Salut à tous !

Comme promis me revoici avec une nouvelle fic qui je l'espère vous plaira autant que l'autre. Je l'ai classé "T" par prudence. Je pense que d'ici les prochaines chapitres cela s'expliquera. Pour ceux qui s'interrogent à propos du titre ( s'il y en a, lol!) je l'ai appelée ainsi à cause de la succession rapide et changeante du point de vue des personnages. Voilà! Cette fois-ci je reviens en compagnie de ma fidèle Hinata mais aussi de sa soeur Hanabi. Je vous souhaite de profiter de votre lecture. On se retrouve en bas.

Disclamer: Naruto, comme chacun le sait, est l'oeuvre de Masashi Kishimoto.


Il était sept heures quinze quand Hanabi Hyuuga se gara ce matin-là. Elle était épuisée et prit le luxe de souffler un instant. Rien que de penser à l'escalier qui la mènerait de son garage à la maison, elle était à bout. Malheureusement pour elle, comme d'habitude, sa jumelle ne lui laisserait pas le loisir de se reposer. En effet, moins d'une minute plus tard, comme sortie de nulle part, Hinata Hyuuga ouvrit la porte de la voiture et lui dit :

_ Allez Hanabi, sors de là ! Je suis déjà en retard.

La tirant sans ménagements vers l'extérieur, Hinata prit sa place au volant de la petite mini bleue nuit.

_ Ton petit déjeuner est prêt. Je t'ai laissé un mot. N'oublie surtout pas d'y jeter un œil à ton réveil. Ne t'inquiète pas pour la cuisine : il y a des restes dans le frigo et c'est à moi de faire à dîner ce soir. Par contre, c'est toi qui dois rendre visite à papa aujourd'hui. Tu as le temps de te reposer : les visites ne commencent qu'à quinze heures. Je file, à ce soir. Bisous. Je t'aime.

Hanabi n'eut pas le temps de répondre que déjà sa sœur démarrait en trombe et s'éloignait dans un nuage de poussière. Elle ramassa son sac jeté à terre par les bons soins de sa sœur et décida de rentrer. Elle trouva la force de passer dans la cuisine pour prendre le message d'Hinata, auquel elle n'accorda pas la moindre attention, et se dirigea vers sa chambre. Elle posa son sac sur son bureau ridiculement vide et le morceau de papier sur sa table de chevet avant de se déshabiller. Elle s'octroya un moment de détente bien mérité sous une douche tiède, s'essuya longuement et s'installa sous les couvertures entièrement nue. Elle allait s'endormir quand elle réalisa qu'elle avait oublié quelque chose. S'accoudant sur un bras, elle régla son réveil à treize heures trente. En se réinstallant confortablement dans son lit, elle soupira d'aise. Elle pouvait enfin se reposer !

Au même moment, Hinata finissait de se préparer rapidement. Il fallait que ce soit aujourd'hui ! Etre en retard juste au moment où elle devait passer son examen. Elle jeta un œil autour d'elle et respira un bon coup pour tenter de se calmer. Après tout, il lui restait encore un peu de temps avant d'être appelée. Il ne fallait pas non plus qu'elle dramatise. Pourtant c'était plus fort qu'elle. Elle savait qu'elle n'avait pas le droit à l'erreur. Il fallait qu'elle obtienne son diplôme pour aider sa famille. Son père et sa sœur avaient besoin d'elle et ce n'est qu'en réussissant cet entretien qu'elle pourrait les aider. Elle s'exhorta au calme. Elle maitrisait son sujet et s'était préparé de nombreuses fois déjà. Elle avait toutes ses chances. Elle jeta un œil aux autres candidates : certaines avaient le nez plongé dans leurs livres d'études -elle fronça les sourcils distraitement, il était trop tard pour ça !-, d'autres tentaient d'évacuer leur stress –nourriture, boisson, lecture, musique, téléphone : tout y passait- alors que d'autres encore attendaient stoïquement que le jury les appelle. Elle-même n'en menait pas large et préféra fermer les yeux afin de se calmer. Elle revit le visage tiré de sa jumelle ce matin. Aujourd'hui, Hanabi était si fatiguée qu'elle avait oublié que c'était un jour important. Pourtant Hinata ne lui en voulait pas. Sa sœur revenait de plus en plus épuisée de son travail ces derniers temps. Lorsque Hinata le lui en avait fait la remarque, elle lui avait expliqué qu'elle était montée de grade et qu'elle avait donc plus de responsabilités. Elle s'en était tenue là car Hanabi détestait parler de son emploi. Elle avait simplement déclaré à Hinata qu'elle était serveuse dans une boite de strip-tease et qu'elle n'aimait pas son boulot. Cependant, les pourboires dans ce genre d'endroits étaient plus que raisonnables et comme elles avaient besoin d'argent, il ne fallait cracher sur rien. Le fil de ses pensées la ramena à son examen : si elle décrochait son diplôme d'infirmière, Hanabi n'aurait plus à travailler là-bas et elles pourraient alors repartir de zéro. Ce serait à Hinata de prendre en charge la famille Hyuuga comme elle aurait dû le faire depuis le début. Elle restait l'aînée -de quatre minute mais première tout de même-, elle se devait de subvenir aux besoins des siens. Au lieu de cela, c'était Hanabi qui le faisait. Malgré son emploi comme femme de ménage et les petits cours qu'elle donnait aux enfants du quartier, Hinata ne parvenait pas à couvrir les frais de la maison. Ainsi très vite, les sœurs Hyuuga comprirent qu'il leur fallait trouver une solution. Quelques jours plus tard, Hanabi lui apprit qu'elle avait trouvé du travail. Tout d'abord soulagée, Hinata fut choquée en apprenant en quoi consistait le travail en question. Elle protesta et demanda à sa sœur de refuser mais celle-ci n'en démordit pas : elles n'avaient pas le choix. En y repensant, Hinata savait au fond d'elle que seul le salaire d'Hanabi leur permettait de vivre décemment. Surtout depuis que leur père était tombé malade quelques temps auparavant. Elle rouvrit les yeux, soudain mal à l'aise : Hinata n'aimait pas parler de la maladie de son père. Elle balaya la pièce du regard et se rendit compte que le nombre de candidates avaient bien diminué. Elle n'allait sûrement pas tarder à…

