Titre : Des racines au pays de la terre
Correction : Arckange
Base : Naruto
Genre : Aventure/Romance/Mysthère
Disclaimer : Les personnages et l'univers du manga "Naruto" ne m'appartiennent pas à l'exception des individus du pays de la terre
Chapitre 1 : Le grand saut
Une silhouette se tenait debout, les mains jointes, devant une tombe.
C'était une jeune femme qui devait avoir entre 25 et 30 ans. Elle était mince et malgré la coupe très sobre de sa robe, on devinait une musculature fine et bien développée. De longs cheveux, aussi noirs que sa robe, flottaient dans la brise d'été qui fraichissait de minutes en minutes, annonçant l'orage tout proche. Elle avait un très joli visage aux traits délicats et bien dessinés. Ces pommettes seyantes formaient un triangle avec son menton pointu. Au centre, se trouvait une petite bouche aux lèvres charnues juste ce qu'il fallait pour les rendre désirables auprès de la gente masculine. Un nez fin et légèrement en trompette flattait son joli profil.
Mais ce qui surprenait le plus quand on la voyait, c'était la couleur pourpre de ces pupilles. Elle avait de splendides yeux rouges sombres. Très expressifs et habituellement joyeux, ils étaient ce soir là plein de tristesse et de souffrance.
Les lourds nuages noirs qui planaient au-dessus de la petite ville de Konoha commençaient à cédé sous la pression de l'orage. Ils libérèrent de grosse goutes de pluie qui vinrent s'écraser sur la jeune ninja, ainsi que sur la tombe devant là quelle elle se trouvait.
La kunoichi senti une boule se former dans son ventre. Ces émotions étaient en ébullition, mais elle ne voulait pas les laisser s'exprimées. Elle tenta une nouvelle fois de les enfouir au plus profond de son être, mais c'était peine perdue. Cela faisait déjà deux mois que l'homme de sa vie avait quitté ce bas monde. Elle avait voulu faire face, se montrer impénétrable et pleine de courage en se battant contre ces émotions, se répétant sans cesse qu'un ninja ne devait jamais laisser paraître ce qu'il ressentait. Pourtant ce soir là, la tristesse était telle qu'elle ne pouvait plus la contenir.
- Asuma…, laissa-t-elle échapper d'une voix pleine de chagrin, c'est un fils. Tu vas avoir un fils!
Sa voix se brisa et ces yeux s'embuèrent. Ces mains se posèrent instinctivement sur la belle et douce courbe qu'était devenu son ventre plat. Elle se détourna de la stèle de marbre et couru jusqu'au sommet de la falaise où les visages des quatre derniers hokages étaient sculptés dans la roche rouge du pays du feu. Elle s'arrêta à un endroit précis. Ils avaient tellement aimé se retrouver en ce lieu chargé d'émotion au-dessus de Konoha.
- Pourquoi m'as-tu laissé? Murmura-t-elle, deux larmes s'échappant de ces magnifiques yeux assombris par la douleur. Tu me manques tellement! Je ne suis plus rien sans toi, la vie n'a plus de sens depuis que tu es parti.
Son cœur lui faisait si mal, c'était comme si une main le pétrissait avec violence et rage. Le chagrin la faisait trembler de tout son corps. La tristesse et le vide n'étaient plus supportables.
- Asuma! Implora-t-elle, tout en se rapprochant du bord de la falaise.
Elle posa son regard sur la petite ville de Konoha, chaque maison et chaque rue lui rappelaient le temps ou l'amour de son cœur était encore présent. Elle apercevait la petite brasserie, au bord de la place principale, où ils aimaient tant passer le plus clair de leurs soirées en compagnie des autres senseis de l'académie. Puis, son regard se posa sur le petit pont qui enjambait la rivière, juste avant les terrains d'entraînement. C'était là qu'ils s'étaient avoués leurs sentiments, il y aurait cinq ans dans quelques semaines.
