Bonjour à tous :)! Après plusieurs mois, voici enfin ma 2e fic! C'est un projet que j'ai commencé en février et qui était supposé être prêt pour la St-Valentin (évidemment, on est presque en juillet et j'ai toujours pas terminé). Le style est assez différent de ma 1ère fic, qui était plus sobre et sérieuse, et dans celle-ci j'ai essayé (je dis bien ''essayé'') de mettre un peu d'humour :) alors voilà, j'espère que vous allez apprécier!

Disclaimer : Tous les personnages (sauf un certain Carlos) sont aux talentueuses Clamp! L'histoire se passe quelque part entre Ôto et Acid Tokyo, et dans l'optique qu'aucun des quatre héros ne connaissait la St-Valentin ^^

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- Qui c'est ce ''Valentin''?

Un monde en apparence accueillant, qui ressemblait vaguement au Japon de Yûko, dans lequel ils avaient par hasard atterri un 14 février. Des coeurs rouges et des guirlandes roses et blanches ornaient toutes les fenêtres et tous les commerces. Commerces qui, d'ailleurs, semblaient en pleine expansion du marché des roses et du chocolat. Mais aucun de nos héros n'avait connu cette fête dans son monde, et c'était donc pour eux un mystère que la Saint-Valentin.

- En fait, monsieur Kurogane, mon père m'a appris que dans certaines religions, les saints sont des personnes décédées que l'on vénère, pour une raison ou une autre. Ce sont souvent des gens qui ont été des martyres, dit doctement Shaolan.

- Ça a effectivement dû être un sacré martyr de vivre dans un monde si… rose bonbon, soupira Kurogane, écoeuré. Il fixait la vitrine d'une boutique d'ours en peluche, qui tenaient chacun un petit coeur pour l'occasion.

- En tout cas, ils doivent l'aimer beaucoup ce saint, pour mettre autant de coeurs partout! dit naïvement Sakura.

- Oh là lààà regardez ça, des petits oursons avec des coeurs! C'est trop mignon!

Sakura, Shaolan et Kurogane s'arrêtèrent et regardèrent derrière eux. Fye était presque en extase devant la vitrine des ours en peluche. Kurogane, découragé quoique pas tellement surpris, soupira encore une fois.

- Allez viens, il faut trouver une place où dormir.

- Mais Kuro-chan, je veux acheter un petit nounours! Le petit blanc, là, avec un cœur rose! C'est le plus joli! Tu l'entends, il est en train de me dire ''Achète-moi Fye, achètes-moii!''.

- Non, ça ce sont les voix dans ta tête, rectifia Kurogane.

- Si vous voulez monsieur Fye, nous reviendrons plus tard, s'il nous reste de l'argent et s'il ne fait pas nuit. En fait, on ne sait pas si la monnaie qu'on possède a une quelconque valeur dans ce monde, alors si on est pauvres, il vaut économiser autant que possible, précisa aimablement Shaolan, toujours aussi utile.

Fye fit une moue déçue mais approuva tout de même le jeune homme, jeta un dernier regard aux peluches puis se remit en marche. Il resta silencieux les quelques minutes suivantes, mais ne cessait de regarder partout autour de lui. Kurogane l'observait du coin de l'oeil: le magicien semblait vraiment fasciné par ce monde. C'était en fait un des rares mondes qui avait semblé rendre Fye si enthousiaste. Kurogane sourit. Au moins pour cela, il devrait peut-être dire un petit merci à ce fameux ''Valentin''.

Finalement, après avoir demandé des indications à quelques passants, les compagnons arrivèrent à un hôtel. C'était un bel endroit, plus luxueux que bien des auberges où ils avaient logé. Ils avaient d'abord craint ne pas avoir assez d'argent pour se payer des chambres dans cet endroit, mais par chance, la monnaie qu'ils avaient était similaire à celle du monde précédent, et ils détenaient une bonne petite somme avec eux.

- Deux chambres avec lits séparés, s'il-vous-plaît, demanda Kurogane à la jeune femme de la réception.

- Bien sûr, un instant.

