Disclaimer: J'ai rieeeeeennnnn d'autre que l'ordi avec lequel j'ai tapé cette histoire. Rafistolé au scotch. L'ordi, pas l'histoire.
Bon, oneshot promis, oneshot publié. Avec un jour de retard, mais ce samedi fut particulièrement éprouvant en plus de la semaine qui le précéda.
Histoire dédié donc à Follinette et Yzeute qui ont bien voulu participer à ma petite proposition. Merci encore de me lire et de commenter, les filles. ^^
Et pis Sombri, si tu me lis, qu'est-ce que t'en penses-tu?
Sur ce, bonne lecture!
-Hé, Snape! Tourne un peu ton gros nez par ici!
L'adolescent se retourna au troisième appel de ce genre, le regard noir et les lèvres pincées.
-Black, fous-moi la paix!
-Faut qu'on parle.
-Parler? T'as bien assez de ta courge à lunettes, de la poire aux habitudes criminelles et du bout de gras qui suit le tout pour discuter à foison.
Sirius fronça les sourcils avant de grogner.
-Remus n'est pas un criminel.
Un reniflement hautain de la part de l'autre.
-Ah ouais? Et tu croyais faire quoi de ce qui serait resté de moi l'an passé, hein?
-Ce... j'ai déconné, ok? C'est la cinquième fois que j'te le répète depuis le début du mois et on est que le 3.
-C'est pas assez. J'veux te voir à genou.
-Jamais.
-T'es parti pour jouer les perroquets dans ce cas. Sur ce, j'ai mieux à faire. Retourne à tes miasmes.
Le Gryffondor attrapa un bras maigrelet et le tira malgré sa résistance dans un recoin sombre. Le Serpentard parvint à se dégager en sifflant des jurons. Sirius, lui, restait obstiné et impassible.
-Faut qu'on cause, j'ai dit.
-Y a rien à dire, Black.
-J'ai eu ta langue dans mon gosier une bonne minute l'autre fois. Y a matière à discuter, crois-moi.
-...Un Império. Salut.
-Un pas en arrière, Snape, et j'te refous à poil en public.
La menace sembla faire effet. Le concerné n'en plissa pas moins les yeux de colère et son ton n'en fut pas moins grinçant.
-Ne t'attribue donc pas les mérites de la bande de cloportes qui te sert d'amis, veux-tu? C'est bel et bien ce sale petit pourri de Potter qui m'a...
-Qui t'a sauvé la vie ce jour-là.
-Très bien, j'me casse.
Le rouge et or s'interposa pour de bon entre Snape et sa destination, ignorant le regard furieux que l'autre lui lança.
-On s'est embrassés, Snape!
-Moins fort!
-Fais-moi taire comme la dernière fois si tu l'assumes si peu.
-... T'es même pas conscient de l'absurdité de tes paroles... J'ai rien à faire avec toi.
-T'es le premier à m'avoir enlacé.
-Tu me tenais pas le col!
-T'as fini par glisser tes mains sous ma chemise.
-... Un accident.
-La déboutonner en était aussi un?
Sirius fit un pas en avant tandis que l'autre recula de deux, l'air visiblement perturbé et mal à l'aise.
-Je... Ça t'aurait distrait en cas de fuite. J'aurais gagné du temps.
-C'est ça. De même que le fait que ce soit toi qui me coince entre le mur et l'étagère, hmm?
-...
-Rougis tant que tu veux, t'aurais pu t'enfuir, tu l'as pas fait.
-Et alors?
-Alors, arrête de mentir et parlons-en!
-Et tu crois qu'on fait quoi, là?
-... Euh...
-Black, c'était quelque chose qui ne devait jamais avoir lieu. Pourquoi tu t'obstines à ne pas comprendre?
-On a failli s'envoyer en l'air dans la section Magie et Plantes en pot de la bibliothèque, va pas m'dire que c'était anodin!
-... Tu t'fais des films. On serait jamais allés jusq...
-T'avais ta main dans mon futal, bordel!
-...Tu f'sais pareil, j'allais pas me laisser faire comme ça...
La dernière réplique fut à peine murmurée, Snape baissant les yeux au sol, incapable de soutenir davantage le regard ferme et décidé de Sirius qui avançait sur lui jusqu'à le bloquer dans un coin d'alcôve. L'obscurité était telle qu'il sursauta légèrement en sentant le souffle tiède de l'autre sur son visage lorsqu'il parla à nouveau.
-Snape, me laisse pas avec ce doute.
-Et si j'avais fait ça exprès, hein? Si j... j'vais... Me touche pas, Black.
-T'es brûlant.
-A force de supporter ta présence.
-T'as pas l'air d'en mener large. On est seul à seul pourtant.
-... Black, dégage.
-Pas avant d'avoir eu ma réponse.
-Tu veux savoir quoi, bordel?
-Ça t'a fait quoi?
-Quand Pince est finalement revenue? Un soulagement fou. Content? Maintenant tu me lâches!
-Te fous pas d'moi, Serpentard de mes... Snape.
Le ton forcé et contrôlé était supposé calmer le Serpentard. Il n'en fut que plus nerveux et se crispa intégralement lorsqu'il sentit une paire de lèvres tièdes lui courir le long de la joue. Il n'osait plus parler et considéra un instant l'option « faire le mort » comme réellement envisageable. Puis Sirius continua d'une voix basse.
-Ça t'a fait quoi, Snape?
-J'te l'ai dit. T'es censé comprendre la langue, non?
-Tu fais bien de mentionner ça, tiens. T'avais particulièrement l'air d'aimer la mienne contre la tienne.