Cinq ans plutôt
Kurenai et Asuma marchaient tranquillement en retrait de leurs six élèves. Ils revenaient d'une mission de trois jours au village de l'herbe.
Rien de bien particulier, ils avaient dû escorter un personnage important du congrès de ce petit pays qui était en visite à Konoha. Le voyage s'était déroulé quasi sans encombres, mais ils avaient quand même beaucoup marché et les jeunes apprentis ninja étaient impatients de rentrer chez eux. Kurenai les regardait, le visage fendu d'un joli sourire, courir vers leurs maisons respectives. Elle se souvint de l'époque ou elle aussi, était aspirante ninja. Qu'il était loin ce temps là…
Elle fut tirée de ces souvenirs par un soupire d'Asuma. L'homme était très grand. Il devait bien faire une tête et demie de plus qu'elle. Il avait des cheveux noirs coupé en brosse et un fin collier de barbe qui entourait un visage anguleux, rectangulaire et bruni par le soleil. Il n'avait pas beaucoup parlé depuis leur retour du village de l'herbe. Kurenai se demanda qu'est-ce qui pouvait préoccuper son collègue au point qu'il en perde la parole. Il était effectivement très rare de ne pas entendre Asuma lâcher une vanne ou une blague au minimum une fois dans une journée. Kurenai, ni tenant plus, le pris par le bras et lui demanda d'une voix espiègle:
- Qu'est qui te tracasses au point que tu cesses de me taquiner ou d'embêter tes propres élèves ou les miens?
Le ninja s'arrêta de marcher en plein milieu du pont et la regarda l'œil songeur.
- T'es-tu jamais demander comment réagirait une personne si tu lui avouais tes sentiments?
La jeune femme resta bouche-bée devant la question de son ami. Il n'était absolument pas du genre à dévoiler ces sentiments et encore moins à prendre conseil pour ce genre de chose.
- Bien sur que je me suis déjà posée cette question. Lui répondit-elle
- Et quelle en a été la réponse? Rétorqua le ninja.
- Que sa ne servait à rien de se morfondre en se demandant se que l'autre ressent. Cela peut faire mal au cœur, mais il est parfois plus simple de savoir ce que l'autre pense et de lui en parler avant de se faire trop d'illusion.
La belle kunoichi avait répondu avec le cœur à cette question un peu étrange venant d'Asuma. Elle s'appuya contre la rambarde du pont et contempla l'eau couler sous eux.
Elle le senti s'appuyer à son tour. Il était juste à coté d'elle et elle sentie son bras toucher le sien. Cela lui fit une drôle de sensation, mais elle l'ignora. Elle sentait l'homme nerveux à ces cotés et elle se dit qu'il devait vraiment être très amoureux pour être dans un état pareil.
Soudain, il lui prit la main et inspira un bon coup. La jeune fille n'eue pas le temps de dire quoique ce soit.
- Kurenai! Je… je crois que… et bien je crois que je t'aime.
Il avait dis sa d'une voix mal assurée et il devait visiblement redouter la réponse. De son coté, la jeune fille se senti perdre pied. Bien sur qu'elle aimait Asuma, mais elle avait toujours cru qu'il en pinçait pour Anko, sa meilleure amie, et non pour elle.
- Je suppose que j'aurais mieux fait de ne rien dire. Murmura-t-il en lâchant la main de la jeune femme et en se retournant précipitamment.
- Non… Asuma! Laissa-t-elle échapper en le rattrapant. S'est juste que je ne m'attendais pas à se que tu me le dises là, maintenant.
Kurenai se plaça devant le grand ninja et laissa son regard plonger dans ces beaux yeux bruns et elle lui dit:
- Moi aussi je t'aime…
Le visage d'Asuma s'illumina. Sa compagne lui souriait. Ils étaient là les deux, au milieu du pont et ils rirent. Puis, un peu gêné, ils se prirent par la main et ils continuèrent leur chemin jusqu'au village de Konoha.
Son cœur se serra violement sous le coup des souvenirs encore si vivaces dans sa mémoire.