Pendant que la demoiselle consultait son ordinateur, les compagnons de voyage observèrent les lieux : à gauche se trouvait une grande porte vitrée derrière laquelle on pouvait voir le restaurant de l'hôtel, et à droite, près des fenêtres, il y avait quelques fauteuils à l'air très confortables et de gros pots de plantes vertes. Une banderole de cœurs était suspendue au-dessus de la réception, qui n'avait pas été épargnée par la folie rose de cette journée.

- Hey, chuchota Fye en se penchant à l'oreille de Kurogane, on dirait la fille de la réception à Ôto(1)!

- Oui oui je sais, tais-toi un peu, ça va paraître louche si elle t'entend, répondit rapidement Kurogane, ayant reconnu la réceptionniste et aussi passablement troublé de sentir le souffle chaud de son compagnon sur sa joue.

L'instant d'après, la femme leur annonça qu'il ne restait qu'une chambre avec lits séparés.

- Je suis désolée, dit-elle, j'ai une chambre comme avez demandé pour seulement deux d'entre vous. Par contre, je peux vous obtenir une deuxième chambre avec un lit format queen, assez grand pour deux personnes.

- Bon.. C'est d'accord, soupira Kurogane. On prend ça. Merci.

Ils obtinrent donc les deux chambres, se séparèrent les clés et se préparèrent à monter.

- Vous savez, vous avez quand même de la chance, leur dit alors la jeune femme. Réussir à trouver des chambres d'hôtel non-louées le jour de la Saint-Valentin, ça peut être assez compliqué! dit-elle avec un petit rire.

Kurogane ne comprit pas vraiment l'allusion et fit simplement :''Hm.. Ouais, merci'', puis ils montèrent à l'étage. Sakura, Shaolan et Mokona – qui, étrangement, dormait profondément depuis leur arrivée dans ce monde - avaient leur chambre au 3e étage, et Fye et Kurogane avaient la leur au 4e. Kurogane avait insisté pour avoir la chambre avec le lit queen, car il ne voulait pas que la princesse et le gamin dorment dans le même lit. À leur âge, on ne sait jamais ce qui pourrait leur passer par la tête comme expériences.

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- Oh wow, Kuro-pon, viens voir ça! C'est trop mignon!

- Oh mon Dieu, répondit lentement ce dernier, scandalisé.

Fye et Kurogane avaient ouvert la porte de leur chambre, et avaient trouvé, sur leur lit, des dizaines de pétales de roses rouges, ainsi qu'un panier rempli de chocolats en forme de coeurs. Aux quatre coins de la chambre se trouvaient des chandeliers prêts à être allumés pour créer une ambiance plus intimiste. Sur la table en face du lit se trouvait une bouteille de champagne soigneusement placée dans un seau rempli de glace. Et la cerise sur le gâteau fut quand Kurogane, prit d'un soudain pressentiment, alla ouvrir le tiroir de la table de chevet et y trouva un kit assez généreux pour quiconque souhaitait passer une nuit échevelée.

- Je commence vraiment à douter que ce Valentin ait été un saint, dit-il, suspicieux.

- On s'en fout! Goûte ce chocolat, c'est délicieux! dit joyeusement Fye, que le décor ambiant ne semblait nullement perturber.

- Arrête, tu sais que j'aime pas ça.

Mais déjà Fye ne l'écoutait plus, il s'était couché sur le lit et jouait avec les pétales de roses, en les faisant voler dans les airs. Kurogane l'observait. Les pétales s'envolaient, puis retombaient lentement à côté de Fye.

- C'est... plus joyeux que de la neige, non? dit alors le blond en baissant la voix, un sourire paisible au visage.

Kurogane baissa les yeux. Il ignorait une bonne partie du passé de Fye, mais il savait que cela avait un rapport avec un monde froid et enneigé. Et un homme, aussi. Un homme qui, même s'il ne le connaissait pas, lui donnait envie de grogner à chaque fois qu'il y pensait. Parce qu'il avait visiblement fait du mal à Fye, beaucoup de mal. Parce qu'il avait été assez près de lui pour qu'il en souffre encore.

C'était les rares choses que Kurogane avait compris des sous-entendus du mage. Et à chaque fois que ces sous-entendus revenaient, Kurogane se surprenait de moins en moins du pincement au coeur qui le prenait lorsqu'il songeait à Fye avec cette autre personne. Il avait bien fallu qu'il se l'admette.

