Et voila une nouvelle fiction d'entamée. Honnêtement je ne sais pas trop ce que ça va donner. A vous de juger.
Mercredi 10 octobre 2007
Quelque part
Chère Emilie
Je te déteste !
Voila au moins, ça c'est dit ! Tu ne comprends sûrement pas la cause de cette haine subite, et ça n'avance en rien mon problème actuel, mais tu ne peux pas savoir à quel point cela me soulage. J'enrageais toute seule et à force de m'interroger et de me repasser le film de ma vie en long et en large j'ai bien cru que je deviendrais folle. (Je l'étais même avant de te connaître, mais à présent ce n'est plus du domaine de l'originalité mais du domaine psychiatrique !) Mais au lieu d'aller enrichir le premier diplômé de psychologie venu j'ai décidé d'aller de l'avant et de prendre sur moi !
Enfin, prendre sur moi ce n'est pas tout à fait exact, j'ai décidé de reporter toute ma frustration sur une seule et même personne : toi. Mais ne te formalise pas trop, il me fallait un coupable, et c'est à toi que j'ai confié cette mission mais j'aurais très bien pu haïr le boulanger du quartier.
Pour être tout à fait objectif, tu n'as pas fait grand-chose… Mais je suis en colère et dans un pétrin dont tu n'as pas idée, donc je peux me permettre de t'insulter ! Et pour tout te dire tu ne liras jamais ces mots ! D'abord parce qu'aucun facteur ne serait en mesure de te la faire parvenir de l'endroit ou je me trouve actuellement et ensuite si par je ne sait quel miracle je sortais saine et sauve de cette aventure et que je te montrais cette lettre tu me rirais au nez.
Pourquoi écrire une lettre à une personne qui ne la lira jamais ? Tu es en droit de te poser la question. Tout d'abord parce que ça me soulage, écrire m'a toujours aidé à réfléchir. Mais je refuse d'écrire un journal intime ! Il en va de mes principes ! À 5 ans déjà je trouvais ridicule de raconter que l'on est amoureuse du plus beau garçon de la classe/ déteste sa meilleur ami/ a volé un bonbon à la boulangerie/ suce son pouce en cachette (rayez la mention inutile) à un carnet dont la couverture représentait un chaton aussi mignon que ça en devenait écœurant, ce n'est donc pas à 16 que je vais commencer !
Je dois dire que tu es la première personne à qui j'ai pensé pour me confier, même si je sais que je ne peux attendre aucune réponse de ta part.
Ensuite t'écrire est aussi un moyen de me persuadé que je ne rêve pas (ça va te paraître stupide mais : as tu déjà écris une lettre en rêve toi ?) et me convaincre que je ne suis pas entrain de tomber dans la démence.
Je vais te compter ce qui m'est arrivé et en profiter pour entamer ton procès :
La première de tes fautes est de m'avoir fait découvert le manga qui pour reprendre le termes exactes de ma professeur de français « enferme » le pauvres adolescents que nous sommes « dans un autre monde et nous condamnent à une orthographe déplorable ». Enfin bon si tes fautes s'arrêtaient à là… Mais en plus de bien autres de ces livres qui « pourrissent » la jeunesse, tu m'a fait découvrir fullmetal alchimiste. Tu te demandes sûrement en ce moment même comment mon acariâtre de professeur de français s'y est pris pour me faire un lavage de cerveau. Je t'arrête tout de suite, elle n'y est pour rien !
Ecoute plutôt au lieu de sans cesse m'interrompre ;
Tout à commencer il y a quelque mois quand tu m'as fait découvrir ce manga. C'est vrai je n'étais pas trop partante au début pour le lire mais tu avais l'air de tellement insister que j'ai craqué ! Malheur m'en a prit.
Pour être franche j'ai adoré dès le début, et je dévorais les épisodes par dizaine, je n'étais pas encore arrivée à la fin ce qui ne nous empêchait pas d'en parler à la première occasion donnée. Maintenant que tu n'es plus au lycée on se voit moins, mais on a toujours su trouver le temps de se voir. Pour notre prochaine rencontre qui devais avoir lieu cette après midi et qui n'aura malheureusement jamais lieu, je t'avais préparé une petite surprise. Je te sais grande admiratrice du couple Roy/Riza et pour te faire plaisir j'avais mis mes talents de dessinatrice à l'épreuve.
