Disclamer : Les personnages appartiennent à J.K. Rowling. Je ne tire aucun bénéfice de cette histoire, si ce n'est votre distraction.

Rating : T, pour l'instant. La suite étant en écriture, je ne sais pas encore comment l'histoire évoluera. Au besoin, je réajusterais le rating.

Résumé : UA, HP/DM. Ils s'affrontent lors de procès, ils sont persuadés de n'avoir rien en commun... Mais un événement dans la vie de Draco pourrait les rapprocher plus qu'ils n'auraient pu l'imaginer.

Note de l'auteur : Me revoici ! Après un coup d'essai mitigé, je suis de retour pour une nouvelle fiction. Je ne pense pas qu'elle contiendra beaucoup de chapitres, et ces dits chapitres seront plutôt courts. Je préfère ne pas donner de délai de postage, car je ne m'y tiendrais probablement pas, d'autant plus que je travaille actuellement sur un autre projet et que suite aux reviews reçues pour Crucified, j'envisage d'écrire une... Suite ? Ou du moins un nouvel OS plus explicatif. De dire d'autre... Ah oui, Je remercie ma petite Radton d'avoir la patience de me lire et me conseiller, de supporter mes questions existentielles... Bref. Je tiens aussi à informer les éventuels reviewers anonymes que je me ferais un plaisir de leur répondre, mais qu'ils me laissent un moyen de les joindre. Je crois que je n'ai rien oublié... Ah si ! Je vous souhaite une bonne lecture, et j'espère que ce petit chapitre vous plaira ou/et vous divertira.


Première partie

« Il m'énerve ! »

Harry Potter frappa du poing la table du pub qui faisait face au palais de justice. Son ami Ronald Weasley, inspecteur de son état, posa une main apaisante sur son poing crispé.

« Calme toi, Harry. T'énerver n'enverra pas cette ordure derrière les barreaux. »

« Ce qui m'énerve le plus, c'est que ce Malfoy de mes deux gagne toujours ! Bon sang, ce mec est déjà horripilant, mais il faut qu'en plus il défende avec brio les pires raclures que la planète peut porter ! »

Ronald regarda son ami avec une certaine pitié. C'était vrai que Maître Malfoy était un avocat hors paire. Excellent orateur, sûr de lui, d'une allure toujours impeccable et sobre, il parvenait toujours à convaincre les jurés avec ses redoutables réquisitoires. Et par extension, ses clients, très souvent des pourritures hors paires, étaient relaxés à coup sûr, ou bénéficiaient au pire d'une peine minimum. Sa réussite professionnelle n'avait d'égale que celle de sa vie personnelle. Draco Malfoy était le stéréotype parfait de la réussite familiale. Il avait une épouse charmante, un fils aux manières exemplaires, une grande maison proprette mais sans être tapageuse, une voiture luxueuse mais sobre.

C'était toutes ces choses, s'additionnant à une nouvelle défaite face à son adversaire le plus redoutable qui mettaient Harry dans un tel état de fureur. Ronald le soupçonnait d'être secrètement jaloux de la vie de Draco Malfoy.

Trois ans plus tôt, Harry avait vécu un divorce plutôt difficile. Ginny avait fini par se lasser du travail trop prenant de son mari et était partie combler sa solitude avec un pilote de ligne, un de ses collègues. Harry avait reçu un double coup de massue quand, lors du verdict, il avait appris que non seulement il devait quitter leur maison commune pour la vendre afin de partager équitablement les biens, mais qu'en plus, son ex-femme obtenait la garde des enfants. Il ne les voyait plus qu'un week-end toutes les deux semaines, quand son travail de procureur le lui permettait, du moins. Depuis, Harry vivait dans un petit appartement du centre ville et était de plus en plus morose. Et cette morosité le rongeait à tel point que cela se ressentait dans son travail, et sa carrière en pâtissait, au profit de Draco Malfoy qui ne cessait de briller dans le domaine juridique.