- Kuro-chan?

Cet appel le tira de sa réflexion.

- Quoi?

- J'ai faim, dit Fye, qui avait arrêté de sourire et le fixait innocemment en jouant avec un pétale. Tu voudrais bien qu'on dîne ensemble? Ici?

Kurogane, surpris, le regarda avec curiosité.

- Mais.. Il n'y a rien à manger ici! Le restaurant est au rez-de-chaussée, on l'a vu en entrant.

- Bah, y'a le service d'étage! dit alors Fye en sautant du lit, un grand sourire revenu sur son visage. Et on a déjà l'alcool pour aller avec!

Il s'empara alors d'un dépliant qui se trouvait sur la commode en face du lit, juste à côté du champagne, puis se mit à parcourir le menu.

- Voyons... Linguines carbonara, pennes au poulet, pizza grecque, nouilles aux légumes... Je ne connais pas la moitié des trucs qui sont là-dessus, dit-il en se grattant la tête.

- Le service d'étage? Mais c'est quoi ce truc? demanda Kurogane, largué.

- Eh bien tu sais, l'hôtel où l'on était dans le dernier monde? Tenu par une énième version d'Arashi et Sorata, d'ailleurs, eh bien pendant que Shaolan et toi vous dormiez dans la chambre attenante, Sakura, Mokona et moi on s'est amusé à commander tout plein de sucreries! Oui, bon, peut-être un peu d'alcool aussi… Bref, on en a bouffé la moitié de la nuit, t'aurais dû voir ça haha!

- Ah oui, ta fameuse ''indigestion aux fruits de mer'', en fait t'avais seulement été malade à force de te bourrer de bonbons et de rhum?

- D'Amarula, plutôt. C'est plus sucré, précisa Fye avec un sourire coquin.

- Je suppose donc que Mokona n'est pas en train de dormir à cause de sa prétendue ''mokonite''?

- Il a trouvé le nom lui-même! Mais non, en effet, il a juste picolé comme c'est pas permis! \o/

- Je vois... soupira Kurogane. Bon, ça va, commande-nous quelque chose, je vais aller voir comment vont les gamins. Merde, les gamins… Il ne faut pas qu'ils ouvrent le tiroir de la table de chevet! réalisa-t-il avant de s'élancer vers la porte.

- En fait je crois que je vais prendre un bain avant! À plus tard! dit le blond en s'engouffrant aussitôt dans la salle de bain.

Kurogane l'entendit s'enfermer dans la salle d'eau, puis se mit à traverser le couloir en réfléchissant. Bon. Il ne l'aurait pas avoué ouvertement, mais un dîner avec Fye, ce n'était pas non plus pour lui déplaire. Il eut un petit sourire en coin, puis descendit au 3e étage.

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Une trentaine de minutes plus tard, Kurogane revint à la chambre. Lorsqu'il entra, il vit que la porte de la salle de bain était toujours fermée.

- Eh, t'es encore là-dedans? demanda-t-il.

- Oh, Kuro-chan, tu es là! Oui, je suis encore dans la baignoire! Tu veux voir de quoi ça a l'air un vrai bain moussant? C'est formidable!

- Euh…

Kurogane ne savait pas trop s'il devait prendre cette phrase pour une plaisanterie ou une proposition, alors il préféra ne pas donner de réponse.

- Tu vas finir par devenir un crapeau, à rester si longtemps dans l'eau, lança-t-il.

- Impossible, je suis bien trop mignon! Mais si ça arrive, on devra m'embrasser pour que je redevienne un prince charmant!

Mais le faisait-il exprès?! Kurogane évita de répondre encore une fois, puis partit feuilleter le menu à son tour et s'assit sur le lit, afin de trouver quelque chose de bon à manger. Quelques instants après, il entendit une petite voix l'appeler :

- Kuro-chan?

- Quoi? dit Kurogane, qui hésitait entre des nouilles aux légumes et du poulet barbecue.

Plusieurs secondes de silence.

- Quoi? répéta-t-il, un peu plus fort.

- J'ai.. je crois que j'ai oublié mon sac à côté du lit.. Tu veux bien me l'apporter?

