Ayant fait une hooooorrible méprise dans le 1er chapitre, le voici corrigé. Bravo à mimily et cynthia pour m'en avoir fait la remarque.

-

Disclamer : Twilight ainsi que les personnages appartiennent à Stéphenie Meyer.


« Il est bon quelques fois de s'aveugler soi-même. Et bien souvent l'erreur est le bonheur suprême. »

Destouches

-

CHAPITRE 1 – Rencontre du 3ème type

-

Je parvenais à percevoir quelques sons mais c'est comme si j'avais été immergé dans l'eau. J'entendais mais je n'arrivais pas à comprendre un traître mot de ce qui se disait autour de moi. J'essayai d'ouvrir les yeux mais mon cerveau ne reçut jamais la commande puisque c'est ma main qui se contracta involontairement. D'un autre coté, il avait mieux fallu pour moi que j'eusse senti mon corps bouger avant car si j'avais ouvert les yeux en premier, j'aurai cru, devant la vision de la beauté de cet être qui se tenait devant moi, que j'avais pris un aller simple pour le paradis.

L'homme qui étais près de moi s'afférait à présent à soulever mes paupières l'une après l'autre puis je sentis sa main prendre délicatement le poignet. Je crois qu'il vérifiait mon pouls. Je crois. Non parce que j'étais encore un peu dans les vapes et ne doutait aucunement de ma fièvre tant le contact froid de ses doigts contrastait avec la chaleur qui irradiait mon front. Il m'examina sous toutes les coutures avec un zèle quasi-militaire mais ça ne me gênait pas le moins du monde puisque je pus, à loisirs, observer son visage d'ange.

Ses cheveux, coiffés dans un désordre ordonné, lui donnaient une allure assez rebelle, son nez était prononcé et droit, ses lèvres, légèrement rosées et entrouvertes laissaient apparaître une rangée de dents blanches et brillantes mais tout cela n'était en rien comparable avec ses yeux. Mon dieu. Ses yeux… Profonds et d'une couleur miel envoûtante et chaude.

Bref, j'avais sous les yeux le plus beau mec que j'ai jamais vu de ma vie. Etais-je certaine de ne pas être au paradis ?

Comme pour me prouver que je n'avais effectivement pas trépassé, j'essayai de me redresser mais ne réussis qu'à choper un violent mal de crâne ainsi qu'une puissante douleur au ventre. Je me ravisa presque immédiatement, consciente de ma connerie. Trop tard. Comme d'habitude.

« Chuuuut. Ne bouge pas. » Me dit une voix encore plus irréelle que celui à qui elle appartenait.

Il posa doucement une main sur ma poitrine afin de maintenir mon corps à l'horizontal ; ce qui était une excellente idée soit dit en passant. Non seulement mon ange était beau mais en plus, il était intelligent.

Rôoooo. Epouse-moi bel ange.

Je devais sûrement être sous un anti-douleur quelconque - et on avait mis la dose apparemment - car je me mis subitement à voir Bob Marley. Soit j'étais shootée, soit j'étais effectivement morte et on m'avait menti en me faisant croire que c'était Saint Pierre qui vous accueillait au Paradis.

Ce fut la dernière chose dont je me souvienne car à l'instant où je sentis à nouveau mon corps, tout me revint en mémoire à une vitesse fulgurante. Notamment la raison pour laquelle j'avais si mal partout.

Port Angeles. Les deux vampires. La ruelle.

Je savais que l'on ne devait jamais s'attaquer à un vampire seul, alors deux !… Mais entre la théorie et la pratique, il y avait toujours un truc qui coinçait.

Tout avait pourtant bien commencé.

La fille qui court, les vampires à ses trousses, mon sabre dégainé, la routine quoi. Sauf que lorsque je décapitai le premier vampire d'un geste assuré et net, j'avais fait une grosse erreur de calcul. Car si pour l'un j'avais eu l'effet de surprise en ma faveur, l'autre était déjà sur moi avant d'avoir pu lever mon arme pour lui faire sa fête. Comme prévu, il m'avait éjecté dans les airs mais par chance, j'étais retombé sur quelque chose de pas trop dure. En me relevant, je m'aperçu que c'était la fille que j'essayais de sauver.

