Disclaimer : Les personnages ne sont pas à moi, la fiction est en cours d'écriture, je ne sais pas combien de chapitres elle possède, la fiction se passe à la fin des 7 tomes d'Harry Potter, HPDM. Publication toutes les deux semaines.
Bonne lecture.
Draco ou la cité des anges ?
Prologue : Le pont.
Il se réveilla douloureusement. C'était bien le mot. Il avait mal… Chaque partie de son corps le démangeait comme si quelqu'un s'amusait à le marquer de fer rouge un peu partout. C'était étrange… Pourquoi avait-il si mal ? Une grimace apparut sur son visage. C'était tellement étrange. La peur remplit son estomac d'une bile remontant peu à peu jusqu'à sa bouche. La peur fit battre son cœur de plus en plus vite.
La peur figea tous ses membres, le faisant trembler…
Et pourtant il ne faisait vraiment pas froid ici. Au contraire, une chaleur épouvantable l'entourait. A travers ses paupières, il pouvait remarquer qu'il faisait sombre. Sous lui, le sol se révélait plus dur qu'à l'habitude. Comme si des blocs de béton avaient remplacé l'herbe et la terre… Pourquoi ? Pourquoi était-il allongé sur le sol ? Que faisait-il là ? Et d'ailleurs, où était-il ? Et ces questions l'amenèrent à une principale. Qui était-il ?
Finalement, il ouvrit les yeux et les écarquilla de stupeur. Le ciel était rouge et les nuages noirs. Dans sa tête, c'était le noir absolu. Il ne se souvenait de rien, de rien de ce qu'il avait été. Et pourtant, il se souvenait bien que le ciel était bleu et que les nuages étaient blancs ou gris quand le froid ou la pluie venaient à tomber. Mais pas là. Là, le ciel était rouge et les nuages noirs. La peur revint encore.
De plus en plus fort, comme si ses oreilles elles aussi se réveillaient, des bruits, des cris, de longs râles de détresse vinrent à lui. Ils n'étaient pas loin, à proximité de lui car il pouvait les entendre. Il se releva lentement… mais pas assez pour que sa tête ne tourne pas. Mais c'était trop tard. Il se retourna vivement et pencha la tête, prêt à vomir ce qu'il avait dans le ventre. Mais apparemment il n'avait rien du tout puisque rien ne sorti.
Il ne fit que tousser bruyamment.
Il comprit pourquoi le sol était si dur, il était sur du goudron qui formait un grand pont, brisé en deux. Derrière lui, il y avait une dizaine de voiture en très mauvais état, comme si elles avaient brûlé puis qu'on les avait laissé pourrir ici. Devant lui, le vide… Le vide d'où venaient les cris. Il allait pour se lever quand une douleur lancinante l'en empêcha. Ses jambes avaient du mal à lui obéir, ses bras étaient couverts de bleus et de déchirure. Il avait mal à la tête aussi. En se mettant à quatre pattes, il vit quelques gouttes de sang tomber de sa tête au sol. Il passa alors ses doigts sur son visage avant d'écarquiller les yeux.
La blessure se trouvait pile poil au niveau de sa tempe. Un petit trou, un trou de la taille d'une balle de pistolet. Il pouvait presque y glisser son doigt. Son regard s'attarda sur le tout et son esprit, complètement vide mais vivace, fonctionna à cent à l'heure. Il n'y avait pas de doute possible. Il était mort… Son regard perçut quelque chose d'étrange. Il tourna la tête et remarqua un os pendouillant dans le vide, du sang, de la chair et des plumes l'entouraient. Non… Il n'était pas dans le vide. Il était rattaché à son dos. Alors que la sensation revint, il se mit à hurler de douleur.
C'était impossible. Il ne se rappelait de rien, mais il savait bien que les humains n'avaient pas d'ailes. Les oiseaux, oui… Mais sûrement pas les humains. Il tenta de toucher mais s'arrêta au premier contact. Il avait l'impression qu'on lui avait arraché un bras ou une jambe. Des larmes emplirent ses yeux, la douleur était horriblement forte.
Il serra les dents et tourna sa tête de l'autre côté. Pas d'ailes. Il n'en avait qu'une ? Où l'autre avait-elle était complètement arrachée ? Si seulement il savait. Pourtant il n'avait pas de douleur de l'autre côté. Pourquoi n'avait-il qu'une aile ?
Les cris retentirent encore, il ne put s'empêcher d'assouvir sa curiosité et se traîna jusqu'au bord, tenta de penser à autre chose que la douleur. Allongé sur le ventre, il tira une dernière fois et juste ses yeux dépassèrent. Ce fut suffisant pour l'effrayer une bonne fois pour toute. Il recula rapidement, restant allongé. Son souffle erratique vint balayer la poussière de l'endroit. Comment était-ce possible ? Juste en bas se trouvait des milliers de corps, dessiné seulement par des ombres, qui ne possédait que de grands yeux blancs sans orbites et une grande bouche pour hurler. Il cherchait à remonter le long du précipice sans succès. C'était affreux. Il fallait qu'il fuie.
Il se remit à quatre pattes, se rua sur la première voiture, chercha à s'appuyer dessus pour remonter mais échoua lamentablement. Il retomba sur les fesses. Il allait recommencer quand deux cris stridents l'obligèrent à se boucher les oreilles. Il leva les yeux pour voir arriver deux horribles créatures. Elles étaient faites d'un corps osseux humain, de mains longues et griffues, d'un crâne humain, de longues ailes de chaire sans plume.
Son corps se stoppa net, tant la peur l'empêchait de bouger. Il tremblait de tous ses membres.
Il vit les deux bêtes se poser lourdement au sol, à quatre pattes, en position d'attaque. L'une d'elles hurla à nouveau. Il vit sa fin arriver. Ou peut-être son autre fin. Qu'avait-il fait ? Que s'était-il passé ? Pourquoi ne se souvenait-il de rien, jusqu'à son nom ? Il ne le saurait jamais. La première créature de l'enfer attaqua et il hurla de terreur, se protégeant avec son bras. Elle ne fit que le taillader, le repoussant au sol si violement que sa tête se fracassa dessus.
Ses yeux se fermèrent lentement alors qu'il sentit le liquide chaud se répandre tout autour de sa tête. Il n'avait maintenant plus aucun usage de son corps. Ses pensées et sa vue commencèrent à se faire floues. Il eut juste le temps de sentir la deuxième bête s'arrêter au-dessus de lui et le prendre par la taille. Ils s'envolèrent. C'était bizarre. Cette sensation lui était familière. Il se rappela son aile brisée dans le dos. Oui… C'était vrai, il avait des ailes autrefois.
La bête s'arrêta au-dessus du gouffre et immédiatement, les corps en bas levèrent les bras vers eux. Il n'eut même pas la force de se débattre. De toute façon, c'était trop tard. Tout était fini… C'était peut-être ce qu'il souhaitait… Sûrement… Il regarda le pont. De là, il pouvait voir qu'il n'avait pas de fin, de l'autre côté. C'était un pont qui n'avait qu'une route, qui ne menait qu'à un seul endroit… Ici. Peu importe qui il était autrefois, il put enfin répondre à une question existentielle que tous se posent…
Voilà donc ce qu'il se passe après la mort.
Il sourit.
La bête le lâcha, et commença sa longue descente en enfer…
A suivre...