- Asuma, je t'aime! Lâcha-t-elle entre deux hockeys de chagrin.
Elle s'était dangereusement rapprochée du bord du précipice.
Les nuages noirs cédèrent définitivement et un éclair bleu zébra le ciel noir du village du feu. La pluie s'accentua et devint plus violente. Le grondement du tonnerre se fit entendre très distinctement.
Dans un dernier sanglot, la jeune kunoichi se laissa basculer dans le vide...
L'air filait le long de son corps, laissant ces sombres cheveux flotter telle la crinière d'un obscur destrier en plaine course. Quels mots terribles à avouer, mais elle se sentie bien.
Un violent éclair blanc lacera le ciel d'ancre.
Kurenai n'atteignit jamais le bas de la falaise. Un bras ferme l'enlaça par la taille pour la retenir dans sa chute. De prime abord, elle crut rêver une dernière fois à une étreinte avant que la mort ne s'empare d'elle.
Elle revint à la réalité quand, d'un choc dans le ventre, elle comprit que ce bras venait de la stopper dans sa chute. Elle n'eu pas le temps de lever la tête pour voir le visage de celui qui l'avait rattrapé au mépris de sa propre vie qu'elle heurta la falaise par effet de balancier. Tout se brouilla et devint indistinct. Elle sentit un petit filet de liquide chaud descendre le long de sa joue depuis le coté gauche de son crâne qui avait heurté la falaise.
La suite ne fut pas très claire pour la jeune femme. Elle ne sut jamais comment elle arriva au sommet du promontoire rocheux. Elle avait beaucoup de peine à garder ces esprits. Sa tête la faisait souffrir, ainsi que les autres parties de son corps qui avaient amorti sa chute contre la paroi, mais le plus douloureux était le maelström de sentiments et d'émotions contradictoires qui envahissaient son cœur.
Deux bras finirent de la hisser au sommet de la falaise. Elle parvint à se traîner sur quelques mètres, puis s'effondra en position fœtale. Une main se glissa dans son dos et la redressa avec douceur pendant que l'autre main essuyait le sang mélangé à la pluie sur la joue gauche de la jeune femme. Tout était flou dans sa tête, probablement du au choc physique. Pourtant ce n'était pas la seule cause de son malaise. Intérieurement, elle se sentait au fond d'un tel gouffre de tristesse et de chagrin qu'elle frissonna violement.
Tout d'abord, elle n'entendit qu'un écho diffus venant s'ajouter à tous ceux qui l'entouraient déjà dans ces abysses sombres et froids. Cependant, le bruit se fit plus persistant. Il lui fallut une bonne vingtaine de secondes avant d'identifier le son comme étant une voix. C'était un timbre d'homme, grave et doux. Elle réussit à percevoir de l'inquiétude dans l'intonation de cette voix, mais cela lui demandait un tel effort de concentration qu'elle se sentit repartir vers les abimes de l'inconscience.
L'homme la saisit par les épaules et la secoua vigoureusement.
- Kurenai! Reste avec moi! Ordonna-t-il avec fermeté. Ouvre les yeux! Regarde-moi!
La jeune kunoichi, malgré le gouffre qui semblait l'attirer par les pieds, eu l'impression que sa chute infernale ralentissait. Elle entendit à nouveau la voix masculine s'adresser à elle, mais elle n'arrivait pas à tout saisir.
" Kurenai! ... les yeux… Ouvre! ... moi…"
Elle tenta de soulever ces paupières qui lui semblaient si lourdes. Tout était flou et sombre. Il y avait devant elle une forme humaine qui bougeait. Elle attribua la forme à celui d'un visage surmonté d'une chevelure argentée en bataille. Son attention fut captivée par le visage sombre de son "sauveur". Il était noir. Elle battit des sils et sa vue devint plus nette. Ce visage n'était pas noir, mais un masque et un bandeau bleu sombre recouvrait sa face dans sa presque totalité. Les prunelles pourpres de la ninja scièrent. L'homme masqué cessa de la secouer et la regarda de son unique œil visible, le droit. Elle reconnut le regard d'onyx qui la fixait avec inquiétude.