J'étais mal en point. J'avais trouvé le moyen de me luxer l'épaule dans ma chute et, je n'étais pas en sucre, mais ça faisait un mal de chien.

Vite une idée, pensais-je, parce qu'au mieux, j'allais finir comme mes parents, au pire comme ma sœur.

Tandis qu'il s'approcha, me fixant de ses yeux écarlates, je me mis à réfléchir à toute vitesse et opta pour la tactique de la pauvre humaine en détresse – Ce qui consistait en gros à me mettre à pleurer, à imiter la peur et à pousser des petits 'Pitié, ne me faites pas de mal'. Au fil des ans, je m'étais trouvé un certain talent dans ce genre de rôle.

C'eût l'effet escompté puisque qu'un sourire sadique se dessina sur le visage du vampire et qu'il approcha sans se méfier tandis que je sortais une bombe incendiaire accroché à la ceinture de mon jean et qu'il s'enflamma à la vitesse de la lumière en poussant des cris de douleur extrême.

Oui. Tout aurait pu se dérouler comme d'habitude à savoir, j'aurai pu me relever, me remettre l'épaule en place, rassurer la fille que je venais de secourir et la regarder s'enfuir en hurlant, brûler le reste du premier vampire, disparaître avec la satisfaction d'avoir éliminer deux parasites de plus sur cette Terre et rejoindre Jacob, Sam, Seth, Léah et les autres qui m'aurait reproché mon inconscience.

Ça aurait pu se passer comme ça mais non !!! Quelqu'un là-haut avait décidé de me casser les pieds.

En effet, j'avais oublier un détail crucial : la fille s'était effectivement sauvée en hurlant mais pas parce que ce qui c'était déroulé sous ses yeux étaient carrément flippant, non, c'est parce que UN : Je n'avais pas vu qu'il y en avait un troisième qui venait vers moi, les yeux flamboyant de rouge carmin et plutôt enragé à en croire le venin qui s'écoulait de sa bouche et DEUX : je n'étais pas seulement retombée sur la fille tout à l'heure, je m'étais également empalée le flan droit avec ma propre épée dans le processus.

La fille avait bien fait de prendre le large - après tout, nous n'avions pas besoin de mourir toutes les deux – et déjà, je sentais mes yeux se fermer d'eux-mêmes, annonçant ainsi ma fin très proche.

Ma seule pensée lorsque mon corps percuta le bitume, c'était le regret de n'avoir pas pu retrouver ma sœur pour la sauver elle aussi.

A présent que mes yeux s'ouvrirent pour la deuxième fois et que je me souvenais du 'pourquoi' la douleur, il me restait à découvrir le 'Où je suis', 'comment j'ai atterri ici', 'quel jour sommes-nous' et 'qui – ah bin c'est surtout ça qui m'intéressais le plus - était cet homme au pied du lit'.

Parce que c'est vrai que c'était le bordel complet dans ma tête. En analysant bien mon dernier souvenir, une seule question me venait à l'esprit. Comment se faisait-il que je n'étais pas en train de jouer de la flûte avec les anges ? Je ne dis pas que je n'étais pas heureuse d'être en vie – quoique la douleur de ma tête ne fit regretter d'être venue au monde – mais pourquoi n'étais-je pas morte ?!?

Tout à ma réflexion, je bougea légèrement dans le lit et me sentis toute nue. Je me figea, souleva avec précaution le drap qui recouvrait mon corps et constata avec effarement que ce n'était pas qu'une impression. J'étais effectivement toute nue.

Je regardais l'apollon à mon chevet avec des yeux écarquillés au maximum et sentis mes joues s'empourprer. Une sale manie indécrottable.

Apparemment, l'expression de mon visage sembla crier ironiquement 'Bin voyons ! Il ne fallait surtout pas se gêner !' puisqu'il croisa les bras sur sa poitrine et me dévisagea, le sourcil arqué.

« Je devais savoir si tu n'avais pas d'autres blessures… » Dit-il visiblement vexé.