-Ce... arrête de parler d'ça!
-Pourquoi?
-T'as rien à gagner à aller raconter que Snivellus Snape t'as roulé une pelle lors d'une énième punition commune!
-Justement. Pourquoi t'es si tendu alors?
-Tu me parles depuis tout à l'heure avec la bouche sur mon visage.
-J'te donne mon avis à ma façon. J'suis un homme d'action, moi.
-T'en menais pas large au début...
-Tu reconnais donc avoir amorcé ce qui m'obsède depuis bientôt une semaine et demie.
-C'est ma faute si tu es incapable de passer outre?
-Et toi, alors? Regarde-toi... Snape, un peu de bonne foi serait de mise maintenant.
-Tu t'adresses pas à la bonne maison, là.
-En attendant tu restes celui auquel j'ai dû penser pour...
-Retire ta main tout d'suite!
Une main pâle et nerveuse accompagna le ton paniqué du Serpentard et balaya celle qui avait pressé son entrejambe afin d'illustrer la phrase qu'il n'avait volontairement pas terminé. Le Gryffondor sourit alors. Snape le sentit contre son visage, les lèvres remontant au niveau de son oreille pour lui murmurer:
-J'te demande juste de me dire ce que ça t'a fait, Snape. Pourquoi tu persistes à nier?
-... Je... Black...
Sa volonté commençait à flancher. Il ferma les yeux le plus fort possible, essayant de la rappeler à l'ordre.
-Depuis combien de temps, dis-moi?
Cette voix à ses oreilles faisait craqueler à chaque syllabe supplémentaire le vernis de son assurance. La main qui se posa sur ses hanches l'empêcha de réfléchir à sa réponse.
-Des mois... J'compte plus.
-... Des mois?
-Je me dégoûte depuis ce temps-là aussi, foutu Gryffondor.
-Oh pas encore, Snape, pas encore... Et moi alors? Tu crois que j'ai réussi à assumer le fait de t'imaginer pour prendre mon pied en solitaire?
-J'ai pas envie de savoir que tu... Vire ta main, bon sang!
-T'es au moins aussi excité que moi, Snape. Si t'arrêtais un peu ton speech. Plus tu t'obstines, moins je lâche. Donnant donnant.
-... J'ai envie d'toi et ça m'file la gerbe rien qu'à y penser.
-Un bien pour un mal. Savoureux équilibre des forces, Snape, décidément.
-J't'ai dit ce qu'il en était. Lâche-moi maintenant.
-Pas si vite. Envie d'moi genre?
-J'vais pas t'faire un dessin, bon sang!
-... T'aimerais qu'on le fasse?
-... Hein?
-Pas forcément là, tout d'suite. Quoique...
-T'es...t'es cinglé, Black.
-J'te demande de me répondre oui ou non, Snape.
-Mais...quoi?
-Tu veux qu'on couche ensemble un d'ces jours? Proche, si possible.
-...
-Alors?
-...Black, t'as rien à gagner et j'ai le peu d'amour-propre qui me reste à perdre.
-J'te laisserai décider de quoi faire et comment. Ça t'irait?
-Tu peux pas être sérieux.
-J'ai bien peur que si.
-... Snape...
-Et si ça continue après, hein?
-Comment ça? Tu veux dire...si t'y prends goût?
-... Oui.
Il avait soufflé sa réponse tandis que les lèvres du Gryffondor se posèrent enfin sur sa tempe, chuchotant la réponse de ce dernier peu après d'un ton esquissant soulagement et fierté. La volonté de Snape était un trophée de valeur aux yeux de Sirius Black, et l'euphorie légère mêlé d'excitation à l'entente de la réponse de l'autre ne lui donnèrent que plus envie de la faire plier.
-Je ne veux pas t'inquiéter, mais les risques peuvent être grands. Pour ma part... tu m'obsèdes depuis ce jour.
-C'était le soir.
-Snape.
-Quoi...?
-J'y compte bien, tu sais.
-Hein?
-Que t'y prennes goût. Que tu aimes ça. Avec moi.
Sirius ferma les yeux à son tour, n'y voyant de toute manière rien dans cette obscurité, savourant la tombée des derniers lambeaux de volonté dans la tête du Serpentard, souriant d'un air victorieux lorsqu'il sentit une main tremblante se poser sur sa nuque pour lui tourner le visage afin que l'autre posât enfin ses lèvres sur les siennes, d'une manière oscillant entre la timidité et la réticence. Cède, maudite volonté, se répétait le Gryffondor tout en rendant le baiser à celui qui l'avait amorcé. Aussi particulier et délectable que la dernière fois. Il ne s'était pas trompé. Il ne se trompait jamais de toute manière.
Il allait passer au grade supérieur en intensité lorsque un courant d'air froid l'enveloppa lorsque l'autre s'esquiva et s'en alla d'un pas rapide. Une moue contrariée pinça les lèvres de Sirius lorsqu'il tâta l'endroit encore légèrement tiède de la pierre où Snape était resté adossé, puis sentit un sourire lui étirer irrésistiblement la bouche en lisant les caractères phosphorescents qui se détachèrent peu après le départ du Serpentard sur le mur, à hauteur de ses yeux.
« Salle sur demande. Après extinction des feux. Ce soir. A toi le choix de la déco. »
Il effaça l'inscription d'un sort et retourna sur ses pas, un sourire en coin persistant à tordre légèrement sa bouche. Merlin,ce qu'un Snape à l'échine courbée devant lui pouvait prendre dans sa tête une optique toute autre que l'habituelle, mais pas moins alléchante. Certes non.
Fin... ou pas?