_ Numéro 139 Mlle Hinata Hyuuga. Numéro 140 Mlle Lisa Namachi.

A l'autre bout du couloir, une jeune fille rousse au visage parsemé de tâches de rousseur se leva en même temps qu'elle.

_ Je voudrais voir vos pièces d'identité s'il vous plaît ainsi que vos convocations, leur demanda le surveillant de sa voix nasillarde.

Après avoir vérifié que tout était en règle, il les conduisit dans une salle où trônaient deux tables face à un immense tableau noir.

_ Mlles, installez-vous. Je vais inscrire votre sujet au tableau. Vous disposerez alors de dix minutes pour y répondre. Je vous conduirai ensuite à votre jury. Vous n'avez le droit qu'à un stylo et un crayon. Je vais vous fournir du papier.

Il distribua trois feuilles de papier rose pour Hinata et trois feuilles de couleur jaune à Lisa. Il se retourna et inscrivit au tableau le sujet. Il le relut afin qu'il n'y ait pas d'erreur :

_ « A l'âge où tous les espoirs et les rêves sont encore permis, certains adolescents se donnent la mort. Comment expliquez-vous ce phénomène et qu'en pensez-vous ? » Mlles, il est neuf heures vingt-cinq à ma montre, vous avez jusqu'à neuf heures trente-cinq. Allez-y et bon courage.

Hinata relut le sujet et se dit que c'était elle qu'on tuait en ce moment. Le bruit que faisait le crayon de Lisa sur son papier déchira le silence de la pièce et ramena Hinata sur terre. Elle expira et se reprit. Elle n'avait pas le droit à l'erreur !

Moins de deux heures plus tard, c'est la mort dans l'âme que la jeune fille se dirigeait vers la table où l'attendait ses amies. Elles s'étaient données rendez-vous à la cafétéria située en face de l'immeuble où elles travaillaient afin de discuter de son oral. D'ordinaire, elles se retrouvaient directement au travail mais aujourd'hui c'était particulier.

_ Tu parles, bougonna Hinata.

Elle traînait les pieds espérant vaguement ne pas trouver ses amies mais un puissant « On est là Hinata ! » l'acheva. Elle regarda en direction d'où provenait la voix et vit deux paires de bras lui faire de grands signes. Elle voulut battre en retraite et rentrer chez elle mais Hinata n'eut pas le cœur de les laisser tomber. Malgré sa déception, elle sourit intérieurement en voyant les deux têtes –l'une blonde, l'autre rose- disparaître derrière les buissons lorsque la patronne de la cafétéria se dirigea vers elles. De peur d'attirer encore plus l'attention, elle accéléra l'allure et s'installa rapidement à leur côtés. A peine installée, elle les entendit demander d'une même voix :

_ Alors ?

Hinata secoua tristement la tête de gauche à droite.

_ Ça veut dire quoi, demanda Ino Yamanaka. Que tu ne sais pas ou que tu ne veux pas en parler ?

_ Ino laisse là, elle a l'air déprimé, lui reprocha Sakura Haruno avant de demander : C'était si horrible que ça ?

_ C'était pire. J'ai eu un sujet trop difficile et j'ai à peine eu de quoi y répondre. Tenez, je vous l'ai ramené, dit-elle en leur tendant un de ses brouillons. Et je ne vous parle même pas des questions sur mes motivations, continua-t-elle en voyant les grimaces de dégoût de ses amies. Ils m'ont détruite.

_ Voyons tu exagères sûrement un peu non, tenta de la rassurer Sakura. Peine perdue.

_ Non je t'assure que je n'ai rien fait de bien et que la seule chance qu'il me reste, c'est qu'il me donne la moyenne par pitié. Si j'ai la chance d'avoir eu une excellente note à l'écrit, ça pourra contrebalancer.

