Hey ! Voilà ce que je fais quand j'ai deux heures de libres avant les cours, et que je continue le Week-end au lieu de bosser mon brevet blanc.
Bref, on passe le racontage de vie, d'accord ? Bref, Je caillais dans le froid (habitez dans le Nord, qu'ils disaient) et j'ai eu envie d'écrire sur l'hiver.
Un thème banal, certes, je vous l'accorde. Cependant, pour une fois, c'pas du Yaoi ! Juste notre cher Yû qui se rend compte qu'il a un cœur et que celui-ci bat pour quelqu'un…Pas très cohérent, j'trouve ça zarb et pourri perso, mais faut avouer que j'ai une confiance en moi légendaire.
Et on applaudit Syn qui, pour une fois, a écrit un truc guimauve sans partir dans le délire à la con. J'me sens devenir vieille, là. J'perds mon humour pourri? =O
Bref, c'est nul, mais voilà. Bonne lecture !
L'hiver avait pointé le bout de son nez. Une épaisse couche de neige recouvrait à présent le sol anglais, les rayons du Soleil la faisant scintiller, rendant le paysage magnifique. Sauf pour une personne, évidemment.
Pas de missions, à la Congrégation. Ou presque, au grand dam du plus sympathique des exorcistes que la Terre ait jamais porté : Kanda Yû, kendoka au cœur de pierre, plus froid que le vent qui soufflait dehors.
Il détestait cette saison. Le Comte prenait des « vacances en familles », Tiedoll venait rendre visite à ses chers enfants, et Komui s'évertuait à inventer somme potions, élixirs et robots démoniaques pour passer le temps. Et puis, ça puait Noël. Ca puait la naïveté, la gaieté. Ca puait la puérilité, les batailles de boule de neige.
Cette année, cependant, c'était différent. Il ne faisait pas que détester cette période de l'année. Non, il la haïssait. Car d'ici peu, on le forcerait à acheter un cadeau à ce Môyashi qu'il détestait tant. Pour son anniversaire, soi-disant.
Si vraiment il devait lui offrir quelque chose, ce serait une pelle, pour creuser sa tombe, dans laquelle le brun l'enverrait lui-même. Dire que Lavi lui répétait sans cesse qu'en vérité, lui et le jeune garçon s'aimaient.
Et en pestant contre l'hiver, le Japonais marchait dans la neige. Il ne savait pas quoi faire, il s'ennuyait. Il avait passé toute la semaine précédente à s'entraîner, et les résultats étaient là : il était épuisé. Il espérait presque mourir de cet épuisement dans les 5 prochains jours. Avant Noël.
Il glissa sur une plaque de glace, ce qui le fit pousser un juron. Il se demanda pourquoi Dieu s'était compliqué la vie en créant les saisons, si ce n'est pour emmerder les humains.
Kanda tourna la tête et aperçut Allen, affalé dans une luge que Lavi poussa. Le plus jeune dévala la pente à toute vitesse, rentra dans un arbre et fut projeté quelques mètres plus loin, sous le regard d'un Lavi mort de rire.
Gamins.
Le Japonais ne supportait plus cette ambiance mièvre. Un peu plus loin, Lenalee construisait un bonhomme de neige, aidée par Miranda. Un bonhomme qui fondrait dès que le temps se réchaufferait, ou bien se ferait écraser par un quelconque passant. A côté, Krory était allongé dans la poudre blanche, agitant bras et jambes pour faire un ange. Un ange à côté duquel il inscrivit « Eliade » avec son doigt.
On disait souvent que l'amour faisait ressentir une boule dans le ventre. Et ça, Kanda ne pouvait pas le nier : lorsqu'on lui parlait d'amour, il était pris de nausées.
Excédé, il soupira et rentra à l'intérieur, se réfugiant dans sa chambre, son repaire.
Décidément, il ne comprendrait jamais. Pourquoi ils avaient tous l'air si heureux, alors que ceux qu'ils considéraient comme leurs compagnons crevaient comme des chiens dans un caniveau. Pourquoi ils continuaient de « vivre », alors que lui ne faisait que « survivre », au milieu de cette guerre, de ces ennemis, de ces cadavres.
Et il repensa à ce mot qu'il détestait tant : l'Amour. Etait-ce cela qui les faisait tenir ? Qui les décidait à profiter du peu de temps qu'il leur reste ?
Et pour la première fois de sa vie, Kanda fut jaloux. Jaloux de leur bonheur, jaloux de ces sentiments qu'ils éprouvaient les uns pour les autres, jaloux de ce prétendu « amour » que lui n'avait jamais ressenti. Ou alors, peut-être ne le savait-il pas.
A bien y réfléchir, y'avait-il quelqu'un à qui il tienne, ici ?
La première personne qui lui apparaissait à l'esprit était Lavi, ce rouquin enjoué et moqueur qui ne cessait de le faire enrager. Certes, il énervait le Japonais, mais, au moins, il provoquait quelque chose en lui.
Lavi, sous ses airs stupides, était peut-être la personne qui lui ressemblait le plus, à la Citadelle, celle qui pourrait le comprendre plus que quiconque.
Car Lavi, tout comme Kanda, se cachait sous un masque. Le roux se forçait souvent à rire, être enjoué, sourire, sortir des blagues de niveau Carambar.
Pour le brun, c'était le contraire. Il s'évertuait à demeurer impassible, tel un bloc de glace qu'aucun feu ne pourrait faire fondre, qu'aucune lame ne pourrait briser. Mais au fond de lui, il savait que toutes ces questions qu'il se posait et toutes les sensations qui l'envahissaient, prouvaient le contraire.
Cela faisait deux ans qu'il connaissait Lavi. Et depuis ces deux ans, alors que, progressivement, le roux lui-même n'avait su distinguer si ses sourires étaient sincères ou non, le Japonais avait appris à différencier le vrai du faux.
Il avait étudié chaque rire, sondé chaque sourire, examiné chaque lueur qui apparaissait dans son œil émeraude, tant et si bien qu'il connaissait à présent l'archiviste par cœur.
Par exemple, Kanda savait que quand il lui parlait, à lui, que quand il l'affublait d'un sobriquet idiot ou qu'il se jetait sur lui, il avait toujours cette étincelle dans son orbe vert. Même lorsqu'il risquait de se faire assassiner pour avoir osé employer son prénom. Peut-être, tout simplement, ne voulait-il pas que le brun l'ignore. Peut-être, tout simplement, Lavi était-il amoureux.
Et alors, Kanda comprit. Il comprit que, s'il avait ne serait-ce qu'un peu espéré que Lavi éprouve des sentiments à son égard, c'était tout simplement parce qu'il ressentait la même chose pour lui.
Parce que, rien qu'en voyant un stupide vampire écrire un nom dans la neige, il avait compris la signification du mot « Amour », et trouvé le sien.
Ne restait plus qu'à lui en parler.
Voilà. Mon inspi s'arrêtait là. Pas génial, hein ? Tant pis. On va rien dire.
Enfin, perso, j'hésite à laisser àa comme ça, ou à faire une suite plus tard (mais genre bien plus tard, quoi), donc je ne mets pas en "Complete" pour le moment.
Bien, à bientôt peut-être et bonne chance à ceux qui sont dans mon cas (c'est-à-dire les boulets qui passent le brevet blanc et qui ont eu la flemme d'ouvrir leur cahier pour réviser.)