Je ne répondis rien. Déjà parce que j'avais peur que le simple fait de parler réveille la douleur de ma tête mais également parce que j'étais trop abasourdie par le timbre de sa voix mélodieuse - le brouillard cotonneux dans lequel j'étais plongée lorsque je l'avais entendue la toute première fois ne lui avait carrément pas rendue justice – tintait à mes oreilles comme un doux chant de volupté.

Son expression se fit soudain plus contrariée. Il fixa le sol et ferma les yeux en fronçant les sourcils, concentré.

« Et je devais être nue pour ça ? » Sortis-je plus sarcastique que je ne l'avais voulu.

Je regrettais aussitôt mon hostilité réalisant à quel point j'étais injuste envers lui alors qu'il m'avait probablement sauvé la vie. Fréquenter une bande de loups-garous et avoir la vie qu'est la mienne n'aidaient sûrement pas à façonner mon caractère sociable.

Il n'avait plus l'air offensé, juste perturbé. Je craignais d'y être aller un peu fort.

« Désolée. » Murmurais-je en tentant de me redresser contre la tête de lit en prenant soin de tirer le drap sur moi au maximum.

Il me fit un sourire en coin absolument divin et irrésistible qui rendit son visage encore plus céleste si cela était possible.

« Je peux me mettre nu moi aussi. On serait quitte. »

Ah bin oui… Euh… non. Ah non ! Déjà que j'étais éblouie rien qu'en regardant son visage alors s'il mettait sa menace à exécution…. Je fus, bien sur, trop ahurie pour lui sortir une réplique bien cinglante et étais certaine d'être également trop liquéfiée pour pouvoir rougir mais la vague de chaleur traîtresse qui s'insinua sous mes joues avait décidé le contraire.

Ce fut pire lorsqu'il commença à s'approcher de moi et que mon visage se retrouva si près du sien que je pouvais sentir son odeur délicieuse.

« Tu as repris des couleurs. C'est mieux. » Dit-il d'un air ironique. « Tu as des yeux magnifiques. »

Je ne savais pas si c'était mieux mais il ne s'écartait pas rapidement, j'étais bonne pour l'asile de dingue. Ne voulant pas sombrer dans la démence, je m'enfonçai en douceur dans l'oreiller mettant ainsi un peu de distance entre son visage et le mien. Je voulais à tout prix qu'il s'éloigne.

« Tu pourrais me dire d'abords comment tu t'appelles au lieu de me draguer pitoyablement. » Lançais-je, volontairement piquante.

Est-ce que c'est moi qui avais dit ça ? A voix haute en plus ? Arggg. Tuez-moi maintenant.

« Edward. » Dit-il, ce stupide sourire toujours scotché aux lèvres. « Et comment s'appelle l'inconsciente qui pensait qu'elle pouvait venir à bout des trois vampires à elle toute seule ? »

Ma bouche s'ouvrit mais refusa de prononcer un seul mot. Comment savait-il pour les vampires ? Il était apparemment au courant de leur existence depuis un moment à en juger par le ton détaché et neutre avec lequel il en parlait. Ça se tenait après tout, s'il m'avait sauvé c'est que lui aussi devait les combattre. Je restais toutefois sur mes gardes, après tout je ne savais pas ce qu'il s'était passé réellement.

« Et bien… Juste Edward… Je pense que cela ne te regarde pas. »

Son sourire fondit comme neige au soleil et il fronça les sourcils. Je ne savais pas si je devais me réjouir de lui avoir fait bouffer son petit air suffisant ou si je devais pleurer d'avoir perdu ce rictus qui rendait son visage plus agréable à regarder.

« Je t'ai sauvé la vie. J'espérais seulement que mes efforts pour te remettre sur pied ne seraient pas gâcher dans une autre tentative stupide de faire la chasse aux vampires. » Il fit une pose et se dirigea vers la petite table où trônait pansements, flacons, compresses et seringues. Il prit une boite dans laquelle il saisit une paire de gant chirurgicaux. J'allais m'excuser à nouveau car il semblait vraiment agacé mais il me lança une phrase qui n'eût d'effet que de me mettre profondément en rogne. « ... Surtout quand on voit ton amateurisme. »

S'il y avait bien une chose à laquelle il ne fallait pas toucher, c'était mes qualités de combattantes. Remettre en cause mes aptitudes, c'était remettre en cause tous les sacrifices, la sueur et les larmes que j'avais mis dans mon perfectionnement, mon entraînement et mes combats. Je me redressais vivement, causant ainsi une douleur vivace en provenance de mon aine.