_ Tu vois tout n'est pas perdu, réconforta Ino.

_ Au contraire car même si ce que je venais de dire se réalisait, tu oublies qu'il restait cent cinquante candidats et qu'ils ne vont choisir que les quinze meilleurs. Il faudrait un miracle pour que j'en fasse partie, se lamenta Hinata.

_ Allons Hinata ne sois pas si défaitiste.

_ Sakura je suis réaliste, nuance.

Elle posa son front sur ses coudes et continua à se lamenter silencieusement. Ses deux amies se rapprochèrent d'elle et l'enlacèrent maladroitement.

_ Hinata ce n'est pas grave, tu pourras toujours tenter ta chance l'année prochaine, avança Ino.

_ Oui et on t'aidera du mieux qu'on pourra, enchaîna Sakura.

Hinata se redressa soudainement faisant sursauter ses compagnes :

_ Vous ne comprenez pas, les filles. C'est maintenant que j'avais besoin de réussir. L'année prochaine c'est beaucoup trop loin !

En la voyant au bord des larmes, les deux jeunes filles ne surent comment réagir.

_ Hinata ne te mets pas dans cet état-là. Je suis sûre que tout se passera bien.

La jeune fille renifla bruyamment et scruta le visage de la blonde de ses grands yeux blancs inondés de larmes.

_ Comment tu le sais, demanda-t-elle finalement.

_ J'ai une énorme confiance en toi et en l'avenir, reprit Ino sans se laisser démonter. Hinata tu es quelqu'un de formidable et je ne crois pas un seul instant que la vie te réserve plus de malheurs que tu n'en aies déjà connu.

Malgré ses larmes, la Hyuuga ne put s'empêcher de sourire :

_ Tu bluffes hein ?!?

_ Non, s'offusqua son amie. J'aurais apprécié que tu considères à sa juste valeur ma tentative de te remonter le moral.

_ Merci Ino. Vraiment, dit Hinata en la serrant affectueusement dans ses bras. Merci à toi aussi Sakura.

_ Je n'ai pas vraiment aidé, fit remarquer la jeune fille en embrassant à son tour Hinata.

_ Au contraire, je vais déjà mieux et c'est grâce à vous deux.

Elles discutèrent un moment et pour la motiver encore plus, Sakura lui offrit une part de moelleux au chocolat et un jus d'orange. Hinata accepta sans se faire prier. Lorsqu'elle eut fini de manger, Ino jeta un coup d'œil à sa montre et annonça :

_ Allons-y les filles, c'est l'heure.

_ Déjà, s'exclamèrent les deux autres en chœur.

_ Eh oui !

Elles prirent la direction du grand immeuble d'en face et se séparèrent au hall. Sakura, qui travaillait comme assistante de direction au service des ressources humaines, s'engouffra dans un ascenseur déjà bondé. Ino quant à elle s'installa derrière le grand bureau du hall puisqu'elle était hôtesse d'accueil. Hinata, femme de ménage de son état, la salua une dernière fois et prit aussitôt la porte de service pour se rendre au vestiaire. Dans un si grand espace qui recevait tant de monde, le nettoyage se faisait sans arrêt. La tenue du personnel de service se composait d'une veste blanche et d'un pantalon assorti. Hinata noua ses longs cheveux en un lourd chignon, rangea ses effets personnels dans son casier et prit son matériel de nettoyage en soupirant. En sortant, elle se pointa en soupirant. Il était douze heures sept. Elle avait donc sept minutes de retard et ne rentrerait pas chez elle avant dix neuf heures.

Vivement ce soir, pensa-t-elle pour se motiver.

Un bruit persistant et dérangeant troubla le sommeil d'Hanabi. Son cerveau lui demandait expressément d'arrêter ce bruit mais son corps ne parvenait pas à s'y résoudre. Au bout de longues minutes de calvaire, elle finit par ouvrir l'œil et à balancer son bras dans la direction de son réveil. Cela fait, elle se retourna vers la grande baie vitrée et contempla la vue qui s'offrait à elle. Il faisait un temps magnifique et elle voyait au loin le vent qui jouait avec les feuilles des arbres. Elle se sentit revigorée. Il était temps de se lever. Elle s'étira paresseusement, tendit le bras vers sa table de chevet pour y prendre le fameux mot d'Hinata. Elle venait à peine de commencer à lire qu'elle souriait déjà.

_ Bonjour ma petite sœur chérie, j'espère que tu t'es bien reposée. Avant toute chose, je veux que tu t'habilles pour que notre voisin obsédé ne vienne pas profiter de la vue.

Elle s'habilla rapidement et reprit sa lecture en descendant à la cuisine.

_ A présent je vais te dire ce qu'il te reste à faire : quand tu auras fini de manger, mets le reste de vaisselle sale dans le lave-vaisselle et mets-le en marche. J'ai déjà tout réglé, il suffit que tu appuies sur le bouton.

Hanabi sourit. Sa sœur la traitait comme une enfant.