Eternelle pessimiste je trouve toujours mes dessins horribles, mais tu sembles les apprécier. Alors j'ai décidé de faire un effort ; J'avais réalisé un dessin dont j'étais assez fière ! On voyait le colonel qui tenait appuyé contre un mur son cher premier lieutenant. Et de sa main gantée il lui remettait une mèche rebelle derrière l'oreille, alors que cette dernière rougissait furieusement. Et il ne fallait pas être un géni pour deviner ce qu'ils s'apprêtaient à faire (mais oui ! s'embrasser idiote !).
Enfin bref, j'étais plutôt contente alors en cours de SVT je demande à Léa son avis. En effet les cours de SVT n'ont jamais été les plus passionnants en mon sens. Je t'entend d'ici me dire que ce n'est pas raisonnable qu'il ne faut pas faire deux choses à la fois et que…. STOP ! J'avais suivi la majorité du cours et celle-ci se révélait être une expérience sur je ne sais plus quel gaz (plus ou moins toxique) donc pas la peine de t'affoler, je n'ai pas l'intention de redoubler pour avoir posé une malheureuse question à ma voisine ! De plus Léa n'a jamais été doué pour cacher ses sentiments. Son avis ne me demanderait qu'une seconde, soit elle me riait au nez et je savais que mon dessin était raté soit au contraire elle me félicitait dans la seconde. Heureusement pour moi et pour le peu d'ego qui me reste, elle a plutôt apprécié mon dessin. Mais elle m'a signalé un détail qui m'avait échappé : je n'avais pas placé le cercle de transmutation sur le gant de Roy. Amoureuse des détails comme je suis, je m'empresse de rajouter celui-ci. Mais je n'ai jamais eu de mémoire visuelle, je n'avais donc aucune idée de la forme que pouvait prendre ce maudit cercle. Qu'à cela ne tienne je décide donc de m'improviser alchimiste et d'inventer un nouveau cercle. Vers la fin du cours j'avais réalisé un cercle plutôt satisfaisant, différent de l'original mais convainquant quand même.
C'est alors que ma charmante professeur m'interrompt (enfin c'est moi qui interrompt son cours tout dépend du point de vue), par réflexe je caches ma feuille derrière mon dos. Ouf le danger est passé, elle me signale juste de ne pas trop m'approcher de l'expérience dont les gaz produits sont toxiques. C'est vrai que lorsqu'elle me la dit je me suis senti bizarre et tout a semblé s'écrouler autour de moi. Je me suis évanouie.
Lorsque je me suis réveillé, j'avais un affreux mal de tête (comme ceux des lendemains de réveillon). J'ai mis longtemps à réaliser que ce lit n'était pas le mien et que la pièce où je me trouvais n'avait rien de l'infirmerie du lycée.
Je me trouvais dans un petit lit de drap blanc et tout autour de moi se trouvaient suspendu des rideau m'empêchant de voir à plus de deux mètres autour du lit (Un peu comme dans urgence ou dans ces films qui se passent dans les hôpitaux) par contre je sentait l'agitation autour de moi mais j'étais trop faible pour me lever. J'ai donc attendu.
Une infirmière est donc venue me voir.
- Ah ! Vous voila réveillée c'est pas trop tôt !
- Euh… Qu'est ce que je fais là ?
- Un passant vous a trouvé évanouie au milieu d'une rue, une petite perte de connaissance sans gravité.
Hun quelle rue ? J'avais déjà du mal à me rappeler la date du jour alors la rue en question ne me disait trop rien.
- apparemment cela ne vous dit rien. Mais e vous inquiétez pas les pertes de mémoires sont fréquente dans ce genre de situation. Mais votre sauveur a insisté pour que l'on veille sur vous jusqu'à votre réveil. Donc on vous a mis ici pour éviter d'encombrer un peu plus l'hôpital surchargé ?
-Et je suis ou exactement?
- Dans la partie habituellement réservée aux militaires de cet hôpital.
- Quel hôpital ?
- l'hôpital de centrale évidemment ! Bon excusez moi puisque vous allez mieux je peux aller m'occuper d'autres patients !
