si profonds et si mystérieux, et enfin sur ses lèvres. Celles-ci étaient rouges. Rouges de sang. Un fin filet s'écoulait du coin de celles-ci pour laisser tomber quelques gouttes à côté de mon visage. Ainsi c'était ça… Il avait bu mon sang. Pourtant, les vampires n'existent pas. Si ?
Je puisais dans mes dernières forces pour lever mon bras et essuyer ce filet de sang. De mon sang. Je le portais ensuite à mes lèvres pour le lécher. Reita caressa légèrement ma joue et je sombrais dans l'inconscient, fermant les yeux en souriant…
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