_ Ensuite, mets la machine à laver le linge en fonction également et ramasse les vêtements étendus sur la ligne. Je les rangerais à mon retour. Si tu peux sortir les poubelles, ce serait gentil. N'oublie pas de rendre visite à papa ! Sur la route, arrête-toi chez l'épicier. Je lui avais demandé de me préparer quelques courses, ce serait bien que tu les récupères pour moi. Je crois que je t'ai tout dit. Embrasse papa pour moi. Je t'embrasse aussi. A tout à l'heure. Hinata.

P.S : J'espère avoir une bonne nouvelle à te dire ce soir.

Elle fronça les sourcils. De quoi parlait Hinata ? En ouvrant, la porte du réfrigérateur, elle comprit tout de suite : écrit en feutre rouge sur un post-it « le 25/05 : oral d'Hinata ».

Hanabi se frappa le front de la main. Comment avait-elle pu oublier ? En plus, elle était rentrée tard ce matin. Pas étonnant que sa sœur l'ait quasiment arrachée de la voiture. Hanabi s'en voulait de l'avoir laissée partir sans l'encourager.

_ J'ai intérêt à me faire pardonner, s'entendit-elle dire.

Elle avala rapidement son petit-déjeuner et démarra le lave-vaisselle. Elle se rendit ensuite à la buanderie et enclencha le machine à laver. Elle sortit aussitôt pour ranger le linge, le plia et le posa dans le panier à repasser. Elle retourna dans sa chambre, fit sa toilette et se changea avec soin. Son père aimait la voir en robe : elle en choisit donc une aux couleurs vives. Elle rattacha ses longs cheveux au sommet du crane laissant ainsi les boucles se balancer librement sur ses épaules. Elle passa un léger gloss rose sur ses lèvres et une pointe de parfum plus tard, elle descendit. Elle repassa par le réfrigérateur pour y fouiller de quoi grignoter en chemin et prit le sac poubelle de la cuisine. Son sac à l'épaule, elle sortit. Elle refermait la poubelle extérieure quand un vieil homme aux longs cheveux blancs s'arrêta à sa hauteur :

_ Ma chère Hanabi, tu es ravissante aujourd'hui, s'exclama-t-il. Tu vas faire un petit tour ? Je peux t'accompagner ?

Elle rigola franchement :

_ Bonjour M. Jiraya. Vous êtes en forme ! Tant mieux. Au fait vous savez comment Hinata vous appelle, notre voisin obsédé.

Le vieil homme fit mine de s'offusquer mais rigola lui aussi :

_ Si seulement Hinata pouvait garder à l'esprit que je suis un vieil ami de la famille, elle me montrerait plus de respect.

_ Je pense surtout que si vous cessiez d'embêter les jeunes filles du voisinage, elle se le rappellerait volontiers, rétorqua Hanabi.

En entendant sonner au loin les cloches de l'église, la jeune fille apprit qu'il était déjà trois heures de l'après midi.

_ Je vais rendre visite à papa. Dites bonjour à Tsunade pour moi, lui cria-t-elle en s'éloignant en courant.

Hanabi fit rapidement le trajet qui la séparait de la maison de soins où se trouvait son père. Hinata et elle avaient longtemps cherché et s'étaient finalement mise d'accord sur celle-ci. En effet, cet établissement leur offrait de nombreux avantages tels que la proximité d'avec leur maison, le confort des patients, la renommée dont il se vantait mais surtout les tarifs proposés qui étaient attractifs. Lorsque leur père avait fait un infarctus sept ans auparavant, il s'était remis relativement bien du choc. Cependant, un deuxième infarctus trois ans plus tard le paralysa tout le côté droit du corps. Depuis, il devait être pris continuellement en charge. A l'époque, ses filles étaient âgées de dix huit ans, elles étaient encore au lycée et n'avaient ni le temps, ni les moyens de s'occuper de lui. Pourtant, elles durent faire front ensemble : ainsi du jour au lendemain, Hanabi abandonna le lycée. Les études, ce n'était pas sa tasse de thé !

Hinata, bien plus douée qu'elle, obtint son bac mais préféra chercher du travail au lieu de continuer. Elle donnait quelques cours de soutien scolaire aux enfants du quartier et avec les économies de la famille, ils s'en sortirent au début mais rapidement le manque d'argent se fit sentir. Là encore, Hinata se dégotta un boulot comme femme de ménage. Elle s'épuisait à la tâche du matin jusqu'au soir. Elle faisait les remplacements, les heures supplémentaires : tout était bon pour un peu d'argent en plus. Hanabi quant à elle, ne trouvait rien jusqu'au jour où elle le rencontra : avec sourire enjôleur et ses mots mielleux, il parvint à la convaincre de travailler pour lui. Avec le recul, elle se dit que s'ils n'avaient pas eu autant besoin d'argent, elle n'aurait jamais accepté mais… Car il y a toujours un mais !