Et elle disparu. Evidement Centrale c'était facile pour elle ! Central quoi ? Central park. ? Centrale nucléaire ? Je restais un moment hébété lorsque j'entendis des éclats de voix dans la « pièce » voisine de la mienne, je rappelle que celle-ci n'était séparée que par un rideau donc je ne perdis rien de la discussion.
« Qui dites vous qu'il est si petit qu'on pourrais lui marcher dessus sans même s'en rendre compte ? s'exclama un première voix.
-allons calme toi Nii-san commença une seconde voix. Celle-ci me paru plus enfantine mais aussi plus résonnante.
Je crois que c'est à ce moment là qu'une partie de moi a compris ce dont tu dois te douter depuis un bon moment à présent. Pourtant c'était impossible.
- Ed ? Laissais-je échapper sans le vouloir
- De l'autre coté de la séparation j'entendis un quoi, ressemblant plus à un grognement.
- Je n'ai rien dit !s'exclama la deuxième voix que j'identifias comme celle de l'armure. Ça venait de par là bas.
Oups j'étais plutôt mal. Je me le vais rapidement bien décider à m'éclipser discrètement. Mais à peine sur mes pieds, le rideau qui me faisait face commença à s'agiter. Une immense silhouette se tenait devant moi. Une armure gigantesque se dressait à quelques malheureux petits centimètres de moi. Elle devait avoir facilement deux ou trois têtes de plus que moi et j'ai eu l'impression d'être une gamine devant un monstre tout droit sorti d'un cauchemar.
J'ai toujours eu tendance à trouver Alphonse un peu ridicule en armure. Je retire tout ce que j'ai pu dire là-dessus car sur le moment j'étais tout simplement terrifiée.
Je reculais doucement alors qu'il me regardait avec une expression étrange. Son armure de métal lui permet de parler, mais il ne laisse paraître aucune expression sur son visage. Et quelle expression ! Cette attitude figée semblait presque diabolique. Je tremblais de tous mes membres. Et savoir que cette armure était complètement vide n'arrangeait en rien à mon malaise.
Avant que le plus jeune des Elric n'ai pu dire quoi que ce soit, je me suis évanouie. Mais avant de m'évanouir tiens toi bien, j'ai eu la bonne idée de prononcer son nom. Oui oui ! Tu as bien lu avant de m'évanouir et de lui tomber dans les bras j'ai murmuré : Alphonse ! Et avec la chance que j'ai il l'a entendu. Nan mais franchement qu'est ce qui a bien pu me passer par la tête à ce moment là ? Rien ? Merci c'est gentil ! Bon n'en rajoute pas c'est déjà assez difficile comme ça sans que t'en rajoutes. Mais bon je vais arrêter là tout de suite car tu verras par la suite que je ne me suis pas arrêtée à cette seule boulette.
Reprenons donc, je me suis évanouie dans ses bras, ou plutôt je me suis laissé tomé et il m'a rattrapé du mieux qu'il a pu avec les deux morceau d'acier qui lui servent de bras. Et à en voir la bosse qui orne mon front la réception n'a pas du être des plus douce, mais à ce moment j'étais inconsciente.
Bien, il me semble que je vais m'arrêter pour l'instant. En effet, voila un bon moment que le colonel me tourne autour (mais nan pas dans ce sens là !!) pour essayer de lire par-dessus mon épaule cette lettre (que je t'écris depuis une heure maintenant !). Pour connaître la suite de mes formidables aventures, car oui il y a une suite et oui formidables est ironique car dans celles-ci je reste aussi pitoyable que tu peux t'y attendre.
En espérant pouvoir un jour te donner cette lettre en main propre,
Je t'embrasse
Et voila mon premier chapitre !
Je voudrais dès à présent signaler que je ne m'identifie pas à mon personnage. J'ai juste trouvé que la lettre était un moyen amusant de conduire cette fic.
J'espère que vous avez apprécié. Si vous avez apprécié, détesté, si cette fiction vous laisse de marbre, si vous avez des idées pour la suite de la fiction, si comme moi vous êtes en train de surfer au lieu de faire vos devoirs, si votre chat est malade, si vous portez des chaussettes orange, si vous lisez ces mots et vous comprenez que la malheureuse auteur que je suis ne sais plus quelle bêtise inventer pour attirer votre attention
Alors
Vous pouvez me le dire en me laissant un review