- Kakashi… murmura-t-elle de sa voix éteinte.
- Kurenai! Tu m'as fait une de ces peurs! Qu'est-ce qui t'as pris?
La jeune fille voulue répondre, mais qu'y avait-il à répondre… Elle avait voulu s'ôter la vie et celle de son enfant à naître par la même occasion. Que pouvait-elle répliquer à cet homme? Les sanglots montèrent en elle avec férocité. Elle les réprima farouchement, comme à son habitude.
- Je… Et sa voix se brisa.
Les larmes envahirent sont fin visage et firent scintiller le sommet de ces pommettes ainsi que la pointe de son menton. Elle ramena ces jambes contre son corps et tenta de cacher son visage entre ces bras qui maintenaient ces membres inférieurs, mais il était déjà trop tard. Ces épaules se soulevèrent sous la violence du chagrin à un rythme irrégulier.
Kakashi se mordit la lèvre inférieure. " Je n'aurais jamais du lui demander ça comme ça!" Se morigéna-t-il.
Il l'observa un instant pleurer toutes les larmes de son corps. Il était terriblement mal à l'aise. Jamais, depuis qu'il connaissait Kurenai, il ne l'avait vu ne serait-ce verser une larme ou manifester une émotion plus haute que l'autre. Elle était l'un des ninjas les plus impassibles de tout Konoha et elle, contrairement à lui, n'avait pas besoin d'un masque pour cacher ces émotions.
Il se sentait impuissant devant tant de douleur, pourtant il avait lui aussi connu la perte d'êtres chers. Peut-être même trop souvent pour un être humain. Ne sachant pas vraiment que faire, il l'attira contre lui et la serra contre son épaule. Kurenai se laissa entraîner contre le tors du ninja argenté et elle se pelotonna contre lui. Les sanglots se calmèrent gentiment, cependant elle n'arrivait pas à reprendre son souffle pour autant.
L'orage n'avait pas cessé ne serait-ce qu'une seconde. Il déversait des trombes d'une eau fraiche et cinglante sur Konoha et les deux ninjas. Ils étaient complètement trempés. Kakashi observait la jeune femme qu'il tenait toujours dans ces bras quand son regard s'arrêta sur le ventre de la kunoichi. La robe, totalement imprégnée du frais liquide, moulait la courbe naissante de son futur ventre de femme enceinte. Son esprit mis un instant avant de s'éclairé. Voici donc la raison pour laquelle elle avait cessé les entraînements physiques de son équipe ainsi que les missions.
Kurenai suivit le regard de son collègue et posa, à son tour, le sien sur le renflement de son ventre. A quoi pouvait-il bien penser? Était-il entrain de la juger pour son acte manqué? Probablement… Elle frissonna violement sous la fraicheur de la pluie qui imprégnait tous ces vêtements, autant qu'à l'idée de ce qu'il devait penser d'elle à ce moment là.
Kakashi releva la tête, des petites fossettes c'étaient creusées autour de ces yeux et son regard reflétait une petite lueur joyeuse. Il souriait sous son masque.
- Rentrons! Tu vas prendre froid, trempé comme tu l'es.
La jeune femme ne sue pas vraiment quoi répondre à ce sourire totalement immérité. Elle allait tenter de se lever, mais le ninja masqué fut plus rapide qu'elle et la souleva avec légèreté et assurance.
- Kakashi! L'invectiva-t-elle. Je peux marcher toute seule.
- Tu as heurté la falaise un peu fort avant. Je ne veux pas que tu mets ta santé plus en péril que tu ne l'as déjà fait. Répondit-il simplement d'une voix neutre. Je vais t'emmener auprès de Tsunade pour qu'elle t'examine.