Kurogane, qui était assis sur ledit lit, jeta un coup d'oeil à ses pieds. Le sac bleu était effectivement à côté. Il resta ainsi à le fixer pendant quelques secondes, lunatique.

- Kuro-kun?

- Je.. Oui, j'arrive.

Kurogane se saisit du sac. C'était banal, en fait avec presque n'importe qui c'aurait été banal, mais là, il sentait un blocage. Il était bêtement gêné. Et pourtant, c'est pas lui qui était nu… Kurogane se sentit étrange en pensant à tout cela. Il se sentit aussitôt idiot, et s'approcha lentement de la salle de bain.

- Je peux entrer? demanda-t-il.

- Oui oui, vas-y!

Kurogane prit une inspiration, tourna la poignée dorée et ouvrit lentement la porte. À l'intérieur, il faisait chaud, de la vapeur s'élevait dans l'air et le miroir était entièrement recouvert de buée. Au milieu de la pièce, trônait un grand bain blanc débordant de mousse avec, à l'intérieur, une tête blonde qui le fixait.

Kurogane s'approcha de Fye. Le blond semblait avoir chaud (pas étonnant, se dit Kurogane, il devait faire 100 degrés dans cette pièce), et avait les joues toute rouges. Il avait un peu de mousse dans les cheveux. Kurogane trouva cela plutôt mignon. Bien que la mousse recouvrait presque entièrement son corps, ses épaules pâles dépassaient de l'eau, faisant ressortir, en quelque sorte, l'évidente nudité qui se cachait sous la surface. De nouveau lunatique, Kurogane ne savait pas trop s'il avait plus envie de fixer ces épaules délicates, étrangement fascinantes, ou de confronter directement le regard innocent et timide du mage. Par automatisme, il s'approcha de Fye sans vraiment s'en rendre compte. Le magicien le regarda, étonné, le rouge de ses joues s'accentuant un peu plus. Il semblait quelque peu troublé. Kurogane le remarqua et réprima un sourire, avant de se rendre compte de leur soudaine proximité. Il recula aussitôt, et déposa d'un geste machinal le sac de Fye sur le plancher.

- Merci, dit Fye avec une petite voix.

- Merci? Oh, euh, ouais, répondit le brun d'une voix un peu rauque.

Kurogane s'éclaircit la gorge, qu'il trouvait un peu trop enrouée à son goût. Il avait presque oublié pourquoi il était venu dans la salle de bain. Encore une fois, il se sentit idiot. Il tourna alors les talons vers la porte, un peu à contrecœur.

- Hey, Kuro-chan.

Il s'arrêta.

- Quoi?

- On dîne ensemble, finalement? lui demanda le mage d'une voix étrangement basse.

- … On dîne ensemble.

Fye eut un petit sourire satisfait. Kurogane esquissa un vague sourire également, puis se dépêcha de sortir de la pièce en refermant la porte derrière lui.

Aussitôt, le téléphone sonna. Kurogane, surpris, décrocha le combiné.

- Euh… Allô?

- Pyuuuh! 3~~

Bon. Mokona était réveillé.

- Qui est-ce? demanda Kurogane.

- Mais c'est Mokona!

- Impossible. Mokona n'a pas les bras assez longs pour tenir un téléphone.

- Pyuuh, méchant!

- Au fait, je ne savais pas que la mokonite était le nom donné aux gens qui ont picolé jusqu'au coma.

- Boouh Kuro-chan!

- Ta syntaxe est abominable. Bon, qu'est-ce que tu veux Boule de neige?

- C'est Mokona! Et j'ai senti une plume!

Kurogane soupira. Il choisit bien son moment, celui-là, juste quand il avait un dîner rom… un dîner de prévu. Bien sûr, le ninja était heureux qu'une plume ait été localisée, mais elle aurait tout de même pu être localisée le lendemain après-midi.

- Pff… Elle est loin?

- Non, c'est près, tout près!

- Ok, je viens vous rejoindre alors. Attendez-moi.

Et il raccrocha aussitôt, en lançant à Fye un ''je retourne voir les gamins, je reviens plus tard!'', puis sortit encore une fois de la chambre, espérant ne pas avoir à y passer la soirée.