Elle ne voulait pas que sa sœur le sache : Hinata ne comprendrait pas. Hanabi ne voulait plus la voir gâcher ainsi sa vie ; elle pouvait prétendre à autre chose qu'à ce misérable travail de femme de ménage. Ainsi dès les premiers mois, l'argent rentra plus facilement chez les Hyuuga grâce à Hanabi. Elle offrit à Hinata des cours par correspondance afin qu'elle prétende à mieux et les deux sœurs placèrent leur père dans cette maison de repos. A présent, elles s'en sortaient mieux qu'avant même si leur situation ne tenait qu'à un fil mais maintenant Hinata semblait heureuse. Pour elle, c'était l'important. En y repensant, c'était un peu de sa faute ce qui était arrivé. C'était donc à elle de payer, pas à sa sœur.

Elle était arrivée dans la chambre de son père. Il était assis dans son fauteuil roulant, dos à la porte face au jardin. Elle s'approcha de lui et l'enlaça :

_ Bonjour papa. C'est moi, Hanabi. Comment te sens-tu aujourd'hui ?

C'était une pure question rhétorique. La réponse se lisait dans les yeux mornes du patriarche de la famille Hyuuga. Ses filles n'y avaient plus vu la moindre trace de vie depuis le jour de son infarctus. Mais ni l'une, ni l'autre ne laissait tomber pour autant. Immanquablement, elles se relayaient pour venir le voir une fois tous les deux jours. Elles lui parlaient de tout et de rien, n'attendant aucune vraie réponse mais continuant quand même les discussions. Aujourd'hui, Hanabi avait prévu de lui lire un livre mais elle préféra lui annoncer la bonne nouvelle :

_ Papa, tu sais quoi ? Hinata est allée passer un examen aujourd'hui qui lui permettra de devenir infirmière. Bien sûr, ce n'est pas certain mais on parle d'Hinata non ?

Elle glissa ses doigts entre les cheveux de son père et les lissa distraitement.

_ Je suis persuadée qu'elle va réussir. Tu es d'accord avec moi ?

Evidemment, aucun son ne sortit de la bouche de son père. Elle reprit avec entrain :

_ Qui ne dit mot, consent. Alors je considère que tu es d'accord. Bon j'ai ramené de la lecture pour nous. Le titre c'est Wisconsin* et pour le peu que j'en ai lu, ça a l'air bien. Installe-toi confortablement, je commence.

_ Hinata Hyuuga !

Rien qu'au son de la voix, Hinata sut qu'il s'agissait de sa responsable. Elle prit le temps de scotcher un sourire sur ses lèvres avant de se retourner :

_ Qu'y a-t-il Mlle Mitarashi ?

La dénommée Anko Mitarashi ne lui répondit pas immédiatement prenant le temps de la jauger des pieds à la tête avant de hausser un sourcil pour marquer sa désapprobation. Hinata roula des yeux. Sa patronne était quelqu'un de très superficiel : il suffisait de la regarder. Maquillée à outrance et complètement guindée dans son ensemble rouge sang, on aurait dit un mannequin en manque de podiums.

_ Je viens de vérifier le pointage du mois et je dois dire que cela commence à devenir problématique. Tu es trop souvent en retard, commença Anko, l'air impatient. Quand on sait que tu t'es aménagé tes propres horaires, je trouve ça un peu gros. J'ai dû en informer la direction !

Hinata plaqua sa main contre sa bouche pour étouffer le cri qui menaçait de sortir.

_ Vous dîtes ça pour me faire peur Mlle ?! Si c'est le cas, je vous jure que ce genre d'incidents ne se reproduira plus. Je…

_ Pas la peine de te donner du mal pour m'expliquer tes histoires, la coupa sa chef. Il est trop tard, il t'attend déjà.

Comprenant qu'elle ne plaisantait pas, Hinata baissa la tête. Depuis qu'elle était arrivée ici, grâce à Ino et Sakura, cette sorcière d'Anko ne la supportait pas. Bien elle n'aimait pas faire ce genre de choses mais puisqu'on l'y obligeait… Elle releva fièrement la tête et prit la direction des ascenseurs, l'air déterminé. Elle entendit résonner derrière elle, le pas lourd de cette peste. Quand elle appela l'ascenseur, sa responsable lui dit malicieusement :

_ Tu me fais bien rire, Hinata. Ça va faire quatre ans que tu travailles ici, n'est-ce pas ? Eh bien, figure-toi que j'ai bien appris à te connaître depuis tout ce temps, reprit-elle sans attendre de réponse. Je suis persuadée de savoir à quoi tu penses en ce moment.

Elle se retourna pour lui faire face. Hinata savait bien que sa colère se lisait sur son visage mais elle s'en fichait.

_ Puisque tu sembles si sûre de toi, éclaire-moi de tes lanternes, Anko !

En l'entendant l'appeler par son prénom, cette dernière tiqua mais ne fit aucune remarque se contentant de répondre à sa demande :

_ Je suis certaine que tu penses parler à M. Nara qui n'est autre que le responsable des ressources humaines de la société. Tu te dis que, puisqu'il sort avec cette idiote blonde qui te sert d'amie, tu pourras lui parler tranquillement et qu'il t'aidera sûrement. C'est vrai qu'elles te rendent de grands services tes amies, cracha-t-elle rageusement.

