Voila un défi très court, sous la forme de trois drabbles. C'est le seul moyen que j'ai trouvé de dépasser les 50 mots !
J'espère toutefois que cela vous conviendra. A très bientôt je l'espère, avec davantage d'inspiration :)
Petite dédicace spéciale à mon FeuFollet : Joyeux anniversaire ma Disciple !
« Ce monde qui s'étend sous vos pieds, devant vos yeux ! Ce monde si vert, si beau, regardez-le. Ecoutez les cris de joie, la voix de l'eau, les feuilles des arbres. Ecoutez. Et détruisez, l'œuvre de ceux qui m'ont renié. Car, vous êtes le Mal. »
Morgoth toisa chacun de ses disciples, horribles et cruels.
« Détruisez ce monde parfait. Peu importe les moyens. Faites pleurer les enfants. Pervertissez leurs pères, violez leurs mères. Anéantissez toute vie et tout espoir d'un jour meilleur. Dupez-les. Apprenez leur ce qu'est la trahison. N'ayez aucune pitié ! Riez de leur trépas. »
Alors, le plus grand de ses disciples -le favori, sans doute, si Morgoth avait pu en avoir- toisa ses comparses, qu'ils aient huit pattes ou pas la moindre et il disparut dans un claquement de doigts de son maître.
« Rends-moi fier, » avait-dit ce dernier à Gorthaur. Le Maia apparut à la lisière d'un bosquet. Un sourire cruel défigura son visage quand il perçut la présence de jeunes femmes elfes. Un mets de choix. Ce serait un tel plaisir que de les voir sombrer, anéanties par leur confiance. Alors il se transforma, car son apparence trahissait le Mal incarné.
Sa haute taille diminua. Ses oreilles s'allongèrent et prirent une forme pointue reconnaissable entre mille. Sa vue particulièrement perçante se trouva démultipliée et ce fut une explosion de couleurs et de détails qui l'assaillirent. D'un pas de velours, il s'approcha, confiant.
Pour ne pas les effrayer, il retint son sourire carnassier. Brun aux yeux verts, il était parfait. Et elles étaient déjà sous son charme. Perdues. Damnées. Pas habitué à sa nouvelle carrure, Gorthaur le Cruel s'emmêla quelque peu les pattes. Mais le chaton noir se ressaisit et se précipita à leur rencontre en gambadant. Car il était le Mal.