L'avocat entrait justement dans le pub, accompagné de son associé, le discret mais non moins redoutable Théodore Nott, tous deux souriant, certainement suite à leur récente victoire. L'inspecteur Weasley sentit que les choses pourraient tourner au vinaigre s'il ne sortait pas son ami d'ici très rapidement. Il se leva donc, abandonnant son café à peine touché qui refroidissait lentement et Harry, après un court instant de perplexité, prit la suite du roux. Ils croisèrent fatalement le duo d'avocats qui leur adressèrent un léger sourire victorieux. La mâchoire d'Harry se crispa et Ronald, sans accorder plus de crédit aux nouveaux arrivants, posa sa main sur l'épaule du procureur et la pressa pour l'enjoindre à la suivre. À peine avaient-ils fait quelques pas vers la sortie que la voix de Malfoy claironna.

« Sans rancune, Potter ! »

Ledit Potter se retourna d'un bloc, visage et poings crispés. Malfoy arborait une expression plus légère et ses yeux avait même l'audace de briller d'une lueur malicieuse. Harry réagit du tac-au-tac.

« Quand cette ordure viendra s'en prendre à ta famille, on verra si tu es toujours aussi content de lui avoir permis la liberté ! »

Draco haussa les épaules et se tourna vers son collègue sans plus faire grand cas du procureur furieux et de son ami roux. Le petit brun était déjà en train de commander leurs habituels cafés.

Ils passèrent le reste de la matinée à discuter de leurs autres affaires en cours, puis ils prirent congé l'un de l'autre. Draco avait hâte de rentrer et de laisser son travail de côté. Il avait préparé une surprise pour sa petite famille et ne tenait plus en place.


Ce furent des piles de cartons et le visage déterminé d'Astoria qui accueillirent Draco Malfoy lors de son retour. Perplexe, il fronça légèrement les sourcils et demanda à sa femme ce que signifiait ce cirque.

« Scorpius et moi partons. », énonça-t-elle d'une voix décidée.

L'avocat écarquilla les yeux de surprise, sa bouche s'entrouvrant légèrement.

« Pardon ? »

« J'en ai assez que nous passions après ton travail. Ce n'est pas la vie que j'attendais. Et Scorpius est sans cesse déçu que son papa ne puisse pas assister à ses spectacles scolaires, ni à ses matches de football parce qu'il a des affaires plus urgentes à régler. »

Le visage de Draco était figé de stupeur. Les accusations dont l'accablait Astoria lui faisaient mal. Certes, son travail lui prenait énormément de son temps, mais il essayait d'être présent aussi souvent que possible et tentait de rattraper le temps perdu du mieux qu'il pouvait. Une colère sourde se mit à pulser en lui. Il avait envie d'hurler à sa femme qu'elle savait à quoi s'attendre lorsqu'elle l'avait épousé, que c'était elle qui avait voulu fonder une famille... Mais l'apparition de son fils dans l'encadrement de la porte du salon, regardant alternativement ses parents face à face lui fit ravaler les paroles acides et amères qui lui brûlaient la langue. À la place, il tenta de tempérer les choses et parla avec le calme légendaire qui le caractérisait en salle d'audience, une pointe de supplication s'y ajoutant.

« Astoria... Tu ne peux pas partir... On s'aime, non ? Je te promets de faire des efforts, je déléguerais... Théodore peut prendre plus de clients, j'aurais plus de temps pour toi et Scorpius... Réfléchis, s'il te plaît, ne prends pas ce genre de décisions sur un coup de tête, pense à notre fils... »

« Justement, je pense à lui, coupa-t-elle d'une voix presque tranchante. Tu crois que tu es un père pour lui ? Un père absent, sans aucun doute. Dis-moi, c'est quand la dernière fois que tu as pris la peine de lui demander si tout allait bien à l'école ? »

Draco sembla se ratatiner sous la colère et la déception de sa femme. Il balbutia quelques excuses et protestations d'une voix faible. Son petit bonhomme, âgé d'à peine six ans, regardait ses parents avec tristesse. Malgré son jeune âge, il saisissait que la scène qui se déroulait sous ses yeux n'était pas normal. Et sa maman lui avait dit qu'ils allaient habiter dans une nouvelle maison mais sans son papa. Elle lui avait dit qu'il ne pouvait pas venir, parce qu'il avait trop de travail. La voix d'Astoria brisa le flot de paroles de son mari.