Il joignit l'acte à la parole est pris le chemin qui descendait au bâtiment de l'Hokage. Aucun des deux Juunins ne parla durant le trajet. Kakashi était préoccupé par l'acte que Kurenai avait tenté de faire. De plus, bien qu'il n'en laisse rien paraître, il était profondément ébranlé par la soudaine vague d'émotions qui avait submergé la jeune femme. Jamais il n'aurait pensé la voir dans un état pareil.
Elle était une amie de longue date. Cela faisait déjà bien des années qu'ils se connaissaient et qu'ils avaient accompli un grand nombre de missions ensemble ou avec leurs amis. Elle faisait toujours preuve de sagesse et de patience. Elle avait aussi l'âme d'une confidente et sa générosité était sans doute sa principale qualité.
Combien de fois l'avait-elle aidé à ne pas sombrer définitivement dans la solitude et la culpabilité après la disparition des ces équipiers, puis plus tard après celle de son ancien sensei, le quatrième Hokage? Elle ne savait pas grand chose de la vie de Kakashi.
Son père c'était donné la mort après une mission ou il avait préféré sauver son équipe plutôt que de mener à bien l'objectif. Toute la ville c'était retourné contre l'homme et le lui avait reproché. Le ninja argenté était alors âgé d'une dizaine d'année. Par la suite, il avait été jônin4 très jeune, puis il avait fait partie des ANBU plusieurs années pour finir par devenir un sensei redouté. Malgré le fait qu'elle ne savait que peut de chose sur "l'épouvantail", surnom qu'elle affectionnait, elle l'aidait comme elle pouvait. En pensant au nombre incalculable de fois ou elle était venue lui parler quand il n'allait pas bien, il sentit un sombre sentiment de regret l'envahir.
Comment avait-il pu ne pas remarquer l'état dans lequel elle se trouvait?
Kurenai ressentait le silence l'oppresser de toute sa force et de tout son poids. Elle était entrain de totalement reprendre ces esprits et elle s'en voulait terriblement pour le geste qu'elle avait voulu faire, mais surtout. Elle se reprochait son terrible étalage de toutes ces d'émotions devant son ami. Au si loin qu'elle puisse se souvenir, elle n'avait jamais autant laissé de place à ces états d'âme. Elle en ressentait les effets. La fatigue des derniers évènements commençait à s'emparer d'elle. Ces yeux cédaient sous l'épuisement et elle se laissa bercer par les mouvements du ninja qui la portait.
Le jeune homme la regarda de son unique œil visible avec beaucoup d'humanité.
Elle avait l'air d'avoir enfin trouvé un peu de paix et cela le rassura. Il pressa le pas afin d'arriver plus rapidement au bureau de Tsunade et accessoirement à l'abri de l'averse qui semblait ne plus vouloir s'arrêter. Les rues se suivaient et se ressemblaient. Kakashi tourna une dernière fois au coin de l'unes d'elles et un grand bâtiment au toit arrondi comme celui d'un observatoire lui fit face. Il pénétra dans l'imposante bâtisse haute de cinq étages et grimpa les escaliers quatre à quatre. Arrivé au dernier étage, celui de l'administration de l'Hokage, il se dirigea vers la porte du fond d'un pas assuré. Inutile de dire que le bâtiment n'avait plus aucuns secrets pour lui depuis déjà bien longtemps. Il s'y était rendu tellement souvent, que ce soit pour rendre son rapport ou recevoir des missions délicates.
Il ne frappa pas et ouvrit la porte en prenant appuis sur la pognée avec son coude. Godaime, la cinquième Hokage du pays du feu, étaient entrain de faire la moue en triant une pile de feuilles couverte des différentes écritures des ninjas qui les lui avaient rendue.
- Naruto!! Frapper avant d'entrer c'est pour les imbéciles? Aboya-t-elle d'une voix ou l'on sentait plus l'ennui que la véritable colère.
Elle redressa la tête tout en terminant sa phrase, mais quelle ne fut pas sa surprise de ne pas se trouvé face au concerné.