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La chambre des gamins était beaucoup moins décorée (ou ''scandaleusement niaise'', comme avait dit Kurogane) que celle des deux hommes. Et surtout, il n'y avait pas de trucs louches dans le tiroir de la table de chevet. C'était une chambre d'hôtel normale, avec une rose rouge dans un vase transparent comme seul signe qu'aujourd'hui était une journée spéciale. La chambre que Kurogane aurait aimé avoir, quoi. Histoire de se sentir un peu moins mal à l'aise d'y passer la nuit avec son autre occupant.

Alors que Sakura était sous la douche, les deux jeunes hommes et Mokona parlaient de la probable proximité de la plume.

- À l'intérieur de l'hôtel, tu es sûr? demanda Shaolan.

- Affirmatif! Mokona n'a jamais tort!

- Mokona ne mourra pas étouffé par la modestie non plus, remarqua Kurogane.

- Pyuuh, méchant!

Mokona fit la moue, ce qui fit sourire Kurogane.

- Bon ben on fait tous les étages, on trouve la plume et le tour est joué. Ça ne devrait pas être trop long, non? demanda le ninja.

- Normalement, ça devrait être beaucoup plus rapide qu'à l'habitude, confirma Shaolan.

- Parfait! Allons-y, alors.

- Très bien, je laisse un mot à la princesse.

Une minute plus tard, Kurogane, Shaolan et Mokona partirent à la recherche de la plume… sans se douter qu'ils n'étaient pas les seuls à la chercher.

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Après environ une heure, Fye était enfin sorti de la salle de bain. Il faut dire, un bon bain chaud – un bain moussant, en plus – il n'y avait vraiment pas eu droit dans toutes les dimensions. Alors qu'il chantonnait gaiement un air inventé, le magicien se saisit encore une fois du menu, laissé sur le lit. Après un court moment, il se dit que les nouilles aux légumes, c'était toujours gagnant. Bien, une bonne chose de décidée.

Il sourit. Ça n'avait pas été si difficile, finalement, de convaincre Kurogane de dîner avec lui. Ce n'était pas le genre de Fye de se laisser aller à la possible expression d'un sentiment sincère – surtout ''ce genre'' de sentiment – mais la vue de cette ambiance romanesque avait pris le dessus sur sa raison. Il s'en voulait un peu de ce laisser-aller, mais il n'aurait qu'à se contrôler. Savourer intérieurement la seule présence du ninja si près de lui, à la lueur des chandelles. Oui, se contrôler. C'était jouable.

Fye eut un bref soupir. En y repensant, il avait eu une drôle de manière de ''se contrôler'' aujourd'hui. ''On devra m'embrasser pour que je redevienne un prince!'', non mais c'était quoi cette réplique honteuse?! Et potentiellement révélatrice, aussi… Heureusement qu'il était connu pour son humour douteux. Mais il ne fallait pas qu'il se laisse aller.

Oui, sauf qu'en présence d'une certaine autre personne, sa raison avait de plus en plus tendance à se faire la malle. Et ça, par moments, ça lui faisait assez peur.

''Oh, Kurogane, viens me voir pendant que je prends mon bain!''. Quelle subtilité. Fye eut envie de se cogner la tête sur le mur. Il se décida alors à commander un plat de nouilles, histoire de se changer les idées et d'oublier la honte qui le hantait depuis un petit moment maintenant.

TOC TOC!

Tiens, quelqu'un qui cognait à la porte? Sûrement un des gamins, ou bien Kurogane avait oublié sa clé. Fye respira, se dirigea d'un pas léger vers la porte et l'ouvrit en souriant. Sourire qui s'estompa quelques secondes lorsqu'il reconnut l'invité, puis qui se remit en place tout aussi rapidement.

- Oh, pardon, je vous ai pris pour quelqu'un qui vous ressemble, dit-il en se frottant la nuque.

L'homme en face de lui eut un sourire mauvais.

- Je crois au contraire que je suis celui à qui vous faites allusion, répondit alors Kyle Rondart.

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À suivre…

(1) TRC tome 5, page 117

Voilà, c'était mon premier chapitre, j'espère que ça vous a plu ^-^ j'essaierai de publier les autres d'ici peu… D'ici là, portez-vous bien :)!