Hinata écarquilla les yeux de stupeur. Elle n'aurait jamais cru que cette peste lisait si bien en elle. Elle se reprit.

_ C'est bien ce que je compte faire et alors ? J'ai le droit d'avoir envie de garder mon travail non ?

Anko rit. Un rire mesquin qui fit frissonner Hinata. Cette dernière, entendant les portes de l'ascenseur s'ouvrir, s'y enfuit. Malheureusement avant que les portes ne se referment, elle entendit la voix haut perchée d'Anko lui asséner le coup de grâce :

_ C'est ton droit. Sauf que je ne suis pas passée par M. Nara cette fois. Tu dois te rendre au dernier étage, c'est le grand patron qui reçoit aujourd'hui.

Se penchant pour la suivre du regard à travers les portes, elle balança ses longs doigts vernis de rouge en susurrant :

_ Amuse-toi bien.

Hinata vit son reflet aussi effrayée qu'elle qui la regardait dans les portes polies de l'ascenseur la menant vers le président de l'entreprise. Ses bras pendants le long de son frêle corps, elle eut l'impression que le sol allait se dérober sous ses pieds. Depuis le temps où elle lui faisait des vacheries, c'était la première fois qu'Anko y allait aussi fort. Elle déglutit péniblement. Ses pensées défilaient rapidement dans son esprit : elle se voyait déjà licenciée, obligée de quémander une nouvelle chance à genoux devant… Lui ! Hinata percuta.

_ Oh non !

Elle allait Le rencontrer. Elle ferma les yeux, respira lentement et les rouvrit. Elle ne pourrait pas lui faire face. Déjà quand elle le croisait parfois au détour d'un couloir, elle s'empressait de se cacher se contentant de l'espionner de loin. Elle aimait certes l'écouter parler profitant ainsi du son de sa voix mais elle ne le faisait qu'à travers les portes. Elle ne pourrait pas prononcer le moindre mot devant lui. Comment allait-elle faire ?

Les battants de la porte s'effacèrent devant elle. Mécaniquement, elle mit un pied devant l'autre. Elle effectua lentement les dix mètres qui la séparait de son patron. Immobile devant la lourde porte de bois, elle n'osait pas frapper. Elle lut le nom gravé sur la porte. Inconsciemment, elle le murmura doucement :

_ Uzumaki Naruto.

Elle déglutit péniblement : mieux valait reculer tout de suite au lieu de se faire ridiculiser. C'était peine perdue. Elle s'apprêtait à retourner sur ses pas quand la porte s'ouvrit soudainement. Un jeune homme bien bâti aux cheveux d'ébène se planta devant elle. Il la dévisagea un moment. Inconsciemment Hinata cessa de respirer. Elle l'avait déjà vu auparavant mais n'avait jamais eu l'occasion de le rencontrer. Fort heureusement pour elle car ses yeux sombres semblaient lire en elle comme dans un livre. Ils se fixèrent immobiles encore et encore jusqu'à ce qu'il ne dise placidement sans la lâcher du regard :

_ Je t'avais bien dit qu'il y avait quelqu'un derrière la porte, idiot.

Le son de sa voix grave réchauffa Hinata sans qu'elle sache vraiment pourquoi. En le voyant s'écarter, la jeune fille comprit qu'il lui signifiait ainsi d'entrer. Elle n'avait pas encore fait un pas qu'une autre voix plus enthousiaste qu'elle aurait reconnue entre milles se fit entendre :

_ Qui est-ce Sasuke ?

Hinata crut qu'elle allait mourir sur place tant elle avait peur. Elle le découvrit assis derrière son bureau au fond de la pièce et elle en eut le souffle coupé. Ses cheveux blonds auréolaient son visage souriant.

_ Tiens je suppose que vous êtes la femme de service dont m'a parlé Anko.

Il prit une feuille posée sur le coin de son bureau :

_ Mlle Hinata Hyuuga c'est ça ?

Il la regarda de ses immenses yeux bleus. Hinata ne put émettre de son et se contenta de hocher la tête pour confirmer. Elle avait joint ses mains devant elle et les serraient tellement forts qu'elle en eut mal.

_ Pas la peine d'avoir peur Mlle Hyuuga, dit Naruto en se levant pour se rapprocher d'elle.

Instinctivement, Hinata recula. Elle ne remarqua pas Sasuke derrière elle et se cogna contre lui.

_ On ne va pas vous manger, reprit ce dernier d'un ton neutre.

_ Oui c'est sûr. Pourquoi ne pas s'installer dans les fauteuils afin de mieux discuter de ce problème ?

Elle se retourna de nouveau vers Naruto. Il lui désignait un petit salon de cuir en souriant. Elle acquiesça et le suivit timidement.

_ Si vous ne prononcez pas un seul mot, ça va être difficile de parler, plaisanta Naruto qui semblait ravi de la situation.

_ Oui, dit Hinata.

