Attention : Cette fic dépeint une relation amoureuse entre des personnes du même sexe. Si ça ne vous plaît pas, merci de passer votre chemin ! En outre, cette histoire contient des scènes à caractère sexuel et est destinée à un lectorat majeur (et vacciné, mais ça je m'en fiche, c'est pour votre bien à vous ! ;-) ).

Note de la traductrice : Cette fanfiction est une traduction de la merveilleuse fic Murder in the Family, écrite par OTP221B. Vous trouverez l'histoire originale sur le site Archive Of Our Own (le lien est sur mon profil). J'ai vraiment adoré cette fic et je suis super enthousiaste de la traduire. Merci beaucoup à OTP221B de m'avoir donné l'autorisation de le faire. J'espère que mon travail sera à la hauteur de son œuvre !

Si ça vous intéresse, j'ai écrit une recommandation plus complète sur cette fanfiction sur mon petit site Sherlock-fanfic (voir le lien sur mon profil). Pour vous résumer ici mon opinion en quelques mots bien choisis : cette histoire est trop géniale ! ! ! Bref, ça met la pression pour la traductrice…

Je remercie aussi du fond du cœur ma bêta lectrice, la charmante Rose Atsamy. Elle a su débusquer les dernières fautes camouflées dans ce texte grâce à sa vision d'aigle. On l'applaudit bien fort !

Je vous souhaite une très bonne lecture !

Note de l'auteur : Une petite partie d'une œuvre plus longue. Les chapitres se présenteront sous la forme de courtes scènes car j'écris cette fanfic sur mon téléphone portable pendant que je prends les transports en commun. Bien à vous !

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Chapitre 1

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Dix-sept marches jusqu'au sommet, je trébuchai sur trois d'entre elles dans ma hâte de monter l'escalier. Je manquai de tomber en passant le seuil de notre appartement et m'appuyai sur l'encadrement de la porte pour m'empêcher de trembler.

« Sherlock ! »

Je m'étais attendu à le trouver dans son fauteuil, fronçant les sourcils en lisant les journaux du matin. À onze heures et quart, il était possible qu'il soit encore au lit, mais peu probable. Il n'était pas un gros dormeur.

« Sherlock ! »

Je me forçai à marcher jusqu'à sa chambre, même si j'aurais vraiment préféré retourner dans la rue, continuer les recherches. La porte était fermée, mais celle de la salle de bain aussi et j'entendais l'eau couler.

« Sherlock ! » Je martelai la porte de la salle de bain. « Sherlock ! »

Le bruit de l'eau cessa. Je pouvais entendre mon cœur battre la chamade dans ma cage thoracique. Il ouvrit la porte, laissant s'échapper un nuage de vapeur à l'odeur de savon, et baissa les yeux vers moi, son corps ridiculement grand caché par une serviette nouée à la hâte autour de ses hanches trop maigres.

« John ? » Ses yeux s'écarquillèrent puis s'étrécirent. « Qu'est-ce que tu fais là ? Que s'est-il passé ?

- C'est Mary, me forçai-je à répondre calmement malgré ma gorge serrée. Je ne la trouve nulle part. »

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« Nulle part est une généralisation approximative. » déclara-t-il une fois habillé. Il enfila son manteau tandis que je contemplais à travers la fenêtre la rue en contrebas. « Depuis quand est-elle partie ? Où as-tu regardé exactement ? John ! Concentre-toi ! » Je réalisai que mon poing était serré autour des rideaux et me forçai à relâcher ma prise.

« Je suppose que tu as essayé son téléphone ?

- Plusieurs fois, je ne suis pas un foutu idiot. Elle ne répond pas. Les textos, pareil. »

Je me détournai de la fenêtre, impatient, attendant pendant qu'il empochait son propre mobile et nouait une écharpe autour de sa nuque. Ses doigts étaient longs, élégants, et bien moins tremblants que les miens. Il surprit mon regard. Je détournai les yeux, fusillant plutôt du regard le crâne sur la cheminée.

« Dépêche-toi, tu veux ? » Le crâne ne prit pas la peine de répondre, mais Sherlock si :

« Depuis quand ?

- Hier soir. Elle est sortie boire un verre avec les filles. C'était mon tour de passer le vendredi soir à garder le bébé, tu sais. Je me suis endormi sur le canapé. » Pendant que notre fille dormait paisiblement dans sa chambre d'enfant, je comatais devant la télé. « Quand je me suis réveillé, elle n'était pas à la maison. Et Mary ne rentre jamais tard. Elle ne me fait pas encore confiance pour changer les couches. » Je relevai la tête.

Sherlock me fixait toujours, ses étranges yeux bleus réduits à deux fentes. Il regardait à travers moi, vraiment, perdu pour une seconde dans ses propres pensées. Ou du moins c'est ce que je croyais, jusqu'à ce qu'il traverse la pièce en deux enjambées rapides et attrape mon poignet.

« Aïe ! Ouah, Sherlock ! » Je savais que je ne pourrais pas le lui cacher plus de cinq minutes, raison pour laquelle j'avais évité sa compagnie ces derniers temps. Mais avec la disparition de Mary, plus rien n'avait de sens, et j'avais oublié d'être prudent.

« Qu'est-ce que c'est ? » Il rabattit la manche de ma chemise jusqu'à mon coude, dénudant la longue bande de gaze et de sparadrap. Il n'était pas franchement délicat.

« Aïe. Bon Dieu, Sherlock, ça fait mal ! » Je me dégageai. « Ça n'a rien à voir avec Mary. Est-ce qu'on pourrait juste… ne pas rester plantés là ?

- D'accord. » Il me tourna le dos et quitta l'appartement, le bruit de ses pas résonnant sur les marches en bois. « Mary préfère le Blue Spark pour boire un coup le vendredi soir.

- Oui. » Je lui emboitai le pas et nous sortîmes dans la rue. « J'ai vérifié. Sarah – la barmaid – dit qu'elle ne s'est jamais pointée hier soir. Sherlock, le pub est fermé à cette heure-ci… » Pas comme si une porte fermée avait jamais arrêté mon ami.

Un taxi tourna dans la rue, et Sherlock le héla. Le véhicule s'immobilisa à notre hauteur. Sherlock tint la portière ouverte et me fit signe de monter. « Raison pour laquelle ce n'est pas notre destination – pas dans un premier temps. Nous commencerons avec ton appartement. Sur le chemin, John, tu pourras m'expliquer pourquoi tu présentes une brûlure au second degré vieille de quatre jours sur ton avant-bras droit, et une autre juste au-dessus de ton genou gauche.

- Oh, fait chier. » Je me glissai sur la banquette arrière et m'assis bien droit, les mains serrées entre mes cuisses. Sherlock me suivit, claquant la portière avec plus de force qu'il ne me semblait nécessaire.