« De toute façon, j'ai mûrement réfléchi et ma décision est prise. Scorpius et moi partons. Je te l'amènerais un week-end sur deux. Les papiers du divorce sont sur ton bureau. Si tu as des questions, adresse-toi à Maître Parkinson. Tu la connais bien, je crois ? »

Draco se sentit bouillir intérieurement et crispa les poings. Pansy Parkinson était une de ses rivales les plus farouches et dirigeait le cabinet d'avocats opposé au sien. Dire qu'il la détestait était un euphémisme... Cette femme l'horripilait. Et cette haine était partagée. Les coups bas pleuvaient, et tous les prétextes étaient bons pour que chacun attire les meilleurs clients dans ses filets. Ça n'avait absolument rien à voir avec la petite rivalité qu'il entretenait avec Harry Potter. Le procureur le voyait comme un ennemi, alors que lui pensait que si Potter prenait moins à cœur leurs métiers, ils auraient pu être bons amis.

Draco secoua la tête. Pourquoi pensait-il à Potter dans une situation pareille ? Sa femme était en train de le quitter, et rien de ce qu'il pouvait dire ou faire ne semblait la retenir. Déjà, elle prenait ses clés et son manteau, habillait Scorpius et tirait une lourde valise derrière elle, l'informant que des déménageurs passeraient chercher ses effets en fin d'après-midi. La porte claqua, laissant l'avocat dans un profond désarroi, la tristesse enserrant sa gorge, un vif sentiment d'abandon l'envahissant.


Harry Potter essayait de ne pas ruminer son dernier échec en date. Il essayait d'oublier l'expression triomphale de Draco Malfoy après le verdict. Il fallait qu'il se change les idées. Car ce week-end, ses enfants venaient. Cette pensée lui tira un sourire heureux. Malgré les froides températures, il avait prévu d'emmener James, Albus et Lily se promener dans le parc près de chez lui, puis ils iraient voir le dernier dessin animé sorti au cinéma. Dimanche, Ron et Hermione les avaient invités à manger et il était sûr que ses enfants seraient contents d'aller jouer avec leurs cousins. Puis il les reconduirait chez leur mère et rentrerait chez lui. Seul.

Il se prépara un sandwich et s'installa dans son canapé. Affalé de manière peu élégante, il chercha quelques secondes la télécommande puis alluma la télé. Il espérait trouver un bon film, histoire d'occuper son après-midi.

Il se réveilla en sursaut vers dix-neuf heures, sans avoir le souvenir de s'être endormi. Le film ne devait pas être intéressant... Ou il devait être vraiment fatigué. Il se redressa, se leva, et d'un pas lourd, se dirigea vers la cuisine. Il n'avait pas vraiment faim. Il se fit un café, et emmenant la tasse, se dirigea vers son bureau pour consulter ses mails. Mais la lassitude l'envahissant soudainement, il décida d'aller déguster son café sur le balcon. La neige tombait lentement en gros flocons sur la rue. Il la trouvait apaisante. Il laissa ses pensées divaguer. Ron lui avait conseillé de sortir. De rencontrer du monde, et qui sait, une personne avec qui entamer une potentielle relation. Il lui avait dit de ne pas rester seul, que cela encourageait sa morosité. Harry soupira, puis lâcha un petit rire. Sortir ? L'idée même lui paraissait ridicule. Il allait se retrouver seul dans un bar, face à un verre, à attendre comme un imbécile. Un frisson le surprit et il jugea plus sage de rentrer.


Voilà, j'espère que ce premier chapitre vous aura plu, et si le cœur vous en dit, vous pouvez me laisser vos impressions, commentaires, critiques (positives et négatives). Sur ce, je vous souhaite une bonne journée/soirée/fin de soirée/nuit. (Rayez les mentions inutiles).

À bientôt,

Skipp7