« Ecoute-moi bien espèce de crétin. Aïe… Tu ne sais rien de moi… Ouille… Pourquoi ne pas rejoindre… Aïe… Ta petite vie parfaite et… Aïe… me foutre la paix… Merci de m'avoir secouru et bonne bourre… Aïe, j'ai mal là. »

Je grimaçai de douleur et furieuse de ne pas pouvoir continuer sur ma lancée pour lui balancer ses quatre vérités mais Edward vint vers moi et m'apaisa en me caressant le front.

« Calme-toi. Je voulais simplement dire que tu as eu de la chance. Si j'étais passé une minute après… »

Je l'interrompis. « Oui d'ailleurs que faisais-tu là ? Et comment connais-tu l'existence des vampires ? »

Il marqua une pause. « Il m'arrive de tuer des vampires à l'occasion. Je me suis occupée du troisième qui voulait faire la fête à ton cou. Je t'ai ramené ici et je t'ai soigné. »

« C'est où ici ? » Demandais-je en scrutant vaguement la pièce.

« Toujours à Port Angeles. Je ne t'ai pas emmené à l'hôpital parce que les flics arrivaient sur place et ils auraient posés trop de questions. » Il s'interrompit. « Il faudrait que… que… je change ton pansement. » Il prit le drap entre ses doigts à la hauteur de ma hanche. « Je peux ? »

« Comme si j'avais le choix. »

Il sembla réfléchir puis commença à déboutonner sa chemise tandis que mes yeux ne savaient plus s'ils devaient rester planter là à le regarder ou se détourner pudiquement. Au diable la pudeur !

Le spectacle pourrait me faire guérir plus rapidement.

Si le visage d'Edward était parfait, son torse lui était sublime et lorsqu'il me tendit sa chemise, je la pris avec hâte craignant qu'il s'aperçoive que mes mains tremblaient.

« Si tu me dis non, je le ferais pas. Je te demande juste d'avoir un peu confiance en moi. » Dit-il plus doucement.

Je le regardais et vis de la sincérité dans ses yeux. Il voulait vraiment m'aider. J'acquiesçai lentement de la tête. Il se retourna et j'enfilai rapidement le vêtement qui irradiait son odeur.

Alors que je lui fis signe d'une toute petite voix gênée que j'avais fini de m'habiller, il s'installa à mon coté en soulevant légèrement le drap et sa chemise et j'eus un peu froid lorsque ma peau entra en contact avec l'air ambiant de la chambre, provoquant une chair de poule. Il fit tout de même en sorte que le bas de mon corps soit couvert.

Tout le long de ses soins, son regard resta sérieux. Il avait l'air aussi indifférent que s'il m'avait demandé l'heure. Apparemment, la plaie s'était bien refermée puisqu'il n'y avait pas de sang sur la compresse qu'il avait retirée. Si la blessure avait déjà eut le temps de cicatriser, depuis combien de temps étais-je ici ? Je fus tirée de cette pensée par la main d'Edward qui tassa le pansement.

« Voilà. C'est fini. » Dit-il en remontant le drap sur mon ventre.

« Merci. » Murmurais-je, embarrassée par le contact de ses doigts sur ma peau.

« Tu sais. C'est la première fois que je me retrouve seul avec une fille à moitié nue et que je ne connais pas son nom. »

« Bella. »

« C'est un joli prénom. »

« Fais gaffe Edward. Tu recommences à me draguer. »

« Ça te gênerait ? »

« Je me suis toujours méfiée des hommes qui profitaient de la faiblesse momentanée d'une femme. »

« D'après ce que j'ai vu, tu n'a rien de fragile. »

« Non, tu as juste dit que j'étais une amateure. »

Il soupira. « J'étais en colère. La vie est précieuse Bella et le chemin que tu as choisi ne vas pas te faire vivre très longtemps. »

J'étouffa un bâillement sonore et me sentis soudainement très lasse. « Je suis pas seule d'habitude. Parfois, il faut devoir… Improviser. »

Mes yeux commencèrent à se fermer et la seule chose dont je me rendis compte, c'est la voix d'Edward douce et calme qui résonnait dans ma tête.