Consciente que personne ne l'avait entendue, elle s'éclaircit la voix et reprit plus distinctement :

_ Oui.

_ Voilà qui est mieux. Avant toute chose, je vous présente Sasuke Uchiwa, l'avocat de la société.

Au mot « avocat », Hinata se dandina sur son siège.

_ Ne vous en faîtes pas, la rassura Naruto. Il n'est présent que pour la forme, on va dire. Bien, passons aux choses sérieuses à présent. Je pense que vous êtes au courant de ce qui a motivé cette réunion ?

C'était plus une affirmation qu'une question mais elle crut bon de répondre par l'affirmative. Avisé, Naruto continua :

_ Bien votre responsable s'est plaint « une nouvelle fois » pour reprendre ses termes de, je cite « vos retards fréquents et totalement injustifiés pénalisant ainsi le bon fonctionnement de votre groupe de travail » fin de citation. De votre côté qu'avez-vous à nous dire ?

Il s'adossa nonchalamment à son fauteuil tandis qu'à ses côtés Sasuke s'apprêtait à prendre des notes. Le regard d'Hinata vola de l'un à l'autre. Elle crut se retrouver à son examen du matin et eut envie de pleurer. En repensant à son oral désastreux, elle se souvint de sa sœur et de son père pour qui elle se donnait tant de mal. Son cœur battait la chamade. On lui offrait une chance de se défendre, elle ne pouvait refuser.

_ A vrai dire, commença-t-elle posément surprise elle-même de maitriser si bien ses émotions, je pense que Mlle Mitarashi exagère un tant soit peu la situation. Je reconnais qu'il est vrai que je suis parfois en retard mais lorsque cela arrive je reste un peu plus tard pour compenser. Mon travail n'est en rien affecté par cet état de fait et je ne pense pas me tromper en disant que personne d'autre n'est venu se plaindre de moi dans la société. Il s'avère que ma responsable se montre bien trop exigeante envers moi car elle a du mal à admettre mon arrivée dans votre entreprise Monsieur. Son manque d'impartialité à mon égard, c'est cela qui m'empêche de bien effectuer mon travail au sein de l'équipe car je devrais laver les sols du rez-de-chaussée en ce moment et non répondre à ses accusations déplacées.

Aucun des deux hommes ne prit la parole. Naruto se contenta de la fixer intensément dans l'espoir sans doute de trouver une faille dans son raisonnement. Elle avait le feu aux joues. Il y eut un long moment de silence où Hinata fut placée sous les yeux inquisiteurs des jeunes hommes. Soudain Naruto brisa le silence :

_ Pardonnez mon impolitesse mais quel âge avez-vous Mlle Hyuuga ?

Malgré sa surprise, Hinata répondit :

_ J'ai vingt deux ans, Monsieur.

_ Vous êtes très mature pour votre âge. Sérieuse et vous me paraissez cultivée. Je suis impressionné.

Il rejeta sa tête en arrière pour réfléchir. Hinata fronça les sourcils. Elle se tourna vers Sasuke qui ne cessait de la fixer. Son visage restait impassible. Elle se sentit rougir intensément et détourna vivement la tête se lançant dans la contemplation de la moquette grise. La voix de Naruto, quelques secondes plus tard, l'arracha de sa méditation :

_ Je pense que j'ai la solution…

Il ne put terminer sa phrase puisqu'un ouragan rose se précipita vers lui en criant :

_ Naruto je t'en prie, ne la renvoie pas ! Je me porte garante d'Hinata !

Une Sakura essoufflée se plaça entre Naruto et Hinata.

_ Elle doit rester ici. Elle ne peut pas perdre son travail tu m'entends.

S'il fut surpris par cette entrée en scène, Naruto ne le montra pas. Au contraire, il sourit imperceptiblement.

_ Sakura, tu interromps une réunion de travail mais puisque tu es là, je suppose que tu connais Hinata. Dans ce cas, je te prie de t'asseoir et de nous donner ton avis sur la question.

Loin de se démonter, la jeune femme prit place à côté de son amie et se lança :

_ Oui, je connais Hinata, idiot. Et si tu faisais attention à ce que je dis, tu saurais que j'ai appuyé sa candidature auprès de Shikamaru afin qu'elle obtienne un emploi ici.

Elle faisait la moue qu'Hinata connaissait si bien désormais. Naruto semblait captivé par ce qu'elle disait alors que Sasuke avait posé son bloc-notes et s'appuyait le menton au creux des mains, l'air blasé. Pendant ce temps, Sakura continuait :

_ Tu sais aussi bien que moi comment Anko peut se montrer mesquine avec ceux qui ont quelques « facilités » dans la vie. Je suis persuadée qu'elle est jalouse d'Hinata et qu'elle espère se débarrasser d'elle en faisant appel à toi. Mais Hinata ne doit pas perdre son emploi. Elle doit rester travailler ici coûte que coûte !

_ Même si pour cela je dois te virer à sa place ?

Sakura resta bouche-bée. Hinata crut avoir mal entendu.