- Kakashi? Mais que se passe-t-il? Interrogea la femme aux cheveux blonds, aux yeux bleu ciel et au physique encore très à son avantage pour son âge.
Le ninja argenté ne dit rien et s'empressa de déposer son fardeau sur le canapé installé au fond de la pièce, fasse au bureau. Tsunade, intriguée par le manège du nouvel arrivant, se rapprocha du corps allongé et reconnue immédiatement la jeune femme endormie. Du sang s'était remis à couler de sa tempe gauche. Elle s'agenouilla à ces cotés et plaça ces deux mains au-dessus du ventre de la blessée. Une faible lueur verte émana de ces doigts et de son chakra.
Elle ferma les yeux un instant pour mieux évaluer l'état de la kunoichi. Instant qui sembla une éternité pour l'homme masqué. L'attente lui sembla interminable et déjà il ne pouvait plus s'empêcher de penser au pire. L'enfant avait-il souffert de la chute et du choc lorsqu'il avait rattrapé sa mère? Il ne pourrait se pardonner d'avoir mis en péril la vie de l'enfant de feu-son ami. Pourtant il n'aurait pas pu laisser Kurenai faire ce qu'elle avait tenté de faire, non plus. Un soupire de l'Hokage le tira de ces insupportables pensées.
- Elle n'est pas en danger et à première vue l'enfant non-plus, pourtant…
La voix féminine resta en suspend dans l'air du bureau.
- Pourtant quoi? Rétorqua le ninja avec insistance.
- Je sens qu'elle a subie un violent choc émotionnel, mais aussi un choc physique au niveau du coté gauche et au niveau de son ventre aussi. Que s'est-il passé Kakashi? Lui demanda-t-elle avec une pointe de douceur dans la voix.
L'homme soupira et se plaça devant l'une des fenêtres qui entourait le bureau et d'où l'on pouvait voir presque tout Konoha. La pluie tombait toujours à un rythme très soutenu. Les vitres étaient complètement troublées par l'eau dégoulinant sur leurs faces. Kakashi regarda une goutte plus brillante que les autres dévaler la surface translucide.
- Elle a voulu se suicider… lâcha-t-il d'une voix terne.
Une autre goutte d'eau se détacha, mais cette fois-ci de ces cheveux trempés. Elle roula le long de son visage et de son masque pour finir par se suspendre un instant le long de l'arrête de sa mâchoire. Il l'essuya du revers de la main.
Tsunade s'était vivement redressée après les paroles qu'elle venait d'entendre.
- Elle a voulu faire quoi? Explosa-t-elle sous le coup de la surprise.
Kakashi détourna son regard triste du spectacle de la pluie tombant sur les fenêtres du bureau pour le poser sur la femme aux cheveux blonds qui le fixait les mains sur les hanches.
- Raconte-moi tout! Ordonna Godaime.
Il ferma les yeux, se laissa choir sur l'une des nombreuses chaises appuyées contre le mur et s'exécuta.
Tsunade observait le ninja qui venait de terminer son explication du déroulement des derniers évènements. Sa voix était restée calme et posée tout au long de son monologue. L'Hokage se demanda comment il faisait pour montrer si peu d'émotions après avoir éviter un drame pareil. Elle avait quand même noté une ou deux lueurs de tristesse dans le regard du jeune homme et si elle ne l'avait pas connu depuis si longtemps, elle aurait interprété ce regard comme une marque d'ennui. Toute fois, Tsunade avait toujours eu un don pour déchiffrer les émotions de ces vis-à-vis et elle sut qu'au fond de lui le ninja n'était pas aussi impassible qu'il voulait bien le montrer.
Elle se leva de la chaise qu'elle avait prise durant le rapport de Kakashi pour retourner auprès de Kurenai qui dormait toujours profondément sur le canapé. Elle posa sa main, avec une douceur que l'argenté ne lui connaissait pas, sur le front de la future mère. Elle ferma à nouveau les yeux pour réévaluer son état, puis elle se tourna vers l'homme masqué.