« Tu devrais dormir. »

C'est exactement ce que je fis.

*********************************

Je me réveilla en sueur, collante, le cœur encore palpitant et me dressa tel un piquet. Je repoussai quelques mèches de cheveux de devant mes yeux et la brise fraîche de la nuit vint s'écraser contre ma peau. J'essayai de me lever et constata que la douleur avait presque disparu. Combien de temps avais-je dormi ?, pensais-je tandis que je refermai la fenêtre. Il me sembla que j'étais seule et je crus un instant d'avoir imaginé Edward. Mais la chemise que je portai me lança des effluves de son odeur, balayant ainsi mes doutes irrationnels.

Je me dirigeai vers une des chaises de la chambre sur laquelle trônaient un jean et une culotte. J'enfilai le sous-vêtement en me baissant avec précaution et avec une lenteur désespérante et quand vint le moment de mettre mon jean, je rencontrai un problème technique. Je marchai par inadvertance sur l'un des pants et manqua de me vautrer la tête la première sur le sol. Chute heureusement stopper par deux bras puissant qui me retinretn juste à temps. Pas besoin de me retourner pour connaître l'identité de mon sauveur, son parfum embaumait déjà mes narines.

« Un peu d'aide peut-être ? » Murmura Edward dans mon oreille.

Ses mains sur ma taille, mon dos contre son torse, je me figea quelques secondes et la réalité me rattrapa de plein fouet lorsqu'Edward me retourna lentement, accrocha un de mes bras autour de son cou afin que je puisse prendre appuie, mon autre main s'agrippant à sa hanche. Il se baissa légèrement pour saisir les bords de mon jean gisant à la hauteur de mes genoux et le remonta délicatement le long de mes cuisses.

Mon corps sembla s'embraser et sa peau paraissait glacée en comparaison de la fournaise qui prenait possession de mon corps.

Mon expérience m'avait appris à faire la différente entre des gestes désintéressés et des caresses volontaires et la façon dont il m'avait habillé, dont il me regardait, et surtout l'érection qui faisait de l'œil à ma cuisse ne faisait aucun doute quand à ses préoccupations. Mes lèvres étaient à quelques centimètres des siennes, chacun goûtant presque le souffle de l'autre. Il commença à approcher son visage et je pensai alors que j'étais perdue. Après tout, si je devais offrir une nuit de débauches sexuelles pour le remercier de m'avoir sauvé la vie, je pourrais bien trouver le courage de me sacrifier.

Mais je fus vite refroidie dans mes ardeurs lorsqu'Edward s'éloigna de moi et secouant la tête comme s'il avait pris soudainement conscience qu'il venait de faire une chose horrible.

Aurais-je mal interprété les signes du 'Je veux m'envoyer en l'air avec toi ?'

Quoi qu'il en soit, je me sentis rejeter et humilier. Je bafouillais quelques excuses pas plus fortes qu'un murmure et ressentis le besoin urgemment urgent de m'enfuir en courant.

Edward, qui avait reculer jusqu'au mur opposé, passa une main nerveuse dans ses cheveux, poussa un soupir et me fixa avec un regard presque torturé.

« Ne te méprend pas Bella. Tu me plais… Beaucoup… » Il passa ses mains sur son visage. « Bon ok la vérité c'est que je suis dingue de faire ça alors que je n'ai qu'une envie, c'est de me jeter sur ce putain de lit… Avec toi. » Il prit une profonde inspiration. « Bella. Je ne peux pas faire quelque chose dont je suis sur que tu regretteras après. »

Je sentais une profonde colère monter en moi car plus il parlait moins je comprenais.

« Je vois. Dans ce cas, si tu es tellement sur de toi, qui suis-je pour te contredire ? Et pourquoi ne commencerais-tu pas par me foutre la paix ? Va-t-en. Je vais bien maintenant. » Dis-je en lui tournant le dos.