_ Pardon ?

_ Je demandais à Sakura si elle tiendrait le même discours si je vous donnais sa place, répéta Naruto.

Ce fut au tour d'Hinata d'être sans voix. Elle regarda Sakura.

_ Si c'est ce que vous prévoyez de faire autant vous dire que je refuse, rétorqua la Hyuuga. Je préfère quitter votre entreprise plutôt que de prendre la place de Sakura.

_ Je croyais pourtant que vous aviez un besoin vital de travailler, remarqua sournoisement Sasuke.

_ C'est le cas en effet mais j'ai des principes et l'un des plus importants consiste à respecter ceux que j'aime. Si après tout ce qu'elle a fait pour moi Sakura se faisait virer à ma place, je n'aurais plus d'estime pour moi-même.

_ Quelle véhémence !

_ Vous pouvez vous moquer de moi M. Uchiwa mais je suis sincère, acheva Hinata.

_ Tant mieux, déclara Naruto tout sourires, car je n'avais absolument pas l'intention de renvoyer ma Sakura. Quoiqu'il en soit, poursuivit-il ignorant les signes de colère que montrait la rose, je disais donc avant d"être interrompu que j'ai trouvé une solution qui me semble judicieuse pour tout le monde. L'assistante de Sasuke doit nous quitter à la fin de cette année : je vous propose donc de la remplacer.

_ Vous plaisantez ?

_ Sachez Hinata que je plaisante rarement quand il s'agit de travail, dit Naruto le plus sérieusement du monde. Réfléchissez : Anko ne veut plus travailler avec vous, Sakura tient à tout prix que vous restiez avec nous et je serais un moins que rien en vous laissant continuer une minute de plus à nettoyer les sols alors que je vois au premier coup d'œil que vous pouvez prétendre à mieux.

_ Oh Naruto, c'est… merveilleux, s'exclama une Sakura aux anges.

_ Avant de nous emporter, il faut demander son avis au principal intéressé. Qu'en penses-tu Sasuke ?

Ce dernier posa sur lui un regard lourd en sous-entendus avant de dire laconiquement :

_ Comment veux-tu que je dise non ? La manière dont tu l'as présenté ne me laisse guère le choix.

Un cri de joie retentit aux oreilles d'Hinata. Elle n'en revenait pas. Alors qu'elle pensait perdre son emploi en arrivant ici, elle obtenait au contraire une promotion. Et de taille ! A croire qu'elle était devenue la personne la plus chanceuse du monde.

_ Alors Hinata qu'en dîtes-vous ?

Devant le manque de réaction de son amie, Sakura prit les devants :

_ Elle accepte bien sûr !

_ Dans ce cas dès demain vous vous rendrez dans les bureaux du service du personnel pour y signer votre nouveau contrat. Sakura puisque tu es l'assistante de Shikamaru, je te laisse le prévenir afin qu'il règle la paperasse, ordonna Naruto.

Sakura ne se le fit pas dire deux fois : elle embrassa Hinata sur les deux joues et sortit en trombe du bureau.

_ En voilà une au moins qui est contente, s'amusa le blond.

_ Je pense que ma future assistante l'est aussi mais elle ne sait pas le montrer, se moqua Sasuke.

Se rendant compte que l'on parlait d'elle, Hinata revint sur terre et dit vivement :

_ M. Uzumaki merci du fond du cœur, merci ! Vous aussi M. Uchiwa ! Vous ne savez pas à quel point vous venez de m'aider. Je vous promets de faire de mon mieux pour vous montrer ma reconnaissance.

_ Je n'en doute pas une seule seconde Hinata, rigola Naruto. D'ailleurs, je pense que celle que vous devriez réellement remercier, c'est Mlle Mitarashi. Je suis certain qu'elle sera satisfaite de ne plus vous avoir dans ses pattes.

_ Je n'y manquerais pas, lui assura Hinata en se levant. J'y vais de ce pas !

_ Au fait puisque vous ne faîtes plus partie de son service, vous pouvez prendre le reste de votre journée. Sasuke vous attendra demain.

_ Ne soyez pas en retard, crut bon de souligner le brun.

_ Aucun risque M., garantit la jeune fille.

_ Au revoir et à bientôt Hinata, dit Naruto.

Hinata leur adressa à tous les deux un sourire lumineux en guise d'au revoir et s'élança le cœur léger vers l'ascenseur. Elle sauta comme une enfant en l'attendant tant elle était excitée. Elle se retourna une dernière fois vers la porte fermée du bureau de Naruto et tourna sur elle-même de bonheur avant de souffler un baiser imaginaire en direction de la porte. Décidément, elle était tombée amoureuse de l'homme parfait !

* : C'est un roman écrit par Mary Relindes Ellis.


Ben voilà pour le premier 'en pensez-vous? Je continue ou pas ? J'attends vos remarques.

Je voulais juste préciser que les repères chronologiques ne sont pas anodins puisque le 25/05 c'est l'anniversaire de ma soeur. Je lui souhaite donc un joyeux anniversaire !