- Elle va rester avec moi jusqu'à demain. Je vais lui faire passer quelques testes à l'hôpital dans la matinée pour être sur que sa grossesse se déroule bien. Expliqua-t-elle. S'il le faut, je ne la laisserais plus seule jusqu'à ce qu'elle accouche.
Tsunade se redressa et s'approcha du ninja argenté.
- N'aie crainte. Tu as bien agit et cesse de te culpabiliser quant à son état. Tu ne pouvais pas deviner la profondeur de sa tristesse. Lui dit-elle simplement en posant sa main sur l'épaule de l'homme, un peu surpris par la clairvoyance de l'Hokage.
- Je sais… pourtant, j'ai tellement peur d'avoir blessé son enfant en la rattrapant. Murmura-t-il à demi-voix.
Godaime lui sourit, le regard amusé par cette préoccupation quelque peu inhabituelle pour un ninja tel que lui ou du moins tel qu'elle le connaissait.
- Il va bien, ne t'en fait pas. Et si pars malheur il devait être trop turbulent quand il sera grand, je dirai à sa mère que c'est de la faute à tonton Kakashi ! Plaisanta-t-elle, le sourire jusqu'aux oreilles.
L'argenté n'était pas totalement convaincu, pourtant il sourit lui aussi.
La nuit était déjà bien avancée et la fatigue se faisait sentir pour le jeune ninja. Il voulut prendre congé de l'Hokage, mais celle-ci le retint par le bras, puis le tira jusque vers son bureau.
- Tu ne crois quand même pas que tu vas t'échapper comme ça, sans une nouvelle mission ! S'exclama Godaime.
- Pitié Tsunade-sama. Mon équipe et moi-même n'avons pas cessé d'enchaîner les missions ces derniers temps. Se plaignit-il.
- Vous vous reposerez quand l'Akatsuki et les autres bandes de petits malins qui nous veulent du mal auront décidé de disparaître ou de prendre eux aussi des vacances. Lui répondit-elle un sourire narquois fendant son visage.
- Vous êtes infernale ! Marmonna-t-il en se dirigeant vers la porte du bureau l'ordre de mission sous le bras.
Il jeta un dernier coup d'œil à Kurenai pour s'assurer que tout allait bien, puis il disparut dans un léger nuage de fumée comme à son habitude.
Merci d'avoir lu ce premier chapitre de ma toute première fiction. J'aimerais beaucoup avoir vos avis, vos remarques, vos conseils, ce que vous avez aimé, ce que vous n'avez pas aimé et pourquoi. Soyez vraiment critique et dites moi ce que vous en pensez. D'avance je vous remercie pour le temps que vous m'accordez en faisant des commentaires. Sa me permet de m'améliorer et de travailler les points qui en ont besoin.
Je cherche une gentille personne qui voudrait bien me corriger mes textes, car vous l'aurez probablement remarqué, je ne suis pas douée en orthographe et j'ai un peu de la peine avec certains points de grammaire et de ponctuation.
Merci et bisous à tous
Iliena
1 Hokages Chefs du village caché du pays du feu.
2 Kunoichi Femme ninja.
3 Sensei terme japonais désignant « celui qui était là avant moi, qui est garant du savoir et de l'expérience d'une technique ou d'un savoir-faire », ou de manière plus condensée un maître qui donne son enseignement à un élève. Dans son utilisation habituelle, il est utilisé pour s'adresser à un professeur ou enseignant ou encore à un médecin et pour s'adresser à un artiste reconnu.
4Jônin Ninja supérieur, ce sont les plus puissants shinobis de leur village après le Kage.
5 ANBU Se sont des ninjas d'élites anonymes, ils sont au même rang que les Juunins, une sorte d'unité spéciale qui se charge des missions de récupération, de protection... Une certaine partie de cette élite, les Chasseurs, se charge de faire disparaitre les corps des déserteurs.
6 Akatsuki organisation criminelle de puissants ninjas.