« La dernière chose que je voulais c'était de te vexer. » Dit-il dans mon dos.

Je me dressai, surprise. Je ne l'avais même pas senti se rapprocher.

« Je ne suis pas vexée. » Assurais-je, sans toutefois me retourner.

« Je t'assures que j'ai très envie de toi mais… tes amis arrivent. » Expliqua-t-il.

Je lui fis face. Jacob, Sam et tous les autres. Je n'y pensais même plus.

« Tu es là depuis cinq jours. Je ne pouvais pas te déplacer. » Reprit-il.

Incroyable. Cinq jours ! Ce n'était pas possible !

Il continua sa discussion à sens unique tandis que je réalisais à quel point mes compagnons devaient être fous d'inquiétude.

« Je n'ai pas fait que te regarder dormir. J'ai pris ton portable. Dans ton sommeil tu as mentionné Jacob. Il est très… Protecteur. » Il se mit à me chercher du regard et y réussit. « Bella. C'est mieux comme ça. Crois-moi. » Il fixa mes lèvres l'air complètement obnubilé et c'est alors que, mue par une pulsion incontrôlable, je me leva sur la pointe des pieds et posa doucement mes lèvres sur les siennes. Tout à coup, il m'attrapa la nuque et me rendit mon baiser avec fougue - mieux encore, il me dévorait de ses lèvres célestes et douces. Puis, après m'avoir allumer comme un sapin de noël, il s'écarta brutalement et tourna sa tête en direction de la porte de la chambre avant de me regarder à nouveau.

« Tu me remercieras plus tard. » Il chuchota si bas que j'eus toutes les peines du monde à l'entendre.

« J'en doute. » Répondis-je sur le même ton.

Je fermai les yeux tandis qu'il se penchait encore vers ma bouche et j'attendis un baiser qui ne vint jamais. A la place, j'entendis un fracas tonitruant dans le couloir et leva les paupières juste à temps pour voir la porte valdinguer à travers la pièce, Jacob se tenant sur le perron en hurlant des jurons abominables.

Lorsqu'il me vit, il s'arrêta net et balaya du regard la chambre en vociférant.

« Il est où ce fils de chacal que je lui défonces la tête ? » Il laissa tomber lorsqu'il vit que j'étais seule et se précipita dans mes bras en me serrant jusqu'à l'étouffement.

« Aïeuuuuhhh. Jacob tu me fais mal. » Gémis-je en m'écartant et en me tenant le flanc.

Il se rendit compte de sa bêtise et prit un air horrifié. « Mon dieu Bella ça va ? Tiens appuie-toi sur moi. Je suis si heureux. Tu vas bien ? Tu… » Il s'interrompit en me regardant et soudain son nez se retroussa et il commença à humer ma chemise avec frénésie. Il me lâcha brusquement puis se dirigea vers la chaise sur laquelle s'était assis Edward et mes yeux se tournèrent involontairement vers la fenêtre ouverte.

Pendant un long moment, mon cerveau refusa d'analyser la tonne d'informations qui transitait dans mes neurones parce que je connaissais ce regard que me renvoyait Jacob, parce que j'avais déjà vu ce frisson qui lui parcourait l'échine et ce tremblement hératique à maintes reprises et seulement en certaines circonstances, en certaines présences, parce que je ne voulais pas réaliser ce que j'avais fait, ce que je n'avais pas fait, ce que j'avais pas pu – non – pas voulu voir.

Parce que j'étais en train de réaliser qu'Edward était en réaliter cette chose que je m'étais jurée de détruire tant qu'il me restait un souffle de vie.

Edward était un vampire.

-


Rappel : Je poste le 1er chapitre aujourd'hui mais j'attendrai d'avoir fini les aimants pour poster la suite.

Je ne cherche pas les reviews sachant que ça va prendre du temps avant de poster le chapitre 2 mais votre avis est plus qu'important, vos impressions, vos sentiments, vos délires personnels, je prends tout.

N/A : "Les aimants" ainsi que "Bonne foi" arrivent demain. Votre patience est récompensée.